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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

lundi 26 novembre 2018

L’art brut

HALLE SAINT PIERRE

[RENCONTRE / SIGNATURE]
L’art brutsous la direction de Martine Lusardy
Editions Citadelles & Mazenod
Samedi 15 décembre 2018 à 16 heuresen présence d’auteur.e.s.
Halle Saint Pierre – à la librairie
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Cette synthèse originale menée par une équipe pluridisciplinaire internationale (historiens d’art, critiques, psychologue, psychiatre, artiste), réunit un corpus foisonnant de quelques  550 œuvres de plus de 250 artistes. À la fois étranges, inquiétantes et familières, elles sont les métaphores d’un « voyage-aventure » au tréfonds de notre sensibilité, qui donne à saisir la mesure de l’être humain.

Migrants à la rue : « Ils sont dans une errance infinie »

Plusieurs milliers de personnes dorment dans la rue chaque nuit, notamment à Paris, faute d’hébergement disponible.
Par Julia Pascual Publié le 24 novembre 2018 

Temps de
Lecture 6 min.    Omar, originaire du Soudan, est venu chercher un repas à la porte d'Aubervillers, le 23 novembre : « Ce soir je vais encore dormir dehors. »

Omar, originaire du Soudan, est venu chercher un repas à la porte d'Aubervillers, le 23 novembre : « Ce soir je vais encore dormir dehors. » SAMUEL GRATACAP POUR LE MONDE
Il est 20 heures, mardi 20 novembre, et, sur un terre-plein humide et froid de la porte d’Aubervilliers, dans le nord de Paris, plusieurs centaines de personnes font la queue devant une distribution de repas. Il est presque minuit, mercredi 21 novembre, porte de la Chapelle, et, tout proche d’un bruyant ballet de berlines à l’intérieur chauffé, une poignée de silhouettes s’abritent sous le pont du périphérique. Il n’est pas encore midi, jeudi 22 novembre, et, sur l’herbe mouillée, non loin de l’autoroute qui mène au tunnel sous la Manche, à Calais, quelques tentes de fortune se détachent dans la brume hivernale.
Ils sont entre 800 et 1 200 à Paris et Saint-Denis, quelque 500 à Calais (Pas-de-Calais), environ 400 à Grande-Synthe (Nord), 200 à Ouistreham (Calvados), plusieurs dizaines éparpillés ici et là le long du littoral de la Manche ou dans des grandes villes de province… D’après les observations faites par des associations et les autorités locales, plusieurs milliers de personnes migrantes dorment chaque nuit dans la rue, une situation qui perdure depuis des mois alors que le pays s’enfonce peu à peu dans l’hiver.

Philosophie. Foucault sur la piste de la sexualité

Elisabeth Roudinesco


La Sexualité. Cours donné à l’université de Clermont-Ferrand (1964), suivi du Discours de la sexualité, cours donné à l’université de Vincennes (1969), de Michel Foucault, édité par Claude-Olivier Doron, EHESS/Gallimard/Seuil, « Hautes études », 300 p.
On sait que la publication de La Volonté de savoir (Gallimard, 1976), premier volume de l’Histoire de la sexualité, a été précédée de plusieurs cours consacrés à ce thème. Deux d’entre eux sont ici réunis. Inspiré par Georges Bataille, Sigmund Freud et Jacques Lacan, Michel Foucault (1926-1984) étudie les conditions historiques par lesquelles la sexualité devient une « formation culturelle », excluant d’un côté sa pratique transgressive pour, de l’autre, la désigner comme un « savoir discursif » dans le champ des sciences humaines.
Afin de fonder cette « archéologie de la sexualité », Foucault retient trois comportements exhibés et réprimés : masturbation, hystérie, homosexualité. On trouve dans ces deux cours des propositions fulgurantes qui seront développées ultérieurement. Par exemple, la contemporanéité de Sade, de Napoléon et de Xavier Bichat, le premier parcourant la puissance négative et tragique de la sexualité, le second l’intégrant au code civil, le troisième décrivant le parcours de la mort dans l’organisme humain. De ce partage naîtra, selon Foucault, la conception freudienne de la sexualité.
Comme son maître Georges Canguilhem, Foucault dénigrait la psychologie, fausse science normative. Et c’est pourquoi, en lisant cet ouvrage, on songe à sa remarque de 1965 : il se proposait de porter un masque et de travestir sa voix pour présenter les « résultats » de la psychologie, puis de reprendre sa voix de philosophe pour en démontrer les impasses, avec en clair-obscur l’idée que la psychanalyse, détachée de la psychologie, serait « la clé de toutes les sciences humaines ». ­

