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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

mardi 23 octobre 2018

Environnement : j’y pense et puis j’oublie

Depuis près de soixante ans, un scandale environnemental chasse l’autre. A chaque fois, on se dit « plus jamais ça ». Petite histoire de l’apathie.
LE MONDE  |   Par 
Qui sait, aujourd’hui, que nos clopes contiennent du polonium 210 ? Et que la consommation d’un paquet et demi par jour équivaut à s’exposer annuellement à une dose de rayonnement équivalente à 300 radiographies du thorax ?

Vous avez le sentiment que l’environnement est désormais, enfin et pour de bon, au centre de l’attention ­médiatique et politique ? Vous pensez que les choses vont peut-être changer ? Que l’opinion n’a jamais été aussi sensibilisée aux problèmes liés à la santé, à l’environnement, aux pollutions, etc. ? Que ces questions sont maintenant ancrées au débat, et qu’elles n’en partiront plus ? Il n’est pas tout à fait impossible que vous ayez tort. Et que dans deux, cinq ou dix ans, nous soyons passés à autre chose… avant que les ­mêmes problèmes ne se reposent à nous.
Sélection d’articles de presse publiés pour la traduction française de « Printemps silencieux », de Rachel Carson.
Lassitude des médias et de leurs publics, conjuration plus ou moins involontaire des questions incommodantes, désintérêt des pouvoirs publics pour les problèmes qui ne peuvent être résolus que par des contraintes économiques… Les raisons de cette alternance entre amnésie et redécouverte collectives sont difficilement solubles. Mais la réalité de ces cycles ne fait aucun doute. L’historien des sciences américain Robert Proctor (université Stanford) le dit dans Golden Holocaust (Des Equateurs, 2014), son grand Livre sur le tabac : « Certains composants de la cigarette sont étonnamment méconnus, ou plutôt ils sont connus, médiatisés un temps, puis oubliés au gré du cycle de l’attention et de l’oubli des médias », écrit-il à propos du polonium 210, un radionucléide fixé par la feuille de tabac et donc présent dans les cigarettes que nous fumons. Qui sait, aujourd’hui, que nos clopes contiennent ce ­métal lourd ? Et que la consommation d’un paquet et demi par jour équivaut à s’exposer annuellement à une dose de rayonnement équivalente à 300 radiographies du thorax ?
« Béances idéologiques » et « puits de désintérêt »
Pourtant, rappelle Robert Proctor, dans les années 1970, puis 1980, cette histoire de polonium s’est largement diffusée dans les ­médias de masse et la littérature scientifique. « Il semble qu’à chaque ­décennie, on redécouvre le polonium, qu’on médiatise de nouveau ­l’affaire avant de l’oublier une fois encore, écrit-il. Pourquoi cette alternance cyclique de redécouvertes et d’oublis ? » L’historien formule ­l’hypothèse suivante : certains sujets tombent dans ce qu’il nomme des « béances idéologiques »ou des « puits de désintérêt ». Lorsque des questions ne s’insèrent pas dans les grandes idéologies, elles ne trouvent ­jamais la résonance politique qui permettrait de les maintenir vivaces à l’esprit de tous. « Elles font régulièrement l’objet de révélations mais ­retombent rapidement dans le silence du sommeil, dit Proctor. Le savoir s’évapore ; l’ignorance reprend le dessus. »
Ce schéma de cycles de l’attention et de l’oubli s’applique ­remarquablement bien aux sujets d’environnement et de santé. Vous pensez que le pataquès du glyphosate révèle une prise de conscience de la nocivité des pesticides ? Lisez la couverture du New York Times sur la controverse de l’époque autour du célèbre insecticide DDT, dans les années 1960 : elle ressemble à s’y méprendre à ce que les journaux écrivent aujourd’hui sur le glyphosate. L’opinion est-elle aujourd’hui bien plus mobilisée qu’alors ? Détrompez-vous : à cette époque, l’opus magnum de la biologiste américaine Rachel Carson, Printemps silencieux (1962,réédité chez Wildproject Editions en 2014), dont le sujet était précisément les dégâts des pesticides agricoles sur l’environnement, se vendit à plusieurs millions d’exemplaires aux Etats-Unis et fut traduit en plus de quinze langues. C’était en 1963. Il y a cinquante-cinq ans. Depuis, le DDT a été interdit dans ses usages agricoles mais il a été remplacé, dans une apathie générale, par une myriade de substances bien plus puissantes.
Indignation générale
Printemps silencieux. Le titre du livre disait la crainte de voir disparaître les oiseaux des champs aspergés de produits phytosanitaires. Souvenez-vous de la « une » du Monde du 21 mars : « Les oiseaux disparaissent des campagnes françaises à une vitesse vertigineuse ». En France, selon le Muséum national d’histoire naturelle et le CNRS, environ 30 % des oiseaux des champs ont disparu au cours des quinze dernières années. Avec, au nombre des causes mises en avant par les chercheurs, l’utilisation des agrotoxiques… Nous nous inquiétons, nous oublions puis redécouvrons les problèmes ; nous n’échappons pas à leurs effets.
Souvenez-vous du film-enquête de « Cash investigation », ­diffusé le 13 septembre 2016 sur France 2, sur l’ajout dans les charcuteries de sels nitrés (à base de nitrates ou de nitrites), ces conservateurs-colorants d’usage superflu et néanmoins cancérogènes : l’indignation fut générale. Comme la stupéfaction devant cette archive télévisuelle des années 1970, un entretien avec le cancérologue Léon Schwartzenberg, diffusé dans le documentaire, dans lequel on apprend que la cancérogénicité de ces substances dans la viande transformée est ­connue de longue date…
Additifs cancérogènes
Le médecin parle de ces substances avec la tranquillité et l’aplomb de celui qui parle d’un fait bien connu de tous, et non controversé… Las ! Nous l’avions tous oublié. Dans son livre Cochonneries (La Découverte, 2017), Guillaume Coudray remonte le fil de la connaissance de la nocivité de ces produits et montre que, dès 1908, dans la revue ­médicale britannique The Lancet, chercheurs et médecins s’inquiétaient de l’ajout de ces produits dans la charcuterie industrielle… Le livre raconte aussi comment, dans les années 1970, la presse américaine fourmille d’articles s’indignant de ces additifs cancérogènes. Et puis plus rien, ou pas grand-chose… jusqu’à la classification de nos chers saucissons, chorizos et autres saucisses de Francfort comme « cancérogènes certains » par le Centre international de recherche sur le cancer, en 2015, qui a remis cette controverse sur le devant de la scène.
Tout cela n’est peut-être que des détails… Les grandes questions d’environnement, elles, ne s’imposeraient-elles pas à nous ? Le changement climatique, par exemple… Encore raté ! En 1979, le premier grand rapport scientifique sur le sujet était rendu par l’Académie des sciences américaine et disait simplement que le réchauffement se produirait si nous poursuivions nos émissions de gaz à effet de serre. Il n’y avait aucun doute. Le 12 juillet 1979, dans son éditorial, le New York Times écrivait que les conséquences des émissions de gaz à effet de serre pourraient être « désastreuses ». Suivait une énumération d’effets ­catastrophiques en tous points semblables à ceux que vous pouvez lire aujourd’hui dans la presse. « Il n’est pas difficile, écrivait l’éditorialiste du Timesde voir comment l’intensification de l’effet de serre pourrait produire un désastre bien pire que tout accident nucléaire imaginable. » Il était bien plus difficile de ne pas l’oublier.

