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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

mardi 30 avril 2019

Les handicapés psychiatriques cherchent un espoir à la Chesnaie à Chailles

Publié le 


Le secteur de la psychiatrie est en forte tension. L’hôpital ne peut soigner seul les malades, livrés trop vite à eux-mêmes. L’espoir se trouve à la Chesnaie.

Mettre un coup de pied dans la fourmilière et alerter le ministère de la Santé : tel était l’objectif de la journée de visite et de tables rondes, organisée la semaine passée à la clinique de la Chesnaie à Chailles. Par des acteurs du milieu psychiatrique venant de Paris qui voulaient montrer combien la psychiatrie institutionnelle reste importante pour les malades, à l’heure même où elle est en voie de disparition ; on ne la pratique plus que dans quatre établissements en France. Membre du conseil d’administration du Conseil national handicap, Claude Gandillon est à l’origine d’un collectif “ 100.000 handicapés psychiatriques à l’abandon ” qui cherche urgemment des solutions : « On pourrait même dire 150.000 personnes qui sortent des urgences psychiatriques, arrêtent leur traitement et se trouvent livrées à elles-mêmes. De là, la désocialisation, puis la rue, voire la prison. Il existe des lieux complémentaires aux urgences psychiatriques, comme la clinique de la Chesnaie, où les malades peuvent réapprendre à être heureux. »

« LA CULTURE DES SOINS PALLIATIFS PEINE À S’IMPLANTER EN PÉDIATRIE »

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29 avril 2019

« La culture des soins palliatifs peine à s’implanter en pédiatrie ». C’est le constat mis en évidence par une étude menée par l’équipe du Dr Garbriel Revon-Rivère, médecin de l’équipe ressource régionale en soins palliatifs pédiatriques (ERRSPP) en PACA, à Marseille.

L’étude rétrospective s’est penchée sur 1899 dossiers d’enfants et d’adolescents décédés des suites d’un cancer. Elle montre que 80% des « jeunes patients en cancérologie sont décédés à l’hôpital ». Pour 61,4% d’entre eux, ils ont reçu des soins intensifs (chimiothérapie, hospitalisation en unité de soins intensifs ou un passage aux urgences) dans les 30 derniers jours, quand « 28,8 % ont subi des soins invasifs (intubation, ventilation mécanique, réanimation cardio-pulmonaire ou encore hémodialyse) ».


Laïcité : risques de maladie mentale

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30 avril 2019

Sara Hanifi et Salam El-Malouf, résidents en psychiatrie à McGill, se sont joints à 198 professionnels de la santé, dont une grande majorité issue de minorités religieuses, pour faire paraître un texte dans La Presse vendredi dernier.
Ces spécialistes de la santé s’oppo­sent à la loi sur la laïcité, car « cette loi exacerbera la discrimination systémique du Québec ».
Leur analyse s’appuie sur des études récentes qui prouveraient, selon eux, que « le projet de loi promeut, directement ou indirectement, la discrimination systémique et interpersonnelle ».
Les signataires ne reculent devant aucune outrance. Ils se réfèrent à une méta-analyse de 2015 qui démontrerait que « le racisme doublerait les risques de problèmes de santé mentale tels que la dépression, l’anxiété et le stress psychologique. Le racisme serait aussi associé à une hausse de problèmes de santé tels que l’obésité, l’hypertension et les maladies cardio-vasculaires ».
Ces professionnels anti-laïques n’en démordent pas. Ils font même référence à une étude plus récente publiée en 2018 par Samari et al corroborant « ces trouvailles spécialement pour les victimes d’islamophobie » !

lundi 29 avril 2019

Morts violentes d’enfants : des pistes pour mieux les prévenir et former les professionnels

Elsa Bellanger
| 29.04.2019




  • Ours enfant battu secoué
Crédit Photo : Phanie
Un enfant décède tous les 5 jours en France à la suite de violences au sein de sa famille. Ce constat alarmant est posé dans un rapport conjoint (1) des inspections générales des Affaires sociales, de la Justice et de l’Éducation, remis le 25 avril au gouvernement. Suivie d’une série de 32 recommandations, cette enquête a recensé 363 décès en milieu intrafamilial entre 2012 et 2016. En moyenne, 72 morts d’enfants sont ainsi comptabilisés chaque année.

