Sylvie Ducatteau Mardi, 22 Janvier, 2019
Médecins, soignants, familles et patients ont rendez-vous aujourd’hui à Paris pour une journée nationale de défense du secteur.
La psychiatrie passe aux actes à Paris. La journée débute aujourd’hui par une « opération sandwichs », place de la République, « pour se rencontrer, se parler, inventer », expliquent les différentes organisations à l’origine du premier rassemblement national du secteur. Elle sera suivie par une marche citoyenne pour « alerter la population sur la situation dramatique de la psychiatrie publique et demander au gouvernement davantage de moyens humains pour des soins plus humains », mais également « exiger qu’elle ne soit plus calquée sur un modèle gestionnaire lui faisant perdre toute son humanité ». De nombreux collectifs de défense regroupant des psychiatres, des soignants, des patients et des familles de malades appellent à la manifestation. L’Union syndicale de la psychiatrie (USP), le Syndicat des psychiatres des hôpitaux également.
« Nous en avons assez des réponses à la petite semaine »
Il y a des mois déjà que les acteurs de la santé mentale, psychiatrie et pédospychiatrie, tirent le signal d’alarme au sujet de la dégradation des conditions de prise en charge des personnes souffrant de maladies psychiatriques. D’abord, par manque de moyens, de médecins, de soignants, mais surtout de lits et du fait de disparitions programmées des structures de proximité – les centres médico-psychologiques (CMP), regroupés ou fusionnés. « Nous rejetons la gestion comptable de l’univers de la santé en général et de notre secteur en particulier. Nous voulons ramener la parole dans le soin, cela veut dire des moyens humains et financiers.