lundi 22 octobre 2018

Le tai-chi-chuan réduirait le risque de chute chez les personnes âgées

| 10.09.2018


Pour réduire le risque de chute chez les personnes âgées à risque, la pratique « sans équipement et peu coûteuse » du tai-chi-chuan semble plus efficace que des exercices plus conventionnels tels que des étirements, selon une étude américaine (Oregon, États-Unis) publiée dans le « JAMA Internal Medicine ».

La "Vierge voilée" de Strazza : un marbre transparent qui fascine

Par Hélène Combis-Schlumberger    27/09/2018


La Vierge voilée, de Giovanni Strazza, milieu du XIXe siècle
La Vierge voilée, de Giovanni Strazza, milieu du XIXe siècle Crédits : @Megapixx~/flickr

"Extraordinaire !", "L'Italie est consternante de beauté, mais je n'ai jamais été aussi soufflée", "Pure beauté"... La Vierge voilée, une sculpture du milieu du XIXe siècle que l'on doit à Giovanni Strazza, suscite régulièrement des commentaires extatiques sur les réseaux sociaux. Pourtant, de ce sculpteur lombard formé à Rome par Pietro Terenari, on ne sait pas grand chose... pas plus que sur cette oeuvre aux effets textiles virtuoses, venue de Rome à Terre-Neuve en 1856, et aujourd'hui conservée chez des soeurs de la Présentation de l'archidiocèse de St. John's, au Canada. Pour lever le voile, nous avons rencontré Claire Barbillon, directrice de l'Ecole du Louvre, spécialisée dans la sculpture du XIXe siècle et auteur de Comment regarder la sculpture (2017).

