Près de 22 % des femmes sans domicile en famille hébergées en Île-de-France et disposant de la CMU ou de l’AME rapportaient avoir subi un refus de soins à cause de ces couvertures sociales. C’est ce que révèle une étude publiée ce jour par Santé publique France dans son Bulletin épidémiologique hebdomadaire (BEH). Une pratique délétère et contraire à la loi, qui constitue une barrière à l’accès aux soins de ce public vulnérable dont l’état de santé requiert une prise en charge médicale.
Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.
mercredi 26 juin 2019
Montpellier : La Carmagnole accueille Gérard Miller autour de « La folie à l’abandon », vendredi 28 juin
Par Le secrétariat
26 juin 2019La Carmagnole accueille, vendredi 28 juin, Gérard Miller, psychanalyste, professeur d’université, réalisateur et éditorialiste qui viendra présenter son film documentaire « La folie à l’abandon ».
La projection du documentaire sera suivie d’un débat, animé par Hervé Bokobza (psychiatre) et Denis Brouillet (professeur honoraire de psychologie) en présence de la députée de l’Hérault, Muriel Ressiguier (La France insoumise).
PLOËRMEL. SELON LA CGT, L’HÔPITAL DE JOUR MENACÉ DE « FERMETURE IMMINENTE »
Dans un communiqué, la CGT EPSM annonce un rassemblement devant l’Hôpital de Jour de psychiatrie Brocéliande de Ploërmel et cela dans le cadre d’un appel à la grève au sein de l’EPSM (établissement public de santé mentale) Morbihan de Saint-Avé. Ce rassemblement est prévu ce jeudi 27 juin 2019 à 10 heures
« Par ce communiqué nous vous informons de la tenue d’un rassemblement le 27 juin 2019 à 10h00 devant l’Hôpital de Jour de Psychiatrie Brocéliande (30 Bd Laënnec 56800 Ploërmel).
Ce rassemblement a lieu le jour d’un appel à la grève au sein de l’EPSM Morbihan de St Avé.
DU BÂTARD ET DU BIZARRE : DANS LE MIROIR DUBUFFET
Par Judicaël Lavrador—
A Marseille, une exposition mêle des productions de l’inventeur du concept d’«Art brut» avec celles d’artistes qu’il a remarqués.
«Le Géologue» (1950), de Jean Dubuffet. Photo Sandra Pointet. Fondation Gandur pour l’Art. ADAGP
Si l’exposition ouvre grand les portes du Mucem au «barbare»Jean Dubuffet, coupeur des têtes trop bien pensantes de la culture occidentale («asphyxiante»), elle se laisse aussi volontiers envahir par la cohorte d’artistes mercenaires que l’inventeur de l’Art brut (de l’expression du moins, en 1945) n’aura cessé de dénicher, d’observer, de collectionner, de documenter et de présenter. C’est donc une expo en partie collective, notamment dans sa deuxième partie, la plus vaste des trois. Dans un accrochage labyrinthique et poreux à la fois, se déploie un corpus bâtard et bizarre de sculptures, d’outils, de dessins ayant pour seul point commun d’être un jour ou l’autre tombés sous les yeux admiratifs de Dubuffet.
La première drogue psychédélique
Mike Jay est un spécialiste britannique de l’histoire des drogues. Dans son dernier ouvrage, il s’intéresse à une substance hallucinogène, la mescaline. Cet alcaloïde provient de deux variétés de cactus que l’on trouve principalement dans les Andes péruviennes et au Mexique. « L’analyse de Jay est pleine de nuances, elle examine les usages et les effet de la mescaline au sein d’une grande variété de contextes historiques et culturels », commente Ian Sansom dans The Guardian.
La mescaline se trouve être l’une des drogues psychédéliques les plus anciennes du monde, apprend-on. Certaines civilisations précolombiennes en consommaient lors de cérémonies rituelles : la transe induite par ce psychotrope permettrait d’entrevoir des événements futurs. À la suite de la conquête espagnole du Mexique, au XVIe siècle, la mescaline se fraya un chemin jusqu’en Europe. Synthétisée en 1919, elle intéressa les médecins qui espéraient pouvoir en tirer un traitement contre la schizophrénie, raconte Mike Jay.
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Mescaline: A Global History of the First Psychedelic, de Mike Jay, Yale University Press, 2019.
Un allaitement plus bref pour les enfants atteints de troubles du spectre autistique
Publié le 21/06/2019
Une étude réalisée sur six sites aux États-Unis compare les pratiques d’allaitement chez les mères d’enfants avec troubles du spectre autistique (TSA) et chez les mères d’enfants neurotypiques (c’est-à-dire sans TSA).
