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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

mercredi 30 août 2017

Lutte contre le terrorisme : quel rôle pour les psys ?


Par Emmanuel Hirsch, professeur d’éthique médicale, université Paris-Sud – Paris Saclay — 
Gérard Collomb, le 23 août à Issy-les-Moulineaux.
Gérard Collomb, le 23 août à Issy-les-Moulineaux. 
Photo Thomas Samson. AFP


Dans la lutte contre le terrorisme, la prudence et la discrétion devraient s’imposer. Le 18 août, Gérard Collomb, ministre de l’Intérieur, a cependant rendu publique son intention de «mobiliser l’ensemble des hôpitaux psychiatriques [et] des psychiatres libéraux, de manière à essayer de parer [la] menace terroriste individuelle». Que les psychiatres réagissent comme ils le font aujourd’hui n’a rien de surprenant. Les positions qu’ils expriment contestent sur le fond comme sur la forme cette proposition. La médicalisation et la psychiatrisation de phénomènes dont on sait la complexité pourraient donner à penser que nous aurions ainsi prise sur une part d’ombre des causalités d’actes pourtant considérés comme «barbares». Une détection médicale précoce des risques renforcerait l’efficacité des services de renseignement. Comme si le terrorisme était assimilable à une pathologie, et que son éradication relevait d’une prévention médicale.
L’approche du ministre paraîtrait en fait recevable s’il s’agissait de solliciter l’expertise psychiatrique afin de mobiliser les compétences qui lui sont reconnues pour mieux identifier et comprendre les différents facteurs incitatifs. Les services de l’Etat n’ont certainement pas attendu l’annonce ministérielle pour bénéficier du concours d’analystes psychiatres ou psychologues.
Il n’est pas juste d’affirmer que le profil des auteurs d’actes terroristes a pour principale caractéristique leur fragilité psychique. Les études scientifiques en attestent. Les observateurs avertis constatent que le mode opératoire des terroristes tient à la rigueur et à la cohérence de l’exécution de leur projet.





HLM, déménagements gratuits, médiatrices : comment les autres pays luttent-ils contre les violences conjugales ?



Par Juliette Deborde — 




En Argentine, le mouvement citoyen «Ni una menos» («pas une de moins») réclame notamment la fin des violences sexistes.
En Argentine, le mouvement citoyen «Ni una menos» («pas une de moins») réclame notamment la fin des violences sexistes. Photo PEDRO PARDO. AFP

Des mobilisations militantes aux initiatives individuelles en passant par les politiques publiques, «Libération» a recensé quelques actions qui pourraient inspirer associations et pouvoirs publics français.

Au début de l’été, Libérationpubliait une longue enquête sur les violences conjugales. A partir d’articles de presse locale et nationale, l’article documentait les cas de 220 femmes tuées par leur conjoint ou leur ex-conjoint ces trois dernières années, dans l’indifférence. Y étaient notamment évoquées les solutions mises en place pour faire diminuer le nombre de ces décès. Parmi ces solutions, la mesure d’accompagnement protégé (MAP), qui vise à éviter le passage à l’acte du conjoint violent en encadrant le droit de visite du père sur ses enfants. Le dispositif, expérimenté pour l’instant en Seine-Saint-Denis, a été importé de Suède. Et ailleurs, comment nos voisins tentent-ils d’endiguer le phénomène des violences conjugales ? Des mobilisations militantes aux initiatives individuelles en passant par les politiques publiques, Libération a recensé quelques actions qui pourraient inspirer associations et pouvoirs publics français.


Epistémologie et méthodologie en psychanalyse et en psychiatrie




Epistémologie et méthodologie en psychanalyse et en psychiatrie 
Centré autour de thématiques clés (paradigmes émergents, questions de méthode, autisme et troubles envahissants du développement, pratique de l’épistémologie psychodynamique en clinique interdisciplinaire), cet ouvrage met au travail les problèmes épistémologiques et méthodologiques de la psychiatrie d’aujourd’hui au regard de l’avancée des neurosciences et de la recherche psychanalytique.

mardi 29 août 2017

Terrorisme : «La maladie mentale est influencée par l'air du temps»

