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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

vendredi 22 septembre 2017

Quand les perversions sexuelles n’en seront plus

The Conversation
21 septembre 2017


Le symbole transgenre. Avec certaines « perversions » sexuelles, le transsexualisme pourrait sortir officiellement de la catégorie des troubles mentaux. Shutterstock

Le transsexualisme figure toujours en bonne place sur la liste officielle des maladies psychiatriques, tout comme les « perversions » sexuelles, sous le nom moins connoté de troubles paraphiliques. La société, pourtant, a évolué sur les questions touchant aux comportements sexuels et au genre. De sorte que la révision de l’une des principales classifications utilisées par les professionnels de santé à travers la planète, annoncée pour 2018, pourrait bien aboutir à une tout autre conception de ces particularités.
Voilà un quart de siècle que l’homosexualité n’est plus considérée comme un trouble mental – depuis que l’Organisation mondiale de la santé (OMS) l’a rayé de sa liste en 1990, précisément. L’instance faisant autorité en médecine à l’échelle de la planète continue néanmoins à ranger le fait d’être né homme et de se considérer comme femme, ou bien l’inverse, dans cette catégorie. Mais la réflexion pour l’en retirer est aujourd’hui très avancée.
De même, il est question de sortir de la catégorie des troubles mentaux le fétichisme ou le sadomasochisme, pour ne prendre que deux exemples parmi les troubles paraphiliques.
On pourrait penser que les troubles mentaux sont des phénomènes qui peuvent être décrits et répertoriés de façon objective, tout comme les maladies de peau ou les cancers. En fait, les deux classifications majeures, la Classification internationale des maladies (CIM) et le Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux (en anglais, DSM) sont révisées régulièrement. Et les remaniements ne tiennent pas qu’à de supposés progrès des connaissances : la qualification d’un comportement comme trouble varie avec l’évolution des normes sociales, politiques et juridiques.

PARRICIDE : MÈRE «BORDERLINE», FILS «NORMAL


SUISSE      PAR BENJAMIN PILLARD    21.09.2017
Une femme à multiples «visages et facettes». Expert-psychiatre mandaté par le procureur vaudois Hervé Nicod, le Dr Stéphane Simonazzi l’a reconnu hier devant le Tribunal criminel de Vevey: la personnalité de Nicole* – la sociologue de 52 ans qui avait persuadé son propre fils (alors âgé de 20 ans) de se rendre à Villeneuve fin 2014 pour tuer son grand-père millionnaire (Marcel Woerz, 83 ans) – est à la fois inédite et complexe. «Borderline», avec traits paranoïaques et psychopathiques, ainsi qu’une tendance «très marquée» à tout intellectualiser.
Le fils de 23 ans comparaît conjointement avec sa mère.
 (IMAGE: GILLES EMMANUEL-FIAUX)


Une fillette de 11 ans internée de force dans un centre psychiatrique pour adultes à Gand

Sudinfo

BELGIQUE     21 Septembre 2017

Une fille, âgée de 11 ans, a été internée de force dans un centre psychiatrique pour adultes à Gand car aucune place n’était disponible dans des services de psychiatrie infanto-juvénile, rapportent jeudi plusieurs journaux flamands.

La fillette ayant eu une sérieuse crise lundi, le psychiatre a estimé que son internement était la meilleure solution. « L’hôpital où elle a été prise en charge dans un premier temps a passé plusieurs coups de fil afin de trouver une place dans un centre de psychiatrie infantile, mais sans résultat. Le parquet a donc requis l’internement forcé et le juge de la jeunesse l’a confirmé », indique la porte-parole du parquet de Audernarde, Eva Brantegem.


Handicap : malgré la promesse de Macron, 3 500 enfants sans auxiliaire de vie scolaire n’ont pas accès à l’école

Le nombre de ces enfants progresse chaque année, pourtant, malgré l’engagement du candidat Macron et 8 000 créations de postes, certains restent en attente d’accompagnant.

