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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

lundi 18 novembre 2019

J’ai trois Greta Thunberg à la maison... Ces ados écolos qui prennent en main le bilan carbone de la maison

Fini le plastique, la viande et l’avion. Récits de parents dont les ados, écolos débutants mais archi-motivés, ont fait du cercle familial un terrain de militantisme.
Par   Publié le 16 novembre 2019
ANDI GÁLDI VINKÓ
La planète peut dire merci à la famille Lorrain. Dans la salle de bains de cette famille du 18arrondissement parisien, point de dentifrice en tube mais sous forme solide, dans une boîte rechargeable, avec brosses à dents en bambou. Aucun emballage plastique ne saurait franchir le seuil du foyer ; pour les courses, c’est Tupperware et sac en toile. A table, la viande est devenue rare et les flocons d’avoine remplacent avantageusement la levure chimique pour préparer les cookies. Toute la maisonnée s’est engagée dans un défi zéro déchet avec d’autres familles, un engagement pris sur cinq mois, évidemment renouvelables. Dernier acte de foi : depuis une semaine, la cour de l’immeuble accueille un lombricomposteur tout neuf. Bref, c’est un sans-faute.

« Prise de tête »

Issia Lorrain, 15 ans, l’aînée des deux filles, est la grande instigatrice de ce que Sandrine, sa mère, qualifie de « révolution familiale ». Membre de Youth for Climate, l’organisation dont la jeune militante suédoise Greta Thunberg est la figure de proue, cette élève en seconde au lycée international Honoré-de-Balzac, à Paris, choisit ses mots avec soin et s’exprime avec une belle facilité – elle s’est notamment fait remarquer en participant à « L’émission pour la Terre », mi-octobre sur France 2. A la maison, elle mène tambour battant la transition écologique de la tribu, portant un regard sourcilleux sur le contenu des courses afin d’en surveiller le conditionnement et s’assurer que l’ensemble est dûment estampillé bio.

Comment les émotions négatives et positives impactent la santé

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|  Le 17 novembre 2019

Interview - Quel impact ont les émotions sur notre santé ? La peur, la joie ou la colère influencent-elles le processus de guérison ? Cédric Lemogne, psychiatre au sein de l’hôpital Georges-Pompidou et professeur à la faculté de médecine Paris Descartes, nous éclaire.

À l’hôpital, il est ce psychiatre qu’on appelle «de liaison», à la tête d’une unité chargée de veiller au mieux-être des patients fragilisés par des soins ou par une intervention. Un poste d’observation idéal pour faire le lien entre physique et psychique. Cédric Lemogne (1) dirige par ailleurs des recherches à l’Inserm (Institut national de la santé et de la recherche médicale).

Madame Figaro. - Que sait-on aujourd’hui de l’effet des émotions sur le corps ?
Professeur Cédric Lemogne. - Cet effet est indéniable sur le plan du comportement. Une patiente déprimée, par exemple, pourra avoir plus de difficulté à sortir d’une addiction, se soignera peut-être plus mal, boudera les cabinets médicaux ou aura tendance à moins bien s’alimenter. De façon plus directe, au-delà des effets du comportement, des dizaines d’études ont souligné linfluence des émotions négatives sur le risque et l’évolution des pathologies cardiovasculaires (infarctus, maladie coronarienne…) qui sont, rappelons-le, la première cause de décès chez les femmes. Une dépression est associée à un état inflammatoire dans l’organisme, et plus directement dans la région du cœur et de ses artères. Inversement, l’inflammation exacerbe fatigue, troubles de l’appétit et perte de plaisir. Les deux s’auto-entretiennent


Les Brésiliens « terreplatistes » se sentent pousser des ailes avec Bolsonaro

Au Brésil, 7 % de la population est convaincue que la Terre est plate. Les réseaux sociaux, les Eglises évangéliques et le complotisme de certains membres du gouvernement n’arrangent rien.
Par   Publié le 18 novembre 2019

La Terre vue de la Lune, en 1968.
La Terre vue de la Lune, en 1968. HO / AFP
LETTRE DE SAO PAULO

Pour des « raisons de sécurité », le lieu du rassemblement a été tenu secret jusqu’à la dernière minute. C’est finalement dans un théâtre du quartier de Liberdade, dans le centre de Sao Paulo, qu’a eu lieu dimanche 10 novembre la première « Flat Con » du Brésil. A savoir, un congrès réunissant les adeptes de la théorie pour le moins farfelue selon laquelle la terre serait plate. Oui, plate.
Quelque 500 « terraplanistas » (« terreplatistes » en français) étaient venus écouter une dizaine de conférenciers décidés à faire un sort à la « théorie héliocentrique de la boule mouillée pivotante » et aux affreux « globoloïdes », qui osent croire que la planète est bel et bien ronde. Dans leur ligne de mire, la NASA, qualifiée d’« agence d’Hollywood » par les intervenants et accusée d’être à la tête d’une vaste conspiration internationale, visant à maintenir les humains « éloignés de la vérité » pour les rendre « plus faciles à manipuler ». Rien que ça.

