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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

samedi 27 avril 2019

Tout est beau dans le clito

Par Virginie Ballet — 
«It's not a bretzel»
«It's not a bretzel» Gang du clito


Méconnu du public, grand oublié des manuels scolaires, cet organe est au centre des réflexions de nombreuses militantes féministes. «Libé» s’est penché sur ces initiatives qui valorisent l’appareil génital et le plaisir féminins.

Ce n’est ni un «alien», ni un «fantôme»,qui a envahi les rues de Paris le 8 mars. Encore moins un «émoji», ou un «bretzel»,comme s’en amusaient les slogans placardés dans les rues de la capitale, à l’occasion de la Journée internationale des droits des femmes. Point de star en vogue sur cette multitude d’affiches aux couleurs pop, mais un héros oublié : le clitoris.

vendredi 26 avril 2019

Violences sexuelles : « Pour moi, c’était normal de faire ça, c’était la découverte de la jeunesse »

Souvent banalisées, car mal quantifiées, ce type de violence entre mineurs est une réalité. « Le Monde » a suivi, pendant plusieurs semaines, un groupe de parole.
Par Feriel Alouti Publié le 24 avril 2019
Souvent banalisées car mal quantifiées, les violences sexuelles entre mineurs ont tendance à « passer sous les radars », affirme Muriel Salmona, présidente de l’association Mémoire traumatique. Difficile, en effet, d’éclairer un phénomène qui donne généralement lieu à peu de plaintes et ne débouche sur aucun procès médiatisé, du fait de l’âge des auteurs. Selon des chiffres du ministère de la justicede 2018, un quart des auteurs condamnés pour violences sexuelles entre 2007 et 2016 avaient moins de 16 ans, et représentent, sur la même période, 45 % des condamnés pour viol sur mineurs de moins de 15 ans.
Au CHU de Montpellier (Hérault), une équipe de psychologues et de psychiatres prend en charge des auteurs de violences à un âge où la sexualité devrait plutôt s’apparenter à la découverte du plaisir qu’à la violence.

A la prison de Villepinte, dialogues sur les aléas de la sortie

Par Ramsès Kefi — 
La maison d'arrêt de Villepinte, en Seine-Saint-Denis, en avril 2017.
La maison d'arrêt de Villepinte, en Seine-Saint-Denis, en avril 2017. Photo Denis Allard. REA


Réunis le temps d’une après-midi dans leur maison d’arrêt, une vingtaine de détenus et cinq intervenants ont discuté réussite, détermination et réseaux d’entraide face aux difficultés de travailler dehors.

Mercredi, des chaises rouges et beiges furent installées au gymnase de la maison d’arrêt de Villepinte (Seine-Saint-Denis) - un millier de prisonniers, des photos d’archives d’une visite de François Hollande dans un couloir et trois chèvres broutant à l’entrée. Une vingtaine d’hommes incarcérés se sont assis en demi-cercle, face à cinq intervenants (une militante associative, un entrepreneur, une experte-comptable, un vidéaste, un détenu membre d’un collectif) venus parler d’une thématique aux frontières de la philosophie : la réussite quand, a priori, on part de très loin. Jolie rencontre - quatre-vingt-dix minutes - de trajectoires, d’histoires et de personnages.

Le switch vers l’Abilify : pas si dangereux ?

Publié le 26/04/2019

L’aripiprazole (Abilify®) est arrivé sur le marché des antipsychotiques en 2004. Comme toute nouvelle molécule, elle a naturellement suscité l’enthousiasme, et cela d’autant plus que son mécanisme d’action particulier (agoniste partiel des récepteurs dopaminergiques) promettait un profil de tolérance intéressant, que ce soit sur le plan métabolique, la sédation, ou la symptomatologie négative.
Au cours des années 2000, cliniciens et patients ont douloureusement fait l’expérience d’épisodes de décompensation après relais vers l’aripiprazole. Pour expliquer ce phénomène, on suppose que les patients traités depuis longtemps par de fortes doses d’antagonistes dopaminergiques présentent une hyper-régulation des récepteurs D2, l’aripiprazole venant ensuite embraser ces nombreux récepteurs sensibilisés. Pourtant, l’aggravation après introduction de l’aripiprazole n’a pas été mise en évidence dans les essais contrôlés randomisés ou les études de cohorte. L’objectif de la présente étude, publiée dans JAMA Psychiatry, était d’évaluer ce risque dans une plus large cohorte.

