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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

vendredi 27 septembre 2019

A Chartres, le sacerdoce des juges pour enfants


Par    Publié le 26 septembre 2019









Yasmine, 4 ans – tous les prénoms des enfants ont été changés –, prend la petite chaise en plastique bleu ciel et la pose au pied du bureau de la juge. Maintenant qu’elle s’y assoit, on ne voit plus que ses yeux de jais et sa chevelure noire dépasser du bureau.
Seule face à Marie Limousin, juge des enfants au tribunal de Chartres (Eure-et-Loir), et à sa greffière, la fillette semble perdue dans cette grande pièce mansardée. Sa mère, dans la salle d’attente, a été rejointe par ses autres enfants – Esma, 8 ans, et Bilal, 11 ans et demi, déjà entendus séparément par la juge. Yasmine répond à peine à quatre ou cinq questions, puis se frotte les yeux. « Tu es fatiguée ? » La juge n’insiste pas.
L’entretien avec la mère, une femme approchant de la quarantaine vêtue d’une robe d’été bleu nuit à fleurs blanches, est d’une autre nature et se tend très vite. Ses enfants risquent de lui être enlevés pour être placés, et elle entend s’y opposer. Le père, convoqué à cette audience et informé de l’enjeu, n’est pas venu. « Il dit toujours qu’il vient nous voir demain, et il ne vient pas », a confié Bilal. Le couple est séparé depuis décembre 2018. Six mois d’hébergement d’urgence à l’hôtel ont suivi grâce au dispositif Relais Logement avant de trouver une solution dans un quartier défavorisé de Dreux.
La juge Marie Limousin, le 5 septembre 2019.
La juge Marie Limousin, le 5 septembre 2019. EDOUARD ELIAS POUR « LE MONDE »
Installée depuis deux ans à Chartres, son premier poste en sortant de l’Ecole nationale de la magistrature, Mme Limousin, 28 ans, rencontre cette famille pour la troisième fois en audience d’assistance éducative. Ces audiences civiles sont destinées à mettre en place un accompagnement des familles en grande difficulté dans la prise en charge des enfants ou à décider des mesures de protection de mineurs en danger.

Moi, Rémi, 38 ans, né d’un don de sperme et donneur à mon tour

L’examen du projet de loi de bioéthique a débuté à l’Assemblée le 24 septembre. Parmi les mesures phares, la PMA pour toutes et l’accès à l’identité de leur géniteur pour les enfants nés d’un don de sperme. L’un d’eux, Rémi Cheymol, témoigne sur son parcours.
Par   Publié le 27 septembre 2019
Rémi Cheymol, en septembre.
Rémi Cheymol, en septembre. CHARLOTTE YONGA POUR « M LE MAGAZINE DU MONDE »
Depuis longtemps, donner son sperme était pour lui une évidence. Alors, en 2010, quelques mois après la naissance de son premier fils, Rémi Cheymol s’est rendu, avec l’accord de sa conjointe, au centre d’étude et de conservation des œufs et du sperme humains (Cecos) le plus proche de chez lui, à l’hôpital Tenon, à Paris. « À l’époque, pour être éligible, il fallait avoir déjà un enfant, c’est pour ça que j’avais attendu », précise ce donneur de 38 ans, à l’allure d’adolescent malgré ses cheveux gris. La condition a été supprimée lors de la dernière révision de la loi de bioéthique, en 2011.

« Renvoyer l’ascenseur »

De sa première entrevue avec l’équipe médicale, qui sera suivie de cinq rendez-vous pour effectuer les prélèvements, ce fonctionnaire au ministère de l’écologie garde un souvenir un peu flou. « Je me rappelle que la psychologue m’a interrogé sur mes motivations. J’ai alors expliqué que je voulais renvoyer l’ascenseur, boucler la boucle. »
Une boucle esquissée dix ans plus tôt et qui a la forme d’un point d’interrogation. À l’époque, ce jeune homme de « 20, 21 ans » vit avec sa mère depuis la séparation de ses parents, bien des années avant. Un soir, au détour d’une conversation, cette dernière lui apprend qu’il est né d’un don de sperme, et que son père n’est donc pas son géniteur. « Elle était très émue. Elle a commencé par me dire que j’avais une belle histoire, particulière. Ce secret lui pesait, j’ai su plus tard qu’elle et mon père étaient allés voir un psychologue pour aborder tout cela. »

[INFOGRAPHIE] La Paces disparaît, par quoi va-t-elle être remplacée ?