dimanche 25 novembre 2018

Manifestations contre les violences sexistes et sexuelles : « On veut du respect, on n’est pas des objets »

Entre environ 20 000 et 80 000 personnes, selon les sources, ont défilé dans une cinquantaine de villes en France. Le gouvernement lancera mardi une plateforme de signalement en ligne.
Par Le Monde.fr Publié le 24 novembre 2018

Temps deLecture 4 min.   Manifestation contre les violences sexistes et sexuelles, place de l’Opéra, à Paris, le 24 novembre.

Manifestation contre les violences sexistes et sexuelles, place de l’Opéra, à Paris, le 24 novembre. MICHEL EULER / AP

« Pour en finir avec les violences sexistes et sexuelles » : plusieurs milliers de manifestantes et manifestants ont défilé partout en France, samedi 24 novembre, à l’appel d’un collectif citoyen, #NousToutes. Ils réclamaient la fin de « l’impunité des agresseurs », ainsi que « des mesures ambitieuses et des moyens financiers suffisants pour que l’action publique mette la lutte contre les violences en top des priorités ».
Des défilés ont eu lieu dans une cinquantaine de villes, parés de violet, couleur choisie par le mouvement. « C’est la plus grosse mobilisation contre les violences sexuelles et sexistes qu’on ait connu en France », s’est félicité à Paris la militante féministe Caroline De Haas. Selon les associations organisatrices, les défilés ont rassemblé près de 30 000 personnes à Paris - contre 12 000 selon la préfecture de police -, et 80 000 sur l’ensemble du territoire. Les autorités ont annoncé 2 400 manifestants à Lyon, 1 500 à Marseille ou encore 950 à Rennes.

Une marche dans les pas de #MeToo

Par Catherine Mallaval et Anaïs Moran — 
Manifestation contre les violences faites aux femmes, le 25 novembre 2017 à Paris.
Manifestation contre les violences faites aux femmes, le 25 novembre 2017 à Paris.Photo Cyril Zannettacci

Dans la continuité de #Balancetonporc et autres, le mouvement #NousToutes appelle à descendre dans la rue samedi, à Paris et dans plusieurs villes de France, pour dénoncer les violences sexistes et sexuelles, l’impunité de leurs auteurs et le manque de formation dédiée à ces cas au sein de la police.

Après la colère, la mobilisation contre l’impunité des agresseurs ? Après un flot de dénonciations publiques d’actrices violentées, de témoignages de femmes violées, agressées, harcelées, insultées dans le monde entier, après une vague de hashtags, #MeToo aux Etats-Unis, #Balancetonporc et #MoiAussi en France, #Anchelo en Italie, #Yotambién en Espagne, une nouvelle pousse promet une… «déferlante». Ce sont les #NousToutes, mouvement citoyen initié par des militantes féministes, avec Caroline de Haas en meneuse, personnalité aussi clivante qu’entêtée, cofondatrice de l’association Osez le féminisme, qui appellent à plus qu’une simple manif ou un rassemblement. Un raz-de-marée de femmes (et d’hommes) prêtes à marcher (à Paris et dans plus d’une quarantaine de villes de France) pour dire «stop aux violences sexistes et sexuelles» ce samedi (1), à la veille de la Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes.

