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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

vendredi 27 avril 2018

Maisons de santé, cabine de téléconsultation, médecine scolaire : ce que veut Borloo pour les quartiers prioritaires

Sophie Martos
| 27.04.2018



borloo
Crédit Photo : AFP

Chargé par le président de la République Emmanuel Macron, fin 2017, de proposer un plan de bataille pour les banlieues, Jean-Louis Borloo, ancien ministre de l'Écologie de Nicolas Sarkozy et ministre délégué à la Ville de Jacques Chirac, a rendu ce jeudi 26 avril son rapport au premier ministre Édouard Philippe.
Dans un document de plus de 150 pages, il consacre un volet à la santé. Son but : rompre l'isolement médical des quartiers prioritaires de la ville (QPL) et garantir à tous la protection et l'accès aux soins.
Les quartiers prioritaires de la ville présentent un « déficit de l'offre de soins », constate-t-il. La densité en professionnels de santé de proximité – généralistes, dentistes, infirmiers, kinésithérapeutes, sages-femmes – y est « deux fois inférieure à ce qu'elle est dans les unités urbaines englobantes ». Les praticiens spécialistes y sont « 3,2 fois moins présents ». Le déséquilibre est encore « plus marqué pour les psychiatres, gastro-entérologues et les ophtalmologues », note Jean-Louis Borloo. Des chiffres cohérents avec ceux publiés par l'Observatoire national de la politique de la ville (ONPV) en 2016.

Emmanuel Fournier par-delà la matière grise

Dans « Insouciances du cerveau », le philosophe conteste aux neurosciences le pouvoir de tout dire du moi et de la pensée.

LE MONDE  | Par 

Le philosophe Emmanuel Fournier, en 2014.
Le philosophe Emmanuel Fournier, en 2014. EMMANUEL FOURNIER/CC BY-SA 4.0

Le prestige des neurosciences et des sciences cognitives porte au conformisme. Il est téméraire de se montrer irrévérencieux à leur égard, tant la moindre réserve est tenue pour de l’insolence et fait courir le risque d’une marginalisation. Aussi est-ce sur les doigts d’une main que se comptent les impertinents qui entendent ne pas céder à l’intimidation. Emmanuel ­Fournier est l’un d’eux. Précédé d’une Lettre aux écervelés, Insouciances du cerveau présente un duel : l’auteur affronte les neurosciences et l’imagerie cérébrale en un combat à fleurets mouchetés.

Sorcières, nature et féminismes

Sorcières

4 épisodes disponibles

Voyage au cœur des tutelles

MATIÈRES À PENSER AVEC ANTOINE GARAPON par Antoine Garapon

26/04/2018

44 MIN

Les tutelles ou la petite mort civile
Illustration « Aux tutelles face à la mort civile », Le Monde du 2 février 2018
Illustration « Aux tutelles face à la mort civile », Le Monde du 2 février 2018 Crédits : Antoine Moreau-Dusault
Ils sont 700 000 à « bénéficier » d’une mesure de tutelle par an en France, et ce chiffre est en augmentation et continuera probablement à croître dans les prochaines années.

L'hôpital public au bord de la crise de nerfs

27.04.2018
Manque de moyens, personnel débordé, entre burn out, dépression et suicide : l’hôpital est-il en train de craquer ?
"Je pense que dans 10 à 20 ans il n'y aura plus d'hôpital" raconte Nicole Smolski, médecin réanimatrice à l’hôpital de la Croix Rousse à Lyon.
"Je pense que dans 10 à 20 ans il n'y aura plus d'hôpital" raconte Nicole Smolski, médecin réanimatrice à l’hôpital de la Croix Rousse à Lyon. Crédits : LOIC VENANCE - AFP
"L'hôpital n'est pas une marchandise. On n'est pas là pour être rentable." Ce coup de gueule, c'est celui de Sabrina, en septembre 2017 à Paris, lors de la Marche des hospitaliers. Sa colère est représentative de ce qui se passe depuis quelques années dans l'hôpital public en France. Grèves, protestations au sein des services et sur les réseaux sociaux : les personnels dénoncent un manque de moyens humains et matériels. 

