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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

vendredi 20 octobre 2017

l'art de suzanne brut de Michael Stampe

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Date(s) : du 31 oct 2017 au 23 déc 2017
Mardi
 
Mercredi
 
Jeudi
 
Vendredi
 
Samedi
à 19h30


[...] MOT DE L'AUTEUR
Depuis Dubuffet, il n’est plus possible d’ignorer l’existence d’un art brut, d’un gisement extraordinaire d’œuvres issues de l’imagination et du vécu souvent douloureux de créateurs marginaux, autodidactes exclus des chemins balisés de l’art contemporain. Notre Suzanne est de ceux-là, servante recluse dans son couvent, toute entière tournée vers sa vie intérieure qu’elle partage avec Sainte Jeanne et la Sainte Vierge.
Si Suzanne créé inlassablement, c’est qu’elle est envahie par sa parole, en perpétuel questionnement sur le temps, la couleur, les voix harcelantes. "Muette en dehors et très bavarde en dedans", Suzanne est habitée par le langage mais les mots ne parviennent pas à fixer son identité.

Des chercheurs français pensent avoir trouvé une cause potentielle de la dyslexie

Par AFP — 

La cause anatomique potentielle de la dyslexie serait cachée dans de minuscules récepteurs des yeux.

Des chercheurs français pensent avoir trouvé une cause anatomique potentielle de la dyslexie, cachée dans de minuscules récepteurs des yeux de ceux qui sont touchés par ce trouble de la lecture, selon les résultats d’une étude publiée mercredi. 


"Pièces à conviction". Maisons de retraite : les secrets d’un gros business

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Diffusé le 19/10/2017

Plus rentables que les hypermarchés, les maisons de retraite sont aujourd’hui un eldorado : le marché pèse entre 25 et 30 milliards d’euros. Il faut dire que la demande est constante, voire grandissante : plus de 600 000 Français vivent dans un Etablissement hospitalier pour personnes âgées dépendantes, un Ehpad. Ils y passent en moyenne les trois dernières années de leur vie. Et le mouvement ne risque pas de ralentir avec les baby-boomers qui arrivent à l’âge de la retraite…
Près du quart des Ehpad sont des entreprises privées à but lucratif, gérées par de grands groupes. Leurs tarifs oscillent entre 2 000 et 5 000 euros par mois. Leurs publicités promettent des conditions de vie très confortables, dignes des meilleurs hôtels.

Val-de-Marne : Elisabeth se bat pour que son fils autiste ne soit pas hospitalisé en psychiatrie

Fanny Delporte|15 octobre 2017,


Cette habitante de Thiais va être reçue lundi par le défenseur des droits au sujet de la situation de Romain, son fils de 16 ans qui est autiste et n’est plus placé.

C’est un « petit enfant dans un corps d’homme », et c’est sa maman Elisabeth, désespérée, qui le dit. Lundi, à 14 heures, cette habitante de Thiais sera reçue par le défenseur des droits au sujet de son fils Romain âgé de 16 ans. L’adolescent est autiste tout comme Laura sa sœur aînée, prise en charge en hôpital de jour depuis ses 6 ans.

Depuis 20 mois, cette maman lutte pour que Romain, dont le dossier est suivi par la MDPH (Maison départementale des personnes handicapées) et l’ARS (Agence régionale de santé), puisse à nouveau être placé. En institut médico-éducatif (IME), idéalement. C’est un établissement similaire qu’il a dû quitter en février 2016 après un épisode violent à l’encontre d’une éducatrice notamment. L’IME avait accepté que Romain soit réintégré, à condition de passer 15 jours en psychiatrie à l’hôpital Bicêtre.


jeudi 19 octobre 2017

La cinquième édition de l'Outsider Art Fair s'installe du 19 au 22 octobre 2017 à l'Hôtel du Duc

Outsider Art Fair

Cette jeune foire, installée depuis plus de 20 ans à New York, met en lumière le meilleur de l’art brut et de l’outsider art.
L'Outsider Art Fair voit les choses en grand : elle invite une trentaine de galeries internationales à investir l’Hôtel du Duc, vaste espace d’exposition de 1000 m2 situé près de l’Opéra Garnier.
Qui dit art brut, dit Halle Saint Pierre, c'est donc en toute logique que l'on y retrouvera le plus important musée parisien d'art naïf à travers une librairie hors-les-murs, avec une sélection de livres, de catalogues et de revues, ainsi que des ouvrages inédits disponibles pour la première fois en France. 

mercredi 18 octobre 2017

Vivre avec une moitié de cerveau



Comme de nombreux patients dont les crises d'épilepsie sont devenues invivables, Amanda a subi une opération qui l'a privée de son hémisphère gauche.