Amandine Le Blanc
| 27.09.2019



Paces

Annoncée il y a un an par Emmanuel Macron et organisée depuis à marche forcée, la refonte de la première année commune aux études de santé (Paces) doit être prête en fin d’année. L'objectif est qu'elle s’intègre à Parcours Sup dès décembre pour les choix des étudiants à la rentrée 2020.
Le décret d'application de cette réforme n’a pas encore été publié – il est actuellement entre les mains du Conseil d’État – mais on en connaît déjà les nouvelles règles. Lors d’une conférence de presse jeudi, le Pr Jean Sibilia, président de la conférence des doyens des facultés de médecine a réaffirmé que cette évolution avait pour but de répondre à trois grands principes : « la diversification des profils », « faciliter la réussite des étudiants » et « maintenir la qualité et la sélectivité de la formation ».

Effondrements à Marseille : le dispositif de prise en charge psychologique a été élargi et renforcé

PAR HÉLÈNE FOXONET
 
PUBLIÉ LE 27/09/2019

Crédit photo : AFP
Près d’un an après l’effondrement de deux immeubles indignes rue d’Aubagne, un dispositif de prise en charge médico-psychologique a été déployé dans le quartier sinistré.
Le 5 novembre 2018 exactement, Marseille était frappée d’une catastrophe collective majeure : l’effondrement en plein centre-ville, de deux immeubles insalubres, au 63 et au 65 de la rue d’Aubagne, faisant 8 morts. Ce drame a mis en lumière l’insalubrité de certains immeubles de la cité phocéenne. Il a été suivi par l’évacuation de plus de 350 immeubles, entraînant le délogement de 2 500 personnes. Un traumatisme terrible pour elles. Contraintes de rassembler quelques affaires en une trentaine de minutes, elles se sont retrouvées à la rue, en perte de repères géographiques, sociaux, psychiques, dans un environnement insécurisant.
Dans un premier temps, la cellule d’urgence médico-psychologique (CMP) est intervenue pour prendre en charge les personnes traumatisées par le drame, avec des professionnels formés au psychotrauma. « Conçu comme transitoire, ce dispositif, coordonné par le Dr Flavie Derynck, a dû être maintenu au regard du nombre de personnes finalement délogées. Dès le 1er mars, il a été décidé d’installer un nouveau dispositif et de renforcer le personnel des CMP du centre-ville. L’idée était que les équipes aillent vers ces populations au-delà de l’accueil existant », assure Karine Huet, déléguée départementale de l’ARS PACA.

Procédure de choix 2019 : catastrophe pour la psy, la MG relève la tête

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INTERNAT, 3E CYCLE



C'est fait : la procédure de choix des internes s'est close le 24 septembre dernier. La psy enregistre une contre-performance, tout comme la santé publique, tandis que la médecine générale fait le plein...
Le calvaire et l’angoisse des ECNi sont derrière les quelque 8308 étudiants qui ont finalisé leur procédure de choix 2019 ce 24 septembre« 8308 étudiants, dont 271 étudiants européens, ont été affectés dans les 44 spécialités médicales ouvertes et les 28 centres hospitaliers universitaires (CHU). Les 209 étudiants ayant souscrit un contrat d’engagement de service public (CESP) ont également été affectés », détaille le centre national de gestion. Comme nous l’avions annoncé, le major de promotion a choisi la médecine cardio-vasculaire. Par ailleurs, établit le CNG, « les spécialités les plus demandées cette année sont la chirurgie plastique, reconstructrice et esthétique disponible jusqu’au rang 1807, la dermatologie et vénéréologie disponible jusqu’au rang 2277, la chirurgie maxillo-faciale disponible jusqu’au rang 2426 ».  

Contre-performance

Le CNG ajoute que la psychiatrie a été choisie au 134e rang. Mais ce que ne dit pas le CNG, c’est que plus de 17% des postes de psychiatrie n’ont pas été pourvus. Un record quasi historique. Une contre-performance devancée par la santé publique, dont 35% des postes n’ont pas été pourvus…

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Le Fil d'Asco - Septembre 2019