Le centre qui aide les jeunes femmes victimes de violences, ces « invisibles parmi les invisibles »

Depuis 2005, le FIT, une structure unique en France, gérée par l’association Une femme, un toit, accueille des jeunes femmes de 18 à 25 ans à Paris.
Par Solène Cordier Publié le 23 novembre 2018

Temps deLecture 4 min.     Lors d’une manifestation organisée par l’actrice Muriel Robin pour dénoncer le sexisme et les violences sexuelles contre les femmes à Paris le 6 octobre.

Lors d’une manifestation organisée par l’actrice Muriel Robin pour dénoncer le sexisme et les violences sexuelles contre les femmes à Paris le 6 octobre. AFP

Ce soir-là, dans la cuisine commune, autour de la grande table en bois où ont pris place des jeunes femmes, les vannes fusent et les slogans aussi, en vue de la marche prévue samedi 24 novembre contre les violences sexuelles et sexistes. « Leçon numéro 1 : non = non », « Leçon numéro 2 : je dors = non », « Leçon numéro 3 : voir leçon numéro 1 ». Chacune y va de sa proposition, sous les éclats de rire. On se croirait presque à un dîner entre copines.

Egalité salariale hommes-femmes : les entreprises seront notées

Un « index », qui mesurera l’égalité salariale avec cinq paramètres, sera mis en place par le gouvernement en mars 2019.
Par Sarah Belouezzane et Bertrand Bissuel Publié le 23 novembre 2018

Temps de
Lecture 2 min.   


Martin Barraud/Ojo Images / Photononstop

Une fois n’est pas coutume, le gouvernement est parvenu à un consensus avec le patronat et les syndicats sur une thématique très conflictuelle : la réduction des écarts de rémunération entre les hommes et les femmes. Jeudi 22 novembre, la ministre du travail, Muriel Pénicaud, et la secrétaire d’Etat chargée de la lutte contre les discriminations, Marlène Schiappa, ont dévoilé une batterie de mesures qui visent à gommer les inégalités salariales liées au sexe. L’objectif est de faire – enfin – respecter la loi en imposant une « logique de résultats » aux entreprises.
Théoriquement, les employeurs sont tenus, en vertu de dispositions prises en 1972, d’« assurer, pour un même travail ou pour un travail de valeur égale, l’égalité de rémunération entre les hommes et les femmes ». Mais les secondes restent moins bien payées que les premiers, à hauteur d’environ 9 % en moyenne, même en tenant compte des différences de tranche d’âge, de type de contrat, de temps de travail, de secteur d’activité et de taille d’entreprise. « Une honte à la République », a souligné Mme Pénicaud, jeudi, lors d’une conférence de presse. « Une violence économique qui est faite aux femmes », a renchéri Mme Schiappa.
Début mars, l’exécutif avait présenté une feuille de route qui esquissait les actions envisagées pour parvenir à une réelle égalité professionnelle. Elles viennent donc d’être précisées, jeudi, après une réflexion de plusieurs mois pilotée par Sylvie Leyre, directrice des ressources humaines (DRH) de Schneider Electric en France.

Une journée consacrée à la psychanalyse

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Le 3 décembre se tiendra dans l’amphithéâtre Victor Hugo annexe à l'Assemblée Nationale une journée en l'honneur de la psychanalyse, de Sigmund Freud, et de Marie Bonaparte.

Elle sera initiée par le député François Pupponi, et par Joseph Marceau, président de l'association Maavar, initiateur de cet événement. Elle sera suivie d'une allocution de Michèle Freud, arrière-petite-fille de Sigmund Freud. Y interviendront : Gérard Pommier, Israël Feldman, Joseph Rouzel, Etty Buzyn, Jocelyn Hattab, Emmanuel Niddam, Magali Taib-Cohen, Normand Chabot, Madeleine Bitton, Gérard Haddad, Myriam Illouz, Sophie Mendelsohn, Sylvie Zucca, Louis Sciara.


Le Congrès est complet. (360 places seulement.)