Siri Hustvedt: penser avec sa chair

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Publié le 27 avril 2019 

Réfléchissant à la place assignée aux femmes dans... (PHOTO TIRÉE DE L'INTERNET)
Réfléchissant à la place assignée aux femmes dans l'histoire de l'art - elles sont reléguées au rôle de muse ou de modèle -, Siri Hustvedt remarque qu'elles n'ont jamais réussi à s'imposer comme artistes à part entière.
PHOTO TIRÉE DE L'INTERNET

Dans Une femme regarde les hommes regarder les femmes, Siri Hustvedt poursuit sa réflexion sur les relations entre le corps et l'esprit. De l'histoire de l'art à la pornographie en passant par la littérature et la psychiatrie, l'essayiste américaine réfléchit à la manière dont nos émotions influencent la façon dont nous appréhendons le monde.
Si on devait résumer grossièrement la thèse qui traverse ce recueil d'essais de Siri Hustvedt, on pourrait dire ceci : il faut en finir une fois pour toutes avec l'idée qu'il y a d'un côté la raison, de l'autre, les émotions, et que les deux sont dissociables. 
La division entre le corps et l'esprit - une idée qui remonte aux Grecs - nous a entraînés sur une fausse voie, affirme Siri Hustvedt, que nous avons jointe à son domicile de Brooklyn. 
L'essayiste rejette tout aussi vigoureusement la croyance qui associe la raison au masculin et l'émotion au féminin. « On a tendance à penser que l'esprit est associé à la culture, à l'intellect et à la masculinité, alors que le corps est associé à la nature, à l'émotion et à la féminité, avance-t-elle. Or, cette division n'existe pas. C'est une erreur fatale dans l'histoire de la pensée d'avoir relégué les femmes à l'extérieur de la vie intellectuelle. Cette conception du féminin a contribué à dénigrer les femmes. »


Le Patriote Beaujolais
le  


L'ex-directeur du théâtre de Villefranche s'est embarqué dans une autre aventure. Et toujours avec enthousiasme.
Alain Moreau a consacré près de 30 ans de sa vie pour le théâtre de Villefranche, il en fera peut-être de même avec sa passion pour l'art brut qui n'est pas ancienne. "Cela fait depuis 35 ans que je m'y intéresse", a-t-il souligné récemment lors d'un point presse aux côtés d'André Robillard, figure historique de l'art brut. L'axe d'orientation de cette nouvelle association implantée en Calade qu'il préside, est de valoriser au niveau européen, l'art brut et les artistes qui sont à la marge et en particulier les créateurs handicapés.
Expositions, éditions, rencontres… les membres de l'association souhaitent diversifier les activités avec la perspective et dans un second temps, d'ouvrir un lieu en direction de tous les publics.

Genre : y a une couille dans le potage

Par Marlène Thomas, Photos Amandine Kuhlmann — 
Genre : y a une couille dans le potage
Genre : y a une couille dans le potage Photo Amandine Kuhlmann


Soupes et poissons pour madame, viandes rouges et alcool pour monsieur. Et si ce que l’on mangeait était inconsciemment dicté par notre sexe ? De l’apéritif au dessert, «Libé» a étudié comment nos préjugés atterrissent dans l’assiette.

jeudi 25 avril 2019

TDA-H: PSYCHOTHÉRAPIE, NEUROFEEDBACK, MÉDICAMENTS ET PATIENCE



25/04/19

Les causes des troubles de l’attention avec ou sans hyperactivité (TDA-H) ne sont pas clairement établies. Facteurs génétiques, neurobiologiques mais aussi environnementaux semblent jouer un rôle. Tous les spécialistes interrogés s’accordent à dire qu’il n’y a pas une façon unique de venir en aide à ces enfants, tant le TDA-H prend des formes diverses. Plusieurs techniques ont toutefois fait leurs preuves.

La psychothérapie

Elle permet à l’enfant de retrouver confiance en lui. Appliquée à l’ensemble de la famille, elle tente de rétablir l’harmonie en prenant en considération la souffrance des parents et des frères et sœurs.