J’avoue que j’avais honte de vivre avec une maladie mentale

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30/09/2018


Je n’osais pas avouer ma maladie, alors que je disais régulièrement à mes compatriotes de ne pas avoir honte.


Depuis que je milite publiquement pour la prise en charge de la santé mentale, je me présente comme quelqu'un qui souffre d'angoisse, d'agoraphobie et de dépression, ce qui correspond globalement à la réalité. Un professionnel de santé m'a diagnostiqué un trouble d'anxiété généralisée et de l'agoraphobie, mais pas un état dépressif. C'est plutôt un symptôme de mes autres troubles mentaux.
Ces dix dernières années, j'ai donné l'impression, lors de mes apparitions publiques, d'être quelqu'un de structuré, à l'apparence soignée. Ce n'était qu'une façade, car ma vie est instable et sujette à de grandes turbulences. J'ai lutté pour entretenir mes relations amicales et amoureuses. J'ai peu d'amis, j'ai eu un nombre incalculable de petits amis et plus d'employeurs que je ne veux bien l'admettre. Ma vie d'adulte est loin d'avoir été stable, à l'image de mon enfance.

Cancer : un institut bien-être part à la rencontre des femmes dans les hôpitaux

Coline Garré
| 17.09.2018


Un institut de bien-être itinérant prend la route ce 17 septembre et s'arrêtera dans une trentaine d'hôpitaux de métropole, d'ici le 14 novembre, pour offrir « une échappée rose » aux femmes atteintes de cancer ou à leurs accompagnantes. L'opération, qui connaît sa troisième édition, est née du constat de la lourdeur des effets secondaires liés aux traitements sur la peau, les cheveux, et les ongles et de l'insuffisance des soins de confort dans les hôpitaux.

Choix de postes à l'internat : les spécialités qui partent vite, celles qui restent

Sophie Martos
| 17.09.2018


choix poste
Crédit Photo : S. Toubon


Plus de la moitié de la procédure d'affectation des spécialités et des villes d'internat, pilotée par le Centre national de gestion (CNG), est désormais finalisée. Environ 5 000 étudiants ont opté pour une spécialité.
Certaines n'offrent plus de postes à pourvoir comme en témoigne @MrFDA sur Twitter, un interne habitué à synthétiser la procédure. Vendredi 14 septembre au soir, une vingtaine de spécialités avaient déjà fait le plein parmi les 4 500 étudiants ayant validé leur choix (dont l'anesthésie-réanimation, la chirurgie maxillo-faciale, orale, orthopédique, la dermatologie, les maladies infectieuses et tropicales, la médecine cardiovasculaire, la médecine nucléaire, la néphrologie, l'oncologie, l'ophtalmologie, l'ORL, la radiologie, la rhumatologie et l'urologie).

Le gouvernement lance une concertation pour « rénover » la scolarisation des élèves handicapés

Les difficultés rencontrées par des centaines, voire des milliers d’écoliers handicapés font l’objet, à chaque rentrée, de nombreuses alertes d’associations.
Le Monde.fr avec AFP 
La secrétaire d’Etat aux personnes handicapées, Sophie Cluzel, le 17 octobre à l’Assemblée nationale.
La secrétaire d’Etat aux personnes handicapées, Sophie Cluzel, le 17 octobre à l’Assemblée nationale. ERIC FEFERBERG / AFP
Quel statut pour les accompagnants d’élèves handicapés ? Quelle formation pour les enseignants ? Comment répondre à la colère de certains parents ? Le gouvernement a lancé, lundi 22 octobre, une concertation visant à « rénover » les dispositifs d’accompagnement pour les écoliers ayant des besoins spécifiques au cours de leur scolarité.
Accompagnant absent ou à temps partiel, manque de place dans des structures adaptées, listes d’attente interminables qui obligent les parents à garder leur enfant : les difficultés rencontrées par des centaines, voire des milliers d’écoliers handicapés font l’objet, à chaque rentrée, de nombreuses alertes d’associations. Et celle-ci n’a pas dérogé à la règle.
Le ministre de l’éducation nationale, Jean-Michel Blanquer, et la secrétaire d’Etat aux personnes handicapées, Sophie Cluzel, ont présenté les enjeux de cette concertation, qui avait été annoncée au mois de juillet, devant les membres du Conseil national consultatif des personnes handicapées (CNCPH), représentant des familles, des associations, des collectivités et des organisations syndicales et professionnelles.