Vous pouvez vous inscrire par mail sur une liste d'attente à : 
congresmaavar95@gmail.com avec votre nom, prénom, date et lieu de naissance, numéro de téléphone.
Vous serez contacté en cas de désistement.
Si toutefois vous souhaitez vous rendre au Congrès directement, vous pouvez le faire savoir en répondant à ce mail. Vous serez inscrit sur une liste disponible à l’entrée du bâtiment.


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Alerte sur les conditions de détention des personnes âgées et handicapées

Damien Coulomb
| 23.11.2018

prison agee
Crédit Photo : AFP

La contrôleuse générale des lieux de privation de liberté (CGLPL) Adeline Hazan a tiré la sonnette d'alarme sur les atteintes aux droits fondamentaux des détenus âgées ou en situation de handicap dans un avis publié au Journal Officiel du 22 novembre. Elle s’appuie sur les constats réalisés lors de ses visites en établissements pénitentiaires et sur de nombreux témoignages reçus.

samedi 24 novembre 2018

Ma Santé 2022 : c’est "9 + 1 chantiers en perspective"

23.11.18

Le 19 novembre, la ministre des Solidarités et de la Santé, Agnès Buzyn a évoqué les dernières avancées de la mise en œuvre de la stratégie de refonte du système de santé devant les principaux acteurs dont les professionnels de santé. Organisée sous la forme de 9 chantiers plus un projet de loi, la réforme est ambitieuse. Certains travaux ont même été classés comme prioritaires, notamment la création des fameux assistants médicaux.
Ma Santé 2022 : c’est "9 + 1 chantiers en perspective"
10 grands chantiers, plus de 70 projets dont un tiers ont déjà démarré, la refonte du système de santé s’annonce laborieuse…

[...] L’importance donnée à la psychiatrie et la diversification des modes d’exercice

Lors du coup d’envoi lancé par la ministre, Sabine Fourcade, Secrétaire générale des ministères chargés des Affaires sociales, a donné quelques éléments concernant la psychiatrie dont Ma Santé 2022 confirme la prioritéOn va pouvoir mettre en œuvre la feuille de route présentée le 28 janvier dernier au comité stratégique santé mentale et psychiatrie. Il est prévu, par exemple, d’intégrer dans le projet sur la gradation des soins une ouverture sur le secteur de ville et le médico-social et le déploiement des projets territoriaux de santé mentale (les PTSM). Un rééquilibrage des dotations et un renforcement de la pédopsychiatrie font aussi partie des actions à mettre en place.

« Précaires », « floués », « ignorés », les médecins à diplôme étranger crient leur désarroi sous les fenêtres de Buzyn





padhue
Crédit Photo : S. Toubon

« Médecins en détresse »« médecins étrangers pas chers, voilà la bonne affaire »« halte à la précarité des médecins étrangers », « les médecins de nuit veulent voir le jour »… Portant des pancartes aux propos explicites, plusieurs dizaines de praticiens à diplôme hors Union européenne (PADHUE) ont manifesté ce jeudi, criant leur mécontentement sous les fenêtres d'Agnès Buzyn, à Paris.

vendredi 23 novembre 2018

Les experts confirment l’« état végétatif chronique irréversible » de Vincent Lambert



Ils avaient été mandatés par le tribunal administratif, en avril, pour déterminer l’état du patient avant de se prononcer « définitivement » sur l’arrêt des soins.
Publié le 22 novembre 2018

Temps de
Lecture 3 min.     L’hôpital Sébastopol à Reims, où Vincent Lambert est hospitalisé depuis 2008.