Le neurofeedback


Cette technique consiste à faire visionner un film à l’enfant dont on enregistre l’activité électrique neuronale à l’aide d’un électroencéphalogramme. Grâce à cela, il peut voir concrètement l’activité de son cerveau et observer les moments où son attention diminue. Cela lui permet d’apprendre à réguler son fonctionnement cérébral. Des études doivent toutefois encore confirmer l’efficacité de cette méthode chez des personnes souffrant de TDA-H et mesurer la durée de ses effets.

Annie Ernaux, portrait d’une romancière sociale

Par Philippe Ridet   Publié le 26 avril 2019

Son enfance normande, ses parents épiciers et son sentiment d’être une transfuge de classe, malgré l’ascension sociale et le succès… A 78 ans, Annie Ernaux, chef de file, malgré elle, du roman social contemporain, est en lice pour le Booker Prize.

Finalement, ça s’est joué à pas grand-chose. Aurait-il fallu qu’on insistât davantage pour qu’elle accepte de partager avec nous cette part de son quotidien, ce moment où même une écrivaine sélectionnée à 78 ans dans la short list du prestigieux prix littéraire Man Booker International Prize pour son chef-d’œuvre Les Années (2008, édité chez Gallimard comme la majeure partie de son œuvre et paru en 2018 en langue anglaise), doit remplir son frigo ?

Selon Wikipédia, le prix – qui sera décerné le 21 mai – assure à l’auteur primé « une gloire internationale, laquelle est souvent assortie d’un succès de vente pour l’ouvrage ». Au palmarès de cette distinction, elle rejoindrait Salman Rushdie, V. S. Naipaul, Nadine Gordimer, J. M. Coetzee, Julian Barnes et quelques autres du même calibre.

mercredi 24 avril 2019

Hôpital Psychiatrique Laborit : la CGT dénonce un manque de personnel

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Par Lisa MeliaFrance Bleu Poitou  Mardi 23 avril 2019 

Selon le syndicat CGT, les soignants ne sont pas assez nombreux dans une nouvelle unité qui accueille des patients de l'hôpital psychiatrique du CH Laborit à Poitiers. La direction répond qu'il ne s'agit pas d'une nouvelle unité, mais d'une réorganisation.
Hôpital psychiatrique du CH Laborit
Hôpital psychiatrique du CH Laborit © Maxppp - Patrick Lavaud
 
Poitiers, France
À l'hôpital psychiatrique du CH Laborit, à Poitiers, deux membres du comité d'hygiène de sécurité et des conditions de travail (CHSCT) ont déposé un droit d'alerte pour "danger grave et imminent". Selon le syndicat CGT, la charge de travail a augmenté depuis l'ouverture d'une nouvelle unité de soin, sans que les effectifs n'aient été augmenté en conséquences. Ils en appellent à la ministre du travail Agnès Buzyn et à l'agence régionale de santé.

EOL, la « mini-usine de fabrication d’un médicament à domicile »

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Posté le  par Alexandra Vépierre


Au salon Global Industrie de Lyon, nous avons rencontré l’entreprise Creative Eurecom, qui développe un équipement pour fabriquer un médicament à domicile destiné aux patients atteints de mucoviscidose.

Le 5 mars, le laboratoire de recherches Creative Eurecom a remporté le Global Industrie Award “Réalisation Exemplaire” pour son produit EOL. Cet équipement permet de fabriquer à domicile un nouveau traitement inhalé contre les infections respiratoires sévères.
“Ce projet a commencé chez la startup lyonnaise Alaxia qui a développé un médicament pour les patients atteints de mucoviscidose. Le seul problème : cette substance a une durée de vie de 30 minutes donc on doit synthétiser le médicament à domicile. C’est là qu’intervient EOL”, explique Julien Marine, ingénieur responsable du projet.

La WHPA condamne les nouvelles lois du Brunei

Univadis

Mary Corcoran   17 avril 2019

L’Alliance mondiale des professions de la santé (World Health Professions Alliance, WHPA) a condamné les nouvelles lois récemment mises en place au Brunei, qui imposent la peine de mort par lapidation dans le cas d’un adultère ou d’une relation sexuelle anale, ainsi que l’amputation dans le cas d’un vol et la flagellation publique pour un avortement.


Dans un communiqué, la WHPA, qui représente 31 millions de professionnels de santé dans le monde, a condamné les nouvelles lois qu’elle considère comme « inhumaines et discriminatoires, et entrant en violation des accords internationaux relatifs aux droits de l’homme ».


