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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

vendredi 23 juin 2017

Les gynécologues s'inquiètent de la désaffection « historique » pour le dépistage du cancer du sein

Dr Brigitte Blond
| 22.06.2017




































































                                                                        Si le dépistage organisé est perfectible, il reste bien sûr indispensable. Face à la désinformation, les gynécologues jouent la carte de la contre-information en lançant une campagne* qui s’adresse aux femmes individuellement : « Et vous ? Pour vos seins, qu’en pensez-vous ? »
Une baisse du taux de participation de 60 % à 52 %
Le déclic pour cette contre-offensive ? Une désaffection « historique » vis-à-vis du dépistage du cancer du sein dans le département autrefois pilote du dépistage organisé, le Bas-Rhin (dès 1989, 2004 pour la France entière) : « Le taux de participation atteignait 60,2 %, il chute à 52 % cette année selon les tout derniers chiffres », se désole le Pr Carole Mathelin, responsable de la commission sénologie du Collège national des gynécologues et obstétriciens français et chef du service de sénologie du CHU de Strasbourg.

TRAVAIL : BONNE FIGURE ET TRISTE MINE

Par Anaïs Moran  22 juin 2017

La sociologue américaine Arlie R. Hochschild a étudié la façon dont on occulte nos émotions au boulot. Récemment traduit, son ouvrage résonne alors que dans l’économie de service, garder la face est une exigence professionnelle.

Résultat de recherche d'images pour "Pan Am Flies Again», de Mike Kelley"
Image issue de la série «Pan Am Flies Again», 
de Mike Kelley.Photo Mike Kelley . 

Atlanta, début des années 80. Au quartier général de la compagnie Delta Airlines, un pilote instructeur se tient face à une dizaine de nouvelles recrues. «Mesdames, votre sourire est votre plus gros atout. Souriez comme si vous étiez vraiment heureuses.» Arlie R. Hochschild est assise au cinquième rang et observe. Depuis des mois déjà, la sociologue américaine mène des entretiens avec les hôtesses de l’air, suit leur recrutement, voyage dans les airs en leur compagnie. «J’avais une idée assez précise des sentiments que ce sourire pouvait cacher : l’anxiété, la peur, l’ennui, la rancœur», expliquera-t-elle à ses lecteurs dans une note éditée en 2012. «C’est cette demande d’authenticité formulée par le pilote qui m’a conduite à griffonner "travail émotionnel" sur mon cahier.» Voilà pour l’anecdote. Quelques mois plus tard, la chercheuse de l’université de Berkeley rédige The Managed Heart : The Commercialization of Human Feeling (The University of California Press), qui décrit - entre autres - l’émergence des emplois de service et formule une nouvelle théorie : « Ces nouveaux emplois requièrent des travailleurs de faire du travail émotionnel, c’est-à-dire de déclencher ou refouler une émotion dans le but de maintenir extérieurement l’apparence attendue par le public et/ou leur employeur.»
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Un traitement martial en psychiatrie, y croire dur comme fer ?

 22/06/2017
Fait exceptionnel, l’étude évoquée ici n’émane pas d’une équipe de chercheurs rattachée à une (prestigieuse) institution hospitalo-universitaire, comme à l’accoutumée, mais elle découle d’une « observation de pratique libérale de ville (menée pendant 24 mois) » réalisée, à titre individuel, par un psychiatre exerçant en cabinet.
Partant du constat que « la majorité (81%) de ses patients (surtout des femmes) présentaient une carence martiale », ce psychiatre a donc cherché à évaluer l’effet d’une supplémentation orale en fer (associée éventuellement au traitement psychotrope habituel de l’intéressé) sur l’évolution de la symptomatologie psychiatrique.

mercredi 21 juin 2017

Centre hospitalier de Novillars : "Une situation intenable pour les agents"

18 juin 2017 

Centre hospitalier de Novillars ©GoogleMaps


Les représentants des personnels du Centre hospitalier de Novillars appellent à la grève vendredi 23 juin 2017, date à laquelle se tiendra le conseil de surveillance, afin d'interpeller élus, représentants des familles et représentants de l'Agence régionale de santé sur "la mise en marche de la destruction organisée de la Psychiatrie"


Après la fermeture de neuf lits en psychiatrie

19/06/2017




Après la fermeture de neuf lits en psychiatrie
Les Sanflorains soutiennent le mouvement. © Agence SAINT FLOUR


Pas de manifestation, comme la semaine précédente, ce samedi. Mais le personnel hospitalier n'en était pas moins mobilisé.