Freud, sur le divan : la psychanalyse, un outil pour comprendre notre présent ?

RCF, La Joie se partage

Présentée par 16 OCTOBRE

Freud, sur le divan : la psychanalyse, un outil pour comprendre notre présent ?
© Max Halberstadt, portrait de Sigmund Freud, 
12 février 1932 - Londres, Freud Museum
Livres, expositions, films... Freud continue d'intéresser, voire d'intriguer. Focus sur sa théorie psychanalytique, sa pertinence et son impact pour les hommes et les femmes d'aujourd'hui.

Sabina Spielrein, pionnière oubliée de la psychanalyse

Le Temps

   13 octobre 2018

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Le cinéaste David Cronenberg en avait fait une oie blanche adepte de la fessée érotique. Violaine Gelly redonne ses couleurs à une figure méconnue de la psychanalyse, dont la vie fut dérobée par les hommes autour d’elle et par la violence du siècle

Longtemps, l’histoire de la psychanalyse n’a retenu d’elle que peu de choses: elle a été la patiente puis la maîtresse (un court temps) de Carl Gustav Jung, elle est à l’origine de la rencontre du psychiatre zurichois avec son maître Sigmund Freud ou encore, à Genève, elle a été l’analyste de Jean Piaget. Le nom de Sabina Spielrein apparaissait principalement dans un cadre masculin et fantasmé, petite pièce décorative de l’histoire sérieuse écrite par les hommes, alors que ce fut l’une des premières psychanalystes femmes, auteure d’un corpus analytique charnu encore en cours de redécouverte, pionnière de la psychanalyse des enfants, et même découvreuse du concept clé de «pulsion de mort», qui apparaît dans ses écrits dès 1912, quand il faudra encore huit années à Freud pour s’en emparer. Le terme n’est pas galvaudé: la psychanalyste «a vu sa vie dérobée par les hommes autour d’elle», affirme sa biographe Violaine Gelly, qui, dans La vie dérobée de Sabina Spielrein, rend justice à la vie et à l’œuvre de la Russe précurseur.


« A force de voir des catastrophes, l’esprit s’habitue »

Fascination pour l’apocalypse, barrières psychologiques… Le chercheur Per Espen Stoknes analyse les ressorts mentaux qui empêchent de lutter contre le réchauffement climatique.
LE MONDE  |  Par 

Incendies en Californie, en août.
Incendies en Californie, en août. ROBYN BECK / AFP

Elisabeth de Fontenay : « Le secret m’a à la fois détruite et construite »

Le Monde Par Annick Cojean  21 octobre 2018

Elisabeth de Fontenay est une essayiste et une philosophe française

« Le Monde » interroge une personnalité sur un moment décisif de son existence. Cette semaine, la philosophe retrace le silence sur ses origines juives et la maladie de son frère.

Philosophe, spécialiste de Diderot, attachée à la question juive et spécialiste de la cause animale – son ouvrage Le Silence des bêtes a ouvert toute la réflexion contemporaine sur les animaux –, Elisabeth de Fontenay a longtemps enseigné la philosophie à la Sorbonne.

Elle vient de publier un livre très personnel – Gaspard de la nuit (Stock) – consacré à son frère déficient, dont elle scrute le mystère en « enquêteuse incompétente, impatiente et inconsolée ».

Je ne serais pas arrivée là si…

Si ma mère n’avait pas été juive, si ma famille maternelle n’avait pas été exterminée à Auschwitz et si le secret dont tout cela a été entouré ne m’avait à la fois détruite et construite. C’est la première chose.

La deuxième : si cette longue catastrophe silencieuse qu’est mon frère Gaspard, handicapé mental, enfermé en lui-même et coupé du réel, n’avait influencé toute ma vie, y compris mes décisions philosophiques et politiques. En cela, je dis qu’il fut une sorte de maître intérieur.