Good Morning Doctor [Audio] La patiente enceinte en anglais

27.04.2019



  • Femme enceinte

    [Audio] La patiente enceinte en anglais

BURGER/PHANIE

Il existe, dans la prise en charge de la patiente enceinte (pregnant), des différences culturelles importantes entre la France et les pays anglo-saxons. Par exemple, la patiente anglo-saxonne doit pouvoir se déshabiller à l’abri des regards, et se voit remettre une blouse jetable (a paper ou cloth gown) pour couvrir sa nudité.
The history
> S’il soupçonne une grossesse, le médecin anglo-saxon va poser les premières questions suivantes :
-      When was your last period? (De quand datent vos dernières règles ?)
-      Are you late? (Avez-vous du retard ?)
-      Are you sexually active? (Avez-vous des rapports ?)
-      Do you usually have protected sexual intercourse? (Avez-vous généralement des rapports protégés ?)
-      Are you on the pill? (Prenez-vous la pilule ?)
-      Have you noticed any change in your breasts, mood, etc.? (Avez-vous remarqué des changements dans vos seins, votre humeur, etc. ?)

De la « bactérie d'examens » au « space-maker » : une généraliste enfile les perles de ses patients

Christophe Gattuso
| 27.04.2019




  • couverture livre

    De la « bactérie d'examens » au « space-maker » : une généraliste enfile les perles de ses patients


Un peu d'humour n'a jamais fait de mal à personne. Vous aussi, consignez peut-être les répliques cinglantes, profondément naïves, ou désopilantes de vos patients... Après de précédents tomes cocasses dont le dernier signé par le Dr Michel Guilbert, généraliste à Bagneux, Les éditions de l'Opportun publient un nouvel opus baptisé C'est grave docteur ?*. Il est piloté cette fois par le Dr Gentamycine, une femme généraliste depuis une dizaine d'années, qui comme elle l'a fait pour ses patients, a souhaité conserver l'anonymat.
Lapsus et jeux de maux
Le médecin a compilé les perles de toutes ces années d'exercice. De malades qui ont su rester positifs : « La dernière fois que j'ai été autopsié, tout allait bien », « Dr, vous savez, j'ai eu un hélicoptère de l'estomac ». Des patients impliqués qui vous aident à établir le diagnostic : « - Depuis quand avez-vous mal ? - Depuis que j'ai la douleur ! » « J'ai une hernie natale. » « Je suis un fumeur invertébré. » Des gens qui ont vu du pays : « - Vous êtes allé à l'étranger récemment ? - Oui, en Lorraine. »

mardi 23 avril 2019

Un parcours de soins pour les enfants placés expérimenté à Nantes

Elsa Bellanger
| 23.04.2019
La stratégie nationale pour les enfants relevant de l’aide sociale à l’enfance (ASE) prend forme. Si cette stratégie doit être détaillée d'ici l'été, le secrétaire d’État chargé de la protection de l’enfance, Adrien Taquet, a déjà annoncé ce jour le lancement d’une expérimentation destinée à « mieux prendre en charge le parcours de santé des enfants de l’aide sociale à l’enfance », indique un communiqué.
Un « nouveau forfait annuel »
Initié à Nantes, ce projet, dont le cahier des charges doit être publié début mai 2019, doit déboucher sur la mise en place d’un forfait annuel pour la prise en charge, à terme, des 341 000 enfants placés. L’initiative répond à l’ambition affichée début janvier par Adrien Taquet et la ministre de la Santé, Agnès Buzyn, en faveur d’un « panier de soins élargi »« Un enfant placé sur trois souffre de troubles du développement psychomoteurs et un tiers de ces enfants n’a pas de carnet de santé », déplorait alors Agnès Buzyn. La ministre plaidait pour un parcours de soins coordonné « pris en charge à 100 % par la Sécurité sociale » et comprenant notamment « un accès facilité aux consultations de psychologues, de psychomotriciens ».

RUPTURES



Suicides dans la police. Faut-il communiquer ? Pour quels effets?

