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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

lundi 17 février 2020

De plus en plus de Français demandent l’euthanasie en Belgique

Depuis la médiatisation de la mort d’Anne Bert, à l’automne 2017, les médecins belges constatent une augmentation des sollicitations de patients français.
Par  Publié le 18 février 2020
SÉVERIN MILLET
C’est dans une pièce située à l’étage – 1, du côté de l’ascenseur A, dans les tréfonds de l’hôpital de la Citadelle, sur les hauteurs de Liège, que le docteur François Damas reçoit une demi-journée par semaine les malades atteints par une affection grave et incurable lui ayant adressé une demande d’euthanasie.
Depuis que l’écrivaine Anne Bert, atteinte de la maladie de Charcot, a médiatisé à l’automne 2017 son choix de venir mourir en Belgique, les sollicitations venues de France ont fortement augmenté, « avec un ou deux appels par semaine contre un tous les six mois auparavant », constate ce praticien âgé de 65 ans. Ces demandes émanent en majorité de personnes atteintes de pathologies neurodégénératives ou de cancers, insatisfaites de la loi française – ou des conditions de sa mise en œuvre – qui n’autorise une sédation profonde et continue jusqu’au décès que dans les tout derniers temps de la vie.
A notre demande, le médecin parcourt les dernières requêtes reçues par e-mail. Certaines sont lapidaires. « Bonjour. Français de 42 ans ayant une ataxie. Tout me fatigue. Comment profiter de vos services ? Je peux payer plusieurs milliers d’euros si vous venez à… » S’ensuit un échange où le docteur Damas explique au patient qu’il devra nécessairement venir faire une première consultation en Belgique, que son médecin traitant en France devra donner son avis et que, même si la loi belge ne le prévoit pas, ses proches devront être prévenus.
« Je devrai vous convaincre ? », semble s’étonner l’homme. « C’est l’essentiel de votre tâche. Vous devez me faire consentir à votre demande », répond François Damas.

« L’expérimentation du cannabis thérapeutique risque de décevoir malades et scientifiques »

Dans une tribune au « Monde », le neurochirurgien Marc Lévêque, spécialiste de la douleur, doute de l’intérêt médical de ce psychoactif, dont l’expérimentation devrait débuter en France à partir de septembre.
Publié le 18 février 2020
Du cannabis dans une serre, à Fairbanks, en Alaska.
Du cannabis dans une serre, à Fairbanks, en Alaska. ERIC ENGMAN / AP
Tribune. Bientôt débutera, en France, l’expérimentation du cannabis médical. Une perspective qui insuffle de l’espoir, beaucoup d’espoir, chez de nombreux malades, notamment ceux souffrant de douleurs rebelles. Cette espérance est-elle raisonnable ?
Le chanvre – cannabis en latin – est l’une des premières plantes domestiquées par l’homme ; son usage psychotrope est attesté, en Chine, dès 2500 av. J.-C. Pourtant, depuis cinq ans, le « cannabis thérapeutique » est présenté comme un médicament du futur pour la prise en charge de la douleur. Comment se fait-il que l’on découvre, avec plus de quatre mille ans de retard, les vertus antalgiques de ce végétal ? Cela alors que les propriétés analgésiques du pavot, dont l’incision des capsules donne un suc – opium en grec – laiteux, sont appréciées depuis la haute Antiquité. Pourquoi une drogue aussi ancienne et connue que le cannabis n’a pu être, jusqu’à présent, proposée dans une affection aussi fréquente que la douleur ?