Après ajustement des données (présence ou absence d’allaitement, et sa durée en mois) pour certains facteurs concernant l’enfant ou sa mère (relatifs à la démographie et à la grossesse), les auteurs constatent un pourcentage presque identique de mères ayant allaité dans les deux groupes : 85,7 % dans le groupe d’enfants avec TSA et 90,6 % dans le groupe-contrôle. Mais ils notent cependant que les mères d’enfants avec TSA les ont allaités « pendant une période plus brève » : comparativement aux mères d’enfants neurotypiques, les mères d’enfants avec TSA évoquent plus souvent un allaitement de courte (< 6 mois) ou de moyenne durée (entre 6 et 12 mois) qu’un allaitement prolongé (≥ 12 mois).
Handicap: la "société inclusive" prônée par le gouvernement inquiète les associations
AFP, publié le mardi 25 juin 2019
Le gouvernement le répète à l'envi: il prône l'"inclusion" des personnes handicapées en milieu ordinaire, à l'école, à leur domicile ou au travail. Mais ce "virage inclusif" inquiète de plus en plus les associations, qui craignent une transition "au rabais" ou au détriment des plus fragiles.
La secrétaire d'Etat chargée du dossier, Sophie Cluzel, veut développer une "société inclusive", qui ne cantonne pas les personnes handicapées dans des institutions spécialisées.
Si les associations de personnes handicapées disent globalement partager cet objectif, elles font part de leurs doutes quant au "chemin pour y parvenir".
Dénonçant une "inclusion au rabais" et une "politique du handicap trop souvent déconnectée des réalités", l'Union nationale des associations de parents, de personnes handicapées mentales et de leurs amis (Unapei), a récemment demandé au gouvernement un "plan d'actions" pour une "transition inclusive effectivement concertée et solidaire", afin de répondre à l'"angoisse croissante" des familles.
Dépendance à l’alcool : le miracle de la psilocybine
Jun 25, 2019 / par Estelle B.
La prise en charge de l’alcoolodépendance constitue un enjeu majeur de santé publique. Toutes les pistes sont étudiées, et notamment celles des substances hallucinogènes. L’une d’entre elles, la psilocybine, pourrait s’avérer intéressante, selon des résultats préliminaires, présentés lors du dernier congrès de l’American Psychiatric Association à San Francisco.
Alcoolodépendance et substances hallucinogènes
La recherche de nouvelles substances thérapeutiques utilisables en psychiatrie s’intéresse de près aux substances dites psychédéliques. Parmi ces substances, deux font l’objet d’un intérêt croissant :
- La psilocybine, un hallucinogène naturel, puisqu’il s’agit du principe actif des champignons hallucinogènes de la famille des Psilocybes ;
- Le LSD, l’acide lysergique diéthylamide.
Ces deux substances activent la voie d’un neurotransmetteur particulier, la sérotonine. Elles suscitent l’intérêt des chercheurs pour leur potentiel intérêt dans le traitement de certaines affections psychiatriques.
Récemment, des chercheurs américains se sont penchés sur l’effet de la psilocybine dans la dépendance à l’alcool, ou alcoolodépendance. Et cette substance psychédélique pourrait s’avérer particulièrement intéressante.
BIENTÔT LA RENTRÉE POUR LES IPA EN PSYCHIATRIE
Un an après la parution des premiers décrets encadrant la pratique avancée infirmière (PAI), les référentiels pour la psychiatrie et la santé mentale sont finalisés. Que recouvre ce nouvel exercice ? Comment se former ?
Pour accéder à l'article ...
HYPNOSE ET COMMUNICATION THÉRAPEUTIQUE
N° 239 - JUIN 2019
La communication hypnotique peut être définie comme l’art d’utiliser différents procédés de langage issus de l’hypnose formelle (hors transe), au cours d’un dialogue soignant soigné, pour atteindre un objectif. Au-delà de ses aspects techniques, cette communication produit un contexte et une présence thérapeutique particulière, centrée sur les ressources du patient. En psychiatrie, cette approche est souvent adaptée par sa flexibilité et son caractère pragmatique à la diversité des situations. Éclairage théorique et expériences cliniques.
Anxiolytiques, antidépresseurs, neuroleptiques... Quelles différences ?
le 25 juin 2019
Invité de Wendy Bouchard dans Le Tour de la question sur Europe 1, Antoine Pelissolo, chef du service de psychiatrie à l'hôpital de Créteil, détaille les caractéristiques des trois grandes familles de neuroleptiques.Lire la suite ...
