Paris, le mardi 27 août 2019 - À la mort de John Lennon, pour évoquer le désormais "paradis perdu" du début des années 1960, un magazine avait titré : « Il y avait Kennedy, de Gaulle et les Beatles. » De même, on pourrait ainsi schématiser la psychiatrie du XXème siècle : il y avait Freud, l’autisme et les psychoses… Mais tout a changé : la psychanalyse est critiquée, les psychoses ont reculé, absorbées par l’inflation des troubles du spectre autistique (TSA), or l’autisme lui-même est parfois contesté, malgré ou à cause de cette expansion. Comme le rappelle le psychiatre et psychanalyste Patrick Landman (dans sa contribution au dossier de la revue Empan intitulé Que sont les psychoses (infantiles) devenues ?), « certains vont jusqu’à considérer que l’autisme est une autre façon d’être, il y a les neurotypiques et les neuro-atypiques, comme il y a les gauchers et les droitiers. » Patrick Landman explique notamment qu’il a été « mis fin à l’indifférenciation » entre autisme et psychose très précoce « non par la science, mais par le législateur » aux États-Unis.
Nombre d’études s’intéressent au vécu des femmes durant et après la césarienne. Il est plus rare de s’interroger sur ce qu’elles désirent vivre au décours de cette naissance chirurgicale qui, si elle est aujourd’hui banalisée, n’en reste pas moins particulière.
La réponse est plutôt simple : les femmes réclament que leur conjoint puisse assister à la naissance et que leur enfant reste avec elle après l’intervention. Ce en quoi elles sont en phase avec les recommandations de l’OMS et l’UNICEF, tout du moins pour le second souhait. En effet, le peau à peau, est recommandé dès les premières minutes vie et pendant au moins une heure -ou jusqu’à la première mise au sein- sans interruption à moins qu’une indication médicale ne le nécessite. Ainsi, au bloc opératoire, le nouveau-né peut être installé sur sa mère dès la naissance. Une revue de littérature a démontré en 2014 que le peau à peau dans le cadre d’une naissance par césarienne améliore le bien être de la mère et de l’enfant, favorise leurs interactions, diminue la douleur de la femme et favorise l’allaitement maternel.