L’hôpital Sébastopol à Reims, où Vincent Lambert est hospitalisé depuis 2008. FRANÇOIS NASCIMBENI / AFP
Les experts mandatés par la justice confirment que l’« état végétatif chronique irréversible » de Vincent Lambert ne lui laisse plus « d’accès possible à la conscience » ; une conclusion qui pourrait faire basculer la bataille judiciaire autour d’un éventuel arrêt des soins. A la suite de cette expertise, une audience au tribunal administratif de Châlons-en-Champagne est prévue le 19 décembre.
A 42 ans, dont dix passés sur un lit d’hôpital à la suite d’un accident de voiture en 2008, Vincent Lambert est bel et bien dans « un état végétatif chronique irréversible », écrivent ces trois experts dans leur rapport datant du 18 novembre et dont l’Agence France-Presse (AFP) a obtenu copie mercredi 21 novembre.

Exil. L’accueil psy au cœur d’un paradoxe

Le Télégramme

Bruno Salaün  Publié le 23 novembre 2018 


Les professionnels impliqués dans la prise en charge psy des migrants saluent toutes ces solidarités associatives qui contribuent à leur redonner confiance au bout de leur parcours d’exil.
Les professionnels impliqués dans la prise en charge psy des migrants saluent toutes ces solidarités associatives qui contribuent à leur redonner confiance au bout de leur parcours d’exil. (DR/Bruno Salaün)

« C’est un énorme enjeu de santé publique dont on ne prend pas la mesure », a signifié le psychiatre Philippe Le Ferrand, ce vendredi, à Quimper, lors d’une journée consacrée à la prise en charge psychiatrique des migrants. Un enjeu miné par un paradoxe.


La résistance aux antibiotiques, un problème de santé majeur

La prescription excessive d’antimicrobiens chez les hommes et les animaux explique  l’expansion de ce phénomène.
Par Paul Benkimoun Publié le 23 novembre 2018

Temps deLecture 2 min.   La prescription abusive des antimicrobiens explique notamment l’antibiorésistance.
La prescription abusive des antimicrobiens explique notamment l’antibiorésistance. Rainer Berg/Westend61 / Photononstop / Rainer Berg/Westend61 / Photononstop
Depuis plusieurs années, l’ampleur croissante du phénomène de résistance aux antimicrobiens inquiète au point que les instances politiques nationales et internationales ont fini par s’emparer du sujet. En septembre 2016, le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, mettait en garde contre « une menace fondamentale, à long terme, pour la santé humaine, la production durable de nourriture et le développement ». Au même moment, Margaret Chan, directrice générale de l’Organisation mondiale de la santé, évoquait « un tsunami au ralenti. »

VIOLENCE HANDICAPANTE OU MORTIFÈRE À REBEUSS, LA HONTE DE LA RÉPUBLIQUE

Seneplus.com

SENEGAL
Serigne Saliou Guèye   23/11/2018


Nos prisons ne sont plus des purgatoires où l’on amène l’individu fautif à la résipiscence mais des abreuvoirs de honte, des mouroirs où les détenus sortent trépassés, éclopés ou estropiés








Le vendredi 2 novembre 2018, devant les grilles du palais présidentiel, en plein jour, un homme d’une quarantaine d’années du nom de Cheikh Diop a décidé de s’immoler par le feu. N’eût été l’intervention d’un automobiliste qui a utilisé son extincteur pour éteindre le feu qui consumait le corps de cet ex-détenu de Rebeuss, ce dernier aurait rendu l’âme séance tenante. Mais cette mort qu’il cherchait à travers son geste suicidaire de désespoir survient deux jours plus tard à l’hôpital Principal où il était admis aux soins d’urgence. Ainsi Cheikh Diop, depuis qu’il a reçu cette injection handicapante d’un infirmier major de Rebeuss, venait de mettre fin à plusieurs mois de souffrance due à l’indifférence de l’Etat, qui, à travers son agent judiciaire Félix Antoine Diome, n’a jamais voulu se prononcer clairement sur l’indemnité afférente à son bras qui a été amputé.