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Daniel Zagury,

INTERVIEW – Daniel Zagury, chef d’un service de psychiatrie dans un établissement public de Seine-Saint-Denis, est l’un des experts auprès des tribunaux les plus respectés. Sur la base de son expérience, il analyse le phénomène djihadiste.
LE FIGARO. – QUELS SONT LES CRITÈRES QUI PEUVENT CONDUIRE UN PSYCHIATRE À DIAGNOSTIQUER L’ABOLITION DU DISCERNEMENT D’UN CRIMINEL, CE QUI LE REND DE FACTO INACCESSIBLE À LA SANCTION PÉNALE?
DANIEL ZAGURY. – Ils sont très stricts. Pour résumer, il faut établir que la maladie mentale, et rien d’autre, explique le passage à l’acte. Afin d’aboutir à un tel diagnostic, il convient de pratiquer un examen clinique mais aussi d’étudier le dossier médical du sujet, de rechercher d’éventuels antécédents: c’est une conjonction de facteurs qui nous éclaire. L’irresponsabilité pénale est rarissime en matière de terrorisme. J’ajoute, pour avoir expertisé de nombreux cas, qu’aucun terroriste ne tente de se faire passer pour fou. Le terroriste se croit dépositaire d’une mission, il porte un message, alors que celui qui passe pour un fou détruit le message qu’il porte.

«On n’est pas dans un dilemme fou ou terroriste. Un malade mental peut très bien devenir terroriste. Cela n’enlève rien à la gravité terrifiante des actes terroristes.»

Terrorisme : comment faire face aux déséquilibrés qui veulent imiter Daech ?

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29 août 2017


L'Europe subit une vague d'attaques perpétrées par des déséquilibrés : terroristes de Daech ou malades? Dans ce cas, comment faire face à ce défi? Un psychiatre s'alarme.

[...] " L'immense majorité de mes collègues ne veut pas entendre parler de profils de malades."


lundi 28 août 2017

Pour tromper son ennui, un infirmier allemand aurait tué entre 90 et 180 patients



28.08.2017
Un infirmier allemand est soupçonné d'avoir tué jusqu'à 180 patients dans l'exercice de ses fonctions.
Niels Högel, qui purge actuellement une peine de sept ans et demi de prison pour tentative de meurtre à Oldenbourg (Basse-Saxe, au nord-ouest de l'Allemagne), a été depuis condamné à la prison à perpétuité pour l'assassinat de deux patients.
À la suite de cette condamnation, l'infirmier a confessé à son psychiatre une bonne cinquantaine d'autres homicides, le plus souvent par surdose médicamenteuse.

La dépendance à l’alcool : raison ou déraison autour du baclofène ?


   Matières à penser avec René Frydman par René Frydman      29/08/2017

Comme vous avez pu le constater les Discussions du soir deviennent Matières à penser. Nous parlerons pour cette reprise de dépendance à l’alcool avec le professeur Bernard Granger, psychiatre, co-fondateur et directeur de la revue « « Psychiatrie, sciences humaines et neurosciences »
France. Baclofène, médicament pour combattre l'alcoolisme.
France. Baclofène, médicament pour combattre l'alcoolisme. Crédits : AFP
En partenariat avec Le Quotidien du Médecin
Les troubles liés à l’usage de l’alcool sont responsables de complications multiples et de près de 50 000 morts prématurées par an en France. Parmi les moyens de combattre cette redoutable addiction est apparu le baclofène. C’est un myorelaxant qui a été testé par un médecin sur lui-même, il s’agit d’Olivier Ameisen auteur de Le dernier verre(Pocket, 2014). Une utilisation qui a fait l’objet de nombreuses controverses jusque très récemment (juillet 2017).

Axa soupçonne son assuré de simuler des troubles psychotiques

Le Monde Blogs    
Le 4 mai 2008, M. X, vannier-rempailleur, 51 ans, percute un arbre, après s’être endormi au volant de son véhicule. Il est opéré de plusieurs fractures au bassin, à la hanche et aux côtes. Deux mois plus tard, sa compagne, inquiète de son comportement (cauchemars terribles notamment), demande qu’il passe un bilan psychologique.

