Avec la GPA se pose la question du «devenir mère». Des études cliniques menées à travers le monde montrent aujourd’hui qu’après leur grossesse, les gestatrices vont bien, et que la relation de l’enfant à ses parents d’intention se met correctement en place.
A un moment où les invectives et sombres prophéties sur la gestation pour autrui (GPA) continuent de fleurir, il est intéressant de revenir sur ce que la psychanalyse a dit de la maternité. Qu’est-ce qui «fait mère» ?
En «langue psy», le «devenir mère» est un processus de maturation psychique qui est loin de se calquer automatiquement sur la grossesse ou l’accouchement. C’est donc un postulat simpliste de penser que la physiologie constituerait l’alpha et l’oméga de la maternité. Postulat pourtant souvent présenté par les détracteurs de la GPA comme une vérité incontestable en s’abritant derrière un vieil adage - complètement dépassé - du droit romain : mater semper certa est (la mère serait toujours certaine au motif qu’elle a accouché).