La websérie Stagiaire d'un jour plonge trois vedettes au coeur de la réalité de la profession infirmière.
Déjà deux épisodes ont présenté Julie Le Breton, Phil Roy et Pénélope McQuade en plein coeur de l'action. Les artistes sont jumelés à un infirmier. Julie Le Breton observe en compagnie de Joëlle Thériault, infirmière dans un CHSLD. Phil Roy suit Éric Lynch au CLSC Orléans et McQuade est jumelée à Valérie Plante, infirmière à l'Hôpital du Sacré-Coeur de Montréal.
« J'espérais venir une journée sans épidémie de gastro », blague Julie Le Breton. De son côté, Phil Roy se dit « bien fébrile ». En abordant le sujet de son accident d'auto, Pénélope McQuade se souvient d' un « fourmillement d'infirmières » qui l'avait marqué. Les émissions présentent des moments touchants de la réaction des trois artistes « face à cette vulnérabilité parfois si palpable ».
Le personnel infirmier n’est pas respecté comme acteur essentiel à la table des décisions.
Depuis plusieurs semaines, les infirmiers et infirmières du Québec passent à l'action en multipliant les « sit-in », les dénonciations, et les cris du cœur sur les médias sociaux. Le signal est clair : nous avons atteint un point de rupture dans le système de santé québécois. Les conditions de travail ne sont pas sécuritaires. Les droits des travailleurs sont bafoués. Les besoins des patients sont ignorés. Les réformes et les constats d'échec s'enchaînent. La gestion du système est consternante. Face à un tel « chaos » (pour citer la présidente de la FIQ) et sous la menace constante de sanctions, le personnel infirmier n'a d'autre choix que de poser des gestes concrets. Ceux-ci s'inscrivent directement dans son mandat professionnel, car, nous tenons à le rappeler, le personnel infirmier se doit de prendre les mesures nécessaires pour signaler, dénoncer et changer les conditions qui rendent ses soins non sécuritaires.
Les réponses à ces actions sont prévisibles : on nous parlera ad nauseam de pénurie infirmière, un discours qui enlève toute responsabilité aux décideurs. Or, cette pénurie est complètement fabriquée: elle est le résultat direct d'une épidémie de congés de maladie, de démissions, d'absentéismes en tout genre, de gel d'embauches, de perte de postes infirmiers (à temps complet notamment), de mises à pied, d'épuisement, de remplacement du personnel infirmier par une main-d'œuvre moins qualifiée, et d'abandon de la profession. Le temps supplémentaire obligatoire (TSO) est une cause et un effet direct de cette fausse pénurie.
Mardi 30 janvier a été diffusé, sur France 2, « Hippocrate aux enfers », un documentaire inédit signé Michel Cymes et Claire Feinstein, consacré aux médecins nazis qui ont mené des expériences médicales sur des déportés dans les camps de la mort de 1933 à 1945. Les pires atrocités au nom de la « recherche scientifique ».
Le rapport de l'Inspection générale des affaires sociales recommande également de réformer le financement des soins psychiatriques.
Un plan d'investissement hospitalier en faveur de la psychiatrie "est nécessaire", affirme l'Inspection générale des affaires sociales (Igas). Le même rapport recommande aussi de réformer le financement des soins et de "renforcer" l'offre de pédopsychiatrie.
Des services "pas toujours adaptés" aux patients. "Les conditions d'hospitalisation devraient faire l'objet d'un plan d'investissement national", qui "pourrait s'articuler avec le grand plan d'investissement" de 57 milliards d'euros annoncé par le gouvernement en octobre, estime l'Igas dans son rapport publié mercredi soir. Le montant des investissements nécessaires n'est toutefois pas chiffré, l'Igas conseillant d'abord de "procéder à un état des lieux précis des problèmes existants" et de "définir des normes pour les chambres d'isolement".
Numérique et aliments sucrés sont-ils des drogues comme les autres ? Le débat fait rage, certains « repentis » de la Silicon Valley dénonçant une économie fondée sur la dopamine, hormone de la récompense. Pour le médecin américain Robert Lustig, cette quête du plaisir est l’ennemie du bonheur, qui dépend, lui, de la sérotonine
LE MONDE SCIENCE ET TECHNO| |Propos recueillis par Stéphane Foucart (San Francisco (Etats-Unis), envoyé spécial)
Cette fugace piqûre de bien-être, cette satisfaction éphémère, ce goût de reviens-y… De l’utilisation des réseaux sociaux à la consommation de sucre et d’aliments transformés, le plaisir bon marché n’a jamais été aussi pervasif, suscité en permanence par une multitude de nouveaux produits et de services, marketés comme autant de conditions sine qua non au bonheur. Plaisir, bonheur : ces deux mots sont au centre de The Hacking of the American Mind (Penguin, 2017, non traduit), le dernier livre du pédiatre et neuroendocrinologue américain Robert Lustig, tout juste paru aux Etats-Unis. Célèbre pour ses travaux académiques sur le sucre – détaillés dans un ouvrage qui vient d’être traduit (Sucre, l’amère vérité, Thierry Souccar éditions, 400 p.) –, le professeur de l’université de Californie à San Francisco (Etats-Unis) y expose une réflexion scientifique saisissante, aux implications majeures pour la société occidentale.