De la lumière dans le brouillard de la psychiatrie interjurassienne

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18.02.2020 

SUISSE

Le gouvernement bernois se dit favorable à l'étude précise des coûts d'un éventuel transfert de la psychiatrie de Bellelay à Moutier. Il répondait sur ce sujet à une motion du député UDC de Corgémont Etienne Klopfenstein

Le gouvernement bernois souhaite également connaître la somme à investir pour que la psychiatrie quitte Bellelay et surtout savoir qui devrait payer. (Photo : archives)
Le gouvernement bernois souhaite également connaître la somme à investir pour que la psychiatrie quitte Bellelay et surtout savoir qui devrait payer. (Photo : archives)
Combien faudrait-il investir pour transférer la psychiatrie de Bellelay à Moutier ? Cette question a été posée par l’élu UDC au Grand Conseil Etienne Klopfenstein dans une motion.
Le député de Corgémont s’inquiète du coût des investissements et des inconnues qui entourent cet éventuel changement, avec en toile de fond la volonté des hôpitaux du Jura bernois et du Jura de créer une psychiatrie commune dans la cité prévôtoise.

Drogues: "contre la dépression" ou pour "l'énergie", le LSD revient en microdoses

Par AFP le 16.02.2020

Un buvard de LSD en avril 2017 à Washington
AFP/ARCHIVES - PAUL J. RICHARDS

Deux fois par semaine, Laurent et Victor* prennent de l'acide au petit-déjeuner. Ces deux consommateurs de LSD ne cherchent pas un trip psychédélique: ils absorbent des "microdoses", l'un pour "mieux se concentrer", l'autre pour "faire face à une dépression".
Venue des États-Unis, cette tendance commence à faire des émules en France malgré des "syndromes d'hallucination persistante" parfois observés et même si les effets sur le cerveau d'un usage aussi fréquent de LSD restent inconnus.
"Le +microdosing+ remplace très avantageusement le café. Ca m'en donne l'énergie, sans la nervosité", affirme Laurent, 42 ans, qui loue "l'effet antiprocrastination" de cette drogue hallucinogène lorsqu'elle est consommée en petites quantités.
Adepte depuis plus de cinq ans, cet universitaire parisien se dit "plus éveillé, plus concentré" grâce au LSD et à "dix minutes de méditation quotidienne".
Chaque lundi et jeudi, il sort ses buvards de LSD commandés sur le darknet et en avale un mini-morceau. En général, les "microdoseurs" absorbent environ 10 microgrammes, soit un dixième de la quantité "récréative". L'effet semble assez éloigné des voyages transcendantaux popularisés dans les années 60.
"C'est une expérience moins forte qu'un café bien serré", assure Laurent qui évoque l'effet d'un "lubrifiant social". "Ca me rend plus tolérant face aux comportements irritants de mes enfants ou des inconnus."
S'il se dit parfois qu'il ferait mieux de "dormir plus plutôt que de +microdoser+", le père de famille assure qu'il n'y a pas de "dépendance".
"Le LSD, qui n'engendre aucun syndrome physique de manque, provoque une légère augmentation de la tolérance lorsque les usages sont répétés à moins de trois semaines d'écart, mais pas sur le long terme", note toutefois l'Observatoire français des drogues et des toxicomanies (OFDT).
"Le microdosage est souvent utilisé comme un outil au service de la compétitivité individuelle, notamment chez les cadres de la Silicon Valley depuis les années 2000", observe l'anthropologue David Dupuis, spécialiste des substances psychédéliques.
- Effet antidépresseur ? -
Loin des appels à expérimenter le LSD pour inventer une société alternative, "on l'utilise aujourd'hui fréquemment pour s'adapter au monde, être plus productif, plus créatif. L'influence croissante de l'imaginaire du management pousse les individus à toujours se dépasser", résume-t-il.
"Le problème, c'est qu'on en sait pour l'instant très peu sur les effets à long terme sur le cerveau d'un usage chronique de psychédéliques", ajoute-t-il.

dimanche 16 février 2020

Le monde normal

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Documentaires

ÉMISSION DIFFUSÉE LE 15 FÉV 2020

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Trente ans après, je retourne dans l´hôpital psychiatrique d´Erstein, près de Strasbourg où j´ai vécu enfant.

