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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

lundi 6 août 2018

Cynthia Fleury : « Le courage est le moteur d’une entrée dans le monde »

Le Monde Festival

Bon courage ! (4|6). Il n’est pas question ici d’héroïsme, mais de cette vertu qui fait tenir au quotidien. Cette semaine, la philosophe explique comment le courage d’exister en tant qu’individu est nécessaire à la régulation de l’espace politique.

LE MONDE Propos recueillis par 
Philosophe, Cynthia Fleury est professeure au Conservatoire national des arts et métiers, titulaire de la chaire humanités et santé. Elle a notamment signé La Fin du courage (Fayard, 2010), puis Les Irremplaçables (Gallimard, 2015).
Dans l’idée commune, le courage se manifeste par un acte exceptionnel qui fait rupture. Est-ce toujours vrai ?
Il existe une approche historique du courage où ce dernier est effectivement exceptionnel, porteur d’un commencement. C’est le sens profond de la rupture : commencer une nouvelle histoire, celle de la liberté, celle de la justice, celle de l’amour. Non pas la rupture pour la rupture. Le courage est ainsi le moteur d’une entrée dans le monde, une façon de faire lien avec les autres. Dans La Fin du courage, j’ai essayé de montrer que cette notion recouvre un large spectre, qui va de l’acte exceptionnel de confrontation avec le « réel de la mort » à d’autres qui relèvent plus de la lutte incessante contre le découragement, de la défense d’une décence commune, etc.
Le courageux, dites-vous, a toujours peur…
L’acte du courage est une conscientisation de la peur, qui va de la considération à sa critique, et à son dépassement. Si l’individu n’a pas peur, il ne peut pas être courageux. Il sera inconscient. Le courage est indissociable d’un acte raisonnable, il relève d’un pacte avec la raison et non avec l’hubris, sinon il devient passion, orgueil, intempestivité, démesure. Dans le cas contraire, tous les passages à l’acte seraient considérés comme courageux – ce qui évidemment serait problématique.

La Troisième Population : pour en finir avec les « asiles de fous »

Benzine Magazine
 Laurent Proudhon  

Dans la clinique de la Chesnaie, une alternative thérapeutique est expérimentée pour traiter les troubles mentaux. Un reportage vivant et étonnant qui dédramatise une maladie qui fait toujours peur.

La Troisième Population - Aurélien Ducoudray et Jeff Pourquié
Pendant quelques semaines, le scénariste Aurélien Ducoudray et le dessinateur Jeff Pourquié ont partagé le quotidien des soignants et des malades de la Chesnaie, une clinique psychiatrique révolutionnaire. Dans ce lieu très ouvert, les patients sont davantage considérés comme des personnes à part entière que comme des malades. Cette BD-docu est le récit d’une expérience atypique.
La Troisième Population - Aurélien Ducoudray et Jeff PourquiéJadis, la folie faisait peur et on préférait la contenir dans des lieux cachés du monde et cernés de hauts murs. Plutôt que de tenter de les comprendre et de les insérer dans la société, on appliquait à nos « fous » des traitements radicaux qui plutôt que de les soigner, les maintenaient dans leur mal voire l’aggravaient. Les asiles étaient pour eux la destination finale, une sorte de cauchemar terrifiant pour les gens dits normaux. La Chesnaie est une clinique très particulière, qui depuis soixante ans recourt à des méthodes thérapeutiques dont les tenants souhaitaient inverser la vapeur. Ainsi, il s’agit d’un lieu ouvert, où patients et « moniteurs » partagent le même quotidien, où les blouses blanches et tous signes distinctifs sont proscrite. Les auteurs ont donc cohabité avec ces personnes pendant quelques semaines et leur expérience, si l’on en croit la BD, fut pour le moins enrichissante.

Montesson : de la Chine au Brésil, l’hôpital psychiatrique s’ouvre au monde

Marie Valantin|05 août 2018


Le centre hospitalier Théophile Roussel intensifie les échanges internationaux.

Avec son association pour le développement des échanges internationaux (ADEI), le centre hospitalier Théophile Roussel de Montesson accumule les rencontres avec le personnel soignant du monde entier.
Entre le 24 juillet et le 29 juillet dernier, un pédopsychiatre, une psychologue et une éducatrice spécialisée du centre Théophile Roussel se sont ainsi rendus à un colloque au Brésil, sur le thème de la périnatalité et l’adolescence. Ils ont notamment évoqué les questions sur le fait de devenir parents, les liens avec son enfant ou bien son développement psychoaffectif et psychomoteur. « C’est un grand plaisir de partager les expériences. On fait de la prévention mais aussi beaucoup d’accompagnement, explique le docteur Ségolène Béliard, médecin et chef du pôle de pédopsychiatrie de l’établissement. Ces échanges apportent beaucoup car la place d’un enfant change en fonction de ses origines sociales, scolaires et familiales. »
« On ne rate pas une occasion de rencontrer des personnes d’un autre environnement »
-
Montesson, le 20 juillet. Une délégation chinoise a rendu visite au personnel soignant du Centre hospitalier Théophile Roussel. DR.
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dimanche 5 août 2018

LE MÉNAGE, REMÈDE À LA DÉPRESSION ?