"CHU Leaks" à Toulouse : une fuite de 26 000 "fiches d'incidents"

Tous les hôpitaux sont plus ou moins touchés par ce ras-le-bol. Au CHU de Toulouse, ce sont des documents internes qui attestent de nombreux dysfonctionnements. En septembre 2017, l’émission Envoyé spécial et le site d'investigation local Mediacités révèlent 26 000 fiches d'incident qui auraient dû rester confidentielles.
À chaque fois qu'un problème survient dans le service d'un établissement hospitalier, un soignant peut remplir une fiche pour le signaler à sa hiérarchie. Beaucoup des petites pannes quotidiennes de matériel figurent dans ces fiches. Mais certaines rapportent des incidents graves. "Sur l'ensemble de ces documents, il y en a plus de 1 000 qui signalent des problèmes de conditions de travail, de manque d'effectifs, observe Sylvain Morvan, rédacteur en chef de Mediacités. Selon les cas, ces problèmes mettent en danger la vie des patients."
Cette fuite massive de 26 000 fiches d’incident représente trois ans et demi de la vie de l'hôpital, de septembre 2013 à mars 2017. Elles sont systématiquement transmises à la direction, qui parfois répond et tente de trouver une solution. "70 % de ces fiches sont remplies par un service entier ou de façon anonyme", regrette Anne Ferrer, directrice par intérim du CHU de Toulouse. On ne peut pas répondre concrètement à quelqu'un si la démarche n'est pas nominative."

"9 heures après son hémorragie cérébrale, elle n'a toujours pas passé de scanner"

Le but de ces fiches est de signaler un dysfonctionnement. Mais à travers elles, c'est parfois l'exaspération qui transparait. Une infirmière en gynécologie se retrouve un jour seule avec une aide-soignante à devoir s'occuper de 14 patientes. Elle écrit que "l’équipe est épuisée physiquement et moralement", et parle de "sentiment de travail mal fait et mise en danger la vie des patients".
Autre exemple révélé par Mediacités : le 5 août 2016, un jeune médecin doit faire passer un scanner à une patiente dans un état critique, avec une suspicion d'hémorragie cérébrale. Mais il n’y a personne pour la transporter sur les lieux du scanner, qu'elle effectue finalement après 9 heures d'attente. La patiente décède trois jours plus tard.

La profession infirmière publie un plaidoyer à l'heure des derniers choix de la pratique avancée

Malgré des avancées, le projet de décret sur la pratique avancée infirmière peine à faire l'unanimité dans les rangs de la profession. Elle publie, ce 27 avril, un plaidoyer contre la nouvelle mouture du texte qui exclut la santé mentale et la psychiatrie et rigidifie les règles d'exercice.
Ils réagissent par "devoir moral", "obligation éthique et déontologique". Les infirmiers, au travers de leurs principales instances représentatives, fédérations, associations, syndicats et ordre*, montent au créneau ce 27 avril, au lendemain d'une entrevue à la direction générale de l'offre de soins (DGOS). Ce rendez-vous marquait la fin de la concertation sur le projet de décret en conseil d'État posant les jalons de la pratique avancée. Le texte devrait être encore modifié à la suite de ces échanges, pourtant les infirmiers restent inquiets et le rappellent dans un plaidoyer commun, transmis à la ministre en charge de la Santé, au Premier ministre, ainsi qu'au président de la République.

L'ARS Paca se dit prête à des correctifs face aux alertes sur la péréquation actuelle en psychiatrie

La conférence des présidents de CME de CH spécialisés en Provence-Alpes-Côte d'Azur (Paca) demande un "gel immédiat" du mécanisme de péréquation financière des dotations aux établissements en psychiatrie. Celui-ci mettrait en difficulté certains d'entre eux. L'ARS annonce des "ajustements" au cas par cas pour les hôpitaux les plus pénalisés.

Que faire pour les 20% de la population souffrant d'au moins une maladie mentale ?


Traduit par Peggy Sastre — 


La réponse de Jeanine Joy, doctorante et chercheuse au Happiness 1st Institute:

Selon l'Association américaine de psychiatrie, «les maladies mentales sont des problèmes de santé induisant des bouleversements cognitifs, émotionnels et/ou comportementaux. Les maladies mentales sont associées à un état de détresse et/ou des dysfonctionnements dans les activités sociales, professionnelles et/ou familiales».


Le lien étroit entre une mauvaise santé mentale et les risques de survenue de coûteuses maladies chroniques indique que les ressources utiles pour prévenir les maladies mentales ou à en accélérer la guérison ont des bénéfices traduisibles en économies de santé physique.


