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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

mercredi 1 novembre 2017

Nancy Huston : « Le marché a démocratisé le droit de cuissage »

Dans une tribune, l’écrivaine soutient que le laisser-faire diffusé par la publicité, à savoir l’image de la femme comme objet, a réveillé chez les hommes des instincts autrefois inhibés par la religion.

LE MONDE  | Par 

Tribune. Oui, partons du « je », car on ne peut qu’être bouleversé de voir, par la grâce des médias nouveaux, déferler et converger soudain des millions de voix de femmes de tous milieux, continents, âges, disant #moiaussi, partons donc du « je » et disons oui certes #moiaussi j’ai été tripotée par divers profs, psys et patrons au long des années, sifflée et insultée dans la jungle de toutes les métropoles où j’ai vécu, me rappellerai toute ma vie ce jour d’été où, lestée de mes deux enfants et de plusieurs sacs de courses, je gravissais les marches du métro Sully-Morland à Paris quand un jeune homme, glissant une main sous ma robe, m’a palpé tranquillement le sexe avant de me dépasser et de s’éclipser – donc, d’abord, dénonciation de l’insupportable, oui, c’est positif, nécessaire.

Harcèlement sexuel : « L’homme n’a jamais totalement domestiqué sa pulsionnalité »

Dans une tribune au « Monde », le psychanalyste André Ciavaldini explique que la pulsion sexuelle chez l’être humain ne connaît pas de limites. Certains tabous culturels arrivent à y faire obstacle, mais les hommes restent cependant aux prises avec un désir qui cherche à s’assouvir.

LE MONDE | Par 


Tribune. Il a fallu quatorze signes pour ouvrir les vannes de ce que beaucoup savaient, peut-être tous, mais que chacun taisait (#balancetonporc). Langues et plumes se délient. Les témoignages sont édifiants, souvent insupportables tant la souffrance qui s’y révèle est grande, sur les pratiques sociales de séduction forcée, d’agressions sexuelles franches du pouvoir masculin. L’homme serait ravalé, par ses pratiques sexuelles, au rang de l’animal, en l’occurrence du porc. « Tout homme a dans son cœur un cochon qui sommeille », écrivait au milieu du XIXe siècle Charles Monselet. #balancetonporc fait penser que ces femmes maltraitées, abusées, bafouées invitent à se débarrasser de ce cochon-là. Point du tout, il s’agissait de dénoncer leurs agresseurs. C’est bien ici que le bât blesse.

Judith Scott ensevelit un corps perdu et fait éclore la vie

Notes d'art brut


Written by Lucienne Peiry 31 octobre 2017

Judith Scott ensevelit un corps perdu et fait éclore la vie

Judith Scott ensevelit un corps perdu et fait éclore la vie
 Judith Scott, Biennale de Venise, 2017. Photo: Lucienne Peiry

A l’intérieur des œuvres de Judith Scott, un ou plusieurs objets constituent le cœur de sa production: un parapluie, un ventilateur, des magazines ou des clés qu’elle arrime les uns aux autres puis qu’elle entoure, enveloppe et enlace de fils, ficelles, cordes et cordelettes, de manière à protéger et à occulter intégralement ce corps central. Anthropomorphes, zoomorphes ou organiques au début, les sculptures se métamorphosent progressivement et deviennent abstraites dans les dernières années ; elles se présentent le plus souvent sans orientation donnée, sans haut ni bas, sans face ni dos.

La créatrice d’Art Brut n’accorde aucun regard, ou presque, à l’ouvrage en cours de fabrication et procède par gestes lents et répétitifs. La superposition des fils et leur entrelacement, ainsi que les liens et les nœuds qu’elle constitue génèrent un extraordinaire réseau textile, complexe et arachnéen. Des œuvres colorées, il se dégage une forte tension grâce à la fermeté avec laquelle les fils et les brins sont tirés et tissés. Désordre et sauvagerie se bousculent et président à l’émergence d’une technique inédite et novatrice. Ces sculptures qui ressemblent à des cocons géants multicolores ou rappellent des poupées d’envoûtement sont étroitement liées à l’histoire personnelle de leur auteur.

Dans un rituel qui se répète pendant plus de vingt ans, Judith Scott – séparée brutalement de sa sœur jumelle lorsqu’elle était enfant – se lance dans la création, à l’cage adulte, après les retrouvailles avec Joyce, sa jumelle. Dans ses productions, elle momifie un être qu’elle enveloppe avec soin.


mardi 31 octobre 2017

Philosophie : un autre regard sur le soin

31 octobre 2017
Des soignants s’ouvrent à la philosophie, d’autres retournent sur les bancs de la fac, un établissement embauche une philosophe,… Ainsi, des initiatives diverses tendent à amener la philosophie au coeur de lunivers du soin, au bénéfice des professionnels. Entre soutien au quotidien, enrichissement culturel et valorisation des expériences,… des soignants expliquent leurs motivations.

