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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

lundi 5 mars 2018

VIDEO - En Egypte, un athée expulsé d'un plateau TV, accusé de "maladie mentale"

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Par Hadrien Mathoux   Publié le 02/03/2018

UNE STÉPHANOISE, INFIRMIÈRE EN PSYCHIATRIE, TÉMOIGNE SUR ACTIV

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Un témoignage exclusif sur ACTIV, quatre jours après la publication de ce rapport épinglant le CHU de Saint-Etienne et plus précisémment l’accueil des patients en psychiatrie. Celui d’une habitante de Roche-la-Molière. Nolwenn travaille depuis huit ans comme infirmière en psychiatrie à l’hôpital Saint-Jean de Dieu, à Lyon. Aujourd’hui, elle pousse un cri du coeur face à la situation.

Violemment agressée en plein service

ll y a, certes, un manque de moyens humains et financiers, dit-elle, mais c’est tout le système de santé qui doit se remettre en question. Les conditions dénoncées dans le rapport du contrôleur général des lieux de privation de liberté ne sont pas propres uniquement au CHU stéphanois. Elle en a d’ailleurs fait violemment les frais il y a presque un an. Les précisions d’Anthony Verpillon.

« Le grand » de 22 ans, la fillette de 11 ans et l’âge du consentement sexuel

Quinze ans ? Treize ans ? Le projet de loi sur les violences sexistes et sexuelles, présenté fin mars, tranchera peut-être la question de l’âge du consentement. Elle a été soulevée après une affaire jugée en novembre : accusé par une enfant de 11 ans de l’avoir violée, un homme avait été acquitté.

M le magazine du Monde  | Par 

JAMES JOYCE POUR M LE MAGAZINE DU MONDE

Comme tous les jours, le dernier samedi du mois d’août 2009, Justine (son prénom a été modifié) jouait dans la cour de l’immeuble de son oncle, chez qui elle passait les grandes vacances. Comme tous les jours, il y avait des ballons et des vélos, des conversations bruyantes et des gloussements d’enfants. Les plus âgés s’apprêtaient, comme elle, à entrer en 6e.

Ce jour-là, il y avait aussi « un grand ». Le grand a remarqué Justine, il dira plus tard qu’elle lui avait plu physiquement. Il s’est d’abord approché de sa cousine : est-ce qu’elle pouvait lui transmettre un message ? Il aimerait beaucoup lui parler. Justine a dit d’accord. Ils se sont parlé quelques minutes puis le grand lui a demandé si elle connaissait un parc à proximité.

La parole de l’adulte contre celle de l’enfant


Justine a accepté de l’y conduire. Sur le moment, ça n’a inquiété personne, ni la cousine ni les copains. Le grand n’était pas un type louche mais le neveu d’un voisin. Il faisait partie de cette sorte de famille élargie constituée par tous ceux qui se croisaient dans la cour de cet immeuble de Champs-sur-Marne. Justine avait 11 ans. Le grand 22, le double de son âge.

Folie dansante, hilarité irrépressible et nonnes possédées : histoires d'hystéries collectives

Par Pierre Ropert   07.03.2018

Danser à en mourir d’épuisement, être pris de fous rires pendant 16 jours d’affilés ou être possédé à force d’observer des nonnes être exorcisées... L’histoire regorge d’étranges épidémies contaminant des centaines de personnes, qui prennent leurs racines dans des phénomènes d’hystérie collective.
Vanessa Redgrave dans "Les Diables".
Vanessa Redgrave dans "Les Diables".
"L’épidémie dansante de 1518 est la première rave party au monde, la plus grande, la plus dingue mais aussi la plus mortelle…" commentait récemment l'écrivain Jean Teulé, invité du Réveil Culturel, à propos d'un cas méconnu de "manie dansante" survenu au XVIe siècle en Alsace. A l'époque, des centaines de personnes s'étaient mises à danser pendant plusieurs jours, à en mourir d'épuisement. L'épidémie s'était répandue tel un virus, sans que rien ne puisse l'arrêter. Ce curieux phénomène épidémique n'est pas uniquement lié à la danse : au cours de l'histoire, on compte aussi des épisodes d'épidémie de rire, voire d'érotomanie liée à des possessions démoniaques... Des phénomènes que les spécialistes peinent encore à analyser, à mi-chemin entre des empoisonnements au LSD et des crises d'hystérie collective. En psychiatrie et sociologie, ces crises également nommées "réaction de stress collective" ou "syndrome épidémique de masse", voient tout un groupe de personnes présenter les mêmes symptômes, sans raisons apparentes : l'origine de ces épidémies se trouve souvent dans des conflits d'ordre social, facteurs de stress.

