56Kast #116 : Des robots et des hommes
Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.
vendredi 24 novembre 2017
Suisse : le suicide assisté en forte hausse
23 Nov, 2017
Une récente enquête montre que le nombre de Suisses demandant le suicide assisté est en constante augmentation.
En effet, alors qu’en l’an 2000, seul 86 personnes avaient eu recours au suicide assisté, 965 personnes ont pris une substance létale en 2015, en hausse de 25% par rapport à l’année précédente (742 en 2014), dont 822 avaient plus de 65 ans. Les femmes sont beaucoup plus nombreuses à demander l’aide au suicide que les hommes : 539 femmes et 426 hommes, selon les chiffres de l’Office fédéral de la statistique. Ces chiffres correspondent à environ 3% des décès en Suisse et ne comprennent pas les étrangers qui choisissent d’aller mourir dans ce pays.
Légiférer sur l’assistance au suicide: les erreurs à éviter
SUISSE
Samia Hurst, directrice de l'Institut Ethique Histoire Humanités, UNIGE Carlo Foppa, Institut Ethique Histoire Humanités, UNIGE 23 novembre 2017
Samia Hurst, directrice de l'Institut Ethique Histoire Humanités, UNIGE Carlo Foppa, Institut Ethique Histoire Humanités, UNIGE 23 novembre 2017
Une loi encadrant la pratique de l’assistance au suicide en institution devrait absolument éviter les situations d’impasse pour le personnel soignant entre ce que leur dicte leur conscience et la loi, expliquent les spécialistes de l’éthique Samia Hurst et Carlo Foppa, alors que le législateur genevois se penche sur la question.
«Il faut plus d’intelligence artificielle, pas moins»
Par Erwan Cario —
Dans une école mexicaine en 1999.
Photo Mat Jacob. Tendance floue
Dans une école mexicaine en 1999.
Photo Mat Jacob. Tendance floue
Les machines savent aujourd’hui apprendre depuis des données formatées. Leur prochain défi : comprendre le monde et découvrir le sens commun. Yann LeCun, «monsieur IA» chez Facebook, y travaille.
Depuis 2013, Yann LeCun est à la tête de FAIR, le pôle de recherche fondamentale sur l’intelligence artificielle (IA, ou AI en anglais pour Artificial Intelligence) de Facebook. Un recrutement qui ne doit rien au hasard, le Français étant considéré comme le père des technologies de deep learning(«apprentissage profond») fondées sur des réseaux de neurones artificiels. Cet apprentissage permet à une machine d’effectuer des tâches complexes pour laquelle elle a été au préalable entraînée.
Au milieu des années 90, Yann LeCun a ainsi mis au point un système de reconnaissance d’écriture pour les chèques bancaires. En utilisant la même méthode, il est possible aujourd’hui d’élaborer des apprentissages plus complexes. Par exemple, apprendre à reconnaître un cheval dans une photo… Pour cela, il faut de très nombreuses images dont on sait qu’elles contiennent des chevaux. A chaque image, le réseau de neurones va s’adapter et, au bout du processus, il pourra détecter la présence d’un cheval dans n’importe quelle image. On parle alors d’apprentissage supervisé. On a rencontré le chercheur dans les locaux de Facebook, à Paris. Il s’intéresse aujourd’hui à rendre cet apprentissage plus souple et à donner aux machines une connaissance plus générale du monde.
Pour le commun des mortels, l’IA a encore quelque chose de très mystérieux. Soit c’est compliqué à expliquer, soit c’est compliqué à comprendre, mais on reste face à des notions qui semblent inaccessibles…
C’est compliqué à expliquer, c’est vrai, mais pas vraiment pour les gens qui sont versés dans le domaine. On entend souvent qu’on ne peut pas savoir comment fonctionne un réseau de neurones profond une fois qu’il est entraîné. En fait, on peut le savoir. On peut décortiquer très précisément toutes les opérations. Par contre, le résultat auquel il arrive, ce n’est pas quelque chose qu’on pourrait concevoir à la main. La raison pour laquelle ces systèmes sont si impressionnants, c’est qu’ils font des choses que des ingénieurs et des chercheurs ont cherché à faire durant des décennies sans y parvenir.
La stimulation électromagnétique du cerveau : une révolution !
RTFLASH
Cette semaine je reviens sur une innovation, peut-être devrais-je dire une révolution, que nous avons déjà évoquée à plusieurs reprises dans RT Flash et qui est en train de confirmer son immense potentiel scientifique et thérapeutique : la stimulation électrique et magnétique contrôlée du cerveau.
Expérimentée dans différents hôpitaux et laboratoires depuis plus de 40 ans, cette technique - ou plus exactement cet ensemble de techniques consistant à stimuler certaines régions précises du cerveau à l’aide de certaines fréquences électriques ou magnétiques - est brusquement devenue médiatique en 2014, année où le neurochirurgien français Alim-Louis Benabid a reçu le prestigieux prix Lasker, avec son collègue, le neurologue américain Mahlon DeLong, pour leur mise au point de la technique dite de « stimulation cérébrale profonde » (SCP).