LE MONDE  | Par 

Depuis la loi de 2005, tous les enfants, notamment ceux présentant un handicap ou une maladie, peuvent être inscrits, dès la maternelle, à l’école
Depuis la loi de 2005, tous les enfants, notamment ceux présentant un handicap ou une maladie, peuvent être inscrits, dès la maternelle, à l’école JOEL SAGET / AFP

Plus de deux semaines après la rentrée, ils sont 3 500 enfants en situation de handicap toujours en attente d’un auxiliaire de vie scolaire (AVS). Le collectif Citoyen handicap a rendu public ce chiffre, que le gouvernement confirme. Douze ans après la loi de 2005, des progrès considérables sur la scolarisation des enfants handicapés ont été accomplis et pourtant, malgré l’engagement du candidat Emmanuel Macron, des familles se trouvent à nouveau sans solution en septembre.

Lors du débat du second tour de la présidentielle, Emmanuel Macron avait choisi la question du handicap pour sa « carte blanche ». Il s’était alors notamment engagé à créer « tous les postes d’AVS pour que les enfants vivant en situation de handicap puissent aller à l’école ».


Un consortium va étudier comment le cerveau décide

L’International Brain Laboratory, projet international fort de 21 groupes de recherches, va scruter le cerveau de souris dans le but d’établir une théorie comportementale de la décision

LE MONDE SCIENCE ET TECHNO  | Par 

Comprendre comment le cerveau fait un choix, et agit en conséquence. C’est l’objectif de l’International Brain Laboratory (IBL), un consortium de 21 groupes de recherche dévoilé mardi 19 septembre. Pourquoi ajouter cette vaste initiative scientifique à toutes celles qui existent déjà : Human Brain 

Project européen, BRAIN Initiative américaineChina Brain Project, etc. ? « Ce projet sera unique en ce sens qu’il se focalise sur une seule tâche simple, que vont étudier en parallèle plusieurs équipes dans le monde, avec des méthodes standardisées », justifie Alexandre Pouget, professeur de neurosciences à l’université de Genève et co-fondateur de cette démarche soutenue à hauteur de 12 millions d’euros par la Simons Foundation américaine et le Welcome Trust en Grande-Bretagne.

Tout est parti d’un constat, selon le chercheur : la demi-douzaine d’immenses projets internationaux lancés pour percer les mystères du fonctionnement du cerveau fait collaborer des centaines de scientifiques. « Or, les buts visés étant souvent larges, leur coordination se révèle complexe au point que, une fois le financement assuré, les groupes impliqués retournent vite à leurs propres travaux sur une problématique très ciblée. Les données sont générées à un rythme effarant, mais leur disparité rend toute synthèse difficile. » Alexandre Pouget et ses collègues Zachary Mainen (Centre Champalimaud de Lisbonne) et Michael Häusser (University College de Londres) privilégient une autre approche : « Définir un objectif dont on sait qu’il peut être atteint à la fin. » Et Alexandre Pouget d’ajouter que leur vision a été inspirée des grandes infrastructures de physique de particules établies dans les années 2000 au CERN, à Genève, dans un but unique : découvrir le fameux boson de Higgs – un exploit réalisé en 2012.


Combiner toutes les données


L’expérience choisie par l’IBL relève de la compréhension des systèmes neuronaux lors d’un comportement adaptatif. En l’occurrence, une souris sera soumise à un stimulus visuel : un cercle blanc et noir apparaissant à droite ou à gauche d’un écran. En faisant tourner un petit volant en Lego, le rongeur doit ramener ce motif au centre de son champ de vision, et reçoit alors une récompense. Durant ces quelques secondes d’action, l’activité cérébrale de l’animal sera enregistrée à l’aide de deux électrodes miniaturisées de nouvelle génération, encore en développement. Chacune détectera les signaux neuronaux sur 300 sites dans le cerveau.

Par la suite, les scientifiques utiliseront aussi deux autres méthodes d’analyse : l’« imagerie calcium », qui permet de suivre l’activation de milliers de neurones simultanément à la surface du cortex, et la photométrie, apte à observer ce que les neuroscientifiques appellent les noyaux neuromodulateurs, déterminant les molécules qu’échangent les cellules cérébrales. « Surtout, l’expérience sera réalisée dans les mêmes conditions dans dix laboratoires de l’IBL, chacun scrutant des aires cérébrales différentes. Mais le fait d’avoir un protocole identique partout permettra de combiner toutes les données acquises ! C’est quelque chose d’inédit ! », souligne Alexandre Pouget.

Coupe de cerveau de souris: les neurones sont rendus visibles à l’aide de molécules fluorescentes.