Arguments ubuesques

Car oui, la Terre serait plate. Les organisateurs de la « Flat Con », avec leur tête Jean Ricardo Martins, « journaliste » autoproclamé, « terraplanista » de profession, en sont convaincus. Tous offrent au public des arguments plus ubuesques les uns que les autres : l’horizon et les eaux marines seraient plats, les photos prises de l’espace truquées, les avions en vol ne piquent pas du nez pour éviter de se retrouver dans l’espace… « La Terre plate est simple. La Terre ronde, non », a soutenu Prisca Côco, youtubeuse de mode reconvertie en géophysicienne pour l’occasion.

dimanche 17 novembre 2019

Redonner du désir aux femmes avec la brémélanotide ?

Publié le 08/11/2019



Ce n’est pas le premier traitement qui nous est proposé pour «redonner du désir » aux femmes. Après la DHEA, le patch de testostérone et la flibansérine (qui n’a jamais eu d’AMM en France), voici un nouveau candidat, la brémélanotide, déjà commercialisé aux USA.

La brémélanotide est un  analogue d’un neuropeptide endogène, l’α-mélanocortine (α-MSH), agoniste du récepteur 4 de la mélanocortine (MC4R), récepteur connu, entre autres, pour son rôle dans la régulation de l’appétit. La brémélanotide agirait sur « l’appétit sexuel » en modulant l’activité des neurotransmetteurs impliqués dans le désir et l’excitation sexuels.

Deux études identiques, de phase III, randomisées, en double-aveugle, contre placebo, multicentriques (RECONNECT) ont été menées pour évaluer l’efficacité et la sécurité de la brémélanotide dans le traitement du désir sexuel hypoactif (DSH) chez des femmes en période d’activité génitale.

samedi 16 novembre 2019

Un autre regard sur les soignants en Ehpad

Le réalisateur Bertrand Hagenmüller s’est immergé dans le quotidien de professionnels dans des unités Alzheimer de maisons de retraite.
Par   Publié le 12 novembre 2019
Quand les caméras s’invitent dans les Ehpad, c’est généralement lors d’une situation de crise (épidémie, maltraitance…) ou pour évoquer les difficiles conditions de travail des soignants, leur manque de temps et de moyens. Prendre soin, le dernier film du documentariste et sociologue Bertrand Hagenmüller, coécrit avec le philosophe du travail et psychosociologue Bernard Benattar, s’est donné une autre mission. « Je souhaitais faire un film qui raconte l’histoire de ces soignants, héros ordinaires. Filmer au plus près de leur quotidien pour [se] rendre compte de l’incroyable complexité de leur métier, approcher par la caméra ces corps qui s’apprivoisent, ces visages qui s’appellent », explique M. Hagenmüller dans le dossier de presse.

La créativité ? Le résultat d’erreurs de raisonnement…

Univadis

Serge Cannasse   14 nov. 2019

La curiosité serait un des attributs de l’intelligence humaine. Ce postulat repose sur une hypothèse très forte, mais rarement explicite : au moment d’un choix, l’esprit humain évalue les différentes options sans faire d’erreur, en se basant sur ses expériences passées. Une équipe de recherche de l’Inserm ( Institut national de la santé et de la recherche médicale) du Laboratoire de neurosciences cognitives et computationnelles (LNC2) a voulu tester cette hypothèse. En effet, dans un travail antérieur, un de ses membres avait montré que « notre capacité à faire le bon choix sur la base d’indices partiels est limitée par des erreurs de raisonnement au moment de combiner ces indices, et non par des hésitations au moment des choix . »

Tiffany Watt Smith: «Reléguer les émotions et leur attribuer des stéréotypes est une forme de contrôle social»

Par Paloma Soria Brown, Recueilli par — 

Dessin Xavier Lissillour

La colère, la crainte, la peur, l’excitation… dans son «Dictionnaire des émotions», l’historienne revalorise politiquement la part émotionnelle de l’être humain, qui est tout aussi fondamentale que la raison.