MAROC    
10 août 2018

L’exercice physique dont le ménage serait un très bon antidépressif et agit positivement sur la santé mentale. Une étude fondée sur des questionnaires semble en tout cas conclure ceci.
Réduire les risques de dépression à travers l’exercice physique, c’est ce que recommanderait une étude coordonnée par Adam Chekroud, chercheur en psychiatrie à Yale (États-Unis) et publiée hier dans la revue The Lancet Psychiatry. Qu’il s’agisse de pratiquer un sport, de marcher ou encore de faire le ménage, cet effort physique aurait un impact positif sur la santé mentale.
Fondé sur les réponses à des questionnaires de plus de 1,2 million d’Américains, le sondage a été mené entre 2011 et 2015. Ces questionnaires composaient une liste de quelques 75 types d’activités physiques, allant jusqu’au jardinage, la pêche et même le yoga. Ainsi il était demandé aux interrogés de préciser la régularité de ladite activité dans leur quotidien et sa moyenne de pratique à chaque fois.

Émotions esthétiques et créativité partagée dans la psychothérapie avec les personnes autistes





Poche - Psychanalyse 2018/

Dominique Mazéas, psychologue clinicienne et psychanalyste en cmp pour enfants, docteur en psychopathologie et psychanalyse, chargée de cours à Paris 7, membre de la cippa.
Certains patients autistes appellent en nous des représentations artistiques et des émotions esthétiques qui deviennent une base de communication dans le transfert. 

Spécificité des rencontres en psychothérapie avec des personnes autistes





Poche - Psychanalyse 2018/

Chantal Lheureux-Davidse, psychologue clinicienne, psychanalyste, maître de conférences hdr et responsable du du Autisme à l’université Paris-Diderot Paris-7, ufr Études psychanalytiques, crpms (Centre de recherches psychanalyse, médecine et société), membre de la cippa.
Les rencontres en psychothérapie avec des personnes autistes contribuent à la construction de leur monde interne et du lien avec le monde externe. Je propose de repérer quelques particularités de ces rencontres à partir de psychothérapies menées avec des personnes autistes de 6 à 20 ans dans le cadre d’un ime (Institut médico-éducatif) depuis vingt-deux ans. Certains de ces jeunes ont un autisme associé...

Narcisse accusé non coupable

Par Fabrice Midal

Dans cette série d’été, vous découvrirez que Narcisse est non seulement un accusé non coupable, mais ce que cache cette injuste condamnation, ce qu’elle révèle de la violence inapparente de notre temps, de la négation du sens originel de la culture.

Narcisse ou le sens authentique du désir
29 MIN
Narcisse ou le sens authentique du désir
NARCISSE ACCUSÉ NON COUPABLE
LE 29/07/2018
Désirerons-nous uniquement ce qui nous manque ? Dans ce cas, pouvons-nous choisir quoi désirer ?
Narcisse : le mythe de l’Androgyne et la quête de l’unité
29 MIN
Narcisse : le mythe de l’Androgyne et la quête de l’unité
NARCISSE ACCUSÉ NON COUPABLE
LE 22/07/2018
Zeus aurait, par jalousie, séparé les êtres humains en deux, nous abandonnant à passer le restant de nos jours à chercher l'unité perdue.
Narcisse où la nécessité de l’éducation : grandir et se métamorphoser
29 MIN
Narcisse où la nécessité de l’éducation : grandir et se métamorphoser
NARCISSE ACCUSÉ NON COUPABLE
LE 15/07/2018
Narcisse porte le nom d'une fleur, et comme elle, il nous apprend qu'il nous faut grandir, éclore et un jour peut-être, mourir.
Narcisse, de la difficulté de se reconnaître comme individu singulier
29 MIN

Visite du musée de la psychiatrie de la SERHEP Établissement public de santé Ville-Evrard Neuilly-sur-Marne


Neuilly-sur-Marne Visite du musée de la psychiatrie de la SERHEP, 15 septembre 2018 14:00-15 septembre 2018 19:00, Établissement public de santé Ville-Evrard Neuilly-sur-Marne Journées du patrimoine 2018 .


"Scherbius (et moi)", une délicieuse imposture littéraire


BELGIQUE
Adrien Corbeel 03 août 2018

Y a-t-il quelque chose de plus ridicule que de se laisser émouvoir par des personnages inventés ? De se laisser emporter dans des mondes purement fictifs, créés par des auteurs qui, depuis leur bureau, s’amusent à écrire des sornettes ? Lire de la fiction, on ne le répétera jamais, c’est se laisser duper.

Mais quelle magnifique imposture.