[...] Des soignants s’ouvrent à la philosophie, d’autres retournent sur les bancs de la fac, un établissement embauche une philosophe,… Ainsi, des initiatives diverses tendent à amener la philosophie au coeur de lunivers du soin, au bénéfice des professionnels. Entre soutien au quotidien, enrichissement culturel et valorisation des expériences,… des soignants expliquent leurs motivations.

Le robot infirmier en appui du personnel soignant

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 31 octobre 2017

Comment faire des économies dans les hôpitaux sans pour autant diminuer la qualité des soins ?
La réponse de la ministre de la Santé Agnès Buzyn est de dire qu'il faut développer l'ambulatoire, c'est à dire les soins sur une journée avec retour à la maison le soir. Actuellement, la moitié seulement des actes chirurgicaux sont réalisés en ambulatoire.


Le sale regard des riches sur les pauvres




à Paris, à São Paulo ou à Delhi, la perception de la pauvreté par les élites est passée à la loupe. L. De Almeida/Contrasto/REA
à Paris, à São Paulo ou à Delhi, la perception de la pauvreté par les élites est 
passée à la loupe. L. De Almeida/Contrasto/REA

Ce que les riches pensent des pauvres de Serge Paugam, Bruno Cousin, Camila Giorgetti et Jules Naudet. Mépris, peur ou même racisme de classe ? L’étude sociologique réalisée dans les trois grandes villes de Paris, São Paulo et Delhi est éloquente.

Partant d’un fait divers du début de l’année 2016 où les habitants du 16e arrondissement de Paris se sont fortement mobilisés contre le projet d’un centre d’hébergement pour accueillir des sans-abri et des réfugiés, quatre sociologues, Serge Paugam, Bruno Cousin, Camila Giorgetti et Jules Naudet, ont étudié la question de la perception de la pauvreté des classes supérieures à travers trois métropoles : Paris, São Paulo et Delhi. Comment les plus riches justifient leur « autoségrégation », à lire ici la volonté de maintenir une distance géographique, économique et morale avec les classes défavorisées ? Grâce à une longue série d’entretiens, les auteurs ont pu analyser les discours des classes « supérieures » bourgeoises visant à légitimer leur souhait de se séparer entièrement des classes populaires. Il en ressort ainsi un « triptyque de la discrimination » : résultat d’un processus socio-historique de la représentation de la précarité, propre à chacune des trois villes.


Guerre d’Algérie : Mémoire des traumatismes

 31.10.17




Guerre d’Algérie : Mémoire des traumatismes

«Traumatisme des mémoires et mémoire des traumatismes. Autour de la guerre d’Algérie», tel était le thème d’un colloque récemment organisé à l’hôpital européen Georges Pompidou (Paris).

A chaque anniversaire du déclenchement de la Révolution algérienne, dont nous célébrons, ce 1er Novembre 2017, le 63e anniversaire, le thème de la violence et du déchirement humain a une résonance particulière. Les conséquences brutales de la spoliation que représente la colonisation sont appréhendées jusque dans des catégories sociales insoupçonnées, au-delà des colonisés proprement dits, tant l’asservissement joue sur des ressorts subtils de domination.
La Société franco-algérienne de psychiatrie a organisé un colloque dans le but de «contribuer à mieux comprendre pourquoi cette guerre continue de produire des effets particuliers sur la mémoire. Quels en sont les mécanismes, les processus en cause  ?» Ses initiateurs ajoutaient qu’«il semble assez clair que la mémoire individuelle interagisse en lien étroit avec les représentations collectives et la manière dont sont traités les événements historiques par le corps social tout entier».

DESSINS ANIMÉS : «IL EST IMPORTANT D'OFFRIR AUX ENFANTS UNE DIVERSITÉ DE MODÈLES»

Par Marlène Thomas 31 octobre 2017 à 15:11


La pédopsychiatre Marie-Noëlle Clément, spécialisée sur les relations des enfants aux écrans, estime que la représentation physique stéréotypée des femmes dans les dessins animés peut avoir une influence sur les jeunes.


Marie-Noëlle Clément, pédopsychiatre à l’hôpital de jour pour enfants André-Boulloche à Paris, est connue pour travailler sur les relations des enfants aux écrans. Alors que les femmes sont représentées de façon toujours plus féminine, voire sexualisée, dans les dessins animés, elle explique comment et à quel point les plus jeunes peuvent être influencés par ces programmes.


40 personnalités masculines signent une pétition pour "une réforme du congé paternel"

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31/10/2017

Les signataires de la pétition pour \"une réforme du congé paternité\". 

Une quarantaine de personnalités masculines signent une pétition en ligne, lancée par le magazine Causette, il y a une semaine. Tous réclament l'instauration d'un congé paternité obligatoire, à l'image de celui des femmes, et demandent à terme, "un allongement du congé paternité à six semaines", au lieu de onze jours actuellement. Pour les femmes, ce congé représente huit semaines obligatoires, dont six après la naissance.
Serge Hefez, psychiatre et signataire de la pétition, contacté par franceinfo, se qualifie "comme papa plutôt classique" de trois enfants, "qui travaillait beaucoup et s'en occupait assez peu". Il souhaite l'application d'''une loi qui engage notre société"

Dépénaliser et décriminaliser la consommation de drogues : une aberration ?