Bruce Campbell dans Man With the Screaming Brain (2005). 
Image : Capture d'écran

Amanda Caldwell est une jeune femme de 24 ans, récemment diplômée de l'Université de Long Beach City College, en Californie. Durant ses études, elle a été DJ, responsable des programmes d'une radio locale, et a co-fondé le club des étudiants handicapés de sa fac. Elle a la ferme intention de vivre de sa plume et a déjà gagné de nombreux prix pour ses écrits de fiction.
Amanda a une vie parfaitement normale, à ceci près qu'elle ne possède que la moitié de son cerveau.
"Mon handicap est invisible pour les yeux," m'explique Caldwell par téléphone. "Quand les gens me voient marcher dans la rue et qu'ils remarquent que ma démarche est un peu particulière, ils se disent que j'ai probablement fait un AVC lorsque j'étais plus jeune. Ils ne se doutent pas qu'on m'a retiré une grosse partie du cerveau."

L'Italie à l'heure de la psychiatrie phénoménologique

[mardi 17 octobre 2017]






Le psychiatre italien Danilo Cargnello prolonge de façon souvent inattendue les analyses produites par l'analyse existentielle de Binswanger.

Couverture ouvrage


C'est le musicologue et esthéticien Laurent Feneyrou qui a traduit le premier chapitre de Alterità e alienità, ouvrage rédigé par Danilo Cargnello, psychiatre phénoménologue italien né en 1911 et mort en 1998. Publié en 1966, l'ouvrage a été remanié et enrichi en 1977. Le traducteur fait part, dans l'introduction, des modalités de réception de l'oeuvre de Freud parmi les psychiatres italiens, et signale que le psychanalyste Cesare Luigi Musatti (1897-1989) a introduit Cargnello à la psychanalyse freudienne. On peut considérer que deux autres psychanalystes, Edoardo Gemmelli (1878-1959) et Giorgio Zunini (1903-1977), constituent l'une des sources des Formes fondamentales de la présence humaine chez Binswanger, titre français du chapitre précité. Par ailleurs, si l'Italie intégra avec retard la découverte de Freud ainsi que la psychiatrie phénoménologique, l'on doit cependant à Giovanni Enrico Morselli (1900-1943) la nécessité d'"écouter" la productivité morbide, de "faire l'expérience" de la schizophrénie. L'oeuvre tardive du psychiatre italien Barison - inspirée de la philosophie de Heidegger et de l'herméneutique de Gadamer - consacre cette tendance : il s'agit de mettre en relief un mode d'être inédit, celui faisant coexister patient et médecin, et qui n'est pas sans rappeler le modus amorisde Binswanger analysé ici par Cargnello.

« Assistés », « profiteurs », « paresseux »… en finir avec les clichés sur les pauvres

A l’occasion de la Journée mondiale du refus de la misère, tour d’horizon des contrevérités fréquentes sur la pauvreté.

LE MONDE  | Par 

Distributions des Restaurants du cœur à Alep (Syrie).
Distributions des Restaurants du cœur à Alep (Syrie). SYLVAIN THOMAS / AFP

Un président de la République qui dénonce les « fainéants », un dirigeant des Républicains qui fustige le « cancer de l’assistanat », des aides sociales rabotées parce qu’on ne va pas « pleurer pour 5 euros »… le personnel politique n’est pas le dernier à véhiculer des caricatures des personnes en situation de pauvreté — qui concerne un Français sur sept, selon l’Insee.

A l’occasion de la Journée mondiale du refus de la misère, mardi 17 octobre, nous avons rassemblé des clichés et idées reçues sur la pauvreté, dont certains ont déjà été évoqués dans de précédents articles du Monde ou des Décodeurs. Cette série, loin d’être exhaustive, s’inspire aussi du travail acompli par l’association ATD Quart Monde.