Ce procédé neurochirurgical avait été appliqué pour la première fois sur un patient atteint de la maladie de Parkinson en 1993 au CHU de Grenoble par le professeur Benabid. Le principe de cette intervention vise à moduler, grâce à un courant électrique à haute fréquence, l’activité des circuits neuronaux dont le fonctionnement se voit altéré par la maladie. Concrètement, les neurochirurgiens implantent directement dans le cerveau de fines électrodes qui délivrent un courant électrique continu à des structures cérébrales profondes, par exemple les noyaux gris centraux pour les malades parkinsoniens.
Psychiatrie et cinéma, histoire en miroir
par Yves de Peretti et Catalina Villar (cinéastes)
- JEU 11 FÉVRIER 2016 À 18:30
"Psychiatrie et cinéma, histoire en miroir" © D.R.
À partir d’extraits de films documentaires tournés à des époques différentes, ce séminaire de découverte et de recherche analyse comment le regard des cinéastes sur l’évolution de la psychiatrie reflète en définitive la société à un moment donné.
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Entr'Actes : une appli qui révolutionne le suivi des soins
Florian Loisy (@florianloisy)|19 novembre 2017
Cette plate-forme numérique gratuite développée dans l'Essonne met en réseau les professionnels et permet une meilleure prise en charge des patients.
Jeudi dernier, le responsable du service de médecine générale d'un hôpital public du secteur d'Evry a activé Entr'Actes : un de ses patients avait besoin rapidement d'une perfusion très spécifique. Un anesthésiste de la clinique du Mousseau était disponible. Le patient a donc été transféré dans cette structure privée le temps de l'intervention. Et grâce au partage des données que permet l'application, l'hôpital avait le compte rendu et les images de cette opération avant même que le malade ne soit revenu dans son service.
Pourquoi y a-t-il un divan chez le psychiatre ?
par Yohan Demeure
[...] « C’est surprenant que les origines de l’utilisation [du divan] n’aient pas été explorées plus profondément », indique Nathan Kravis.
L’intéressé explique qu’il s’agit d’une sorte de « fixation » que font les psychanalystes sur le divan depuis Sigmund Freud, fondateur de la psychanalyse. En effet, ce dernier avait fait le choix de faire allonger ses patients car il ne supportait plus de sentir leur regard sur lui au quotidien. Le célèbre neurologue autrichien n’a pourtant jamais expliqué clairement pourquoi ce choix, plutôt que de disposer les chaises de manière différente dans la pièce.
L'Institut français de l'expérience patient prime six idées qui réduisent l'angoisse du patient
L'Institut français de l'expérience patient a reçu 49 dossiers en réponse au concours "Vos idées pour réduire l'angoisse des patients" qu'il avait lancé en mai dernier (lire notre article). Six contributions ont été sélectionnées et primées ce 20 novembre. Amah Kouevi, directeur de l'institut, explique à Hospimedia vouloir démontrer l'intérêt de lancer ce type d'appel à idées pour faire ressortir "l'expérience citoyenne en santé". Celle-ci a en effet, insiste-t-il, "une valeur ajoutée" sur laquelle il faut capitaliser pour améliorer le système de santé.
EXERCICE INFIRMIER : Manque de sommeil et épuisement, et mauvaise qualité des soins
22/11/17
La qualité du sommeil et l'épuisement professionnel peuvent-ils nuire à la performance professionnelle des infirmières, en particulier de celles qui travaillent par quarts ? Ces chercheurs de l’Université de L'Aquila (Italie) ont souhaité préciser l’impact de ces 2 facteurs très prégnants de l’exercice infirmier. Leurs conclusions, présentées dans le Journal of Advanced Nursing, sans surprise, incitent une nouvelle fois à développer les interventions, à l’hôpital notamment, permettant de promouvoir la santé, le bien-être et la sécurité des infirmières.
Des effets pervers
QUEBEC 7 NOVEMBRE 2017
La loi sur la pratique de la psychothérapie a exclu des charlatans, mais aussi des professionnels compétents.
Par Claude Gauvreau
La loi 21 suscite du mécontement parmi les psychothérapeutes au Québec.
Plusieurs dizaines de personnes se sont réunies à l'UQAM, le 2 novembre dernier, pour voir le documentaire PsyCause ou comment la loi 21 ne fait pas que des heureux, du réalisateur indépendant Jean-Pierre Roy. La projection a été suivie d'une table ronde réunissant le réalisateur et les professeurs du Département de psychologie Louis Brunet et Pierre Plante, afin de discuter de l'état de la psychothérapie au Québec. L'événement était organisé par le Département de psychologie et l'Association générale des étudiants de cycles supérieurs en psychologie.
Jean-Pierre Roy est aussi l'auteur du reportage Thérapie dangereuse, réalisé en 2003 pour l'émission Enjeux de Radio-Canada. Ce reportage avait provoqué un débat de société sur les dérives de la psychothérapie au Québec et sur l'absence de législation pour encadrer les pratiques des psychothérapeutes.