La SIP 2019 sera à METZ du 3 au 5 octobre sur « La clinique des Émotions »



par  Nov 26, 2018 | 2019 - Metz


CLINIQUE DES ÉMOTIONS

Émotion… Poésie, détresse, amour, extase, douleur, courage, spleen, désolation, colère, étonnement, surprise, bonheur, peur, dégoût, rage, joie, reconnaissance, mépris, tristesse, consolation…
Le terme ancien et commun d’Emotion reflète un processus étudié tant dans les sciences humaines que biologiques ou celles des neurosciences. « Les émotions », sont une déclinaison de ce substantif qui suppose plusieurs acceptions, une grammaire de ses expressions, de ses théories diverses et de la clinique.
Dans notre expérience subjective, quotidienne, on tente souvent de contenir les émotions comme si elles allaient faire obstacle à la rationalité. Parfois elles nous échappent. Violentes ou apaisantes, destructrices ou bienfaisantes, elles soulignent l’essentialité de la relation à autrui.Toujours, on les ressent dans le corps : l’émotion signe le point de passage du biologique à l’intersubjectif.
Quid d’une clinique des émotions ? Comment relier celle-ci avec la psychopathologie et la pathologie psychiatrique ? Cette réflexion clinique peut-elle nourrir une approche transdisciplinaire et transnosographique ?

Plébiscite des délégations de tâches aux infirmiers ! Les Français prêts à bousculer le système de santé

PAR LOAN TRANTHIMY
  
PUBLIÉ LE 26/09/2019



Crédit photo : S. Toubon
Un sondage* IPSOS pour la Convention on Health Analysis and Management (CHAM, grand congrès santé qui s'ouvre ce vendredi à Chamonix) réalisé auprès de la population dans cinq pays européens (France, Allemagne, Italie, Suède et Portugal) révèle l'enthousiasme des Français pour certains transferts de tâches médicales aux paramédicaux. 
Ainsi, 82 % des Français interrogés se disent prêts à ce qu'un infirmier ayant reçu une formation adéquate puisse prescrire des analyses médicales et des radiographies (sans confirmation d'un médecin). Ce chiffre est nettement plus élevé dans l'Hexagone que dans la moyenne des pays européens (70 %), en Allemagne (56 %) ou en Italie (56 %).

Crise de la psychiatrie : l’audition du délégué ministériel au Sénat n’a pas levé les inquiétudes

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Par Guillaume Jacquot

Auditionné au Sénat, le délégué ministériel à la santé mentale et à la psychiatrie, nommé il y a 6 mois, a fait le point sur les changements à introduire dans un secteur en pleine souffrance. Malgré la volonté affichée par le gouvernement, les sénateurs redoutent une faible augmentation du budget.


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Il y a une constante lorsqu’on parle d’une politique publique, et notamment d’une politique de santé. Inévitablement, la discussion finit par porter sur la question des moyens financiers. Les attentes sont particulièrement fortes pour le secteur de psychiatrie, « notoirement sous-doté », selon les mots d’Alain Milon, le président (LR) de la commission des Affaires sociales du Sénat. La semaine dernière encore, un rapport de deux députés faisait état d’une situation « catastrophique » dans la prise en charge des patients.
C’est peu dire que l’audition du professeur Frank Bellivier, nommé au mois d’avril délégué ministériel à la santé mentale et à la psychiatrie, était attendue au Sénat. Ce psychiatre de l’AP-HP est chargé de préparer la mise en œuvre de la feuille de route annoncée en juin 2018 par le ministère de la Santé. « Sur la psychiatrie, l’heure n’est plus aux constats », a prévenu d’emblée le sénateur Alain Milon. Frank Bellivier lui a assuré que la prise de conscience était réelle et partagée par tous les acteurs. « Les conditions commencent à être réunies pour que les choses changent », a-t-il estimé. Il a notamment affirmé que « la défense et la promotion des droits des patients » seraient un élément « structurant » de la réforme.


jeudi 26 septembre 2019

CLINIQUE DU DÉNI DE GROSSESSE

Auteur(s) : Benoît Bayle, Psychiatre hospitalier


Couverture de Santé Mentale N°240

Le déni de grossesse est un trouble de la gestation psychique, dont l’enjeu constant est de nier la grossesse et la présence de l’enfant. Ce processus extrêmement actif se situe dans l’inconscient. Repères théoriques et cliniques.


La trisomie à l’ère du DPNI, toujours avoir le choix

Publié le 24/09/2019

Le diagnostic prénatal de la trisomie 21 est passé en quelques décennies de l’amniocentèse en première intention au dépistage combiné associant mesure de la clarté nucale et dosages sanguins, pour s’effectuer aujourd’hui directement -dans certains pays- par le diagnostic prénatal non invasif (DPNI), avec simple prise de sang maternel dont les résultats sont fiables à près de 100 %.

Cette avancée technique n'a pas manqué de soulever de nombreux questionnements. Parmi eux, l’hypothèse d'une baisse du nombre de personnes avec une trisomie dans la population générale et d’une diminution des structures adaptées disponibles. Autre motif d’inquiétude : que les femmes se sentent dans l’obligation d’effectuer le test et qu’elles soient moins bien informées du fait de la simplicité et de l’innocuité de l’examen.