Non seulement le bonheur n’est pas la conséquence naturelle de l’accumulation du plaisir, explique-t-il, mais la recherche effrénée de celui-ci pourrait au contraire inhiber le sentiment de plénitude et de contentement. Robert Lustig exploite la littérature scientifique récente sans faire mystère de la difficulté à, parfois, établir avec certitude certains liens de causalité entre des comportements et certaines réactions biochimiques. Mais il n’en développe pas moins un argumentaire révélant l’un des plus graves malentendus de notre temps, en montrant que le plaisir peut être l’ennemi du bonheur.
Pour de nombreuses personnes, la recherche du plaisir est un préalable au bonheur, ou l’une de ses conditions. Pourquoi penser que bonheur et plaisir sont à ce point différents ?
Le bonheur et le plaisir ne sont en effet pas identiques. Ce sont des phénomènes distincts, très dissemblables, et si nous ne le percevons pas, c’est essentiellement parce que l’industrie vend ses produits ou ses services en faisant passer l’un pour l’autre. Je compte sept grandes différences entre les deux, que chacun peut comprendre aisément.
Une nouvelle recherche commandée par l’Organisation mondiale de la Santé a découvert que moins de 28 % des personnes atteintes d’anxiété reçoivent un traitement pour cette affection et que moins de 10 % reçoivent un traitement « sans doute adéquat ».
L’étude de plus de 51 500 personnes réparties dans 21 pays révèle que 9,8 % des personnes remplissaient les critères diagnostiques du DSM-IV pour le trouble anxieux. La fréquence a varié entre les pays, avec un taux de 5,3 % chez les populations africaines et de 10,4 % chez les cohortes européennes. Seulement 41,3 % des personnes savaient qu’elles nécessitaient un traitement. Lorsque l’anxiété n’était pas combinée à un autre trouble, cette proportion est tombée à 26,3 %.
Seuls 27,6 % des patients ont reçu un traitement et moins de 10 % ont reçu un « traitement sans doute adéquat ». Même dans les pays à revenus élevés, seul un tiers des patients ont reçu un traitement.
L’hygiène n’est pas un ensemble de gestes rituels ou obsessionnels, mais une partie de la médecine qui nécessite de la connaissance et de la réflexion, explique dans une tribune au « Monde » le médecin infectiologue et hygiéniste.
LE MONDE SCIENCE ET TECHNO| |Par Stéphane Gayet (Médecin infectiologue et hygiéniste, Hôpitaux universitaires de Strasbourg)
Tribune. Le terme « hygiène » est aujourd’hui dévoyé, car mal compris. Son mésusage actuel est à l’origine d’un fourvoiement langagier et d’erreurs comportementales préjudiciables.
Le mot « hygiène » provient d’un terme grec signifiant « sain », « bien portant ». L’hygiène est la partie de la médecine qui vise à conserver et à améliorer la santé. Dans la mythologie gréco-romaine, Hygie est la déesse de la santé, fille d’Esculape, dieu de la médecine.
On peut affirmer que toute mesure que l’on appelle en langage courant « hygiène » et qui ne concourt pas à notre santé ne relève pas de l’hygiène, mais d’autre chose qu’il faut appeler par son nom. Il existe en réalité plusieurs hygiènes : alimentaire, sexuelle, mentale…
Eviter les infections
Quand le mot « hygiène » est employé sans adjectif, il signifie généralement hygiène microbienne. C’est un ensemble de mesures visant à éviter les infections. L’hygiène, ainsi, intervient principalement en faisant obstacle à la contamination microbienne – c’est-à-dire à l’apport de bactéries ou de virus – et a pour objectif d’en écarter le danger.
Prenons deux exemples. Lorsque nous nous trouvons face à une personne malade de la grippe et qui tousse, nous sommes en présence d’un danger. Une mesure d’hygiène utile consiste à s’écarter à plus d’un mètre cinquante. Une autre, concernant la personne malade, à porter un masque antiprojection ou à défaut à mettre sa main devant sa bouche en toussant.
