| 20.09.2018
C'était une prise de position attendue. « La voix de l'Ordre s'est faite timide jusque-là », a reconnu le Dr Jean-Marie Faroudja, président de la section éthique et déontologie du Conseil national de l’Ordre des médecins, en liminaire de son audition devant la mission d'information sur la bioéthique de l'Assemblée nationale, ce 19 septembre.
« Nous n'avons pas de raison d'être contre (l'ouverture de l'assistance médicale à la procréation à toutes les femmes) parce qu'il n'y a pas de raison déontologique écrite ni d'opposition formelle aux quatre principes »fondateurs de l'éthique, l'autonomie, la bienfaisance, l'absence de maltraitance, la justice et l'équité, a déclaré le Dr Faroudja. « C'est essentiellement une demande sociétale, dont la réponse ne peut être que médicale », estime-t-il. Mais l'Ordre n'est pas là pour dire le bien ou le mal et n'entend pas sortir de ses prérogatives, laissant le soin au législateur de décider de ce qui doit être ; « nous ne sommes pas des philosophes ou des penseurs ; nous sommes là pour écouter les patients », a-t-il dit.