Dans les années 70, mes parents, médecins, y expérimentaient de nouvelles façons de soigner, dans des bâtiments neufs permettant aux malades mentaux d´aller et venir, de façon quasi libre. Il y avait un centre équestre pour l´équithérapie, une basse-cour, une salle de sport, le tout dans un grand parc entouré d´un grillage assez peu dissuasif, sous lequel je me glissais pour entrer dans l´hôpital, mon terrain de jeu. 

Aujourd´hui, la plupart des pavillons ouverts ont été remplacés par un bâtiment clos, avec badges pour circuler et patios intégrés, afin d´améliorer la sécurité.



DOCUMENTAIRE. Urgences psychiatriques

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Par JM  Publié le 14/02/2020
© Un film de Paule Muxel et Bertrand de Solliers/Coprod. Kando YC Aligator Film, RTBF avec la participation de France Télévisions© Un film de Paule Muxel et Bertrand de Solliers/Coprod. Kando YC Aligator Film, RTBF avec la participation de France Télévisions
Le documentaire de Bertrand de Solliers interroge la psychiatrie au présent : quelles sont nos capacités d'écoute et d'acceptation vis-à-vis de ceux qui sont différents, pareils à nous-mêmes, dans un lieu singulier, la Clinique Saint-Luc - unité de crise

Folie : "Lésion plus ou moins complète et ordinairement de longue durée des facultés intellectuelles et affectives"

Les réalisateurs ont suivi en immersion l'équipe de l'Unité de Crise et d'urgences psychiatriques aux cliniques universitaires Saint-Luc, dirigée par Gérald Deschietere. 
Chaque thérapeute, du chef-psychiatre à l'aide-soignant, peut se poser cette question : "Qu'est-ce que je fais là ?". Qui suis-je pour essayer de soigner alors qu'on sait qu'en psychiatrie on ne soigne pas et que la plupart du temps on accompagne ?

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ACCÈS REMBOURSÉ AUX PSYCHOLOGUES : LES PROPOSITIONS DE L'IGAS

Publié le 10 Février 2020
Accès remboursé aux psychologues : les propositions de l'Igas



Alors qu'Agnès Buzyn soutient une participation plus intégrée des psychologues au parcours de soins, l'Inspection générale des affaires sociales (Igas) émet plusieurs propositions pour ouvrir au remboursement des consultations dans certaines conditions. Elle recommande notamment de renforcer la formation et appelle la profession à se doter d'un code de déontologie et d'une instance représentative.
Près d’un quart des Français sont confrontés personnellement ou à travers leurs proches aux troubles psychiques. Ceux-ci sont classés au premier rang des maladies en termes de dépenses de soins, devant les cancers et les maladies cardiovasculaires. En forte croissance, ces troubles suscitent des interrogations sur la nature des réponses apportées par notre système de santé (avec un recours important aux médicaments psychotropes), sur la temporalité des repérages et des prises en charges, et sur l’accessibilité financière très variable des différents types de soin

vendredi 14 février 2020

Le cœur, organe de l’amour

Par Pauline Petit   14/02/2020

On le trouve imprimé sur les cartes de Saint-Valentin, gravé au canif sur les troncs d’arbre, coupé en deux parties d’un même pendentif qui lie des amoureux... Le cœur est partout. Comment ce bout de chair battant et sanguinolent est-il devenu l’une des représentations de l’amour ?
Ouka Leele Wound as the fog to the sun, photographie Tirage pigmentaire sur papier.  « Cœurs, du romantisme dans l’art contemporain » au musée de la Vie romantique
Ouka Leele Wound as the fog to the sun, photographie Tirage pigmentaire sur papier. « Cœurs, du romantisme dans l’art contemporain » au musée de la Vie romantique Crédits : © Ouka Leele _ Galerie VU, Paris © Adagp, Paris, 2019
Deux pétales rouges arrondis qui se rejoignent sur le haut et se terminent par une pointe en forme de V : voilà un cœur. Des courriers enflammés aux émoticônes en passant par les bijoux et les tee-shirts “I ♥ NY”, le cœur est devenu le motif du transport amoureux, l’icône signifiant l’action d’aimer. Mais d’où vient cette forme lisse et symétrique, bien loin de l’organe sanglant que nous portons en nous ? Comment le cœur, ce “mot charnel et sensible, mot rond dans lequel il y a du sang” comme l’écrivait Anna de Noailles dans La Nouvelle espérance, est-il devenu un symbole de l’amour ?

