Nous présentons le 8 mars à 14h à l’exposition à l’intérieur et à l’extérieur du service de psychiatrie de l’hôpital de Sète (Service médico-psychologique) les travaux réalisés par les patients durant un an, avec l’artiste Sylvia Hansmann sous le financement de la DRAC et l’ARS Occitanie (projets Culture Santé)
Les personnes avec trisomie 21 ont beaucoup à apporter à la société, tout comme au monde de l'art. Une exposition en témoigne au Centre Paul Klee de Berne
Qu’un espace d’exposition aussi vaste et lumineux que le Centre Paul Klee, conçu pour mettre en valeur des œuvres picturales, accueille une manifestation telle que Touchdownen dit beaucoup sur la visée des organisateurs et la réussite de leur projet. Salué pour la manière dont il intègre tous les publics, et en souvenir de l’intérêt de Klee envers les artistes non professionnels, le musée bernois s’ouvre ainsi à une manifestation interdisciplinaire dont il est peu coutumier. Réalisée avec la participation active des personnes directement touchées par la problématique, l’exposition dédiée à la trisomie 21 parvient à éviter tous les pièges, en alliant le côté ludique, l’aspect artistique, l’intérêt didactique et l’apport humain.
Par Claire Thoizet— Dans un centre pour adultes autistes, en Isère. Photo Jean-Philippe Ksiazek. AFP
Amaria Baghdadli, coprésidente du groupe de travail de la Haute Autorité de santé sur l’autisme, recommande de mobiliser tous les acteurs entourant l’enfant pour détecter dès le plus jeune âge les premiers signes de trouble du développement, et de mieux écouter les parents.
Orgasme, ménopause, infections… Les femmes, faute d’éducation sexuelle digne de ce nom, ne connaissent pas grand chose à leur sexe. Pour renverser la donne, au Mexique, Zoe, María et Jackie travaillent à une encyclopédie en ligne de l’intime féminin. Lancement prévu en 2019.
Quand on lui demande comment est née l’idée de Pussypedia, Zoe Mendelson répond en étouffant un petit rire gêné : « Je débattais avec mon copain de la question de l’éjaculation féminine. J’ai donc cherché sur Google si toutes les femmes étaient capables ou non d’éjaculer. » La jeune femme ne trouve rien de concluant mais tombe sur un article scientifique qui lui apprend qu’il n’existe pas un orgasme vaginal et un orgasme clitoridien, mais bien un seul et même système de plaisir enclenché à des endroits distincts. « Je n’en revenais pas et je me suis dit que quiconque avait un vagin voudrait forcément avoir cette information ! » Une discussion avec son amie María Conejo la conforte dans son sentiment : les jeunes femmes ne savent pas grand-chose sur leur sexe, mais on ne leur en dit pas grand-chose non plus. D’où leur idée de créer Pussypedia, une encyclopédie en ligne sur le sexe féminin dont le lancement est prévu pour 2019. « Pussy », la « chatte ». Celle que Trump, Weinstein et tant d’autres ont tenté de « saisir » (« Grab them by the pussy », selon l’expression employée par le président américain) et qu’elles veulent se réapproprier. « Maintenant, la chatte va rendre les coups », assènent-elles.
L'usage de cannabis ne devrait plus être un délit et une commission parlementaire a entendu les usagers, comme les policiers, les juges ou les parents. Il reste à faire un pas vers la banalisation du pétard.
Une bouteille à moitié pleine, un joint à moitié fumé, les métaphores marconiennes sont de sortie à la lecture du rapport remis par la commission parlementaire chargée d’étudier une procédure d’amende pour le délit d’usage de stupéfiants. C’est également un débat qui exclut toute référence à la motivation essentielle du public, celui du plaisir que l’on a à consommer une substance psychoactive.
La question demeure, le plaisir des drogues est-il susceptible de «contravention» ? La sacro-sainte loi de 1970 ampute le débat de son argumentaire le plus efficace : si l’on consomme des drogues c’est d’abord parce que «ça fait du bien».
Par Claire Thoizet— A Paris, le 30 janvier, manifestation pour l’amélioration des conditions de travail en Ehpad, devant le ministère de la Santé à Paris.Photo Martin Colombet. HansLucas pour Libération
Le groupe de travail devra proposer un plan d'attaque contre la maltraitance des personnes âgées et handicapées alors que les professionnels de santé et les familles continuent de réclamer plus de moyens.
Comme l’avait annoncé la ministre de la Santé, Agnès Buzyn, une commission sur la bientraitance a été installée ce lundi. Le groupe de travail doit proposer «une stratégie nationale de lutte contre la maltraitance» des personnes âgées mais aussi des personnes handicapées.
