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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

vendredi 10 mai 2019

Algorithmes, origines, développements, etc.

Les Chemins de la philosophie Par Adèle Van Reeth





Algorithmes (4/4) : Serons-nous bientôt jugés par des ordinateurs ?

58 MIN

LE 09/05/2019
Quels effets les algorithmes ont-ils sur la justice ? Comment le numérique a-t-il révolutionné notre langage et notre écriture, les liens qui structurent...


Algorithmes (3/4) : Internet a-t-il réinventé les règles du jeu politique ?

58 MIN

LE 08/05/2019
La révolution numérique a bouleversé la façon de faire de la politique. Dans le monde, certains partis populistes ont appris à manipuler les algorithmes,...


Algorithmes (2/4) : L'intelligence artificielle a-t-elle du coeur ?

58 MIN

LE 07/05/2019
Les algorithmes envahissent tous les domaines : marché de l'emploi, Facebook, Google... Sont-ils dangereux ? Vont-ils remplacer l'humain ? Tomberons-nous...


Algorithmes (1/4) : Aux origines d’une méthode

55 MIN

LE 06/05/2019
Les algorithmes prennent une place de plus en plus importante dans nos sociétés contemporaines, ils influent sur nos vies, nos comportements, mais que...

Arnaques, nudes et complotisme : j’ai plongé dans la vie numérique des collégiens

L'ADN

DAVID-JULIEN RAHMIL     le 9 mai 2019

Des collégiens en groupe qui regardent leur portable

Entre inquiétude et réalité, tout le monde se demande ce qui se passe vraiment dans le smartphone des ados. Pour le savoir, je suis allé à leur rencontre. Récit.
Ils me regardent, mi-timides, mi-amusés. « Ils », ce sont les vingt élèves de 3e du collège Colonel Fabien à Montreuil. Pendant une heure, ces jeunes de 14 ans ont bien voulu répondre à mes questions sur leur usage du smartphone. Il faut dire qu’entre leurs lives bizarres sur Yuboleur addiction aux écrans ou leurs drôles de chorégraphies sur Tik Tokla vie numérique des ados fascine autant qu’elle inquiète

Essais. Dominique Cardon et Fabien Tarissan décodent la société numérique

« Cultures numériques », de Dominique Cardon, et « Au cœur des réseaux », de Fabien Tarissan, sont deux remarquables introductions aux lois sociales d’un monde régi par les algorithmes.
Par Gilles Bastin Publié le 10 mai 2019

Adria Fruitos
Résultat de recherche d'images pour "« Cultures numériques », de Dominique Cardon"« Cultures numériques », de Dominique Cardon, Presses de Sciences Po, « Les petites humanités », 428 p.

Résultat de recherche d'images pour "Au cœur des réseaux. Des sciences aux citoyens"« Au cœur des réseaux. Des sciences aux citoyens », de Fabien Tarissan, Le Pommier, « Essais », 160 p.

Dans un article publié à l’orée du XXIe siècle, le juriste américain Lawrence Lessig exprimait sa vision de l’avenir de nos sociétés dans une formule maintes fois reprises : « Code is law » (« le code [informatique], c’est la loi »). Lessig relevait quelque chose que nous pressentons tous : peu à peu, la révolution numérique modifie bien plus que les lois de la production et du partage des ­connaissances. Parfois, le code semble en effet « faire » la loi autour de nous. Il contribue ainsi de plus en plus à l’élection des gouvernants, peut décider de l’attribution d’un prêt ou fixer la peine encourue devant un tribunal.
Ce pivotement a produit quantité de prophètes du bonheur numérique et de cassandres pointant du doigt un horizon dystopique. Plus intéressants sont les explorateurs qui essaient aujourd’hui de se frayer un chemin entre le code informatique et les sciences sociales. Fabien Tarissan, chercheur en informatique au CNRS, et Dominique Cardon, professeur de sociologie et directeur du Médialab de Sciences Po, en font partie. Leurs deux ouvrages, bien que différents dans leur ambition et leur composition, sont de remarquables introductions aux lois sociales du monde numérique.

« 5 choses à savoir sur le suicide des médecins », des chercheurs canadiens décryptent le phénomène

Dr Irène Drogou
| 09.05.2019





suicide medecins

Deux médecins canadiens, un psychiatre, le Dr Joy Albuquerque, et un généraliste, le Dr Sarah Tulk, publient dans le « Canadian Medical Association Journal » une fiche en 5 points sur le suicide des médecins.
Point n° 1, le suicide est un risque professionnel pour les médecins. Les auteurs rapportent que le suicide « est la seule cause de mortalité qui est plus élevée chez les médecins que les non-médecins ». Par rapport aux non-médecins, les femmes sont plus exposées avec un risque doublé alors que les hommes ont un risque augmenté de 40 %.

La violence faite aux médecins, une épidémie mondiale

Publié le 06/05/2019




La violence contre des médecins sur leur lieu de travail « n’est pas un phénomène nouveau » rappelle Indian Journal of Psychiatry. Mais ces dernières années, ce phénomène semble s’être amplifié, dans divers pays comme « la Chine, Israël, le Pakistan ou le Bangladesh » où les statistiques sur ce thème montrent des taux d’agression « plus élevés que dans des pays occidentaux. » Et en Occident, des études remontant aux années 1980 montrent que « 57 % des soignants des services d’urgence aux États-Unis avaient déjà été menacés avec une arme », alors que « 52 % des médecins du Royaume-Uni » signalaient avoir été confrontés à « une forme ou une autre de violence. »

«FUGUE», LA MÉMOIRE QUI PLANCHE

Par Sandra Onana — 

Autour d’une femme amnésique en quête d’identité, la Polonaise Agnieszka Smoczynska exploite avec finesse la crise du modèle familialiste.