POLICE DE CARACTERE
Publié le 



31 jours se sont écoulés. Un mois. Et huit de mes collègues se sont donnés la mort, depuis les quelques lignes publiées ici sur le sujet. L'on s'apprête à vivre une des années les plus noires, en terme de suicides, au sein des rangs policiers. L'on s'apprête à, potentiellement, rejoindre l'année 1996 (celle où je suis arrivé dans cette maison, par une toute petite porte), laquelle avait enregistrée 70 policiers ayant décidé d'en finir...
"On" en parle beaucoup, ces derniers temps. Mais qui est ce on? Les syndicats, certaines associations de policiers (MPC, FFOC), mais aussi la presse. Il n'y a qu'à se rendre sur un moteur de recherche, pour se rendre compte des articles qui traitent du sujet ces dernières semaines.
Et pourtant, j'en arrive à me poser la question du bien fondé. Ou plutôt de savoir si cette communication n'est pas finalement contre-productive?
Encore plus après avoir observé certains manifestants utiliser les suicides policiers comme slogants ou chants provocateurs dans les récents mouvement de gilets jaunes.
L'effet Werther
J'ai découvert ce terme il y a quelques semaines. Et il est revenu récemment sur les réseaux sociaux. De quoi parle-t-on ?

lundi 22 avril 2019

Se former à la psychiatrie de l’enfant et de l’adolescent au XXIe siècle

Perspectives Psy

Perspectives Psy
Volume 57, Numéro 4, octobre-décembre 2018

Professeure de psychiatrie de l’enfant et de l’adolescent, Université de Paris Descartes, Chef de Service de la Maison des adolescents de l’Hôpital Cochin-Maison de Solenn, Paris (APHP). Coordinatrice de l’option Psychiatrie de l’enfant et de l’adolescent dans la région Île-de-France, France ; Présidente du Collège National des Universitaires de Psychiatrie (CNUP). 97, boulevard de Port-Royal, 75013 Paris, France 
Résumé
Presque 50 ans après le texte de Serge Lebovici sur la formation des internes en psychiatrie, Marie Rose Moro relit ce texte à la lumière de la dernière réforme de la spécialisation en psychiatrie de 2017. Elle s’interroge tout particulièrement sur comment bien former des psychiatres de bébés, d’enfants et d’adolescents.


Les soins non psychiatriques restent complexes à mettre en œuvre chez les détenus en UHSA

Univadis

Par Caroline Guignot  19 avril 2019

À retenir


Les détenus hospitalisés pour troubles psychiatriques en unité hospitalière spécialement aménagée (UHSA) nécessitent souvent des soins non psychiatriques. Une enquête nationale menée auprès des neufs UHSA du territoire dresse un état des lieux de l’organisation des soins de médecine générale dans ces établissements, ainsi que de ceux nécessitant une extraction pour d’autres soins. Elle met en évidence une hétérogénéité d’une structure à l’autre, avec notamment une survenue non exceptionnelle d’un délai, d’un report ou d’une annulation de l’extraction pour non-disponibilité d’une escorte pénitentiaire, ou encore une difficulté à maintenir le secret médical vis-à-vis de l’équipe pénitentiaire. Aussi, cet article préconise un certain nombre de recommandations concernant l’organisation, l’activité et l’articulation avec des services extérieurs ou avec l’administration pénitentiaire


La contention n’est pas un soin : lettre ouverte à Agnès Buzyn et Franck Bellivier




Paris, le samedi 20 avril 2019 – Depuis plusieurs années, la psychiatrie française souffre d’un manque de moyens chroniques mais aussi d’une pression normative accrue,  qui tend à déshumaniser les soins. Consciente de cette situation de crise ou de malaise, selon le nom qu’on lui donne, le ministre de la Santé vient de nommer un délégué interministériel à la santé mentale et à la psychiatrie, le professeur Frank Bellivier, dont la lourde tâche est de faire face au « naufrage » de la psychiatrie. Cette nomination a suscité une certaine circonspection chez une partie des acteurs du secteur, en raison d’une part de l’imprécision qui entoure encore la mission du professeur Bellivier mais également de certains de ses propos. Interrogé sur la question de la contention, le praticien a ainsi considéré interrogé dans Le Parisien : « C’est du soin (…) mais il y a des dérives et j’y serai très attentif ». Cette appréciation est regrettée par de nombreux psychiatres, notamment par le Collectif 39 (fondé il y a plus de dix ans en réponse à certaines dérives « sécuritaires » en psychiatrie inspirées notamment par Nicolas Sarkozy) et le Fil Conducteur Psy. Dans cette lettre ouverte à Agnès Buzyn et à Franck Bellivier qu’ils publient sur leurs sites et que nous relayons dans les colonnes du JIM, les deux groupes rappellent non seulement que la contention ne saurait être considérée comme un soin mais également les difficultés majeures que rencontre aujourd’hui la psychiatrie et qui expliquent en partie le recours de plus en plus fréquent à la contrainte.
Par le Collectif 39 et Le Fil Conducteur Psy
Lors d’un colloque organisé au sénat, en septembre 2015, en présence de plusieurs parlementaires des deux assemblées nous avons initié une pétition http://www.hospitalite-collectif39.org/?NON-A-LA-CONTENTION
 
