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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

mardi 5 mars 2019

Des psychologues demandent des structures d'hospitalisation de proximité en psychiatrie

Publié le 05/03/19

Pour le Syndicat national des psychologues des "maisons d'accueil psychothérapiques de proximité" permettraient des hospitalisations brèves en psychiatrie. Ouvertes 24h/24, elles pourraient réduire les longs séjours en EPSM.
Avec l'arrivée prochaine au Parlement de la loi de Santé qui entend réformer en profondeur les soins de proximité, l'organisation de ceux-ci occupera sans nul doute une large part des débats. Si pour l'heure la santé mentale n'est pas directement évoquée dans le texte gouvernemental, les acteurs concernés entendent bien qu'elle ne soit pas occultée. Ainsi, explique le secrétaire général du Syndicat national des psychologues (SNP), Jacques Borgy, lors d'un entretien avec Hospimedia à la mi-février, il sera proposé vraisemblablement des amendements spécifiques. Il souhaite par exemple que les psychologues puissent faire partie des communautés professionnelles territoriales de santé (CPTS). Le SNP a aussi plaidé auprès de plusieurs députés pour mettre en place de nouvelles organisations multiprofessionnelles pouvant prévenir les séjours longs en psychiatrie. Ces derniers sont extrêmement coûteux et souvent considérés comme inadéquates par les professionnels de santé (lire notre article).

Réforme de l’hôpital public : les propositions de l’Académie nationale de médecine

Univadis

Serge Cannasse    5 mars 2019

Dans sa séance du 12 février 2019, l’Académie de médecine a adopté par une très large majorité le rapport présenté par un groupe de travail sur la crise de l’hôpital public. Pour ses auteurs, elle a cinq dimensions : perte de sens, crise financière, managériale et de gouvernance, organisationnelle, sociétale. Le diagnostic porté est sévère. Dans ses grandes lignes, il reprend des constats déjà faits à maintes reprises par d’autres rapports.


Une insistance particulière est cependant accordée à certains d’entre eux. En premier lieu, les auteurs opposent deux « visions » de l’hôpital  : médicale et managériale, « à dominances économique et budgétaire ». La prédominance de la seconde conduit à une « éthique médicale bafouée ». À noter cependant que ce constat n’est pas partagé par certaines des 32 personnes interrogées par le groupe de travail : directeurs d’établissements, représentants de la FHF (Fédération hospitalière de France) et de l’ANAP (Agence nationale d’appui à la performance). Ils y voient plutôt une « mutation des pratiques ».


Arrêt des crises pour 30% des patients Les thérapies cognitivo-comportementales efficaces dans les crises non épileptiques psychogènes

Dr Irène Drogou
| 04.03.2019


Les crises non épileptiques psychogènes (CNEP), la troisième cause de malaise avec perte de connaissance, entraînent une stigmatisation et une forte anxiété anticipatoire chez les patients concernés. Pourtant, des solutions existent, comme s'en est fait l'écho le colloque « Épilepsie et émotions: prendre le contrôle de ses crises » à l'Institut du cerveau et de la moelle (ICM) le 18 février.

Bohars. Des ateliers thérapeutiques pour soigner la maladie mentale

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Le 17 mars, l’association Avel Vor mettra en lumière le savoir-faire déployé par les patients de l’hôpital psychiatrique lors de leurs activités à médiation thérapeutique. Le Forum des loisirs créatifs se déroulera à la salle Roz-Valan à Bohars (Finistère), de 10 h à 18 h.

Participer à un concours de soupes, se lancer dans l’écriture à l’occasion du Printemps des poètes, préparer un forum de loisirs créatifs… À l’hôpital de jour de gérontopsychiatrie Trielen, toutes les occasions sont bonnes pour mettre en projet des patients de plus de 70 ans qui présentent une souffrance psychique.
« Les activités sont à médiation thérapeutique, expliquent Olivia Brémond et Véronique Renier, infirmières. Nos patients, qui vivent à domicile ou en structures, viennent ici une à trois fois par semaine. »
Le panel d’activités est varié : tricot, couture, mosaïque, jeux de société, relaxation, réflexologie, jardinage, marche… Chaque fois que c’est possible, l’équipe soignante fait en sorte que les patients « in t ègrent la vie du dehors »  : à l’occasion d’un pique-
nique, d’une sortie aux Capucins, d’une escapade au Fonds Leclerc ou à la SPA (Société protectrice des animaux) de Landerneau… En groupe, « la motivation de certains porte les autres » , constatent-elles.