A Marseille, dans le quartier le plus pauvre de France

17/10/2017

Ce mardi a lieu la journée mondiale du refus de la misère. Et Emmanuel Macron lance sa stratégie de lutte contre la pauvreté des enfants et des jeunes. Reportage d'Isabelle Dor sur la situation à Marseille, dans le 3e arrondissement.

Il y a 8 000 à 12 000 personnes sans-abri dans la deuxième ville de France.
Il y a 8 000 à 12 000 personnes sans-abri dans la deuxième ville de France. Crédits :Frédéric Speich Maxppp

Il y a 8 000 à 12 000 personnes sans-abri dans la deuxième ville de France.
Il y a 8 000 à 12 000 personnes sans-abri dans la deuxième ville de France.• Crédits : Frédéric Speich - Maxppp
A l'occasion ce mardi de la journée mondiale du refus de la misère, et pour tenir ses promesses de campagne, Emmanuel Macron lance aujourd'hui sa une stratégie de lutte contre la pauvreté des enfants et des jeunes.

Une quarantaine d'acteurs (associations, entreprises et experts) sont invités à l'Elysée ce midi pour trouver des solutions.

Quatre chantiers ont d'ores et déjà été annoncés : prévention, accompagnement, grande exclusion et meilleure gouvernance.


Marseille est un concentré de pauvreté et pas seulement dans les quartiers nord. Dans le 3ème arrondissement, à moins d’un kilomètre du Vieux-Port, plus d'une personne sur 2 vit sous le seuil de pauvreté et n’a pas d’emploi. C'est le quartier le plus pauvre de France selon l'INSEE. Pour Simon Lavabre, coordinateur départemental de Médecins du Monde :


Phobie scolaire : comment reprendre le chemin de l’école ?

Les origines de cette phobie sont multiples, la prise en charge longue, la reprise de la scolarité très graduelle. Reportage à la Maison de Solenn, à Paris.

LE MONDE SCIENCE ET TECHNO Par 
« Les folies sont les seules choses qu’on ne ­regrette jamais» Provocatrice, la phrase nous cueille au troisième étage d’un vaste bâtiment de verre. De quoi séduire tout esprit frondeur, tout adolescent. Elle nous vient d’un génie esthète et excentrique, Oscar Wilde (Portrait de Dorian Gray, 1890). Ici, la maxime trône en lettres multicolores collées sur un panneau. « C’est une jeune fille souffrant de phobie scolaire qui l’a créé. Elle a été suivie ici deux ans », indique Valérie Saada, psychologue clinicienne.

Nous sommes à la Maison de Solenn - Maison des adolescents, une entité de l’hôpital Cochin (Assistance publique-Hôpitaux de Paris, AP-HP) à Paris. En face, la coupole du Val-de-Grâce. Une merveille. Elle veille sur ce lieu et ses locataires. Ici, ils sont dans un cocon. Un espace extraordinairement amical, baigné de lumière et de bienveillance.

Ce mercredi, la Maison de Solenn reçoit Rose, Alex et Claire (les prénoms ont été changés). Depuis un à deux ans, le trio est suivi ici. Ils ont 16 ou 17 ans. Tous trois souffrent d’une phobie scolaire. Boule au ventre, nausées, vomissements, migraines, sueurs froides, cœur qui bat la chamade : un beau matin, à la seule idée de devoir se rendre à l’école, ils ont été saisis d’une crise d’angoisse, d’un accès de larmes, d’une attaque de panique. Leur mal-être, insidieux, couvait sans doute depuis longtemps.

Le premier prix suisse décerné à l'art brut suscite la polémique

SUISSE  17-10-2017


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Et si l'art brut se normalisait? La question se pose au moment où, pour la première fois, un prix suisse récompense une production d'"art spontané". Décerné à Olten (AG), Aare Brut est doté de 5000 francs.
Attribuée par un jury d'experts et par Procap, l'association de défense des droits des handicapés, la distinction est revenue à la Fribourgeoise Rosalina Aleixo.

Le prix Aare Brut a été délivré en marge d'une exposition qui rassemble les créations de 14 artistes jusqu'à la fin octobre à Olten, dans une exposition éponyme.

Besoin de reconnaissance

Or, la récompense suscite la polémique: un prix est-il légitime pour récompenser les oeuvres de créateurs indemnes de toute culture artistique - la définition même de l'art brut? Curatrice de l'exposition, Emelyne Fichot explique que ce prix a pour but de favoriser l'émergence des créations artistiques de qualité et de permettre une certaine ouverture aux autres, malgré les réticences.