Fin de la tutelle des médecins: les super infirmières obtiennent leur autonomie

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Fin de la tutelle des médecins: les super infirmières obtiennent leur autonomie
PHOTO D’ARCHIVES

Les super infirmières pourront bientôt poser une grande panoplie de diagnostics et débuter un plan de traitement sans l’approbation ou la supervision d’un médecin.
Réticent jusqu’ici, le Collège des médecins a accepté que les infirmières praticiennes spécialisées (IPS) fonctionnent à l’extérieur de la Loi médicale. L’annonce a été faite à l’Assemblée nationale, en compagnie de la ministre de la Santé, Danielle McCann, aux côtés du président de l’Ordre des infirmières et infirmiers du Québec (OIIQ).
«Les IPS vont pouvoir diagnostiquer les problèmes de santé courants, des maladies chroniques également», a résumé la ministre McCann au cours d’un point de presse.
Ces «super infirmières» étaient jusqu’ici limitées à six maladies chroniques. «On élargit complètement le champ de pratique en lien avec la formation, évidemment, qu'elles ont, première ligne, et même au niveau des services spécialisés», ajoute Mme McCann.

«Les religions, comme la société, cherchent à contrôler le corps féminin»

Par Virginie Ballet — 
Dans «Female pleasure», la réalisatrice Barbara Miller met à l'honneur le combat de cinq militantes féministes à travers le monde.
Dans «Female pleasure», la réalisatrice Barbara Miller met à l'honneur le combat de cinq militantes féministes à travers le monde.Photo Jason Ashwood

Dans le documentaire «Female pleasure», qui sort ce mercredi en France, la réalisatrice suisse Barbara Miller a suivi cinq militantes féministes d'horizons différents qui luttent pour libérer le corps des femmes des stigmates qui lui sont associés.

Dans une rivière japonaise, l’artiste Rokudenashiko vogue, hilare et fière, dans un drôle de canoë. De son vrai nom Megumi Igarashi, cette quadragénaire est partie en croisade contre le tabou qui entoure les organes génitaux féminins dans son pays. Alors, c’est dans une embarcation en forme de vulve, réalisée à partir d’un moulage de son propre sexe, qu’elle a choisi de ramer, à contre-courant d’une société capable de vénérer le phallus, symbole de fertilité, mais ne peut supporter de prononcer le mot «manko», qui signifie vulve.
Ainsi, à Kawasaki, se tient chaque printemps le «Kanamara Matsuri», ou «fête du pénis de fer», au cours de laquelle paradent des vits de toutes tailles et de toutes formes. Mais Rokudenashiko, elle, est poursuivie en justice pour «obscénité»en raison de ses créations autour de la vulve. Dans le documentaire Female Pleasure, qui sort en France ce mercredi (1), la réalisatrice suisse Barbara Miller a choisi de conter l’histoire de Rokudenashiko et de quatre autres femmes qui, comme elle, militent pour défaire le corps féminin des stigmates qui lui sont associés.
Pendant deux ans, la documentariste a suivi les combats de l’Allemande Doris Wagner, ex-sœur abusée par un prêtre catholique lorsqu’elle était au couvent ; de l’Américaine Deborah Feldman, qui a fui la communauté juive ultra-orthodoxe du quartier new-yorkais de Williamsburg (Etats-Unis) dans laquelle elle a grandi et été mariée de force ; de la Somalienne Leyla Hussein, excisée à l’âge de 7 ans et qui milite contre les mutilations génitales féminines ; ainsi que de l’Indienne Vithika Yadav, qui a créé une plateforme d’éducation sexuelle baptisée «Love matters» pour promouvoir davantage d’égalité dans les rapports hommes-femmes et lutter contre les agressions sexuelles.

Une histoire des enfers (1/4) Brasier, démons et supplices : dans l'enfer médiéval

LA FABRIQUE DE L'HISTOIRE par Emmanuel Laurentin

Parmi les idées reçues sur l'enfer, la plus répandue est sans doute que la première crainte de l'homme du Moyen Age était d'être condamné à brûler dans ses flammes. Nourri des terrifiantes représentations dont raffole son iconographie, le Moyen Age craignait-il pour autant l'enfer à ce point ?
Jerome Bosch (1450-1516), Triptyque Le Jugement dernier (détail), circa 1504, Musée de l'Académie des Beaux-Arts de Vienne
Jerome Bosch (1450-1516), Triptyque Le Jugement dernier (détail), circa 1504, Musée de l'Académie des Beaux-Arts de VienneCrédits : Leemage / Corbis Historical - Getty
Au XIVe siècle, Dante dresse une géographie de l'enfer en neuf cercles. Si représenter le paysage infernal et dresser l'inventaire des châtiments est une préoccupation largement partagée à son époque, le poète italien est pourtant l'un des premiers à en dévoiler tous les mystères. Mais avant lui, à quoi ressemblait le royaume souterrain de Lucifer ? Que pouvaient en connaître les hommes du Moyen Age ? Les souffrances inouïes des damnés étaient-elles représentables ?
Emmanuel Laurentin s'entretient avec Jean-Claude Schmitt, directeur d'études émérite à l'EHESS et ensemble ils passent en revue les conceptions et les représentations de l'enfer qui traversent le Moyen Age.