L’adoption de la loi de bioéthique de nouveau repoussée

Elsa Bellanger
| 05.03.2019


La date d’examen et d’adoption de la loi de bioéthique par les parlementaires demeure incertaine. Hier, Marc Fesneau, le ministre en charge des Relations avec le Parlement, a évoqué « un horizon de douze mois » pour une adoption définitive par le Parlement de ce texte qui prévoit notamment la proposition controversée de l'extension de l’assistance médicale à la procréation aux couples de femmes et aux femmes seules.

Grève : les infirmiers des urgences psychiatriques sur les nerfs

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Un Nobel pour la féministe Loujain al-Hathloul, le prix de la liberté

Par un collectif d’enseignantes et enseignants , de Sorbonne Université — 



Image extraite de la vidéo publiée par Loujain al-Hathloul, avant sa première arrestation, en 2014, en Arabie saoudite.
Image extraite de la vidéo publiée par Loujain al-Hathloul, avant sa première arrestation, en 2014, en Arabie saoudite. Photo Loujain al-Hathloul. AP


Détenue depuis dix mois par les autorités saoudiennes, torturée, la militante paie son expression libre, dans l’espace public et sur les réseaux sociaux, pour faire avancer les droits des femmes.

PMA : la révision de la loi de bioéthique adoptée d'ici un an

04.03.2019



  • FIV
SPL/PHANIEZoom
Marc Fesneau, le ministre en charge des Relations avec le Parlement, a fixé lundi « un horizon de douze mois » pour une adoption définitive par le Parlement de l'extension de la PMA aux couples de femmes et aux femmes seules.
Le projet de loi de bioéthique, où figurera cette mesure emblématique, « sera en Conseil des ministres avant l'été comme prévu » (et comme indiqué par Agnès Buzyn en janvier, NDLR). Ensuite « il suivra son chemin parlementaire », a précisé le ministre.

Agressions sexuelles et viols dans l'Ecusson : Lahcen Aghrod est condamné à 12 ans de réclusion

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20 h 25 - La condamnation


La cour d'assises rend son verdict : Lahcen Aghrod est reconnu coupable de l'ensemble des infractions pour lesquelles il était jugé. La cour retient l'altération de son discernement, à cause de sa maladie mentale, ce qui en théorie doit faire diminuer d'un tiers la peine encourue.
Mais la cour, comme la loi le lui permet, décide de lui infliger une peine supérieure à cette peine théoriquement réduite : Lahcen Aghrod est condamné à douze ans de réclusion criminelle. Il est en outre condamné à un suivi socio-judiciaire pendant cinq ans, avec une obligation de se soigner. Si il ne respecte pas ces obligations, il devra purger une peine de cinq ans de prison supplémentaire. En revanche, la cour a décidé de ne pas le condamner à une peine d'interdiction définitive du territoire national, ce que l'avocat général avait demandé.


lundi 4 mars 2019

Contre la stigmatisation de la psychiatrie, une spécialiste défend une meilleure coordination avec les généralistes

Sophie Martos
| 06.03.2019


Grèves de la faim, manifestations, happenings médiatiques… Les actions des professionnels de santé de la psychiatrie, déterminés à défendre leur spécialité, ont fait couler beaucoup d'encre ces derniers mois. À plusieurs reprises, le secteur n'a cessé d'alerter le gouvernement sur la réduction des moyens et la charge de travail qui les étouffent à l'hôpital comme en ville. Invitée ce mercredi du Café nile (un think tank en santé), le Pr Marion Leboyer*, PU-PH à l'université Paris-Est Créteil et responsable du pôle de psychiatrie et d'addictologie du CHU Henri-Mondor est revenue sur les attentes de ces professionnels devant une salle comble, où plusieurs membres des ministères de la Santé et de l'Enseignement supérieur étaient présents.