Celle que nous propose Antoine Bello dans son dernier roman, "Scherbius (et moi)", est particulièrement savoureuse. Porté sur les tromperies en tout genre, l’auteur de "L’homme qui s’envola" et "Les Falsificateurs" pousse la duperie jusqu’à attribuer la parenté de son roman à un personnage de sa création : Maxime Le Verrier, psychiatre de formation, et "auteur" des 6  volumes qui composent son roman.

Maxime, le narrateur donc, nous y relate sa relation avec le tout premier patient qui pousse la porte de son cabinet.  Son nom ? Alexandre Scherbius. Ou du moins c’est ce qu’il prétend, car Scherbius est un imposteur de haute compétition. 

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samedi 4 août 2018

Psychiatrie de la Personne Âgée : quelle(s) populations et quelle(s) stratégie(s) thérapeutique(s) ?

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Information générales

Téléchargez le programme préliminaire en cliquant ici

Prolongation de l’appel à poster uniquement en ligne jusqu’au mercredi 15 août 2018

Posters (pas de prise en charge par le Congrès) – Inscription au Congrès obligatoire pour présenter votre poster

– Nouveau : le Comité Scientifique de la SF3PA attribuera le prix du meilleur poster 2018 lors d’un poster tour qui aura lieu le vendredi 21 septembre 2018 de entre 12h30 et 14h00 et le prix du meilleur poster (invitation au 2ème congrès de la SF3PA : inscription, transport et hébergement) sera remis lors de la cérémonie de clôture vendredi 21 septembre 2018 à 17h00.


La lutte continue à l’hôpital Pinel

Par Anne Kanaan 


Les murs de briques rouges de l’hôpital psychiatrique Philippe-Pinel, symbole samarien de ce que beaucoup décrivent comme « le parent pauvre de la médecine », vont-ils pouvoir continuer à tenir debout ? Pour certains, le futur semble compromis. C’est ce qu’estime cet ancien infirmier qui a démissionné en décembre 2017. «  J’ai trouvé un travail ailleurs et compte tenu de la situation de l’hôpital, j’ai décidé de saisir cette opportunité,explique-t-il. Je cherchais à partir, la situation était de pire en pire, malheureusement, j’avais perdu espoir que les choses s’améliorent  ».

50 jours d’une lutte acharnée


Si beaucoup de soignants, de médecins, ont laissé leurs pas les guider vers la sortie de l’hôpital, d’autres continuent de lutter. Chrystèle Leclercq y exerce le métier d’infirmière depuis 22 ans. Aujourd’hui, elle endosse également la casquette de secrétaire générale de la CGT. Elle fait partie de celles et ceux qui, depuis 50 jours, se mobilisent nuit et jour pour faire entendre leurs revendications. «  C’est notre 50e jour de grève, ça fait 20 jours et presque autant de nuits que nous campons devant l’hôpital.

vendredi 3 août 2018

Quelles sont les pièces de l’identité ?

LA CONVERSATION SCIENTIFIQUE par Etienne Klein
28/07/2018
59 MIN

Qu’est-ce qui fonde la singularité absolue du moi ? Entretien avec le philosophe Paul Audi.
Paul Ricoeur en 1990. Dans son livre "Soi-même comme un autre" (1990), le philosophe s’efforçait de refonder l'ego, le Soi-même, dans la certitude intime d'être soi par rapport à l'Autre.
Paul Ricoeur en 1990. Dans son livre "Soi-même comme un autre" (1990), le philosophe s’efforçait de refonder l'ego, le Soi-même, dans la certitude intime d'être soi par rapport à l'Autre. Crédits : ULF ANDERSEN / Aurimages - AFP
Nous avons naïvement tendance à croire que les organismes vivants sont composées d’entités stables qui, au jour de leur mort, désagrègent leurs liens et se dispersent. Cette image, on le sait désormais, est globalement fausse. Par exemple, les molécules organiques qui forment nos tissus quittent notre organisme dans une ronde incessante et sont remplacées par d'autres. La vitesse de ce renouvellement est très élevée, même dans des tissus comme l'os qui ont l'apparence la plus solide ; nos cellules sont constamment remises à neuf ; nos globules rouges ont une espérance de vie de 120 jours ; les cellules de nos alvéoles pulmonaires sont remplacées toutes les semaines. L'unité spatio-temporelle, historique, d'un être humain apparaît analogue à celle du bateau de Thésée qui était perpétuellement réparé et dont les sophistes d'Athènes se demandaient, au fur et à mesure que les pièces en étaient modifiées ou remplacées, s'il s'agissait encore du même bateau. 
Le sentiment que nous avons tout au long de notre existence de la pérennité de notre corps correspond donc pour une grande part à une illusion. Mais alors, qu’est-ce qui fonde notre identité ? Qu’est-ce qui la maintient vivace au cours du temps ? Qu’est-ce qui fait que le moi est, chaque fois, lui-même ?
Invité : Paul Audi, philosophe, auteur de nombreux ouvrages, qui traitent pour la plupart des relations entre l’éthique et l’esthétique. Son dernier essai "Au sortir de l’enfance" vient de paraître chez Verdier, tout comme "Analyse du sentiment intérieur" qui vient de paraître en poche.