Autoflagellation numérique, un nouveau mal adolescent
Par Marie Ottavi —
Une étude américaine montre que de plus en plus de jeunes vivant aux Etats-Unis se trollent eux-mêmes sur internet, dans une démarche comparable à l'automutilation physique.
Sur le blog de Luc Périno Enseigner le flair médical
24.11.2017
Pour l'auteur des « Humeurs médicales », l'enseignement dans les facs de médecine doit changer. Ne pourrait-on pas, par exemple, « formaliser le fameux sentiment viscéral qui permet au praticien de mesurer l’intensité d’une douleur » ?
LOU ANDREAS-SALOMÉ : L’ÉPREUVE DE L’AMOUR
2DEC9H30
20H30
Un colloque pour mieux comprendre la voix de Lou Andreas-Salomé, femme de lettres, psychanalyste, qui incarne sa différence dans la pensée, que ce soit à propos de l’amour de soi et du prochain, du pulsionnel et du spirituel, du féminin et de la créativité.
LES LIBÉRÉS
RICCIOTTO CANUDO
- DATE DE PARUTION03 NOVEMBRE 2016
- Terre Humaine Poche
- 352 page
Voici les Mémoires d’un aliéniste révolutionnaire. Conscient de la misère de la psychiatrie dans les années 1900, qui ose livrer les fous à une science sourde et aveugle, Ricciotto Canudo nous fait vivre le quotidien d’un hôpital antipsychiatrique, annonçant avec des accents visionnaires les années 1960 dont il est le précurseur ignoré.
Dans ce phalanstère libertaire, où la sexualité et la musique participent aux pratiques thérapeutiques, s’engage une lutte de pouvoir entre le médecin et son patient, qui s’achèvera dramatiquement.
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Le complexe de Thétis : se faire plaisir, apprendre à vivre
17/11/2017
Auteur : Didier Pleux
Editeur : Odile Jacob
Collection : Psychologie
Nombre de pages : 236
Votre note :
Editeur : Odile Jacob
Collection : Psychologie
Nombre de pages : 236
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Vivre selon son bon plaisir, cela n'est pas possible, cela n'est pas la vie.
En voulant à tout prix rendre la vie facile à nos enfants, nous ne leur apprenons pas à affronter la réalité.
En évitant toujours ce qui pourrait nous contrarier, que l'on soit adolescent ou adulte, on souffre de la moindre difficulté.
jeudi 23 novembre 2017
Rencontre avec Élisabeth Roudinesco autour du Dictionnaire amoureux de la psychanalyse
Dictionnaire amoureux de la psychanalyse
Plon
Rencontre avec Élisabeth Roudinesco autour du Dictionnaire amoureux de la psychanalyse paru aux éditions Plon.
Élisabeth Roudinesco est historienne, auteur de nombreux ouvrages traduits en une vingtaine de langues, et qui ont fait date, notamment Dictionnaire de la psychanalyse (avec Michel Plon) et la biographie de Freud, Sigmund Freud en son temps et dans le nôtre (Seuil, 2014). Elle a publié aussi de nombreux essais, Philosophes dans la tourmente (Fayard, 2005) et Retour sur la question juive (Albin Michel, 2009).
RÉSUMÉ
La psychanalyse est l'une des aventures les plus fortes du XXème siècle, un nouveau messianisme, né à Vienne entre 1895 et 1900, au coeur de la monarchie austro-hongroise et inventé par des Juifs de la Haskala en quête d'une nouvelle terre promise : l'inconscient, la clinique des névroses et de la folie. Phénomène urbain, la psychanalyse est une révolution de l'intime, fondée sur l'actualisation des grands mythes de la Grèce antique. Elle annonce que l'homme, tout en étant déterminé par un destin, peut se libérer de ses chaînes pulsionnelles grâce à une exploration de lui-même, de ses rêves et de ses fantasmes. Une nouvelle médecine de l'âme ? Certes, mais aussi un défi au monde de la rationalité. Cette discipline étrange a été injuriée autant par les religieux fanatiques que par les régimes totalitaires ou les scientistes forcenés, soucieux de réduire l'homme à une somme de circonvolutions cérébrales. Mais elle a été aussi tristement adulée par ses adeptes qui ont souvent contribué à son abaissement à force de jargon.
mercredi 22 novembre 2017
Près de 20 % des arrêts maladie prescrits... ne sont pas suivis !
Marie Foult
| 22.11.2017
En 2016, 34,1 % des salariés ont été absents au moins une fois pour maladie et la moyenne de jours d’absence par salarié absent atteint 35,5 jours (contre 33 en 2010). Pour une entreprise de 1 000 salariés, ces arrêts représentent près de 43 ETP (équivalents temps plein), révèle une étude* publiée ce mercredi par l'assureur Malakoff Médéric.
Dans le détail, la tranche d'âge 30-39 ans est la plus touchée par l'absentéisme : 37,8 % des salariés ont eu au moins un arrêt de travail dans l'année, mais leur durée est plus courte (29,5 jours contre 35). Cette durée augmente significativement avec l’âge, allant de 22,8 jours pour les moins de 30 ans à 50,8 jours pour les plus de 50 ans.
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