C'est une première: des médecins vont prescrire légalement de la MDMA à des patients

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© iStock

On imagine toujours l'ecstasy tourner en festival plutôt que dans les cabinets des médecins. Mais cela pourrait changer. Israël a approuvé au mois de février la demande de traiter 50 cas de stress post-traumatique avec de la MDMA.

La MDMA est une amphétamine qui peut te faire serrer les dents, sauter de joie, défaillir, transpirer, déprimer et peut te donner envie de faire l'amour avec tout le monde. Mais depuis quelques années, des études très sérieuses sont réalisées sur l'usage de cette molécule psychostimulante dans le milieu médical.
En Israël, une cinquantaine de patients vont être soignés dans les prochaines mois avec de la MDMA. Le Ministère israélien de la santé a approuvé l’utilisation de la MDMA pour traiter ces patients atteints de troubles de stress post-traumatique (TPST). Cette administration se fera au centre médical Rambam de Haïfa et dans les hôpitaux psychiatriques de Be’er Yaakov, Lev Hasharon et Be’er Sheva.

Devant l'Autorité de la concurrence, Édouard Philippe plaide pour libéraliser certains secteurs de la santé

Marie Foult
| 05.03.2019


Édouard Philippe veut s'attaquer aux « angles morts du pouvoir d'achat » par une série de mesures libéralisant les secteurs de la santé, de l'automobile, du logement ou de la banque, a-t-il annoncé ce mardi lors d'un discours devant l'Autorité de la concurrence à Paris, à l'occasion des dix ans de l'institution.

Cancer : l’INCa s’attaque aux idées reçues

Elsa Bellanger
| 05.03.2019
Des « actions simples » peuvent « prévenir 40 % des cancers », martèle l’Institut national du cancer (INCa). « Chacun d’entre nous peut agir sur son risque de cancer grâce à des changements de comportements et habitudes de vie. » L’institution lance une campagne d’information pour « combattre les idées reçues » sur le cancer, alors que 33 % des Français pensent que l’on « ne peut rien faire pour éviter un cancer ».

Politiques du symptôme, symptômes du politique- journées d'Espace analytique 2019

15 - 16 - 17 mars 2019

Campus des Cordeliers,
15 rue de l’école de médecine, 75006 Paris

De toujours le symptôme est politique. Autrefois toute maladie était perçue comme un dysfonction- nement social supposant des stratégies collectives pour réintégrer le malade dans son groupe. Avec l’essor du capitalisme, il a pris la forme moderne de la biopolitique, c’est-à-dire une gestion des corps permise par l’avancée du discours de la science. La subversion freudienne, qui saisit le symptôme comme expression d’un désir refoulé et son accomplissement, soit une façon de jouir, n’est-elle pas elle-même un symptôme de ce dispositif venant l’interroger ? Lacan donnera à cette découverte toute sa portée, repérant Marx comme son inventeur, symptôme dé ni comme ce qui ne va pas dans le Réel. Dès lors, la psychanalyse comme discours s’articule en les écrivant aux autres modalités de lien social, lui donnant une autre dimension politique, sensible à l’évolution des discours.


Dans la peau d'un schizophrène : pour briser les tabous

Handicap.fr

3 mars 2019 • Par Cassandre Rogeret 

Dans la peau d'une personne schizophrène ? Cette expérience immersive est proposée à l'occasion des 16e Journées de la schizophrénie, du 16 au 23 mars 2019. L'objectif : briser les tabous et éradiquer les clichés.

Hallucinations auditives et visuelles, idées délirantes, propos incohérents, perte d'émotivité... La schizophrénie est un trouble psychique qui touche environ 670 000 personnes en France. Traités de « malades mentaux » (article en lien ci-dessous), de « fous », assimilés à des « psychopathes » dans des séries télé et propulsés à la une de la rubrique « faits divers», les personnes schizophrènes souffrent avant tout d'une stigmatisation bien ancrée. Un fléau contre-productif qui freine leur rétablissement. Pour ses 16e Journées, l'association dédiée propose une expérience immersive pour mettre à mal ces clichés. Du 16 au 23 mars 2019, elle permet à chacun de se glisser dans la peau d'une personne schizophrène.