Alicja (Agnieszka Smoczynska), en fuite à l’intérieur d’elle-même.
Alicja (Agnieszka Smoczynska), en fuite à l’intérieur d’elle-même. Photo Arizona Films Distribution
Dans une scène du début de Fugue, Alicja, femme amnésique à la dérive depuis sa mystérieuse apparition sur des rails d’un métro, reçoit un nom. «Vous vous appelez Kinga Stowik», lui assène-t-on après un appel de sa famille, qui vient de reconnaître la disparue à la télévision. D’un lent rétrécissement de l’espace autour du visage de la vagabonde, Agnieszka Smoczynska (primée à Sundance en 2015 pour sa relecture horrifique de Christian Andersen, The Lure) établit élégamment l’enjeu de son deuxième film. Se pourrait-il que cette femme, qui a égaré son patronyme, préfère la liberté de ne pas en avoir, et de se mouvoir dans l’immensité des possibles ?

Hôpital : le plan de l’AP-HP pour fermer un millier de lits en gériatrie

Pour l’institution francilienne, l’offre hospitalière n’est plus adaptée à la plupart des patients qui séjournent dans des unités de soins de longue durée.
Par Béatrice Jérôme Publié le 11 mai 2019
L’hôpital Georges Pompidou, à Paris, le 23 juillet 2009.
L’hôpital Georges Pompidou, à Paris, le 23 juillet 2009. BENJAMIN GAVAUDO / AFP
Il n’ira plus voir les arbres centenaires au jardin de l’hôpital. Ivon Thomas a emporté sa petite télé, les photos des repas de fête collées sur les murs de sa chambre, embrassé l’équipe soignante et l’animatrice en larmes au moment des adieux. A 87 ans, il aura vécu sept ans en service de gériatrie au sein de l’hôpital Paul-Brousse à Villejuif (Val-de-Marne) : « Une seconde famille », sourit-il. A contrecœur, ce retraité d’EDF a plié bagage le 30 avril, pour poser le lendemain sa valise dans la maison de retraite toute proche. « A l’hôpital, il y avait toujours des infirmières, des aides-soignantes les jours fériés, relève sa fille, Isabelle. Pourvu qu’il y ait assez de personnel pour détecter les symptômes dépressifs de mon père ! »
Dans le bâtiment de l’établissement de l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP) où vivait M. Thomas, une trentaine de lits sont en passe d’être clos. Ces fermetures de chambres sont un avant-goût d’une vague inédite : l’AP-HP prévoit en effet de réduire de « 30 % à 50 % » le nombre de ses lits de gériatrie au sein de ses unités de soins de longue durée (USLD) d’ici à 2024.
Un tournant dans l’histoire de l’institution, qui gère plus de la moitié de l’offre hospitalière de ce type en Ile-de-France, avec 2 392 lits. Ces structures sont conçues pour des pathologies au long cours qui nécessitent un suivi médical quotidien. Les patients y paient leur hébergement. Le tarif est un peu plus élevé que dans la plupart des maisons de retraite publiques ou associatives – à l’exception de celles de Paris. Mais médecins, infirmières et aides-soignantes en unité de long séjour sont près de trois fois plus nombreux au chevet du malade qu’auprès des résidents des établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad) publics.

Drogues : un étrange renversement de l’histoire

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Publié dans le magazine Books, septembre 2010. Par Edward Skidelsky

L’idée que les hommes ne sont pas libres de consommer ce qui pourrait nuire à leur santé est récente. Pour John Stuart Mill, par exemple, la faculté de prendre de l’alcool ou de l’opium faisait partie des droits civiques fondamentaux. Comment en est-on arrivé là ?

Forces of Habit. Drugs and the Making of the Modern World par David T. Courtwright, Harvard University Press, 2002

Un État peut-il espérer contrôler le plaisir narcotique ? Nous voyons toujours le passé par le filtre de nos préoccupations présentes. Du temps où la vie publique avait de l’importance, les historiens écrivaient l’histoire politique. Maintenant que la vie privée l’emporte sur tout le reste, c’est sur elle que les historiens concentrent leur attention. Les drogues ont toujours été l’une des grandes sources de bonheur privé. Depuis quelques années, elles se retrouvent de plus en plus sur le devant de la scène, allant parfois jusqu’à éclipser le sexe comme objet de fascination. La dernière décennie du XXe siècle a vu augmenter la consommation de drogues, en même temps que se développait une compréhension de plus en plus sophistiquée de leurs effets. Elles ne font plus l’objet d’un désir ou d’une censure indiscriminés.

Une vision simpliste du progrès

De fait, le mot « drogue » apparaît désormais comme désignant une catégorie entièrement artificielle, ne signifiant rien d’autre que l’illégalité et la désapprobation sociale. La majorité des Britanniques a bien compris, désormais, que le cannabis est moins nocif que l’héroïne, certes, mais aussi que l’alcool ou le tabac. L’attribution du mot « drogue » à des substances aussi diverses n’est qu’un accident de l’histoire récente.
Ce changement de perspective a naturellement eu un effet sur l’historiographie de l’usage de drogues. Décrire l’histoire de l’opium, de la cocaïne et du cannabis en omettant l’alcool, le café ou l’aspirine, c’est sacrifier à une vision simpliste du progrès des Lumières. C’est partir du principe que ces substances étaient de toute éternité vouées à leur contemporaine infamie. Dans cet ouvrage remarquable, Courtwright évite sagement cette erreur.