Fabienne Brugère, philosophe de l'écoute

LES CHEMINS DE LA PHILOSOPHIE par Adèle Van Reeth et Géraldine Mosna-Savoye
14/02/2020
58 MIN

Dès l’origine du travail de Fabienne Brugère, de sa réflexion sur l’esthétique à celle sur la philosophie de l’esprit, c'est la figure du spectateur et de son écoute qu'elle questionne, entre passivité et activité : est-on maître d’une œuvre ? Ou au contraire, la reçoit-on ?
Fabienne Brugère
Fabienne Brugère Crédits : © Philippe Matsas 2018

L'invitée du jour :

Fabienne Brugère, professeure de philosophie à l'Université de Paris 8, présidente de l'Université Paris Lumières
Après l'Ecole normale supérieure et l'agrégation, Fabienne Brugère a soutenu une thèse intitulée Théorie de l'art et philosophie de la sociabilité selon Shaftesbury, puis enseigné à Toulouse et à Bordeaux. Présidente du Conseil de développement durable de Bordeaux entre 2008 et 2013, elle dispense aujourd'hui un séminaire sur la théorie féministe. Traductrice et autrice d'une vingtaine de livres, elle a écrit sur le goût, la sociabilité, la beauté, le care, le libéralisme, l'hospitalité et le féminisme avec son dernier ouvrage : On ne naît pas femme, on le devient, aux éditions Stock.

La voix et sa dimension politique

La voix c'est fondamental, c'est l'expression. Mais pour la déployer, il faut déjà avoir pu s'aménager un espace pour qu'elle puisse surgir. Ce que la philosophe Carol Gilligan a montré dans son livre "In a different voice", c'est qu'en fait, les femmes peuvent parler, dire, mais ne sont jamais écoutées parce qu'elles ne disposent pas de cet espace qui permet que leurs voix soit soit portées. Carol Gilligan a insisté sur la dimension de l'écoute, sur le fait que les démocraties devraient déjà se constituer à travers l'écoute de tous les groupes, et au premier titre, les groupes opprimés et auxquels il faut donner une place, ne serait-ce que la place de l'écoute. Cette notion d'écoute est aujourd'hui fondamentale en philosophie, dans une dimension politique.                  
Fabienne Brugère

L'écoute, le fil conducteur d'une pensée

Le terme d'écoute est un fil conducteur dès le début de mon travail sur l'esthétique, sur la philosophie de l'esprit, sur la philosophie de Hume et d'Adam Smith et sur la manière dont ils pouvaient thématiser la question des Beaux-Arts et du jugement artistique. Je l'ai toujours fait finalement par rapport au regard ou par rapport à l'écoute ou par rapport à la lecture, c'est à dire en prenant en compte la position du spectateur, celui qui reçoit une œuvre, mais qui, recevant cette œuvre, fait justement quelque chose. Ce qui se joue dans la figure du spectateur, c'est toute une liaison entre la passivité et l'activité. Et de la même manière, si on parle d'une écoute politique, c'est aussi une figure qui suppose de se mettre à un moment à distance, de pouvoir recueillir, ce qui suppose une part de passivité, mais dans le fait de recueillir, il y a aussi le fait de pouvoir ensuite rendre quelque chose et, peut-être, participer de ce qui a été posé, et donc, il y a à ce moment là une forme d'activité. Fabienne Brugère


Grand âge : l'Ehpad à la maison

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publié le