À Lyon, les grévistes des urgences mettent en scène leur détresse

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Par Rémi Martin      04/03/2018 

Les aides-soignants et infirmiers en grève des urgences de plusieurs hôpitaux lyonnais ont manifesté samedi rue de la République à Lyon. Saint Joseph Saint Luc rejoint le mouvement ce lundi.

Les grévistes des urgences lyonnaises rue de la République.
©Rémi Martin
Les grévistes des urgences lyonnaises rue de la République.
"Josette, 97 ans, en fin de vie, est décédée dans le couloir, faute de lit d'hospitalisation disponible." Samedi, une vingtaine d'aide-soignants ont raconté, rue de la République, à Lyon, de petites anecdotes vécues aux urgences par des patients. D’abord en ligne, chaque gréviste incarne un patient et sort du rang lorsque l’histoire de son personnage est racontée. Le but, illustrer avec des exemples concrets les conséquences du manque de moyen dans les hôpitaux. L’une de ces histoires raconte par exemple la mort d’un patient suite à une occlusion parce que personne n’était disponible pour l’accompagner aux toilettes. Une autre explique comment une personne handicapée est restée plus de 17 heures sur un brancard dans un couloir des urgences. “On veut faire comprendre aux gens que nous ne sommes pas des fonctionnaires qui réclament une hausse de salaire. On se bat pour eux, pour les patients et pour tout le monde”, défend Marina, infirmière en grève.


dimanche 4 mars 2018

Grève au centre hospitalier de Novillars : la psychiatrie en danger


Par Isabelle Brunnarius 02/03/2018

Grève au Centre hospitalier de Novillars
Grève au Centre hospitalier de Novillars


La sonnette d'alarme est une nouvelle fois tirée par le personnel du centre hospitalier de Novillars. Un préavis de grève a été déposé ce matin. Médecins et soignants dénoncent un manque de moyen criant pour prendre en charge les patients. "Une austérité imposée par l'ARS" selon les grévistes.

Cette mobilisation est soutenue par les familles de patients. Selon Edgar Tissot, médecin et président de la communauté médicale d'établissement, il est très difficile de pouvoir être hospitalisé à Novillars, "Les taux d'occupation de la majorité des unités d'hospitalisation est supérieur à 90% et le délai d'attente pour avoir une consultation avec un psychiatre, un pédo-psychiatre ou un psychologue peut atteindre neuf mois. C'est une iniquité d'accès aux soins" conclut le médecin. 


samedi 3 mars 2018

Prêtons attention à l’ennui

Résonances. Les prothèses numériques vont-elles nous priver de moments de vague-à-l’âme ? Retour sur cette catégorie de la vie affective scrutée par les historiens des sensibilités.

LE MONDE IDEES  | Par 

« L’Ennui » (1893), de Gaston La Touche.
« L’Ennui » (1893), de Gaston La Touche. WIKIMEDIA COMMONS

A l’heure des campus numériques et des pratiques pédagogiques « innovantes » à tout-va, une plaisante enquête sociologique, diffusée auprès des enseignants d’une grande institution académique parisienne, est venue calmer les ardeurs technophiles de nos contemporains. Elle étudie les effets de l’usage de l’ordinateur dans la qualité de la prise de notes pendant les cours.

Il apparaît que les étudiants, atteints d’un « biais optimiste », croient pouvoir écouter, synthétiser et s’approprier le discours du professeur en même temps qu’ils poursuivent leurs petites affaires sur ­les réseaux sociaux. En réalité, leur travail en est négativement affecté. Celui des autres (les archaïques écrivant à la plume) aussi, également happés par les sortilèges de l’écran…

La psychiatrie ou l’ouverture au semblable et au différent





Perspectives Psy 2017/3

Rencontre avecMarcel Sassolas

Premières lignes

Marcel Sassolas a fait ses études de médecine puis de psychiatrie à Lyon.Après avoir été médecin vacataire dans le service de psychiatrie universitaire du professeur Jean Guyotat à Lyon, il a exercé les fonctions de Médecin-Chef de l’Association « Santé mentale et communautés » à Villeurbanne (près de Lyon) depuis sa création (1968), jusqu’à sa propre retraite en 2000.Il a été à l’origine d’un certain...