Journée mondiale de la santé mentale : Les psychiatres plaident pour une couverture équitable

21 OCTOBRE 2018

Réduire l’inégalité régionale, privilégier les soins de proximité, identifier le renforcement d’un personnel formé et qualifié sont, entre autres, les recommandations retenues à l’issue de la rencontre organisée à l’occasion de la Journée internationale de la santé mentale célébrée le 10 octobre par le ministère de la Santé.
Les participants à ces journées ont donc privilégié la réactualisation de la sectorisation des structures de santé de proximité tout en œuvrant à la concrétisation du Programme national pour la promotion de la santé mentale que supervise la commission multisectorielle.
Les spécialistes de la santé mentale ont relevé également l’insuffisance en spécialistes de la santé mentale, d’où la nécessité d’affecter les médecins généralistes formés à la santé mentale dans les EPSP. Concernant le problème du manque de lits d’hospitalisation, notamment pour les urgences psychiatriques, les spécialistes ont plaidé pour une nouvelle répartition des centres réservés aux placements. Les recommandations ont également été axées sur l’importance du parcours de soins des patients, tout en leur facilitant l’accès aux soins médicaux et psychologiques diversifiés et améliorer la qualité de vie. Ils privilégient les soins ambulatoires. «Les consultations doivent se faire en dehors des hôpitaux», ont-ils proposé.

Lancement d'une stratégie pour la santé mentale et le bien-être de son personnel (ONU)

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 2018-10-17 

NEW YORK (Nations Unies), 16 octobre (Xinhua) -- Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, a lancé mardi une stratégie pour la santé mentale et le bien-être sur les lieux de travail du système des Nations Unies.
Une "initiative très importante" qui vise à assurer le bien-être des membres du personnel onusien - "le plus grand atout de notre organisation" - alors que leur travail "devient de plus en plus difficile et stressant".
"De nombreux membres du personnel sur le terrain sont confrontés à des environnements opérationnels de plus en plus dangereux", a rappelé M. Guterres. "Même dans les bureaux au siège en apparence calme, les conditions de travail peuvent être hostiles et problématiques, y compris à la suite de harcèlement sexuel ou d'autres abus de pouvoir", a-t-il précisé.

Mise dehors du service car elle ne voulait plus vivre

Par Eric Favereau — 
Une résidente dans sa chambre, dans un Ehpad de Paris, le 5 juillet.
Une résidente dans sa chambre, dans un Ehpad de Paris, le 5 juillet. Photo Stéphane de Sakutin. AFP

Une femme de 102 ans souhaitant qu'on l'aide à mettre fin à ses jours en Belgique, s'est vue prier de quitter le service de long séjour dans lequel elle était jusque là hospitalisée, à Paris, car la structure service ne souhaitait pas être associé à sa démarche. Triste fin de vie…

samedi 20 octobre 2018

L’égalité homme-femme expliquée aux enfants et à leurs parents à l’Exploradôme




Sans moralisme mais avec une science infinie de la pédagogie, l'Exploradôme à Vitry consacre une exposition à l'égalité homme-femme. A voir jusqu'en août prochain.
Mona Prudhomme, journaliste pour Enlarge your Paris
Cité des sciences en miniature, l’Exploradôme de Vitry (Val-de-Marne) a l’habitude des expositions temporaires qui traitent de sujets d’actualité. « Super-Egaux » ne déroge pas à la règle. Jusqu’en août prochain, elle incite ses visiteurs à réfléchir à l’égalité homme-femme. A travers un parcours interactif, l’exposition pointe nos conditionnements sur le genre, de la naissance à l’âge adulte, en mêlant jeux ludiques, statistiques et exemples concrets. Si l’expo est conçue pour les enfants, le propos touche aussi les grands et questionne de nombreux stéréotypes sans pour autant tomber dans la leçon de morale. “Nous sensibilisons au fait qu’une minuscule différence de chromosome influence considérablement nos choix de vie. La neuro-science montre pourtant qu’il n’y a aucune différence d’aptitudes entre un cerveau d’homme et de femme. Il est grand temps d’ouvrir le champ des possibles”, rappelle Nicolas Mangeot, le directeur adjoint du musée et responsable des expositions.

SUPER-ÉGAUX, LE POUVOIR DE L'ÉGALITÉ FILLES-GARÇONS



super-egaux-le-pouvoir-de-l-egalite-filles-garcons

Jusqu'à fin août 2019, parcourez la culture de l'égalté entre les sexes dans notre nouvelle exposition interactive : Super-égaux, le pouvoir de l'égalité filles-garçons.
À la naissance, sommes-nous programmé·e·s ? Notre cerveau a-t-il un sexe ? Adultes, sommes-nous réellement égales et égaux ? Des questions qui vous donneront envie de dialoguer et de vous questionner tout en s'amusant !