(AOF) - La Mutuelle générale de l'éducation nationale (MGEN), la Matmut et Inter Invest créent le fonds de dotation #ArtSansExclusion pour soutenir les artistes en situation d'exclusion - handicap mental, psychique, isolement, précarité... - à travers une collection d'art brut et d'art actuel.
Extravertie et très volubile, parfois agressive, Franca Settembrini (1947-2003) canalise son énergie et son attention dans la production de peintures acryliques et de dessins aux couleurs vives, la plupart du temps de grands formats (toile ou papier). La créatrice d’Art Brut, née à Florence, s’exprime spontanément, dans la hâte et sans hésitation, avec désinvolture, parfois en dansant.
La figure humaine – surtout féminine – constitue son motif iconographique de prédilection. Par des aplats cernés de noir, celle-ci est représentée de face, sans modelé ni relief, seule ou en groupe, parée de volumineuses coiffures élaborées ou de turbans et de fleurs, et dotées de grandes mains aux doigts multiples. Settembrini apporte aussi un soin particulier aux yeux de chacun de ses personnages.
Analphabète et s’exprimant dans un jargon de son invention, incompréhensible, Franca Settembrini s’est construite un monde personnel peuplé de personnages fictifs avec lesquels elle dialogue et qu’elle peint inlassablement. Son œuvre majeure, de grandes dimensions (155 x 286 cm), intituléeCrucifixion, c. 1990 (voir ci-dessus), est conservée à la Collection de l’Art Brut à Lausanne.
La formation des futurs neurologues et psychiatres nécessite des évolutions, estime l'Académie de médecine. Elle propose notamment la réouverture d'une formation transversale de neuropsychiatrie ou encore le suivi de stages ad hoc. Les syndicats de praticiens dénoncent l'insuffisante part donnée au secteur pour les terrains de stage.
Souffrant de troubles neurodéveloppementaux, longtemps soignés en psychiatrie ou abandonnés à leur famille, ils sortent de l’ombre. Ils sont des centaines de milliers et rarement bien pris en charge
Rassemblement en 2012 à Paris à l'occasion de la journée mondiale de la sensibilisation à l'autisme.(Abaca)
D'autres lanceraient un "J'accuse" tonitruant contre une France indifférente à ses citoyens handicapés. Elle prépare, avec quelques proches, un "mémorial" pour les copains tombés au combat : suicidés après une dépression mal soignée, lassés d'un monde qui ne veut ni ne sait s'adapter à leurs particularités. Comme l'écrivain et chroniqueur Josef Schovanec, Stéfany Bonnot-Briey, consultante et formatrice mais aussi militante associative, est l'une des porte-parole des personnes autistes. "L'important, c'est que nos camarades ne soient pas morts pour rien", dit-elle, d'une voix douce et ferme, dans laquelle on devine que le sourire n'est pas loin. Alors que le pays a longtemps été à la traîne, maintes fois condamné par le Conseil de l'Europe pour discrimination à l'égard des enfants autistes et vilipendé en 2016 par l'ONU, Stéfany Bonnot-Briey a bon espoir que les choses changent.
L'alcool est une nouvelle fois pointé du doigt. Une équipe franco-canadienne a analysé l'effet d'une consommation excessive (plus de six verres standard par jour chez les hommes et plus de quatre chez les femmes) sur le risque de démences. Les résultats ont été publiés dans The Lancet Public Health.
Grâce au Programme de médicalisation des systèmes d'information (PMSI), les données de tous les patients de plus de 20 ans résidant en France métropolitaine et hospitalisés entre 2008 et 2013 - soit plus de 30 millions de personnes - ont pu être analysées. Il est compliqué d’inclure et de suivre des patients ayant une consommation excessive d'alcool dans les études de cohorte. Le recours à cette base de données a permis de contourner le problème.
La Haute Autorité de santé a émis lundi de nouvelles recommandations sur le dépistage de l’autisme, afin de permettre un diagnostic plus précoce chez les enfants, crucial pour leur avenir.
Le Monde.fr avec AFP|
Les troubles du spectre de l’autisme (TSA) touchent un Français sur 100, soit 100 000 jeunes de moins de 20 ans et près de 600 000 adultes, selon des estimations des pouvoirs publics.
La Haute Autorité de santé (HAS) a établi lundi 19 février des « recommandations de bonnes pratiques », a fléché le « parcours de l’enfant et de sa famille », « de l’identification des signes d’alerte jusqu’à la consultation dédiée » de l’autisme. « Plus le diagnostic est posé tôt, plus les interventions pourront être mises en place précocement et aideront l’enfant dans son développement », a expliqué la HAS dans un communiqué. « Malheureusement le diagnostic est encore trop tardif en France et les parents inquiets ne savent pas vers qui se tourner », a-t-elle déploré.