Lutte contre l'alcool : pour l'Académie de médecine, les pouvoirs publics n'en font pas assez !

Nicolas Evrard
| 29.04.2019


Dans un communiqué, l'Académie nationale de médecine demande aux pouvoirs publics d'agir de manière plus forte dans la lutte contre l'alcool. En plus d'avancer des arguments de santé publique, nos académiciens s'appuient sur les résutats d'un sondage de 2018 (LNC-Ominion Way) rappelant qu'une majorité de Français est favorable à la mise en oeuvre d'une politique de santé ferme contre l'alcool (comme  l'interdiction totale de la publicité approuvée par 70% des sondés).

Eden (1/6)

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47 min
Disponible du 25/04/2019 au 31/05/2019

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Quand la crise des migrants bouleverse les destins d’une galerie de personnages, entre la Grèce, l’Allemagne et la France. Réalisé par Dominik Moll, une fresque lucide et humaniste en six épisodes, ancrée dans la réalité, avec notamment Sylvie Testud.

Une frêle embarcation de migrants accoste sur une plage grecque. C’est le point de départ de plusieurs histoires qui s’entremêlent à travers l’Europe : à Athènes, Amare et son frère Daniel sont accueillis dans un camp dirigé par Hélène, une femme d’affaires qui défend un projet de gestion privée des flux de réfugiés ; à Mannheim, en Allemagne, Silke et Jürgen décident d’héberger un jeune Syrien, Bassam, ce qui contrarie leur fils Florian ; à Paris, Hamid et Maryam demandent l’asile politique, aidés par un journaliste qui enquête sur les exactions du régime de Bachar el-Assad. Bientôt, Daniel et Amare tentent de s'évader pour gagner l’Angleterre…


Un employeur peut-il, sans concertation, déplacer un soignant d’un service à un autre ?

Publié le 28 avril 2019

Dans cette rubrique consacrée au droit, ActuSoins répond aux questions juridiques des professionnels de santé. Toutes les réponses données sont celles de juristes, spécialisés dans le droit de la santé et de la protection sociale. 

Un employeur peut-il, sans concertation, déplacer un soignant d’un service à un autre ?
Certains hôpitaux ou cliniques privées font face à des sous-effectifs récurrents dans certains de leurs services de soins, pour diverses raisons. Pour répondre à cette problématique, ils peuvent faire appel au « pool » (soignants qui interviennent dans plusieurs services de la structure) ou à l’intérim par exemple, mais ils peuvent aussi avoir tendance à déplacer un soignant d’un service à un autre en urgence.
D’autres structures, sans problématique d’effectif, décident également de faire tourner leurs équipes et donc d’imposer à un professionnel de changer de service de soins. Mais, peut-on obliger un infirmier, qui travaille depuis 20 ans en chirurgie orthopédique ou en service de médecine, à travailler du jour au lendemain aux urgences ou en service de psychiatrie ?

"Si la société inclut la personne âgée, elle doit arriver à la mort... vivante", dit la fondatrice d'une "maison partagée"

:  le 
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Ce jour-là, l’Ehpad (Etablissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes) que dirige François Ancilotto dans le Tarn reçoit les résidents de la "maison partagée" de Tauriac. S’il est aussi humain avec ses pensionnaires, c’est qu’il est le fils de Josette Ancilotto, à l’origine de cette idée consistant à faire vivre ensemble des personnes âgées dans un lieu d’accueil alternatif, en colocation. Leur association Ages sans frontières gère ces deux façons complémentaires de prendre en charge les âges avancés de la vie.
Josette, mariée à un médecin gériatre, a dirigé cet Ehpad pendant vingt-six ans. C’est une affaire de famille, bien que le mot "affaires" ne soit pas celui qu’ils préfèrent. "Certains établissements répondent à des logiques économiques commerciales. Ils proposent des prix complètement aberrants par rapport au service. Ici, nous sommes gérés par une association et on n’a pas une pression aussi forte que ce que l’on peut trouver dans des groupes lucratifs privés, c’est sûr", explique le directeur.