Invité de Wendy Bouchard dans Le Tour de la question sur Europe 1, Antoine Pelissolo, chef du service de psychiatrie à l'hôpital de Créteil, détaille les caractéristiques des trois grandes familles de neuroleptiques.Lire la suite ...
Jusqu’à 30 jours de congé paternité de plus pour les pères des bébés hospitalisés après un accouchement
Cette mesure avait été votée à l’unanimité par les députés lors du passage du projet de loi de finance de la Sécurité sociale 2019 à l’Assemblée.
Le Monde avec AFP Publié le 25 juin 2019
Les pères, dont le nouveau-né est hospitalisé dans une unité de soins spécialisés après un accouchement, pourront bénéficier d’un congé paternité supplémentaire à partir du 1er juillet, selon un décret paru mercredi 25 juin au Journal officiel.
La durée de ce nouveau congé paternité pendant la période d’hospitalisation de l’enfant est fixée à trente jours consécutifs maximum. Il doit être pris dans les quatre mois suivant la naissance du bébé.
Ce congé s’applique à tous les régimes de Sécurité sociale et suit les même modalités d’indemnisation que celles du congé paternité actuel, soit le versement d’une indemnité journalière pour tous les salariés et les travailleurs indépendants et l’attribution d’une allocation de remplacement pour les exploitants agricoles.
Des armes dans les mains des ados souffrant de troubles psychiatriques aux USA
Publié le 20/06/2019
L’adolescence est la période de la vie la plus à risque de violences subies ou infligées. Le suicide et l’homicide par armes à feu sont parmi les causes les plus fréquentes aux USA entre 15 et 24 ans ; 145 000 personnes de ce groupe d’âge en ont été victimes en 2016. Les facteurs de risque sont les troubles psychiatriques, la prise de substances illicites et le libre accès aux armes à feu. La loi fédérale en interdit l’achat et la possession avant 18 ans mais cette prohibition n’est pas totalement effective. Les adolescents souffrant de désordres mentaux ont autant de risques de vivre dans un domicile avec des armes que les autres.
Une enquête sous l’égide de plusieurs universités américaines a étudié l’association entre ces facteurs de risque chez les adolescents de 13 à 18 ans. Les chercheurs ont utilisé les données d’une enquête transversale portant sur un échantillon d’adolescents représentatif au plan national (National Comorbidity Survey-Adolescent Supplement) comportant 10 123 sujets ; le taux de réponse a été de 75,6 %.
Urbanisme Plus d’arbres, moins de crimes
MOTHER JONES (SAN FRANCISCO)
Un nombre croissant d’études mettent en évidence un lien entre végétalisation et baisse de la délinquance dans les villes.
Quand la cité Ida B. Wells a été inaugurée, dans les quartiers sud de Chicago, en 1941, les cuisines modernes et les pelouses vertes ont attiré plus de 1 500 familles noires qui cherchaient un endroit décent où s’installer. Mais au fil des décennies, ce grand ensemble est tombé en ruines : l’herbe s’est transformée en boue, et pour limiter la poussière et les frais d’entretien, la ville a bitumé de nombreux espaces verts, tuant ainsi les arbres. Dans les années 1980, les violences entre gangs et le trafic de drogue s’étaient généralisés dans ce quartier.
La disparition de la végétation pourrait avoir un lien avec ce déclin. En 2001, des chercheurs spécialistes de l’environnement à l’université de l’Illinois ont publié une étude marquante sur les taux de criminalité dans différents coins de la cité Ida B. Wells. En comparant des photos aériennes et des rapports de police, les chercheurs ont déterminé que pour les immeubles qui restaient entourés de beaucoup de feuillages, les dégradations matérielles étaient en moyenne 48 % moins nombreuses et les infractions avec violence étaient 56 % moins nombreuses, par rapport aux bâtiments où la végétation était plus dispersée.
lundi 24 juin 2019
Témoignages Elles sont familles d'accueil pour des enfants souffrant de troubles du comportement dans l'agglo de Moulins
Publié le 24/06/2019
Catherine Dubuit et Sylvie Chevassson (à gauche) accueillent des enfants et des adolescents depuis plusieurs années. © Philippe BIGARD
Parce que leurs parents sont dépassés, des familles d’accueil prennent le relais. Des enfants souffrant de pathologies psychiatriques ou de troubles du comportement partagent la vie de familles d’accueil thérapeutiques dans l'agglomération de Moulins.