Alors que le gouvernement doit présenter un projet de réforme de la carte judiciaire, « Le Monde » raconte de l’intérieur ces juridictions de proximité.
Avant, le monsieur était banquier. Il lui en reste un air d’autorité, un éclat de dureté suspicieuse dans le regard, mais peut-être qu’on se trompe, peut-être qu’il a peur et qu’il ne veut surtout pas le montrer. Il s’est assis le premier dans le bureau du juge, sa fille et son fils ont suivi. Le fils est la copie du père en plus mou, mêmes cheveux gris coupés en brosse, même moustache fine. La fille a les yeux tristes, elle fait des nœuds avec ses jambes et tient ses mains serrées sur les cuisses. Tous deux fixent la pointe de leurs souliers, seul le père regarde le juge, qui pourrait presque être son petit-fils.
Le juge a ouvert une fine chemise de carton jaune avec le nom du monsieur écrit en gros au feutre noir dessus. Il prend sa voix la plus neutre pour résumer en quelques phrases l’objet du rendez-vous. Le monsieur est veuf depuis quelques mois, il vient d’entrer en maison de retraite, il a des absences de plus en plus fréquentes, a constaté le médecin, ses enfants sont inquiets. On comprend qu’ils n’ont pas osé lui dire ce qu’ils ont écrit sur le formulaire que le magistrat a devant lui et qu’il lit à haute voix. Leur père, ont-ils expliqué, peine à remplir ses papiers administratifs, se trompe dans ses factures et nourrit le projet de s’acheter une voiture alors qu’il n’est plus en état de conduire.
La Fondation Attijariwafa bank s’est attelée, dans le cadre de son cycle de conférences «Échanger pour mieux comprendre», à débattre de l’addiction des jeunes. Une rencontre animée par deux éminents psychiatres et psychologues spécialisés dans l’addiction, Dr Amine Benyamina et Dr Hachem Tyal.
«La jeunesse marocaine face aux défis de l’addiction» était le thème de la rencontre organisée, vendredi dernier, par la Fondation Attijariwafa bank dans le cadre de son cycle de conférences : «Échanger pour mieux comprendre».
Cette rencontre, la deuxième du genre de cette année 2018, a été animée par deux psychiatres de grande renommée : Dr Amine Benyamina, psychiatre addictologue et professeur de psychiatrie à Paris, ainsi que Dr Hachem Tyal, psychiatre et fondateur de la clinique psychiatrique Villa des lilas.
Soudain, ce lavabo est devenu une question de vie ou de mort. Il se trouvait dans la ferme de Paul Voye, à Bard-lès-Epoisses (Côte-d’Or, 70 habitants), près de la machine à laver en panne qu’il avait déjà fallu faire réparer quatre fois depuis début 2017. La cinquième fois, le technicien du service après-vente qui s’est pointé pesait bien 100 kg. Après avoir inspecté la machine à genoux, il s’est relevé en s’agrippant au lavabo, et l’a arraché du mur.
La plomberie a coûté 421,30 euros. Paul Voye n’a toujours pas réussi à se faire rembourser. C’est pour obtenir réparation, six mois plus tard, que cet agriculteur de 58 ans, grand gaillard à l’allure bonhomme, le nez comme une patate, des rides comme des sillons, a abandonné sa centaine de bovins le temps d’un après-midi de janvier. Il a roulé jusqu’au tribunal d’instance de Montbard (Côte-d’Or, 5 300 habitants), à 20 km de là, et s’est installé, polaire verte sur le dos, tout au fond de la salle. Son affaire passait en dernier.
Est-ce le regard sombre du directeur du service après-vente, de l’autre côté de la barre ? Le fait de se retrouver pour la première fois devant un juge ? Les mois passés dans la paperasse, à ruminer cette histoire, avant de venir au tribunal ? Les heures, une fois au tribunal, à attendre son tour ? A peine a-t-il ouvert la bouche que l’émotion déborde, à mi-chemin entre l’effroi et la rage. « Le monsieur, il vient pour réparer, il casse ! Mais faut être prudent quand on est chez les gens ! Y’ avait vraiment besoin de s’accrocher au lavabo ? Et puis il voulait pas faire d’attestation, il a fallu insister parce qu’il voulait vite se sauver ! » Sa voix chancelle, ses bras moulinent, ses yeux rougissent, il souffle pour se calmer. Si on ne connaissait pas l’histoire, on pourrait croire qu’il vient de perdre ses cent vaches d’un coup. Mais c’est pour un lavabo à 421,30 euros que Paul Voye est au bord des larmes.