Tribune - Des psychiatres et des addictologues mettent en lumière les retombées positives obtenues par les pays ayant expérimenté la levée de la prohibition de la drogue.

LE MONDE SCIENCE ET TECHNO 

Production (légale) du cannabis, à Milford, Massachusetts, le 28 avril 2017.
Production (légale) du cannabis, à Milford, Massachusetts, le 28 avril 2017. Chloé Hecketsweiler / Le Monde

En 1998, une session spéciale de l’Assemblée générale des Nations unies a adopté, sous le titre A drug-free world, we can do it (« Un monde sans drogue - nous pouvons le faire »), une résolution statuant sur la nécessité de mise en place de politiques de contrôle de la consommation de drogues.

« Nous devons considérer des alternatives à la criminalisation et à l’incarcération des personnes qui utilisent des drogues. »
Le but était de prohiber tous les usages, possession, production et trafic de drogues illicites. Cet objectif correspond au cadre légal dans de nombreux pays. Mais l’évolution récente du contexte législatif conduit à s’interroger sur la pertinence de ce but. Le 26 juin 2015, Ban Ki-moon, secrétaire général de l’ONU, déclarait lors de la Journée internationale contre l’abus de drogues et le trafic illégal :

« Nous devons considérer des alternatives à la criminalisation et à l’incarcération des personnes qui utilisent des drogues et centrer les efforts de la justice sur les personnes impliquées dans le trafic. Nous devons accroître nos efforts portant sur la santé publique, la prévention, le traitement et le soin aussi bien que sur les stratégies économiques, sociales et culturelles. »

Triste décompte : huitième suicide d’un hospitalier à l’AP-HP depuis janvier 2017


30 octobre 2017



A moins d’une semaine d’intervalle, les membres du CHSCT, représentant-e-s du personnel de l’hôpital Avicenne apprennent par la direction locale, de façon informelle, qu’un brancardier a tenté de se suicider et qu’un autre brancardier du même service s’est suicidé. Les émotions se bousculent : stupéfaction, choc, culpabilité puis vient la colère quand on réalise la disparition définitive du collègue! Près d’une centaine de collègues ont répondu à l’appel des syndicats pour rendre hommage à Tonio, le disparu. Après la minute de silence, un des témoignages souligna l’importance de la solidarité entre collègues, dans les moments les plus dramatiques mais également dans ceux qui semblent les plus anodins de nos vies.
La direction cynique veut « enterrer » le suicide et la tentative de suicide
Le but de la réunion informelle étant de « calmer » les velléités et/ou prérogatives des membres du CHSCT par la mise en place d’une cellule psychologique individuelle ainsi que de groupes de parole. Pour autant, les membres du CHSCT ont eu le réflexe de poser un avis de « danger grave et imminent ». À partir de ce moment, la direction a tout essayé pour bloquer l’enquête et le CHSCT extraordinaire qui en a découlé, allant jusqu’à utiliser l’émotion des collègues pour éviter toute investigation.

Les jeunes victimes de harcèlement à l’école ne se confient pas aux professionnels de la santé

 30/10/2017

En France, de 10 à 15 % des enfants en âge de scolarité obligatoire sont victimes de harcèlement, ce qui a des conséquences, à court terme, sur leurs résultats scolaires ou leur socialisation et, à plus long terme, sur leur santé mentale(1). Le harcèlement constitue dès lors un problème majeur de santé publique. Malgré l'importance du harcèlement et son impact sur la santé, un dépistage de routine est rarement fait par les professionnels de la santé. Or ces derniers sont en première ligne et devraient être des acteurs clés pour dépister le harcèlement et aider les jeunes victimes. Mais qu’en pensent les principaux intéressés ? C’est ce qu’a voulu savoir une équipe américaine qui a mené une étude dans la région de Boston, soit dans milieu relativement favorisé avec un revenu annuel moyen de 75 640 $. Leur objectif a été d'explorer les perceptions des jeunes concernant le rôle des professionnels de la santé dans la lutte contre le harcèlement. Une approche au moyen de groupes de discussion (focus groups) a été utilisée pour générer les données de l'étude auprès de jeunes âgés de 10 à 16 ans, parlant anglais et ayant participé à des programmes de prévention du harcèlement. Les adolescents présentant des troubles d’apprentissage ou des difficultés de langage ont été exclus. Les propos des jeunes participants ont été enregistrés, puis transcrits, pour être analysés.

Les nourrissons dorment mieux dans leur chambre !

25/10/2017


On dit que le couchage conditionne le sommeil, mais avant 6 mois il est recommandé de coucher les nourrissons sur le dos, de préférence dans la chambre des parents - pas dans leur lit -, la nuit, afin de réduire le risque de mort subite inattendue. A partir de 6 mois la durée et la continuité du sommeil nocturne prennent le pas sur la sécurité. Si la position du nourrisson devient indifférente, le lieu du couchage semble avoir un impact sur le sommeil, comme le montre une étude récente.