«La 3e population» : la nouvelle BD de Ducoudray et Pourquié vous invite dans les coulisses d'une clinique psychiatrique

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BD Découvrez les premières planches de la bande dessinée qui raconte l'immersion d'Aurélien Ducoudray et Jeff Pourquié au sein d'une structure d'accueil pour « personnes atteintes de troubles psychiques »

Olivier Mimran    
26/04/18

 Extrait de l'album La 3e population
Extrait de l'album La 3e population — 
© A. DUCOUDRAY, J. POURQUIÉ & 
ÉD. FUTUROPOLIS 2018

  • Le scénariste et le dessinateur  sont allés animer un atelier BD « thérapeutique » dans un établissement psychiatrique atypique.
  • Le duo d’auteurs raconte la difficulté des premiers contacts avec les résidents et le personnel.
  • Présentée sous forme de BD reportage, La troisième population est plutôt une « BD témoignage ».
« Dingos », « tarés », « fadas du village »… A travers les sobriquets réservés aux malades mentaux transparaît le trouble qu’inconsciemment ils inspirent. Trouble dont le scénariste Aurélien Ducoudray et le dessinateur Jeff Pourquié n’étaient pas affranchis lorsqu’ils sont allés animer un atelier BD « thérapeutique » dans un établissement psychiatrique atypique.

C’est cette expérience qu’ils relatent dans La troisième population, que leséditions Futuropolis présentent en exclusivité, aux lecteurs de 20 Minutes.

Zora, la solution robotique au service des seniors

Du haut de ses 58 centimètres, le petit robot franco-belge va venir en aide aux personnes âgées dépendantes à Issy-les-Moulineaux.

LE MONDE  | Par 


C’est une première : le petit robot humanoïde intelligent NAO agrémenté de la solution Zora, va bientôt circuler parmi les résidents et le personnel de l’EHPAD (Établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes) Lasserre à Issy-les-Moulineaux, dans les Hauts-de-Seine, après avoir réussi une phase de test de 15 jours fin mars. La convention de mise à disposition de Zora a été signée lundi 20 avril par le maire (UDI) André Santini, en sa qualité de président du centre communal d’action sociale, qui a acheté Zora sur proposition de l’EHPAD.


« Les humanoïdes nous envahissent, n’ayez crainte, ils sont bienveillants ! » plaisante l’édile lors d’une conférence de presse sur le sujet. Selon lui, « la robotique apparaît de plus en plus comme une solution adéquate pour nos seniors, c’est pourquoi il faut encourager les initiatives ».



Exercice avec les personnes âgées avec Zora à l'EHPAD Lasserre à Issy-les-Moulineaux, le 20 avril 2015.


Comme l’explique l’un de ses deux concepteurs, Fabrice Goffin, directeur exécutif de la société QBMT, Zora, acronyme flamand de « Zorg Ouderen Revalidatie en Animatie », signifiant « Soins, revalidation et animation pour les personnes âgées », est un « logiciel » intégré aux robots humanoïdes NAO de la société française Aldebaran. Cette dernière, leader mondial dans la fabrication des robots humanoïdes, est justement basée à Issy-les-Moulineaux.

NAO agrémenté de la solution Zora est conçu pour apporter aide et assistance au personnel en charge des personnes âgées des maisons de retraite. Aldebaran a aussi développé des applications pour les enfants atteints d’autisme dans des écoles spécialisées. En milieu hospitalier, il intervient déjà en pédiatrie, en neurologie et en réadaptation pédiatrique, entre autres.

Entièrement programmable, le petit robot coloré de 58 centimètres de haut et de 5,4 kg est autonome ; doté de capteurs, il voit, il entend et se déplace librement. De quoi convaincre les personnes âgées et le personnel de son utilité.

La montagne escarpée

Auteurs: Léane et Pioc

On aime à la folie !
« C’est une aventure intérieure, une découverte de soi, un périple en terres hostiles… » prévient la quatrième de couverture de cette bande dessinée exceptionnelle dont l'héroïne principale estla psyché de Jason, sombre étudiant aux idées torturées, plongé dans le vortex d'un mal inconnu : la schizophrénie ! Jason livre un combat de tous les instants avec cette chose qui grouille et qu'il ne sait nommer. Il y a tour à tour espoir et découragement, désir de répit et descente aux Enfers. Qu'est-il arrivé à Jason ? Comment va-t-il s'extraire de ce cauchemar ? L’écriture de Léane est proprement sidérante et l’illustration de Pioc (qui quitte là son graphisme joyeux pour rentrer dans une œuvre grave et à dimension artistique !) la rend « criante » de vérité.… Les deux artistes-auteurs ont chacun dans leur coin vécu ces moments douloureux où tout s’effondre autour de soi et, pire, à l’intérieur. Ils ont su magnifiquement nous les décrire. C’est une œuvre rare !
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REVUE SANTE MENTALE