« Quand les vaccins faisaient pousser des cornes de vache aux patients »… l’histoire de la médecine revisitée en BD

Stéphane Long
| 20.10.2018




BD histoire de la médecine Fabiani
Crédit Photo : DR


Si son assistant n’était pas parti en vacances, Pasteur aurait-il découvert le principe d’action de la vaccination ? Comment les barbiers sont-ils devenus chirurgiens ? Quel rapport entre Goodyear et les gants de chirurgie ? Pourquoi l’anesthésie doit-elle beaucoup aux fêtes foraines ? Comment est né l’internat ? L’histoire de la médecine est parsemée d’anecdotes truculentes. Le Pr Jean-Noël Fabiani les raconte dans une BD intitulée « L’incroyable histoire de la médecine » (*), disponible en librairie depuis le 17 octobre.

vendredi 19 octobre 2018

Les sites de « coparentalité » pour avoir un enfant à tout prix

Trouver le partenaire idéal pour concevoir et élever un enfant, sans passer par la case couple : c’est ce que proposent plusieurs sites français de « coparentalité ». Mais la suite de l’histoire n’est pas toujours heureuse.
M le magazine du Monde  | Par 

Une table à l’écart dans un café bruyant. De préférence au-dessous de la télévision ou à côté du percolateur. Quand Élodie rencontre un père potentiel pour son futur enfant, elle fuit la promiscuité et les oreilles baladeuses. Elle ne veut pas affronter les regards appuyés, qui finissent toujours par arriver quand ses voisins captent son étrange conversation avec l’homme en face d’elle.

Le mystérieux rôle de l’épigénétique

Certains traumatismes vécus par des parents provoquent des maladies sur plusieurs générations. En modifiant le fonctionnement des gènes, ils laisseraient des marques biochimiques qui se transmettent aussi.
LE MONDE SCIENCE ET TECHNO  | Par 

« Les défis de la science ». La « cohorte de la faim » a encore fait parler d’elle au début de l’année 2018. Ce groupe de femmes, enceintes durant la terrible famine qui a ­affecté l’ouest des Pays-Bas pendant ­l’hiver 1944-1945, a été beaucoup étudié. Car on a découvert que les enfants mais aussi les petits-enfants de ces femmes mal nourries ont développé, plus que la moyenne, de l’hypertension artérielle, du diabète de type 2 et de l’obésité. Comment ces troubles ont-ils pu se transmettre d’une génération à l’autre, alors que la faim avait disparu ? Cela pourrait venir d’une transmission épigénétique : la malnutrition des mères aurait modifié ­l’expression de certains gènes chez leurs fœtus et ces modifications se seraient transmises à la génération suivante.

Des triplées mortes à la naissance, des parents endeuillés et le trop-perçu exigé par l’assurance-maladie

Mégane Baltes a perdu ses filles après 21 semaines et 6 jours, un calvaire humain auquel se sont ajoutées des règles administratives appliquées brutalement.
LE MONDE  |  Par 

Une mère tient son nouveau-né dans les bras, le 7 juillet 2018, à l’hôpital de Nantes (Loire-Atlantique).
Une mère tient son nouveau-né dans les bras, le 7 juillet 2018, à l’hôpital de Nantes (Loire-Atlantique). LOIC VENANCE / AFP
Les triplées ont eu un prénom et un certificat de naissance. Le jour de l’accouchement, l’empreinte de leurs minuscules pieds a été figée sur une feuille de papier, puis encadrée par leurs parents. Pourtant, la parentalité de Mégane Baltes et Pierrick Stryczek n’a pas été reconnue par la Caisse primaire d’assurance maladie (CPAM) de Chalon-sur-Saône (Saône-et-Loire), d’où est originaire le jeune couple, rapporte Le Journal de Saône-et-Loire, mercredi 17 octobre.
Zoé, Lou et Jade sont mortes à leur naissance, après vingt et une semaines et six jours de grossesse. La réglementation de la CPAM veut qu’après vingt-deux semaines de grossesse, une mère de famille perçoive des indemnités journalières, au titre du congé maternité. Mégane Baltes avait commencé à percevoir ces indemnités par anticipation à partir de sa 17semaine de grossesse, quand elle a commencé son congé maternité. Si celui-ci a été basculé en arrêt-maladie à la suite de son accouchement, elle a toutefois dû rembourser les 845,25 euros perçus avant la naissance de ses filles.
Contactée, la caisse nationale de l’assurance-maladie reconnaît que « les faits sont avérés », et « regrette que la dimension humaine n’ait pas été prise en compte dans ce dossier ».