Catherine Dubuit, 48 ans, et Sylvie Chevasson, 56 ans, font partie des familles d’accueil depuis plusieurs années. Elles accueillent respectivement trois (6, 15 et 18 ans) et deux enfants (6 et 7 ans). Elles racontent leur expérience, leurs bonheurs et leurs difficultés.
Comment êtes-vous devenues famille d’accueil ?
Catherine Dubuit : « Cela fait quatorze ans que j’accueille des enfants. C’est une assistante qui m’a recrutée. Elle m’en a parlé, je ne savais pas que ça existait. La psychiatrie, ça pouvait faire peur mais elle m’a rassurée ».
Sylvie Chevasson : « C’est également une assistante sociale qui m’a mise au courant de l’existence de l’AFT lorsque j’ai demandé un agrément pour l’accueil d’enfants. Cela ne me posait pas de problème d’accueillir des enfants souffrant de pathologies ou de troubles du comportement. C’est cependant une certaine responsabilité, car ce ne sont pas mes enfants ».
Quel est votre quotidien avec ces enfants et ces adolescents ?
Sylvie Chevasson : « Au quotidien, c’est comme être parent. La petite fille de 6 ans qui est avec moi va en maternelle. De temps en temps, il y a des rendez-vous médicaux ».
Quelles qualités vaut-il mieux avoir pour être famille d’accueil thérapeutique ?
Catherine Dubuit : « De la patience ! On reçoit des enfants abîmés. Leurs émotions sont plus fortes que celles des autres enfants ».
Sylvie Chevasson : « C’est très prenant. C’est un engagement. Il faut que toute la famille adhère au projet d’accueillir des enfants. Je pense que c’est plus difficile lorsque nos propres enfants sont en bas âge ».
Est-ce que vous passez par des moments de découragement ?
Catherine Dubuit : « Oui, il y a des coups durs, des moments où on se sent dépassé. Mais, on n’est pas seul. Il y a l’équipe de l’AFT. Etre famille d’accueil thérapeutique c’est un travail d’équipe. On peut les appeler jour et nuit s’il y a un incident avec un enfant. Ils nous guident. Parfois, on a juste besoin d’être rassuré ».
L'ANSM publie la liste des médicaments qui font mauvais ménage avec la canicule
24.06.2019
En prévision de la semaine caniculaire qui s'annonce en France, toutes les agences de santé sont sur le pont et publient leurs recommandations. L'ANSM en particulier publie une longue liste de médicaments dont il faut se méfier en cas de vague de chaleur.
Elle rappelle en préambule que les principales populations vulnérables sont les personnes âgées, les nourrissons et les enfants, les personnes atteintes d’une pathologie chronique nécessitant un traitement médicamenteux, en particulier lorsqu’elle est sévère, et les personnes dépendantes. L’isolement social accroît la fragilité de ces patients.
Les traitements susceptibles d’aggraver le syndrome d’épuisement-déshydratation et le coup de chaleur
• Les médicaments provoquant des troubles de l’hydratation et/ou électrolytiques :
- Les diurétiques, en particulier les diurétiques de l’anse (furosémide, bumétanide) et les diurétiques thiazidiques et distaux au long cours.
Découvrez cet espace de verdure où le jardinage devient un outil thérapeutique
Le 24/06/2019
Zoom sur le jardin des mélisses (Saint-Étienne), implanté au cœur du pôle psychiatrie du CHU, véritable outil de soins. Au-delà, ce potager se veut un support de médiation entre patients, famille et soignants.
Romain Pommier, psychiatre est à l’origine de la création du Jardin des mélisses avec Bertrand Ollier. Quant à Laure Teyssier, infirmière en psychiatrie, elle y encadre de séances d’hortithérapie. Photo Progrès /Pascale BIGAY
Tout est parti d’un plant de tomate cultivé par une patiente du pôle psychiatrie du CHU de Saint-Étienne. C’était en 2014. Puis tout s’est enchaîné grâce aux volontés de Bertrand Ollier, infirmier et jardinier, et Romain Pommier, alors interne en psychiatrie.
Se reconnecter au monde vivant
En 2015, le Jardin des mélisses était inauguré. Un jardin autour duquel se sont fédérés toute une équipe de soignants et les jardiniers de l’hôpital. L’accompagnement du Docteur France Pringuey, fondatrice du Jardin de l’Armillaire au CHU de Nice, a permis sa concrétisation. Avec un unique objectif : permettre aux patients de se reconnecter au monde vivant par le jardin qui favorise l’apaisement et les émotions positives.
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