Le secteur de la psychiatrie est en forte tension. L’hôpital ne peut soigner seul les malades, livrés trop vite à eux-mêmes. L’espoir se trouve à la Chesnaie.
Mettre un coup de pied dans la fourmilière et alerter le ministère de la Santé : tel était l’objectif de la journée de visite et de tables rondes, organisée la semaine passée à la clinique de la Chesnaie à Chailles. Par des acteurs du milieu psychiatrique venant de Paris qui voulaient montrer combien la psychiatrie institutionnelle reste importante pour les malades, à l’heure même où elle est en voie de disparition ; on ne la pratique plus que dans quatre établissements en France. Membre du conseil d’administration du Conseil national handicap, Claude Gandillon est à l’origine d’un collectif “ 100.000 handicapés psychiatriques à l’abandon ” qui cherche urgemment des solutions : « On pourrait même dire 150.000 personnes qui sortent des urgences psychiatriques, arrêtent leur traitement et se trouvent livrées à elles-mêmes. De là, la désocialisation, puis la rue, voire la prison. Il existe des lieux complémentaires aux urgences psychiatriques, comme la clinique de la Chesnaie, où les malades peuvent réapprendre à être heureux. »