tIFFANY WATT SMITH
«A noir, E blanc, I rouge, U vert»… Pour révéler les correspondances entre sons et couleurs, aller de la sensation au sentiment, Rimbaud en 1871 invente son propre lexique, composé de Voyelles, et déjà il étire la vie intérieure : tons plus vifs, sons plus nets, émotions plus intenses. Deux siècles et demi plus tard, l’auteure britannique Tiffany Watt Smith, historienne de la culture et chargée de recherche au Centre d’histoire des émotions de l’université Queen Mary à Londres, ouvre d’autres possibles encore. Son Dictionnaire des émotions, ou comment cultiver son intelligence émotionnelle (éd. Zulma, 2019), se feuillette avec plaisir pour ses anecdotes historiques, son tour du monde émotionnel, mais surtout sa revalorisation de ce pan de l’expérience humaine souvent vécu dans l’ombre de l’injonction à la rationalité, du poids de la religion ou des stéréotypes de genre. «A» comme «Amae», en japonais, le fait de se sentir vivifié par l’amour d’un être cher que l’on sait acquis. «B» comme «Basorexie», l’envie soudaine d’embrasser quelqu’un. Ou «C» comme «Compersion», ce plaisir déroutant que l’on peut ressentir quand on sait que la personne que l’on aime en désire une autre, un amour par procuration en quelque sorte. En 154 entrées, Tiffany Watt Smith démontre que l’infinie complexité de nos expériences intérieures appelle une nécessaire nuance, que connaître ses émotions passe forcément par les nommer, et que dans l’acte de dénomination se niche une puissance émancipatrice, la puissance du ressenti.

Pourquoi est-il parfois difficile de nommer ce que l’on ressent ?

La difficulté réside dans le fait que, d’une part, nos sensations sont généralement mouvantes et assez vagues. Nous pouvons avoir la même réaction physique pour plusieurs émotions très différentes. Quand nous sommes en colère et quand nous sommes excités, par exemple, notre corps ressent les mêmes effets : le cœur bat plus vite, nous transpirons, nous nous sentons nerveux. D’autre part, les mots que nous employons pour qualifier ces expériences dépendent du contexte dans lequel nous nous trouvons, de l’époque à laquelle nous vivons, ou de notre milieu social. J’aime avoir recours à l’exemple de la peur, quand la nuque se raidit. On a tendance, à notre époque, à considérer la peur comme une émotion négative. Pourtant, il arrive que cette peur soit, en fait, une forme d’excitation : vous êtes nerveux parce que vous êtes sur le point de participer à une compétition, par exemple, et c’est effrayant mais stimulant. On pourra alors penser que c’est une sorte de peur positive. D’autres cultures que la nôtre envisagent la peur de nombreuses et différentes façons. Les Pintupi, de l’ouest de l’Australie, parlent ainsi de 15 sortes de peur très diverses.

Psy et pop : célébrités et troubles mentaux

Par Diffusion : vendredi 15 novembre 2019   

La représentation des troubles mentaux auprès du grand public peut être paradoxale.




Psy et pop: célébrités et troubles mentaux
Fréquemment abordée, la maladie mentale reste pourtant mal comprise. 
© Pixabay/francescoch

D'un côté, ils exercent une fascination et un certain nombre de fantasmes (diffusés par les tabloïds et les nombreuses œuvres de fiction mettant en scène des troubles psychiques) ; de l'autre, ils font peur, et leurs approches artistiques, souvent terrifiantes, sont prises pour argent comptant. Fréquemment abordée, la maladie mentale reste pourtant mal comprise.
La médiatisation de certains symptômes est-elle un vecteur de stigmatisation ou, au contraire, le moyen de donner un visage à des troubles mal connus  

Avec :
  • Dr Jean-Victor Blanc, médecin psychiatre à l’Hôpital Saint-Antoine (AP-HP), à Paris, s’occupe des addictions de la génération « millennials » et des patients atteints de troubles bipolaires. Auteur de : Pop et psy comment la pop culture nous aide à comprendre les troubles psychiques, aux éditions Plon.
  • Pr Prosper Gandaho, professeur de Psychiatrie d’adultes à l’Université de Parakou Bénin. Chef du service de Psychiatrie du Centre Hospitalier Départemental et Universitaire du Borgou, à Parakou, au Bénin
  • Gérard Garouste, peintre, graveur et sculpteur français. Auteur du livre L'Intranquille, Autoportrait d'un fils, d'un peintre, d'un fou aux éditions l’Iconoclaste.


“ Nous travaillons sur l’humain, pas sur une chaîne de production ”

Publié le 

Ils sont étudiants, infirmière, puéricultrice, usagères, aides-soignantes : croisés dans la manifestation, ils témoignent.
© Photo NR
Personnel des hôpitaux, des Ephad, étudiants, usagers : ils étaient 500 ce jeudi dans les rues de Tours pour défendre l'hôpital public. Ils témoignent de leur quotidien. 