C’est une grande première mondiale – et médicale – qui a eu lieu il y a quelques semaines au Royaume-Uni, puisque des chercheurs sont parvenus à visualiser et à cartographier un microcircuit cérébral chez la souris, et ce grâce à une toute nouvelle technique.
C’est au Francis Crick Institute, à Londres en Angleterre, qu’une équipe de chercheurs est parvenue à réaliser une grande première dans le domaine médical. En effet, dans les travaux qu’ils publient dans la revueNature & Communications, ces chercheurs expliquent avoir pu observer et cartographier un microcircuit cérébral chez la souris. Comment ?
L’une des craintes perpétuelles de l’Homme en ce qui concerne les technologies a fait surface avec l’émergence de l’intelligence artificielle. En effet, selon un sondage réalisé en France par OpinionWAy pour VMware en novembre 2017, peu de Français sont prêts à transmettre leurs informations personnelles pour améliorer ces logiciels intelligents. Et pourtant, « l’intelligence artificielle parvient à des résultats impressionnants », comme l’affirme Jean-Gabriel Ganascia, directeur de l’équipe ACASA (Agents Cognitifs et Apprentissage Symbolique Automatique) au laboratoire d’informatique de Paris 6. Ce qui est surprenant aussi, « ce sont les résultats obtenus dans des tâches qui, jusque-là, semblaient plutôt réservées aux Hommes, comme la reconnaissance de la parole, de scènes et surtout de visages ». L’Homme ne devrait donc pas avoir peur de ces nouvelles technologies mais les considérer plutôt comme des alliées – en voici 3 exemples concrets. Lire la suite ...
Le numérique pourrait enrichir et compléter la formation initiale et continue des médecins. Dans son livre blanc intitulé « Médecins et patients dans le monde des data, des algorithmes et de l’intelligence artificielle », le Conseil national de l'Ordre des médecins (Cnom) met en avant dans ses recommandations l'apport des nouvelles technologies pendant la formation des praticiens. « Il est indispensable de former dès maintenant les médecins en fonction du monde dans lequel ils exerceront, où les technologies tiendront, aux côtés de la clinique, une grande place », précise le texte rédigé sous la coordination du Dr Jacques Lucas, vice président de l'Ordre délégué au numérique, et du Pr Serge Uzan, doyen de la faculté de médecine Pierre et Marie Curie.
Peut-être qu’en ce début d’année, vous avez envie de reprendre votre vie en main. Et peut-être enfin de franchir le pas et d’oser aller chez le psy ! Ce n’est plus du tout tabou ! Avant on confiait "difficilement" que l’on "voyait quelqu’un". Aujourd’hui, c’est beaucoup plus répandu. Et sur ce sujet-là aussi, la parole s’est un peu libérée. Les chiffres le prouvent d’ailleurs. Selon un sondage Yougov pour le magazine Psychologie publié en Juin 2017, en 2001, les Français n’étaient que 5% à suivre une psychothérapie. En 2017, ils sont 31 % à avoir fait appel à un psy pour eux-mêmes, pour leurs enfants ou pour leur couple. Bon, même si la démarche est un peu dédramatisée, ne nous voilons pas la face, le psy, on y va quand même quand ça va mal et quand on ne voit pas d’issue à notre souffrance psychique. On y va rarement pour "essayer de mieux se connaître" ou "être en meilleure forme".
Et si nous étions trop propres ? L'auteur des « Humeurs médicales » revient cette semaine sur les méfaits que peuvent engendrer le lavage compulsif des mains, le toilettage intime, le coton-tige ou encore la « brosse à langue ».
« Fais un effort ! » Ou encore : « Si tu n’essayes pas de te secouer un peu, comment veux-tu t’en sortir ? » De telles recommandations sont adressées quotidiennement aux personnes souffrant de dépression et se déclinent sous de nombreuses formes.
Ce type d’échange avec l’entourage est rapporté si souvent par les patients que les psychiatres ont fini par lui donner un petit nom. Ils l’appellent le « syndrome orangina », allusion au slogan de la marque de boisson gazeuse, « Secouez-moi – sinon la pulpe elle reste en bas ».
On connaît l’étonnement de Monsieur Jourdain se découvrant prosateur. De même, tous les dermatologues doivent savoir qu’ils sont des télé-dermatologues. Un parent, un ami, un patient, leur a envoyé une photo d’une lésion, et le plus souvent (pas toujours), ils ont rapidement posé un diagnostic qui a rassuré, évité déplacements et inquiétudes, ou parfois au contraire hâté une prise en charge.