Alors que de plus en plus de jeunes plasticiens se réclament aujourd’hui de l’art brut, deux musées, le Crédac, à Ivry-sur-Seine, et le LaM, à Villeneuve-d’Ascq, mettent à l’honneur des œuvres de cet art longtemps marginalisé.
L’art contemporain et l’art brut, main dans la main ? Voilà encore dix ans, un tel mélange entre l’art dit « noble » et celui produit par des créateurs sans aucune culture artistique serait passé pour sacrilège. Et pourtant, jusqu’au 15 décembre, au Crédac, à Ivry-sur-Seine, Sarah Tritz fait dialoguer ses propres œuvres, bricolages fragiles et poétiques, avec celles d’invités mystérieux sortis des confins de l’art brut, comme Benjamin Bonjour, Madame Erlihabt ou Alfred Leuzinger.
Il y a un an, au même endroit, le duo Louise Hervé-Chloé Maillet avait choisi de communier avec des œuvres d’artistes spirites prêtées par le Lille Métropole Musée d’art moderne, d’art contemporain et d’art brut (LaM), à Villeneuve-d’Ascq. En retour, le musée nordiste les a invitées à intervenir dans l’exposition « Lesage, Simon, Crépin : peintres, spirites et guérisseurs », qu’il orchestre jusqu’au 5 janvier.