Coupe de cerveau de souris: les neurones sont rendus visibles 
à l’aide de molécules fluorescentes. DR

Inquiétude des acteurs de la santé au travail sur la disparition du CHSCT

23.09.2017

Les CHSCT (comités d'hygiène, de sécurité et des conditions de travail) créés par les lois Auroux de 1982 qui portent l'empreinte de la gauche au pouvoir vont bientôt disparaître. Ces instances qui existent dans les entreprises de plus de 50 salariés depuis plus de 30 ans, doivent être intégrées par les futures ordonnances réformant le code du travail dans une instance unique de représentants du personnel, baptisée CSE (comité social et économique). Une commission "santé, sécurité et conditions de travail" spécifique subsistera, mais dans les seules entreprises de plus de 300 salariés, et en deçà dans les établissements à risque (matières dangereuses ou nucléaires) ou si l'inspection du travail l'exige.

Flexisécurité : « Une évaluation d’impact sur la santé devra être mise en place »

Dans une tribune au « Monde », l’épidémiologiste Thierry Lang explique qu’une « fluidité » accrue sur le marché du travail peut aggraver la sélection, déjà existante, aux dépens des travailleurs dont la santé est altérée.

LE MONDE ECONOMIE  | Par 

Tribune. Flexisécurité : l’idée fait rêver, chacun est satisfait. Les employeurs n’hésitent pas à recruter, puisque la flexibilité leur permettra de licencier sans grande difficulté les salariés qui se trouveraient en surplus, du fait des aléas micro ou macroéconomiques. Les salariés se savent exposés plus volontiers à une perte d’emploi, mais le volet sécurité rassure, car les indemnités chômage seront plus élevées et l’aide au retour à l’emploi facilitée transforme le chômage en un simple changement d’emploi.

L’expérience des pays scandinaves, qui ont mis en musique ce concept, est souvent citée en exemple. Elle aurait pourtant de quoi nous faire réfléchir.

40 millions de personnes victimes d'esclavage moderne dans le monde

Par Mélissa Kalaydjian — 

Des travailleurs indiens dans une manufacture de briques, où de nombreux cas de travail forcé ont été rapportés d'après Anti-Slavery International, près de Jalandhar, le 18 septembre.
Des travailleurs indiens dans une manufacture de briques, où de nombreux cas de travail forcé ont été rapportés d'après Anti-Slavery International, près de Jalandhar, le 18 septembre. Photo Shammi Mehra. AFP


L'Organisation internationale du travail, la Walk Free Foundation et l’Organisation internationale pour les migrations dénoncent la persistance du travail et de mariages forcés dans le monde?


Bien que dépressive, la grand-mère obtient un droit de visite

Le Monde SOS Conso 
Jérémy A. et Élodie S, concubins, ont deux enfants, Sarah, en 2005, et Tiago, en 2009. En mars 2012,  Jérémy A. est mis en examen pour détention d’images pédo-pornographiques et agression sexuelle sur Tiago. Elodie se voit confier l’exercice exclusif de l’autorité parentale et Jérémy est privé de tout droit d’accueil sur ses deux enfants.

Le 13 janvier 2015, Jérémy sera définitivement condamné par le tribunal correctionnel de Saint-Étienne (Loire) pour diffusion de l’image d’un mineur présentant un caractère pornographique et agression sexuelle imposée à un mineur de 15 ans, l’ensemble des faits concernant Tiago.
Entre-temps, par acte d’huissier délivré le 17 avril 2014, Henri A. et Marie-Claire A., grand-parents paternels des enfants, font assigner Elodie devant le juge aux affaires familiales du tribunal de grande instance de Bourgoin-Jallieu (Isère), afin d’obtenir un droit de visite et d’hébergement de Sarah et Tiago.
Par jugement avant dire droit du 21 mai 2015, le juge aux affaires familiales du tribunal ordonne une expertise médico-psychologique des grand-parents et des enfants. L’expert dépose son rapport le 23 septembre 2015. Au vu de ce document, le juge déboute les grand-parents de leur demande, le 19 mai 2016.

"J'ai été violée 70 fois en 17 ans de rue" : le grand tabou des agressions sexuelles sur les femmes SDF

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Licia Meysenq    17/09/2017 

D'après l'Insee, 38% des sans-abri sont des femmes. Particulièrement vulnérables, elles sont très fortement exposées aux agressions sexuelles et aux viols.