N° 227 AVRIL 2018



N° 227 - Avril 2018

SOINS PSYCHIATRIQUES AUX PERSONNES DÉTENUES

Toutes les pathologies psychiatriques sont surreprésentées en prison, et un quart des détenus souffrant de troubles psychiatriques présentent une comorbidité addictive. Face à une pénalisation accrue de la folie, quels sont les enjeux éthiques et cliniques pour la psychiatrie ? Comment soigner et penser la rencontre avec l’autre dans des contraintes de temps et d'espaces maximales ? Comment établir des frontières claires avec le judiciaire pour négocier les conditions du soin psychique ?
Prisons : l'enjeu majeur des soins psychiatriques
Les pays européens voient augmenter de façon inédite la prévalence des troubles mentaux en milieu pénitentiaire. La détention aggrave les troubles de ces populations...
Auteur(s) : Pierre Thomas, Professeur de psychiatrie, CHU de Lille
NOMBRE DE PAGES : 6

« EST-CE QU'ILS PARLENT DE MOI ? »


Ismaël, un jeune patient autiste, lutte depuis plus d’un an contre un cancer. Les soignants de l’Hôpital de jour lui rendent visite et l’accompagnent dans son douloureux parcours.

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JE SUIS SCHIZOPHRÈNE


Un nouvel écrit de Lana, publié sur son excellent blogschizo
"Il est mal vu de dire « je suis schizophrène ». A présent, on préfère dire « je souffre de schizophrénie », j’ai une schizophrénie », « personne avec schizophrénie ».
On nous a trop longtemps réduit à notre maladie, c’est vrai. Pour autant, la schizophrénie ne fait-elle pas partie de nous?
Quand je dis « je suis libraire », ça n’englobe pas tout ce que je suis. Mais c’est une partie de ce que je suis. Je ne me réduis pas à ça, mais je le suis bel et bien.

Ce matin sur France culture Agnès Buzyn ministre de la Santé


La ministre de la santé soutient, épaulée par des patients psychiatriques de service, qu'avec les GHT (groupements hospitaliers de territoire) la psychiatrie cessera d'être isolée des disciplines somatiques, ce qui sera un progrès. Il est prévu d'ici quelques années qu'un hôpital sur deux en France soit fermé ...


La ministre de la santé était interviewée ce matin sur France Culture vers 8h30. Lien à partir duquel vous pouvez avoir le podcast de cette interview : https://www.franceculture.fr/emissions/linvite-des-matins-2eme-partie ).
La thèse qu'elle a soutenue est qu'en effet la psychiatrie a été jusque-là négligée mais que désormais avec l'intégration des établissements psychiatriques dans les groupements hospitaliers de territoire (GHT), le raccord de la psychiatrie avec les disciplines somatiques va pouvoir se faire, ce qui va améliorer la situation et mettre fin à l'isolement de la discipline psychiatrique.

Du marasme actuel de la pédopsychiatrie en France

Univadis
  • Dr Alain Cohen
  •      
« - Quand on voit l'état de la pédopsychiatrie, c'est à se taper la tête contre les murs ! -Tu peux y aller, ils sont prévus pour ça ! ». Émanant du dessinateur de presse Jiho, ces légendes humoristiques illustrent un article que le quinzomadaire Lien social (la revue des travailleurs sociaux) consacre au triste état actuel de la pédopsychiatrie en France.

Etre ou ne pas être (sur les réseaux sociaux)

Faut-il disparaître des réseaux sociaux pour préserver sa vie privée ou pas  ? Pour illustrer ce débat qui agite la Toile, « L’Epoque  » a imaginé un dialogue de spécialistes, une fiction fondée sur des faits réels.

LE MONDE  | Par 

Laurent Bazart
Depuis quelques semaines, Damien voit passer dans les médias des nouvelles alarmantes : des gens importants annoncent qu’ils vont quitter les réseaux sociaux. Tous fichés, espionnés, exposés, géolocalisés, exploités, manipulés : trop c’est trop, ils jurent qu’ils vont entamer un sevrage de Twitter, cesser de publier les images de leur chien sur Instagram, boycotter Snapchat, LinkedIn… Certains veulent même effacer leurs données de Facebook – bonne chance les amis, personne ne sait comment faire, en réalité c’est sans doute impossible. On peut se rendre invisibles des autres utilisateurs, mais Facebook garde tout, pour l’éternité, dans des data centers grands comme des paquebots, cachés dans les forêts de l’Oregon et les steppes de Laponie.