Nous affirmions entre autre dans ce texte que la contention n’est pas un soin comme le précisera ensuite l’Article 72 Isolement et Contention de la loi de santé de janvier 2016.
Le psychiatre décide de céder sur sa fonction soignante et de mettre un patient en contention quand l’équipe soignante est débordée par l’agitation de patients en crise, dans un contexte de tensions relationnelles, avec un sentiment d’insécurité face à des manifestations bruyantes et parfois inquiétantes.

Connaissez-vous le validisme ?




Paris, le samedi 20 avril 2019 – Largement utilisé depuis plusieurs années par des collectifs de défense des personnes handicapées dans les pays anglo-saxons, le terme de "validisme" commence à s’imposer également en France. Cependant, il est encore loin de faire l’unanimité. Ainsi, interrogée récemment sur ce terme, le secrétaire d’Etat aux personnes handicapées, Sophie Cluzel a répondu d’une manière relativement ambiguë : « C’est un mot que je ne connais pas et qui, à mon avis, n’a pas lieu d’être ». Le caractère paradoxal de cette observation (comment peut-on juger qu’un mot n’a pas lieu d’être si l’on affirme ne pas le connaître ?) signale bien le malaise autour de cette notion militante.

Les vrais obstacles, ce sont les normes sociales

En France, c’est le Collectif Lutte et Handicaps pour l’Égalité et l’Émancipation (CLHEE) qui apparaît comme le fer de lance de la lutte anti-validisme.
Mais qu’est-ce que le validisme qui soudain hante les lignes du JIM ? Le validisme est la tendance qu’aurait la société à vouloir imposer une norme physique et psychique, qui exclurait les handicapés, les malades et tous ceux se démarquant de cette norme. Or pour ceux qui dénoncent le validisme, ces normes constituent les principaux obstacles qui les empêchent de mener une vie normale et épanouie, bien avant leurs pathologies, troubles sensitifs et autres handicaps. « Que nous soyons malades chroniques, neuroatypiques, quels que soient nos diagnostics, nos symptômes ou nos troubles, ce sont les normes d'une société inadaptée qui sont les obstacles qui nous handicapent », écrivaient ainsi la semaine dernière sur un blog hébergé par Mediapart les auteurs d’une tribune intitulée « Nous, handi(e)s, nous voulons vivre ».

« Il n’existe aucune étude de fond du ministère permettant d’analyser les suicides dans la police »

Pour le chercheur, Sebastian Roché, le nombre important de suicides de policiers enregistrés depuis le début de l’année est un phénomène alarmant.
Propos recueillis par Louise Couvelaire Publié le 20 avril 2019
Sebastian Roché, directeur de recherche au Centre national de la recherche scientifique (CNRS), est un spécialiste de la police. Il a notamment publié De la police en démocratie (Grasset, 2016). Pour le chercheur, le nombre important de suicides de policiers enregistrés depuis le début de l’année est un phénomène alarmant, mais difficile à analyser, faute d’études sur le sujet.

Les suicides des policiers se multiplient depuis le début de l’année. S’agit-il d’un niveau « hors norme » ?

Le taux de sur-suicides des policiers se maintient à un niveau élevé depuis longtemps. Cela fait quarante ans que l’on sait qu’il y a davantage de suicides chez les policiers que dans le reste de la population à structure égale, c’est-à-dire entre 35 ans et 45 ans et majoritairement masculine. En juin 2018, un rapport du Sénatpointait un taux de suicides dans la police supérieur de 36 % à celui de la population générale. Mais ce qui est certain, c’est que l’année 2019 est très mal partie, et c’est alarmant. Si le rythme se maintient, on pourrait atteindre le record de l’année 1996, « année noire » qui avait enregistré soixante-dix suicides.