Le concept de rétablissement en psychiatrie : modes d’appropriation et points de vigilance éthiques





Perspectives Psy 2017/3

parMarie Koenig
Psychologue clinicienne, Maître de conférences en psychologie, Laboratoire de Psychopathologie et de Neuropsychologie – LPN EA 2027, Paris, France.
Psychologue clinicienne, Doctorante en psychologie (Université Paris 8 et Cabinet chrysippe), Paris, France.

Résumé

Français
L’article souligne le « pouvoir de rassemblement » du rétablissement, dont l’intérêt croissant dans diverses disciplines, en France et à l’international, conduit à réunir nombre d’acteurs autour d’un même sujet (ou projet) aux enjeux sociétaux fort. 


Schizophrénie : vivre avec

LE MAGAZINE DE LA RÉDACTION par Aurélie Kieffer
02/03/2018

55 MIN

La schizophrénie touche 0,7% de la population mondiale, 600 000 personnes en France. Comment vit-on avec ? Comment poursuivre ses études après une hospitalisation en psychiatrie? Ou accéder à la formation, au travail, alors que le mot schizophrénie fait toujours peur ? Un reportage de Sarah Maquet.

La schizophrénie se déclare généralement entre 15 et 25 ans.
La schizophrénie se déclare généralement entre 15 et 25 ans.  Crédits : Foolz - Radio France
En France, environ 600 000 personnes souffrent de schizophrénie. En prenant en compte les proches des malades, on estime le nombre de personnes impactées par cette maladie entre 3 et 5 millions. La schizophrénie se déclare le plus souvent entre 15 et 25 ans. Environ la moitié des patients souffrant de schizophrénie fait au moins une tentative de suicide dans sa vie et 10 % en meurent. Aujourd'hui, une prise en charge adaptée permet d’obtenir une rémission durable chez un tiers des patients. 

Le témoignage accablant d'un infirmier psychiatrique sur les "traitements inhumains" au CHU de Saint-Etienne

Accueil
02 Mars 2018

Le CHU de Saint-Etienne a été épinglé par le contrôleur général des lieux de privation de liberté en raison du traitement infligé aux patients du pôle psychiatrique. "France-Soir" a pu se procurer le courrier adressé par l'un des infirmiers à la ministre Agnès Buzyn qui détaille la réalité derrière les portes du service de psychiatrie.
C'est un "coup de gueule" autant qu'un cri de détresse que cet infirmier du CHU de Saint-Etienne a voulu faire parvenir à la ministre de la Santé Agnès Buzyn, suite aux révélations du rapport du contrôleur général des lieux de privation de liberté (CGLPL) sur la section psychiatrique de l'établissement.
Dans ce document remis à la ministre mi-février que France-Soir a pu se procurer, l'infirmier qui tient à rester anonyme confirme les griefs portés à l'établissement: des "traitements inhumains", des patients maintenus au service des urgences faute de place, et des isolations ou des contentions forcées en dehors des cas exceptionnels nécessitant ce type de pratiques.
Pour l'infirmier vivant au quotidien ces dérives, un responsable: "Des objectifs de gestion et d’administration" que les dirigeants de la structure ont appliqué en faisant "porter l’effort sur les patients eux-mêmes, par une déconsidération de leur besoins, de l’égard et du respect qui leur est dû, et de leur sécurité".
Et l'infirmier de décrire (et de confirmer au passage) les conditions imposées pour remplir ces objectifs: des"capacités d’accueil des urgences dépassées avec installation de patients à même le sol et contentions sur brancards dans les couloirs, patients en isolement ou en restriction de liberté à cause d’une configuration de services ou des effectifs soignants insuffisants ne permettant pas un accès à des espaces communs sécurisés".