Le 8 juillet 2008, Mme Z, psychologue, observe une « sidération du fonctionnement cérébral dont le temps de latence et la lenteur idéative sont significatifs » ainsi qu’une « inadéquation de la réponse aux questions posées ».  Elle conclut à un syndrome post- traumatique nécessitant une investigation plus poussée. M. X fait alors l’objet d’une prise en charge psychiatrique, avec deux consultations par mois, accompagnées de prescriptions anti-dépressives, neuroleptiques et hypnotiques.


M. X sollicite l’application de la garantie individuelle conducteur auprès de son assureur, la société Axa France. Il demande à être indemnisé de ses préjudices corporels mais aussi aussi des conséquences de la pathologie psychotique qui serait apparue à la suite de son accident. Se voyant opposer un refus, il assigne Axa devant le tribunal de grande instance de Draguignan (Var).


Rencontre fortuite dans un hôpital psychiatrique

DRÔLE DE RENCONTRE   — 
Rencontre fortuite dans un hôpital psychiatrique
Rencontre fortuite dans un hôpital psychiatrique Simon Leblanc / Flickr

«Drôle de rencontre». Tel était le thème de la dixième édition de notre concours présidé par Erik Orsenna. Nous publions les finalistes. Aujourd'hui le texte de Mickaël Ruffinoni.


PSM 2-2017. Cannabis et santé mentale

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Présentation du numéro : La prise de cannabis concerne des enfants de plus en plus jeunes. Le produit lui-même est plus concentré et son mode de consommation a changé. Les enjeux sont alors importants à plusieurs niveaux.
- Au niveau de la société tout d’abord qui peine à choisir sa politique en la matière. Les positions idéologiques varient de la banalisation à la prohibition débouchant sur des propositions politiques allant du tout-répression à la simple légalisation en passant par la dépénalisation du produit, sachant que les autres pays qui ont adopté des positions autres que la nôtre ne semblent pas non plus satisfaits de ce qui se passe chez eux.
- Au niveau de la santé tant individuelle que publique ensuite. De nombreux spécialistes placent aujourd’hui le produit parmi les drogues dures et addictives. On retrouve généralement son rôle au moment du déclenchement des bouffées délirantes et, pris au long cours, il est souvent mis en cause dans l’installation de conduites de retrait et d’apragmatisme. D’autres, en revanche, soulignent son possible aspect thérapeutique dans le traitement de la douleur ou de l’anxiété.

Sun Life veut personnaliser le traitement des troubles de santé mentale

25 Août 2017

Afin d'aider les clients souffrant d'une maladie mentale, ainsi que leurs médecins, à trouver un médicament efficace plus rapidement, Sun Lifes'associe au Centre de toxicomanie et de santé mentale (CAMH) et à Assurex Health, pour participer à une étude novatrice.
L’étude IMPACT vise à utiliser la salive pour déterminer comment une personne réagira aux médicaments qui traitent les troubles mentaux. Cette discipline, la pharmacogénétique, peut aider à améliorer l'efficacité et la rapidité du traitement des maladies mentales, et ce, alors que chaque semaine, au moins 500 000 Canadiens s'absentent du travail en raison d'un problème de santé mentale (voir étude du Centre de toxicomanie et de santé mentale sur le sujet).

Radicalisation : "Les terroristes ne sont pas des malades mentaux"

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 24/08/2017

Le ministre de l’Intérieur, Gérard Collomb, souhaite une mobilisation des psychiatres français pour mieux lutter contre le terrorisme. Pour ces derniers, la réponse n’est pas si simple. Le lien entre maladie mentale et terrorisme n’est pas établi.

Afin de lutter contre la menace terroriste, Gérard Collomb a évoqué à plusieurs reprises en ce mois d'août la piste psychiatrique. Selon le ministre de l’Intérieur, à peu près un tiers des personnes signalées pour radicalisation dans le FSPRT (fichier des signalements pour la prévention et la radicalisation) "présentent des troubles psychologiques".

Marseille : Mélenchon dénonce "la destruction du réseau sanitaire pour traiter la maladie mentale"

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Marseille: Mélenchon dénonce "la destruction du réseau sanitaire pour traiter la maladie mentale"


Pendant sa campagne pour l'élection présidentielle, le député des Bouches-du-Rhône avait déjà critiqué le manque de moyens du secteur psychiatrique.