Une femme SDF enveloppée dans les rues de Paris, le 3 décembre 2014.
Une femme SDF enveloppée dans les rues de Paris, le 3 décembre 2014. (JOEL SAGET / AFP)



"Parce qu’on est invisible et en marge de la société, nos agresseurs pensent que notre corps est à leur disposition." Bras repliés sur le buste et ongles rongés, Martine*, une ancienne SDF, raconte l'enfer des femmes sans-abri. "J’ai été agressée sexuellement une dizaine de fois dans la rue", continue cette quinquagénaire. Le pire, selon elle, "c’est que ça devient normal, ça fait partie du quotidien". Il lui a fallu dix ans pour mettre des mots sur ce qui lui est arrivé. "Pour éviter de craquer, mon cerveau a décidé de faire comme si c'était normal."


Les androïdes rêvent-ils d’un procès équitable ?

De plus en plus « intelligentes », les machines revendiqueront-elles un jour les mêmes droits que leurs créateurs ? ­La question est au centre du (faux) procès, véritable plongée dans l’univers du film « Blade Runner », le 24 septembre, de 17 h 15 à 19 heures, à l’Opéra Bastille.

LE MONDE | 


« Blade Runner » (1982), de Ridley Scott. Trente-cinq ans après le tournage, les questionnements qui hantent le personnage principal sont étonnamment d’actualité.
« Blade Runner » (1982), de Ridley Scott. Trente-cinq ans après le tournage, les questionnements qui hantent le personnage principal sont étonnamment d’actualité. The Ladd Company


En 1968, lorsqu’il publie son roman Les androïdes rêvent-ils de moutons électriques ? (J’ai lu, 2012), l’écrivain Philip K. Dick pose à ses lecteurs une question philosophique centrale, déjà explorée dans plusieurs de ses textes : qu’est-ce qu’être humain ? Si une intelligence artificielle (IA) devient indissociable d’un humain de chair et de sang, est-elle humaine ? Lorsque le roman est porté à l’écran en 1982 par Ridley Scott, sous le titre Blade Runner, cette problématique a encore tout du questionnement abstrait.

Mais trente-cinq ans plus tard, alors qu’une suite à ce film, intitulée Blade Runner 2049, réalisée par Denis Villeneuve, avec Ryan ­Gosling et toujours Harrison Ford, sortira en salle le 4 octobre, les questionnements qui hantent le personnage principal, Rick Deckard, sont étonnamment d’actualité. 

D’abord parce que l’intelligence artificielle, qui n’était qu’un concept abstrait du vivant de Philip K. Dick, a fait des progrès technologiques phénoménaux. Pendant des années, pour concevoir une IA, il fallait programmer, pas à pas et patiemment, toutes ses actions, réactions et interactions.


mercredi 20 septembre 2017

Pour la cause des enfants !



19 septembre 2017

C'est le moment ! Notre Association pour la Psychanalyse a été nouvellement créée sur la base de la pétition au Président de la République. Elle a recueilli plus de 5200 signatures et est soutenue par 14 associations de professionnels.


Elle se propose de saisir des événements des l'actualité qui montrent le danger de négliger la vie affective et psychique de l'inconscient.


Nous vous proposons de vous engager personnellement dans cette action à l'occasion du lancement du diagnostic TDA/H, qui se fera le 29 septembre 2017 à l'Université de Nanterre. Il n'est pas scientifique présente des dangers.


Vous pouvez vous servir des documents ci-dessous et vous adressez au Président de la République, à la Ministre de la Santé et à Madame Gétin, présidente de TDA/H hyper superactifs.


Essayez de venir le 29 septembre à Nanterre de 13h30 à 15h !Amphithéâtre B2 Université Paris-Nanterre200 Avenue de la République 92001 Nanterre


L’Atelier du non-faire

 

Montrelais. Une exposition de tableaux pas comme les autres

Mathilde Claude, Antoine Dalègre et Jean-Pierre Claude ont participé avec d'autres membres du Centre d'art au choix des œuvres et à leur accrochage à Montrelais.