Un homme tué par la tribu isolée des Sentinelles qu’il tentait d’approcher

John Chau voulait voir la tribu des Sentinelles, considérée comme la plus isolée de la planète. Dès qu’il a posé le pied sur leur île, il a reçu une volée de flèches.
Le Monde avec AFP Publié le 21 novembre 2018

Temps de
Lecture 4 min.   Les Sentinelles sont un peuple chasseur-cueilleur qui vit coupé du monde extérieur sur l’île de North Sentinel, dans les îles Andaman, un archipel dans l’océan Indien rattaché à l’Inde. Souvent décrite comme la tribu la plus isolée de la planète, coupée de la civilisation et hostile au monde moderne, ses membres vivent en autarcie depuis des siècles sur cette île que l’Etat indien interdit depuis 2010 d’approcher à moins de cinq kilomètres.

Ce peuple de chasseurs-cueilleurs qui compterait une quarantaine de personness’attaque d’ailleurs à quiconque pose le pied sur sa petite île de la mer d’Andaman. Le 16 novembre, John Chau, un globe-trotteur américain de 27 ans, venant d’Alabama, a été encerclé et tué à peine arrivé. Il avait payé des pêcheurs pour le transporter jusqu’à ce lieu, situé au large, à une cinquantaine de kilomètres à l’ouest de la ville de Port Blair, mais il avait fini le trajet seul.

« Volée de flèches »

En débarquant, John Chau a reçu une volée de flèches, a déclaré une source policière. « Il a été attaqué avec des flèches, mais il a continué à marcher. Les pêcheurs ont vu les habitants de l’île lui nouer une corde autour du cou et traîner son corps », a poursuivi cette source. Les pêcheurs « ont pris peur et se sont enfuis, mais ils sont revenus le matin suivant et ont vu son corps sur la plage », a-t-elle ajouté. La police indienne a ouvert une enquête pour meurtre. [...]
Cliché pris après le tsunamin de décembre 2004 montrant un membre de la tribu des Sentinelles essayant d’abattre un hélicoptère des gardes-côtes indiens à l’aide d’un arc et de flèches.
Cliché pris après le tsunamin de décembre 2004 montrant un membre de la tribu des Sentinelles essayant d’abattre un hélicoptère des gardes-côtes indiens à l’aide d’un arc et de flèches. Handout / REUTERS

Veuve thérapie, des stages pour continuer sans lui

Comment surmonter le décès d’un conjoint ? Depuis plusieurs années, des caisses de retraite organisent des séminaires au grand air pour les veufs. Des femmes, dans leur grande majorité. Reportage à Moëlan-sur-Mer, dans le Finistère.
Par Maroussia Dubreuil Publié le 23 novembre 2018

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Lecture 6 min.    Photographies issues de la série 5 Photographies de Veuves (2005)(d’après l’installation Les Veuves de Noirmoutier).

Photographies issues de la série 5 Photographies de Veuves (2005)(d’après l’installation Les Veuves de Noirmoutier). AGNES VARDA
Un robot lave-vitre flambant neuf glisse harmonieusement le long des carreaux d’une maison bretonne. Marie-France Hamon, une retraitée de 72 ans, venue rendre visite à son petit frère et voisin à Binic-Etables-sur-Mer, dans les Côtes-d’Armor, est conquise. Mais elle n’a pas le temps de s’attarder. Ces jours-ci, son programme est bien rempli. Dans une heure, elle a rendez-vous avec son kinésithérapeute, puis elle partira crapahuter dans l’océan avec son groupe de longe-côte, une de ses activités physiques préférées, parfaite pour le cœur et le dos. « Depuis mon stage de veuves, je me sens beaucoup mieux, avoue-t-elle. Hier soir, j’ai dansé jusqu’à 4 heures du matin, au Top 80, à QuessoyEt je m’étais aussi inscrite sur deux sites de rencontres : Disons demain, le Meetic des seniors, et Elite rencontre. Ce stage m’a vraiment fait du bien. » Elle dégaine sa tablette et fait défiler le diaporama souvenir de sa cure miraculeuse : balade en mer, gâteaux faits maison, journée libre à Pont-Aven et spectacle. « Cinq jours VIP !Je serais bien restée deux semaines ! »