Cédric Bernasconi, schizophrène, mais conscient de ses actes lors du meurtre de Mélodie Massé, pour les experts

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Par , , France Bleu Pays Basque  Mercredi 25 septembre 2019 

Au troisième jour du procès de Cédric Bernasconi, accusé du meurtre de l'étudiante Mélodie Massé en 2017 à Ustaritz, les experts dépeignent un homme schizophrène. Ils évoquent une altération du discernement, mais pas d'abolition.
Pour les experts, Cédric Bernasconi est certes schizophrène, mais était conscient des ses actes lors du meurtre de Mélodie Massé. Ici, l'accusé au premier jour de son procès
Pour les experts, Cédric Bernasconi est certes schizophrène, mais était conscient des ses actes lors du meurtre de Mélodie Massé. Ici, l'accusé au premier jour de son procès © Radio France - Paul Nicolaï

Ils ont conclu à une simple "altération du discernement", et non pas à son abolition lors du passage à l'acte. Ce mercredi, devant la cour d'Assises de Pau, pour le troisième jour du procès du meurtrier présumé de Mélodie Massé en 2017, deux experts ont été appelés à déposer leurs conclusions. 

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Contraception : le pendant masculin à la traîne

Par Juliette Deborde — 
Le «boulocho» (slip chauffant contraceptif) d’Erwan Taverne, qu’il a fabriqué lui-même.
Le «boulocho» (slip chauffant contraceptif) d’Erwan Taverne, qu’il a fabriqué lui-même. Photo Ulrich Lebeuf. Myop pour Libération

Slip chauffant, anneau, vasectomie… Pour la Journée mondiale de la contraception ce jeudi, «Libération» revient sur les méthodes existantes mais peu connues destinées aux hommes qui commencent à admettre l’idée de partager cette charge mentale et physique avec les femmes.

Pilule, stérilet, implant… Alors qu’une dizaine de contraceptifs féminins sont disponibles sur le marché, les hommes qui veulent contrôler leur fertilité ont un choix bien plus limité, la plupart se contentent du préservatif. Encore méconnus, des moyens de contraception dite masculine existent pourtant. En France, ils sont une centaine d’hommes à y avoir recours - sans compter les quelques milliers vasectomisés, une méthode courante dans les pays anglo-saxons mais encore rare dans nos contrées. Erwan Taverne fait partie de cette minorité d’hommes «contraceptés». Le quadragénaire installé en Ariège s’y est converti il y a un peu plus de trois ans après plusieurs accidents de préservatifs. Comme la majorité des hommes qui ont recours à une contraception réversible, celui qui vient de créer une association dédiée à la question, le Groupe d’action et de recherche sur la contraception (Garcon), utilise une méthode thermique : il se fabrique un sous-vêtement troué qui plaque les testicules dans le bas de l’abdomen, augmente leur température et empêche ainsi la production de spermatozoïdes.

Contraception, enfin le tour des hommes ? Notre journaliste s’est fait stériliser pour mener l’enquête



Un homme peut-il supporter la charge contraceptive ? A coups de testostérone, Dylan, notre collaborateur, est devenu stérile en trois mois, et en a profité pour passer au crible sa masculinité.

[...] Le professeur Jean-Claude Soufir, endocrinologue et urologue, porte des pantalons de velours, des lunettes rondes et compte parmi les pionniers de la contraception masculine en France. Avec le sourire du sage heureux de partager son savoir, il attrape un stylo et dessine deux testicules reliés par des canaux à la prostate : c’est par ces conduits que les spermatozoïdes, fabriqués dans les bourses, rejoignent le liquide séminal qui constitue 90 % du sperme expulsé lors de l’orgasme. Dylan scrute le schéma avec curiosité et attention. Mettre au point un contraceptif masculin ? Les premiers essais ont débuté à peu près au même moment que ceux pour la pilule féminine, mais l’une a pris de l’avance sur l’autre.


Mystère et boule d'orgasme

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Un documentaire indépendant sur le plaisir féminin pour libérer la parole des un.es et des autres sur ce sujet mais aussi pour remettre en question ce qu'on nous a toujours suggéré, montré, appris...
Les inégalités sont présentes même au lit. Que ce soit dans les films, les médias, ou la pornographie - l'un des principaux éducateurs sexuel des êtres humains - le rapport sexuel a toujours été présenté à nous, animaux sociaux, comme un acte phallocentré et ponctué par la jouissance masculine, qui - de par son côté essentiel à la reproduction - a toujours été plus importante.