Huit mille œuvres sont nées au sein de l’Atelier du non-faire, créé par Christian Sabas, un infirmier psychiatrique. Le Centre d’art en expose une sélection.
Cet atelier d’expression libre pas comme les autres est né en 1983 à l’hôpital Maison-Blanche de Neuilly-sur-Marne (93), à l’initiative de Christian Sabas, infirmier psychiatrique, peintre et musicien. Celui-ci vit l’hôpital comme un lieu d’enfermement et choisit de soigner ses patients avec des pinceaux. « Au lieu qu’ils soient attachés sur leur lit sur un drap blanc, je leur donne des toiles blanches, exprime l’infirmier. Comme soin, je leur propose des couleurs. »

Ce que les riches pensent des pauvres ?






Ce que les riches pensent des pauvres


Nantis/Social : qui perd son sang froid ?

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Les «invisibles» balayés par Irma

Par Michel Eynaud, Psychiatre des hôpitaux, Guadeloupe — 
A l'aéroport de Saint-Martin, le 10 septembre.
A l'aéroport de Saint-Martin, le 10 septembre. 
Photo Martin Bureau. AFP

Le cyclone a fait voler en éclat les apparences paradisiaques des îles touchées. Irma a rendu visibles ceux qu’on ne voit pas d’habitude : les plus pauvres, les plus fragiles psychologiquement. Le psychiatre Michel Eynaud s'inquiète de la très discrète prise en compte de la souffrance psychique.


Internés de force

Les Pieds sur terre par Sonia Kronlund


Documentaires   19/09/2017


Internés de force, ils racontent comment ils se sont retrouvés, contre leur gré, à passer plusieurs jours dans un hôpital psychiatrique. Médications forcées, interrogatoires ubuesques, voisins gênants, rares visites.

Vol au-dessus d'un nid de coucou (1976)Vol au-dessus d'un nid de coucou (1976) Crédits : © Splendor Film
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Pratique avancée et protocoles de coopération : les infirmiers vont-ils devenir des médecins de substitution?

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A l'heure où les médias généralistes évoquent de plus en plus les actions et projets visant à pallier  les déserts médicaux et à améliorer l'offre de soins, une confusion demeure dans les termes employés  pour les infirmiers concernés par ces mesures . Certains - y compris les établissements de santé -  mélangent des concepts aux enjeux radicalement opposés. Quelle est la différence entre "Pratique avancée" et "transferts de compétences"? Eclairage sur ces filières qui toutes deux donnent davantage de compétences aux infirmiers. 


Le bilan de santé inquiétant des étudiants infirmiers

Une enquête menée auprès de 14 000 étudiants infirmiers montre que leur état de santé psychologique et physique s’est dégradé.

LE MONDE  |

L’enquête de la Fnési montre, à nouveau, la grande difficulté psychique des étudiants infirmiers.
L’enquête de la Fnési montre, à nouveau, la grande difficulté psychique des étudiants infirmiers. JEFF PACHOUD / AFP

Epuisés, stressés, angoissés : c’est un bilan de santé catastrophique que révèle la Fédération nationale des étudiants en soin infirmiers (Fnési) avec la publication de son enquête sur le bien-être des étudiants infirmier, lundi 18 septembre. Au total plus de 14 000 étudiants infirmiers issus de dix-huit régions métropolitaines et d’outre-mer ont répondu à un questionnaire en ligne, en février et mars, « soit 15 % de la population des étudiants infirmiers, un échantillon représentatif », estime le syndicat étudiant.

Plus de la moitié d’entre eux déclarent que leur santé psychologique s’est dégradée depuis leur entrée en formation ; 78,2 % des étudiants se déclarent tout le temps ou souvent stressés, alors qu’ils n’étaient que 40,8 % en 2011 ; 61,8 % des étudiants se déclarent souvent ou tout le temps épuisés psychologiquement, un état qui s’accroît au fur et à mesure de l’avancée dans le cursus (85,9 % pour les étudiants de troisième année contre 66,2 % en première année).

Par ailleurs, 27,3 % indiquent avoir déjà consommé un ou plusieurs médicaments psychotropes durant leurs études (le taux atteint 36 % pour les étudiants de troisième année). « Nous recevons tous les jours des demandes d’aide des étudiants. Mal-être, stress, harcèlement, violence… Les témoignages se multiplient et rien n’a été fait depuis nos dernières enquêtes, en 2015 et 2011 », explique Ludivine Gauthier, secrétaire générale de la Fnési.


mardi 19 septembre 2017

Une femme jugée pour avoir dénoncé des maltraitances d’enfants handicapés

Céline Boussié comparaît pour diffamation, après avoir dénoncé les mauvais traitements dans un centre où elle a travaillé.

