Le parquet de Rouen a annoncé, jeudi, l’ouverture d’une enquête à la suite d’une plainte déposée par l’Association des familles homoparentales. Cette plainte vise une responsable du service de l’adoption, qui a tenu des propos jugés discriminatoires.
Est-ce seulement « la partie visible de l’iceberg », comme le pensent les associations de défense des parents homosexuels ? La responsable du service de l’adoption de Seine-Maritime a été suspendue de ses fonctions à titre conservatoire, mercredi 20 juin, après ses propos concernant les couples homosexuels candidats à l’adoption.
Enceintes ou avec un enfant, des adolescentes témoignent de leurs difficultés et de leurs aspirations. Le Samely suit 180 mères par an en Ile-de-France.
Amina (les prénoms ont été modifiés), 18 ans, et son fils, Sékou, le 18 mai. JULIE BALAGUÉ POUR LE MONDE
Vêtements éparpillés, objets amoncelés… Un foutoir typiquement adolescent règne dans la chambre de Rokya (tous les prénoms ont été modifiés), 16 ans. Au mur, une seule décoration : son diplôme du brevet. « J’en suis très fière, j’ai eu une mention alors que je l’ai passé enceinte », explique la jeune fille.Juste au-dessous est installé le berceau d’Aïssata, 10 mois, calé entre le lit de sa mère et une pile de cartons de couches. En cette fin d’après-midi, le bébé est encore à la crèche. Les petites sœurs de Rokya, âgées de 12 et 6 ans, jouent dans le salon. Leur mère à toutes les trois et grand-mère d’Aïssata est au travail. « Elle est un grand soutien pour moi,confie la jeune fille. Même s’il arrive qu’on s’embrouille, parfois j’ai l’impression qu’elle veut prendre ma place. »
Combien d’enfants ont été atteints de troubles neuro-développementaux, dont l’autisme, après avoir été exposés in utero à l’acide valproïque contenu dans des antiépileptiques comme la Dépakine ? A cette question posée de longue date par les parents d’« enfants Dépakine », l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) et la Caisse nationale d’assurance-maladie (CNAM) ont apporté une double réponse dans un document qui devait être présenté aux associations vendredi 22 juin.
Dans sa chronique, Stéphane Foucart, journaliste au « Monde », rappelle que diverses études et données suggèrent un déclin récent de nos capacités cognitives.
Chronique. La dégradation ou les changements de notre environnement nous rendent-ils plus bêtes ? Ou, à tout le moins, peuvent-ils faire baisser notre quotient intellectuel (QI) ? Une récente étude publiée dans les Proceedings of the National Academy of Sciences, et dont Le Monde a rendu compte sous la signature de Nathaniel Herzberg, a remis cette idée en lumière.
Grâce à la détermination d’un maire nationaliste, l’île de Beauté a accueilli il y a deux ans une famille de réfugiés syriens. Une intégration réussie qui, ajoutée à la proposition d’accueillir les migrants de l’« Aquarius », fait échec aux préjugés.
M le magazine du Monde| | Par Antoine Albertini (Bastia, correspondant)
C'est une histoire à fronts renversés comme la Corse sait en produire. Une histoire inattendue où personne ne semble décidé à occuper la place que lui assignent des clichés rebattus, ni un maire nationaliste qui s’est battu de longs mois pour accueillir des réfugiés syriens dans son village, ni un préfet optimiste en butte à sa propre administration, ni une famille d’exilés mise en garde dans un camp de réfugiés au Liban : « Si tu vas en France, Izzat, ils vont arracher le voile de ta femme. » Mais, depuis ce 1er avril 2016 qui a vu les Al-Rahmoun débarquer avec leurs trois filles et leur fils à Belgodère – littéralement « beau plaisir » –, un village de Balagne perché entre mer et montagne au nord de l’île, personne n’a touché au voile d’Amina, son mari est devenu employé communal à tout faire et Ilat, leur fille aînée de « 8 ans et demi, bientôt 9 », parle couramment français.
Socrate disait que poser un concept du cheveu était absurde. Est-ce vraiment le cas ?
.• Crédits : Getty
Un sujet inattendu, aujourd’hui… j’aimerais vous parler de cheveux. Pas pour n’importe quelle raison : mais parce que l’exposition « Cheveux chéris, frivolités et trophées », présentée au Musée du quai Branly en 2012-2013, s’exporte en ce moment dans le Finistère… Tout part donc pour moi de la nouvelle édition de cette exposition, mais surtout d’une question : en philosophie, on en dit quoi du cheveu ?
Ils sont devenus "le symbole" du malaise hospitalier, particulièrement sur la psychiatrie. Victorieux après 18 jours de grève de la faim, les soignants du Rouvray ne désarment pas.
Les huit « héros du Rouvray« , ainsi surnommés par leurs collègues, ont toujours « la tête au combat ». Douze jours après la conclusion de leur grève de la faim, vendredi 8 juin 2018, par « une victoire historique », ils ont entrepris de distiller conseils et soutien à leurs confrères mobilisés. Au Havre, à Amiens (Somme), à Saint-Étienne (Loire) et ailleurs, les soignants en psychiatrie s’inspirent de « la lutte victorieuse » menée à Sotteville-lès-Rouen. Et relèvent la tête.
Opération de sauvetage, au large de la Libye, le 4 mai.
Photo Louisa Gouliamaki. AFP
Violences, guerre, exil… Les migrants souffrent de traumas lourds. Marie-Caroline Saglio-Yatzimirsky, anthropologue de formation, raconte son expérience en tant que psychologue à l'hôpital Avicenne de Bobigny (Seine-Saint-Denis), où elle reçoit réfugiés, demandeurs d'asile et déboutés.
