Quelques mois après sa nomination comme psychiatre référent national, en charge de la coordination du réseau national de l'urgence médico-psychologique, le Dr Nathalie Prieto, évoque pour Hospimedia les enjeux liés à sa mission. Une mission lourde dans une actualité chargée pour les cellules d'urgence mobilisées sur les catastrophes et attentats.
Hospimedia : "Comment appréhendez-vous votre mission de psychiatre référent national, dans ce contexte chargé pour les équipes d'urgence médico-psychologique mobilisées sur les attentats en France, à Barcelone (lire notre article) mais aussi dans les Antilles après l'ouragan Irma ?
Nathalie Prieto : Le psychiatre référent national, en lien avec la Direction générale de la santé (DGS), a un rôle de mobilisation et de coordination des équipes d'urgence médico-psychologique qui maillent le territoire. Nous organisons l'envoi de renforts lors d'évènements d'ampleur, comme les attentats qui ont frappé la France en 2015 et 2016. C'est à cette période d'ailleurs que cette fonction de psychiatre référent a été véritablement mise au premier plan. Depuis ma nomination en juillet dernier, que j'ai accueillie comme une belle reconnaissance et une évolution positive, effectivement les catastrophes s'enchaînent... Il est vrai que c'est une mission lourde en termes de charge effective de travail, mais aussi en termes d'enjeux. Dernièrement, les équipes des cellules d'urgence médico-psychologique (Cump) venues de plusieurs régions françaises en renfort dans les Antilles (lire notre article) se sont retrouvées bloquées, confinées en Guadeloupe. Des retours de la première vague ont été empêchés et/ou certaines venues en relève n'ont pas pu travailler un temps car elles se sont retrouvées elles-mêmes en plein dans un nouvel ouragan. Cela fait réaliser concrètement que l'on envoie des équipes qui peuvent se retrouver en danger, je prends la mesure de la tâche...