LE MONDE  | Par 
L’institut médico-éducatif de Moussaron, à Condom (Gers), en 2014.
L’institut médico-éducatif de Moussaron, à Condom (Gers), en 2014. PASCAL PAVANI / AFP

Sur le banc des prévenus du tribunal correctionnel de Toulouse, où elle devait comparaître, mardi 19 septembre, pour diffamation, Céline Boussié « ne se [sentira] pas à sa place ». Comme trois lanceurs d’alerte avant elle, cette ancienne employée de l’institut médico-éducatif (IME) de Moussaron, à Condom (Gers), est poursuivie par le centre « pour avoir rompu la loi du silence et tenté de faire connaître la vérité ». Celle de vingt ans de maltraitance présumée, visant des jeunes polyhandicapés, pensionnaires de cette structure de droit privé qui reçoit des financements de l’Etat.



Pourquoi les femmes délaissent la pilule

La pilule reste le premier moyen de contraception en France, mais son usage décline. Les aînées qui se sont battues pour l’accès à la contraception observent et s’inquiètent.

LE MONDE  | Par 

AUREL
Attraper sa plaquette de pilules sur l’étagère de la salle de bains chaque soir au coucher, ou sur la table de chevet au réveil, puis avaler le comprimé garantie anti-grossesse sera peut-être bientôt le réflexe d’un autre temps. Le mouvement amorcé au début des années 2000 et confirmé au tournant de la décennie semble devenir une tendance de fond, encore inenvisageable il y a peu : les femmes, en France, délaissent de plus en plus la pilule.

Le vécu d’Apolline, 28 ans, première plaquette à 16 ans et dernière en 2012 par peur des hormones, souci de la planète et ras-le-bol des effets secondaires, résume celui de milliers d’autres femmes qui, pour certaines, ont répondu à notre appel à témoignages. Elles sont élève infirmière, graphiste, éducatrice spécialisée ; vivent à Paris, Lille, Caen, Marseille ; sont en couple ou pas ; ont déjà des enfants ou non, et ont toutes décidé d’arrêter la pilule.

Les enquêtes Fecond de 2010 et 2013, la référence sur les comportements sexuels des Français, avaient enregistré les débuts de cette désaffection. En trois ans, le recours à la pilule était passé de 50 % à 41 % chez les femmes entre 15 et 49 ans. On attend d’ici peu le volet contraception du baromètre santé de Santé publique France. Mais les signes ne trompent pas. Les gynécologues de ville confirment le phénomène. Les Apolline, Chloé, Lou témoignent en nombre sur la toile. Et si le livre J’arrête la pilule de Sabrina Debusquat, sorti début septembre (Les liens qui libèrent, 304 p., 19,50 euros), pèche par un manque de nuances et des raccourcis scientifiques, il a le mérite de faire exister publiquement cette génération post-pilule.

Les champions des rêves sous la loupe des chercheurs

Reportage dans le service des pathologies du sommeil de l’hôpital de La Pitié-Salpêtrière, où des scientifiques étudient le rôle des rêves.

LE MONDE SCIENCE ET TECHNO  | Par 

Un homme participe à une étude du sommeil.
Un homme participe à une étude du sommeil. TED SPAGNA / BSIP

« Tu te fous pas de ma gueule comme ça… Tu es restée m’attendre où ? Faut ­m’expliquer ça, hein ?… », s’énerve un homme, sur une vidéo. Dans un autre enregistrement, un monsieur pointe l’index puis dit : « Regarde. » Ces scènes banales pourraient être filmées dans la rue. Sauf que… les deux protagonistes dorment, sur un lit d’hôpital. Dans le service des pathologies du sommeil, à La Pitié-Salpêtrière (AP-HP, Paris), la somniloquie – fait de parler en dormant – est un thème de recherche à part entière.

« C’est un comportement très répandu, qui existe ponctuellement chez sept personnes sur dix, même si les propos sont inintelligibles dans la moitié des cas, souligne la professeure Isabelle Arnulf, qui dirige ce service. Malgré cette fréquence élevée, la somniloquie avait été peu étudiée, beaucoup moins que son équivalent chez les oiseaux, le chant nocturne. » La neurologue a lancé un programme de recherche à partir d’enregistrements vidéo, ce qui n’avait jamais été fait. Elle en a désormais presque 900, une collection unique.