“ On nous asphyxie à petit feu ”
Gaëtane Modicon, puéricultrice dans l’équipe de suppléance de pôle. « Étant dans l’équipe de compensation, je passe dans tous les services, j’ai vu la misère partout. Même en pédiatrie, qui a longtemps été un secteur préservé, on ferme des lits faute de personnel, on hospitalise des enfants dans un autre service car il n’y a plus de place dans celui où ils devraient être. On nous asphyxie à petit feu : les gens ne restent pas parce qu’on leur propose des postes précaires à 80 %, il y a des ruptures dans l’approvisionnement en matériel, on est obligé d’aller se fournir dans un autre service, on est en astreinte, on est rappelée, on est épuisée par nos conditions de travail, si on est une de moins, on fait quand même, parce que nous sommes sur de l’humain, nous ne sommes pas sur une chaîne de production… »

[INTERVIEW] – Le psy Jean-Victor Blanc parle culture pop et psychiatrie

mk2


Une fois par mois au mk2 Beaubourg, Jean-Victor Blanc, psychiatre et auteur du livre Pop & Psy (éditions PLON), analyse des thèmes liés à la psychiatrie à l’aune de la pop culture et notamment du cinéma. Ses prochaines conférences seront consacrées à la dépression dans Melancholia et aux addictions avec l’exemple de Requiem for a dream.

En quoi la pop culture aide-t-elle à mieux comprendre ce qui se joue autour de notre santé mentale  ?
Elle permet de décaler le regard avec quelque chose de moins anxiogène et de plus ludique. Les troubles psychiques sont très fréquents et de plus en plus présents dans les films, mais il y a beaucoup d’idées reçues sur la maladie mentale, sur son traitement et ses conséquences. D’où l’idée d’utiliser la pop culture comme support pour une meilleure compréhension.
Pourtant, dans Pop & Psy, vous fustigez les mauvaises représentations de ces pathologies qui amènent parfois à des malentendus.
La pop culture nous aide à mieux comprendre – mais il faut expliquer ces représentations. C’est ce qui manque au grand public qui peut parfois prendre les films ou séries comme argent comptant. Et quand les représentations sont négatives, c’est plus compliqué pour mes patients et pour moi en tant que médecin.

Internet, nouvel espace de diagnostics psychiatriques ?

CONFÉRENCES

Internet crée t-il un nouveau rapport à la souffrance psychique ? De nombreux diagnostics en ligne permettent t-ils aux sujets de subjectiver leur mal à partir de leur trauma ?
© Emily Morter / Unsplash
© Emily Morter / Unsplash
Quelle pratique psychiatrique à l'heure de l'expertise scientifique d'Internet ?

Près de Rennes. Des personnels de psychiatrie « en danger grave et imminent »

Laurent LE GOFF   Publié le 
Les soignants de la maison d’accueil spécialisée de Thorigné-Fouillard et Betton, dépendant de l’hôpital psychiatrique Guillaume-Régnier, s’estiment exposés à un « danger grave et imminent », à cause du sous-effectif chronique dans les services. Les syndicats appellent à la grève mardi 19 novembre 2019, à Thorigné.
La Maison d’accueil spécialisée dépendant de l’hôpital psychiatrique Guillaume-Régnier est implantée sur deux sites : Thorigné et Betton. 220 personnes atteintes de troubles mentaux et physiques y vivent, une soixantaine à Betton et 160 à Thorigné-Fouillard.
Les syndicats dénoncent « depuis plus d’un an les problèmes récurrents d’effectifs insuffisants ». Une situation qui génère « des problématiques de souffrances au travail multiples et largement identifiées ». Des problèmes mis en avant par le CHSCT, le comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail, et confirmés par un cabinet indépendant. « Cette insuffisance d’effectif a un impact délétère sur la santé des salariés de la maison d’accueil spécialisée. »

L'art brut s'expose un peu partout dans Villefranche à partir de ce vendredi

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  • Le 15/11/2019 

Alain Moreau, président d'Art brut en compagnie, présente l'affiche de l'exposition, réalisée à partir d'une œuvre de Jean Pol. Photo Progrès/Dorothee ROBINE
Alain Moreau, président d'Art brut en compagnie, présente l'affiche de l'exposition, réalisée à partir d'une œuvre de Jean Pol. Photo Progrès/Dorothee ROBINE
Artistes marginaux ou handicapés, leur production est appelée "art brut".