Marie-Caroline Saglio-Yatzimirsky, anthropologue de formation, raconte dans la Voix de ceux qui crient (Albin Michel) son expérience en tant que psychologue à l’hôpital Avicenne de Bobigny (Seine-Saint-Denis), où elle reçoit réfugiés, demandeurs d’asile et déboutés. Avec l’aide d’un interprète, elle travaille avec eux sur leur parcours et leurs traumas.
Les agents de l’hôpital Janet en grève manifestent au conseil de surveillance du Groupe hospitalier du Havre.
Ce jeudi matin, les agents hospitaliers de l’hôpital psychiatrique Pierre-Janet du Havre accompagnés de collègues de l’hôpital psychiatrique du Rouvray, dans l’agglomération de Rouen ont formé une haie de déshonneur devant le bâtiment de direction de l’hôpital Flaubert où arrivaient les dirigeants et administrateurs du Groupe hospitalier du Havre pour la réunion du conseil de surveillance.
Les responsables CGT de l'hôpital dénoncent notamment la vétusté des lieux de vie des patients./Photo DDM
La CGT de l'hôpital a donné, la semaine dernière, une conférence de presse consacrée à la psychiatrie. En préambule, les syndicalistes ont rappelé leur attachement à une psychiatrie humaniste, aux soins relationnels, à la présence humaine aux côtés des patients, au respect de leurs droits et de leurs libertés individuelles. «Ces valeurs sont issues d'un héritage, d'une histoire, celle du centre psychothérapeutique Philippe-Pinel dont nous venons de fêter les 50 ans il y a quelques mois. Promiscuité, salle de bains commune, vétusté, état d'abandon, bâtiments délabrés : les conditions de vie des patients sont indignes», souligne Patrick Estrade, secrétaire de la CGT. Le constat fait par ce syndicat est sans appel : la psychiatrie gérée par Lavaur est notoirement sous-financée : «cette maltraitance budgétaire infligée par l'ARS depuis des années nous met désormais en très grande difficulté», affirme Jacquie Durand.
L’hôpital psychiatrique départemental de Navarre (NHN) et l’Unafam (Union des familles et amis de personnes malades et/ou handicapés psychiques) ont organisé, ce mercredi, une séquence d’information consacrée au dispositif Profamille destiné aux accompagnants de personnes souffrant de schizophrénie ou de troubles schizo affectifs, une maladie génétique touchant 1 % de la population. «Le dispositif Profamille sera reconduit dans les mêmes conditions l’an prochain, il a déjà concerné 26 familles ces trois dernières années», détaille Patricia Rousselot, infirmière psychiatrique et coordinatrice du dispositif.
Au-delà du maintien des efforts nécessaires au redressement du groupe hospitalier du Havre, Martin Trelcat, le nouveau directeur, veut offrir aux Havrais le meilleur des nouvelles techniques médicales
Pas toujours facile de se sentir à l'aise lorsque l'on débute une analyse chez un psychothérapeute. Mais si le malaise persiste après plusieurs séances, mieux vaut se poser la question de l'opportunité de continuer avec ce psy ou non, tout en sachant faire la part des choses. Pour France-Soir, le psychanalyste Rodolphe Oppenheimer livre ses conseils.
Les soignants du pôle psychiatrique de l'hôpital Pierre Janet du Havre sont en grève depuis le samedi 16 juin. Ils dénoncent la surpopulation du service, la maltraitance des patients et le manque d'effectifs. Un infirmier témoigne.
Au pôle psychiatrique de l'hôpital Pierre Janet au Havre, la lutte continue. En grève depuis le 16 juin, les soignants maintiennent leur mouvement. Un mouvement qui se consolide petit à petit. Chaque jour, les contestataires sont plus nombreux. Le 19 juin, ils ont reçu le soutien de la majorité des médecins chefs de service.
Dans un rapport intitulé « La souffrance psychique des exilés - Une urgence de santé publique » publié à l'occasion de la Journée mondiale des réfugiés de ce 20 juin, le Centre Primo Levi et Médecins du Monde tirent la sonnette d'alarme.
« Dans le pays d’origine, tout au long du parcours d’exil… la violence est omniprésente dans la vie des personnes que nous accompagnons. Et que dire de la précarité dans laquelle ils se trouvent lorsqu’ils arrivent ici ? », lance pour MdM le Dr Daniel Bréhier, psychiatre, lors de la présentation du rapport. Et de constater : 62 % des personnes accueillies au Comité pour la santé des exilés entre 2012 et 2016 ont déclaré des antécédents de violence, une violence de plus en plus extrême. Mais les conditions d’accueil en France ne font qu’en aggraver les séquelles, dénoncent les deux associations. « La souffrance psychique constitue un très lourd fardeau, qui empêche bien souvent les exilés d’avancer, écrivent-elles. Pourtant, à leur arrivée, ce ne sont pas un accueil et des soins qui leur sont proposés mais un tunnel rempli d’obstacles de toutes sortes. »
Possibilités d’erreurs, peu d’échanges avec les patients, pression, le personnel soignant se plaint des dégradations de leurs conditions de travail et la responsabilité de leur hiérarchie. Sondage.
Un sondage Odoxa pour franceinfo révèle le mal-être du personnel soignant. Par manque de temps, les salariés des hôpitaux ont peur de faire des erreurs de diagnostics. Le sondage montre que 62% des personnels soignants estiment ne pas avoir assez de temps pour faire leur travail et ne passent pas le temps qu’ils voudraient avec leurs patients.