Thomas Andrillon : «Le cerveau va toujours trouver un moyen de dormir, qu’on le veuille ou non»

Par Erwan Cario, Recueilli par — 


Illustration André Derainne

Le chercheur en neurosciences explique que le sommeil, loin d’être monolithique, gagne par phases les différentes régions cérébrales. Une activité complexe que les nouvelles expériences aident peu à peu à comprendre.

« J’ai été femme de cheminot »

Dans une tribune au « Monde », Frédérique Couzigou, psychologue et écrivain, dénonce le discours systématique contre les « privilèges des fainéants », antichambre de la croyance dans une élite de « surhommes », étalon de la « réussite ».

LE MONDE ECONOMIE |  | Par 
Tribune. J’ai été femme de cheminot. J’ai suivi, tous les trois ans, les mutations professionnelles et donc connu à chaque mouvement de poste, le chômage, la précarité dans mon propre parcours professionnel. Etre cheminot, c’est accepter une mobilité, c’est dormir dans des foyers plutôt que chez soi, c’est déblayer la voie de chemin de fer sous la neige et dans le froid, c’est vérifier au quotidien la sécurité du matériel, la fonctionnalité des équipements, la sécurité des voyageurs. C’est garder malgré tout la courtoisie quand, assis confortablement et au chaud, un voyageur râle après dix minutes de retard.

Au-delà de cette actualité navrante sur les soi-disant privilèges du cheminot, du retraité, du fonctionnaire – qui est aussi une infirmière épuisée, un policier suicidaire, un professeur accablé, un chercheur en précarité – il en va de comment la société, notre communauté, prend soin de la fragilité.

vendredi 2 mars 2018

Réforme De Block de la psychothérapie : la porte ouverte aux "charlatans diplômés universitaires"


01/03/2018
Maggie De Block
Maggie De Block - © NICOLAS MAETERLINCK - BELGA

La réforme de la psychothérapie vient d'être validée. La Cour constitutionnelle a rejeté les derniers recours introduits contre le projet de loi de la ministre de la Santé Maggie de Block. Les associations de psychologues menaient le combat depuis 12 ans.

La ministre veut médicaliser la psychothérapie, limiter son exercice aux seuls diplômés en médecine et en psychologie. De nombreux praticiens vont devoir cesser leur activité.
Martine Vermeylen, présidente de l'Union professionnelle des psychologues n'en revient pas : le long combat des psychothérapeutes contre le projet de Maggie De Block réformant leur profession, s'achève sur un échec cuisant : seuls les diplômés en médecine et en psychologie pourront encore porter ce titre. "Madame De Block a exclu toute une série de gens extrêmement bien formés et qui ont une tradition de  psychothérapie et de formation par l'expérience" explique-t-elle.

« Super infirmier » contre déserts médicaux, l’idée fait son chemin




Paris, le vendredi 2 mars 2018 - Dans une tribune publiée sur le site internet du Journal du Dimanche, les professeurs de médecine Bruno Riou et Serge Uzan* estiment que l'augmentation du numerus clausus, souvent évoquée pour pallier les problèmes des déserts médicaux est une fausse bonne idée et appellent à privilégier la piste des "supers infirmiers". 

Déjà expérimentés dans de nombreux pays et notamment aux États-Unis depuis plusieurs décennies et au Canada plus récemment, les "supers infirmiers" sont, comme le rappellent les deux universitaires «des métiers à durée de formation intermédiaire entre celle d'infirmier (bac + 3) et celle de médecin (bac + 10 et plus) ».

L’UFML-S réclame un encadrement strict des maisons de santé contre les « professions autoproclamées soignantes »

Stephane Lancelot
| 02.03.2018


Dans un communiqué paru mercredi, l’UFML-S réclame un meilleur encadrement des maisons de santé pluridisciplinaires (MSP). Le syndicat du Dr Jérôme Marty dénonce les dérives de certaines d’entre elles avec l’installation en leur sein de « professionnels ni médicaux ni paramédicaux, aux pratiques non reconnues et autoproclamées , aux contours mal définis dont la formation peut parfois se réduire à 17 jours, non conventionnés, aux tarifs libres de 50 € en moyenne la "consultation"  échappant à tout contrôle ».
L’UFML-S vise ici les « énergéticiens, réflexologues , coachs de vie de toutes tendances, naturopathes, pratiques d’accu pression ».