"Si le besoin de reconnaissance est contraire au principe même de l'art brut, les choses évoluent, en même temps que la société", estime-t-elle.


mardi 17 octobre 2017

Conférence du Collège des Psychologues du Groupe Hospitalier Sud Ile de France. Le corps et les limites.

Conférence du Collège des Psychologues du Groupe Hospitalier Sud Ile de France.
            Le corps et les limites.
                             Résultat de recherche d'images pour "Keith Haring"Keith Haring 



Intervenants extérieurs invités : Marc TOCQUET-DERVOUT, psychologue, psychanalyste. Caroline CARON, Psychanalyste. Florence BARRUEL-SINIMALE, Psychologue. Intervenants du GHSIF : Isabelle CAUT, psychomotricienne (Isis), Elodie DAUNEAU, Psychologue (EMSP), Elodie FUENTES, Psychologue (ELSA), Gautier GRACIEUX, Neuropsychologue (Aubergé), Anna PRZEWLOCKA, Psychologue (Epsylone).                                     
Le Collège des Psychologues de Melun a choisi le thème « le corps et les limites » pour transmettre ses réflexions cliniques sur cette question importante des liens fonctionnels entre corps et psyché, sur la question des vécus corporels de maladies, blessures, handicaps et des limites de leurs dépassements. Cette journée scientifique accueille les psychologues hospitaliers ainsi que les psychologues libéraux du secteur. Nous souhaitons que cette rencontre favorise l’échange qui permettrait d’avancer sur la question du « projet psychologique » à l’hôpital. Parmi les thèmes de cette journée :

Une mère obligée de se battre pour empêcher que son fils autiste soit interné en psychiatrie

15-10-2017

C'est une situation qui témoigne d'un problème sociétal dont on parle trop peu, récemment relayée par le journal le Parisien : le combat d'une mère de famille du Val-de-Marne, miroir des difficultés que rencontrent certains enfants autistes, et leurs familles, pour trouver des environnements adaptés.
En cause, les traitements psychiatriques, qui sont parfois avancés comme étant la seule alternative possible dans certains cas, et qui sont critiqués par bon nombre de parents et d'associations. Puissants traitements médicamenteux, « camisoles chimiques », sédatifs et narcoleptiques à répétition, autant de méthodes perçues par certains parents comme relevant de la solution de facilité, qui, à force de vouloir les « tranquilliser », déshumanise leurs enfants plutôt que de les aider.

Trouble bipolaire : un cas clinique doublement délirant

Le Monde Blogs    , par Marc Gozlan

Syndrome de Capgras (« c’est un imposteur »). Syndrome de Cotard (« je suis mort ») © Wikipedia et Pixabay
Des psychiatres turcs viennent de décrire une situation clinique extrêmement rare : la survenue chez un même individu de deux troubles neuropsychiatriques parmi les plus étranges, à savoir un syndrome de Capgras et un syndrome de Cotard.
Un syndrome de Capgras (encore appelé « illusion des sosies » et dont j’ai déjà eu l’occasion de parler à cinq reprises sur ce blog) est caractérisé par la conviction qu’un membre de son entourage n’est pas celui qu’il semble être mais un imposteur incroyablement ressemblant. Ce trouble neuropsychiatrique appartient à ce que les spécialistes nomment les délires d’identification. Le sujet a la conviction délirante qu’une personne proche a été remplacée par un imposteur, un double physiquement identique qui a le plus souvent des intentions hostiles.

Dans les cas extrêmes du syndrome de Cotard (auquel j’ai également déjà consacré un billet), le malade affirme être mort ou ne plus exister. Il peut parfois exister un délire d’immortalité. Alors que les anciennes descriptions du syndrome de Cotard pouvaient laisser penser que celui-ci touchait avant tout le sujet âgé, il s’avère qu’il n’est pas spécifique d’une tranche d’âge donnée. D’authentiques syndromes de Cotard ont récemment été décrits chez des adolescents et des adultes jeunes. Lorsqu’il survient chez un patient de moins de 25 ans, ce syndrome est souvent associé à un trouble bipolaire (autrefois appelé psychose maniacodépressive). Ce dernier est caractérisé par l’alternance, chez un même individu, d’accès aigus de manie euphorique et de dépression mélancolique.