Atteint de schizophrénie, Jason raconte son parcours

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publié le 


"Une personne atteinte de schizophrénie fait plus de mal à elle-même qu'aux autres", soutient Jason. Diagnostiqué schizophrène à 11 ans, Jason était victime d'hallucinations auditives et visuelles. Dans la rue ou à l'école, il se sentait toisé du regard par les personnes qui l'entouraient, il avait l'impression d'être soumis à un danger permanent. Son environnement lui paraissait hostile, agressif et haineux : "On a vraiment l'impression qu'on est tout seul", explique le jeune de 19 ans. Parfois violent avec ses proches et avec lui-même, il explique que la mutilation est souvent inhérente à cette pathologie et confie avoir lui-même écrit des lettres de suicide. "Je ne voulais plus vivre parce que c'était tellement dur", précise-t-il. 


Après avoir guéri d’une dépression, l’idée de se retrouver face à la tristesse peut être effrayante

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Micha Frazer-Carroll   03/03/2019

Après quatre ans, une grosse crise et de nombreuses séances de thérapie, je vais bien, et même souvent très bien. Mais les choses ne sont plus comme avant.


On nous rappelle souvent qu’une dépression ne se limite pas au sentiment de tristesse. Ayant connu les deux, je pense qu’il ne devrait pas être tabou d’admettre que ma tristesse n’est pas si différente de ce qu’était ma dépression.
MICHA FRAZER-CARROLL
On nous rappelle souvent qu’une dépression ne se limite pas au sentiment de tristesse. Ayant connu les deux, je pense qu’il ne devrait pas être tabou d’admettre que ma tristesse n’est pas si différente de ce qu’était ma dépression.
Je ne sais pas quand ma dépression a commencé, ni quand elle s'est terminée. Je me souviens m'être sentie vraiment déprimée lors d'une conversation gênante avec l'un de mes professeurs de lycée. La classe se vidait et, tandis que je rangeais mon tabouret en plastique, il m'a prise à part pour discuter. "Tout va bien?" m'a-t-il demandé, sur un ton compatissant. "On dirait que tu es un peu..." Il a fait un bruit de ballon qui se dégonfle en mettant le pouce vers le bas, "... déprimée".


Semaine d’information sur la santé mentale à Cholet : le clip est sorti

Vincent TROUCHE    Publié le 

Maman, c'est quoi la santé mentale ?

  
27 février, 2019 

La semaine dernière, ma fille m’a demandé ce que c’était la santé mentale. Parce qu’elle sait que sa maman à une maladie mentale, mais à savoir comment ça marche la maladie ou la santé, c’était toute une question. Du haut de ses 5 ans et demi, elle ne comprend pas encore le bagage que je porte sur mes épaules en tant que personne qui souffre de dépression depuis 7 ans. Elle ne comprend pas ce que c’est la dépression, les maladies, le mental, alors quand on met tout dans le même bain, c’est encore plus compliqué. Ce qui est normal pour elle c’est que chaque matin, je prends des médicaments et que des fois, sa maman est plus fatiguée ou émotive que son autre parent. C’est normal aussi d’entendre sa mère dire qu’elle ne prend pas d’alcool parce qu’elle est malade mentale.

“ La santé mentale à l’ère du numérique ” du 12 au 31 mars

Publié le 

Pour comprendre un peu mieux encore la frontière entre le mal être et la maladie, les partenaires du Centre local de santé mentale et notamment le centre hospitalier Laborit organisent la 30e édition des Semaines de l’information sur la santé mentale du 12 au 31 mars prochains autour de conférences, séminaires, ateliers, spectacle, ciné-débat… avec cinq objectifs à atteindre : sensibiliser le public, informer à partir de thèmes, rassembler professionnels et usagers de la santé mentale, aider par la solidarité et faire connaître les moyens de soutien et les personnes resources.