La HAS et l'Anesm mettent à l'honneur le parcours dans leur recommandation de bonne pratique consacrée aux adultes autistes. Le document attendu depuis plusieurs années est issu d'un large consensus de professionnels, d'associations et de personnes autistes. La vie des personnes autistes passe par l'inclusion, l'emploi, l'habitat, les droits...
La Haute Autorité de santé (HAS) et l'Agence nationale de l'évaluation de la qualité des établissements et services sociaux et médico-sociaux (Anesm) rendent officiellement publique leur recommandation de bonne pratique relative aux interventions et parcours de vie de l'adulte autiste (à télécharger ci-dessous). Ce travail, issu du troisième plan Autiste et diffusé juste avant que ne soit dévoilé le quatrième, a été annoncé de longue date par les différentes ministres ou secrétaires d'État en charge du handicap depuis 2013 (soit dans l'ordre Marie-Arlette Carlotti, Ségolène Neuville et Sophie Cluzel). Presque finalisé cet été (lire notre article), le document s'est vraiment fait attendre.
Reconnue comme une activité à « haut risque » depuis 2012, la psychothérapie est réservée aux psychologues et aux médecins ainsi qu'aux professionnels de certains domaines ayant réussi à obtenir un permis spécial.
PHOTO MARTIN CHAMBERLAND, ARCHIVES LA PRESSE
Soixante-cinq psychiatres et médecins de famille ont perdu le droit d'exercer la psychothérapie, n'ayant pas prouvé qu'ils avaient mis leurs connaissances à jour, comme l'exige désormais la loi québécoise.
Reconnue comme une activité à « haut risque » depuis 2012, la psychothérapie est réservée aux psychologues et aux médecins ainsi qu'aux professionnels de certains domaines ayant réussi à obtenir un permis spécial.
Environ 1100 médecins déclarent chaque année qu'ils exercent cette activité. Le mois dernier, 22 médecins de famille et 43 psychiatres - dont certains occupent des postes de direction - ont toutefois reçu un avis de limitation pour avoir failli à leur obligation de maintenir leur compétence.
« Dans la dernière année, on les a avertis plusieurs fois que s'ils ne complétaient pas leurs 90 heures de formation continue [exigées tous les cinq ans], ils ne seraient plus autorisés à pratiquer ce type d'intervention là, expose le Dr Charles Bernard, président du Collège des médecins. Le couperet, il faut que ça tombe un jour. »
L'organisme ignore combien de professionnels rectifieront le tir. « Un médecin de famille et un psychiatre sont sortis de leur torpeur, se sont rattrapés et se sont réinscrits en psychothérapie. Les autres, on ne sait pas encore s'ils veulent continuer ou non.
L’IRM pourrait aider à affiner le diagnostic de certains troubles mentaux, avancent deux psychiatres et un radiologue dans une tribune au « Monde ». Selon eux, il n’y a aucune raison de s’en priver.
LE MONDE SCIENCE ET TECHNO| |Par Collectif
Tribune.La santé mentale est au cœur de tous les débats actuels : de l’amélioration de l’accès aux soins psychiatriques, en passant par la lutte contre la stigmatisation des personnes souffrant de troubles psychiques, jusqu’à la réduction de la souffrance au travail et la prévention du suicide. Mme Agnès Buzyn, ministre des solidarités et de la santé, a récemment annoncé vouloir faire de la psychiatrie une priorité nationale, et nous ne pouvons que nous en féliciter.
L’épidémiologie démontre toute l’importance de ces pathologies, qui figurent au premier rang de la charge mondiale de morbidité chez les 10-18 ans. L’Organisation mondiale de la santé (OMS) prédit même qu’à l’horizon 2020 une personne sur quatre souffrira d’un trouble psychiatrique. Si de tels chiffres étaient annoncés pour le cancer, aurions-nous attendu aussi longtemps pour tenter d’apporter une réponse à ce problème ?
Depuis plus de 10 ans, les spéculations vont bon train sur une possible corrélation entre la pratique des échographies prénatales et les troubles de la sphère autistique. Les données sont toutefois pauvres, peu d’études ayant été consacrées à ce sujet, et un faible nombre d’entre elles prenant en compte la fréquence actuelle des échographies et les caractéristiques techniques du matériel moderne.
Par Claire Thoizet— Une personne consulte son avis d'impôt sur le revenu, en 2010.Photo Philippe Huguen. AFP
Alors que l'excuse avancée par Thomas Thévenoud, ex-secrétaire d'Etat au Commerce extérieur du gouvernement Valls, continue d’amuser le public, les personnes avouant en souffrir racontent comment cette angoisse leur gâche la vie.