Une forte délégation arpentait le marché, pour faire signer la pétition en faveur du maintien de neuf lits au service psychiatrie, et alerter, via des tracts, sur la situation du centre hospitalier sanflorain.

Schizophrénie : tous les milieux touchés

20/06/2017

Un mercredi par mois au service psychiatrie de l'hôpital de Vendôme, des aidants participent à un groupe de paroles tenu par l'Unafam. Des familles qui ne comptent pas l'énergie dont ils ont besoin pour faire face. 
Il y a par exemple Michèle (*), 58 ans, habitante du Vendômois, ancienne chef d'entreprise. « J'ai une fille – qui va très bien – et un fils de 26 ans qui a été diagnostiqué schizophrène à 22 ans. Petit à petit, il n'a plus été raccord avec la réalité. Ce sont ses copains qui s'en sont rendus compte. Il était comme dans un film de science-fiction. Il a fallu l'hospitaliser sous la contrainte… Et ça C'est une expérience de vie ! Il faut qu'un médecin généraliste soit présent dans ces cas-là. Certains refusent de venir quand ils savent pour quelle pathologie ils sont appelés. La peur sans doute Alors que les schizophrènes sont souvent plus dangereux pour eux-mêmes que pour les autres. J'étais séparée au moment du diagnostic. Mais ma famille a fait bloc autour de moi et mon fils.

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Pourquoi faire consulter un psychologue à un enfant qui a mal ?


F. REITER,
Psychologue, centre  douleur et  migraine de l’enfant et de l’adolescent,
hôpital A. Trousseau, AP-HP, Paris
Après une première évaluation médicale, voire multidisciplinaire des douleurs chroniques, quels enfants adresser au psychologue et dans quel contexte ? Florence Reiter précise ces conditions, ainsi que les méthodes mises en œuvre et leurs possibles résultats. Avec le cas d’Élisa, elle met en perspective ces données théoriques.
Le centre douleur et mi graine de l’hôpital Trousseau (Paris) reçoit des enfants et adolescents ayant des douleurs ou des céphalées chroniques. Dans un premier temps, le patient est vu en consultation médicale ou consultation multidisciplinaire médecin-psychologue* pour une évaluation de la douleur approfondie et multidimensionnelle. Les composantes sensorielles et émotionnelles de la douleur chronique sont détaillées. Cette évaluation est faite sur une ou plusieurs consultations en s’intéressant aux données médicales apportées par le patient et ses parents. Lors de ces consultations, l’enfant, lui-même, est invité à partager ce qu’il vit, ce qu’il perçoit de la situation et ce qu’il en a repéré. Les parents sont également amenés à raconter l’histoire de leur enfant et, si nécessaire, à compléter le contexte de survenue des douleurs, les facteurs déclenchants ou aggravants. Sont également évalués les retentissements sur le quotidien de l’enfant (sommeil, appétit, fatigue, humeur, limitation des loisirs, scolarité, etc.), les relations sociales, sur la vie familiale, etc.

L’orientation vers le « psy »

« J’ai mal » pour « Je suis mal », quand le corps s’exprime

Il apparaît souvent des éléments qui aident à « la compréhension globale de la situation et aux propositions thérapeutiques ». Cette évaluation globale permet souvent de faire apparaître des éléments nouveaux, des difficultés et souffrances intriquées et/ou anciennes. Ces consultations bio-psychosociales permettent au patient et ses parents de percevoir l’intrication des facteurs psychologiques et somatiques. Lorsque la composante psychologique paraît importante, il est proposé au patient de rencontrer un psychologue ou un pédopsychiatre**, afin d’évoquer plus spécifiquement les retentissements déjà évoqués et de proposer un suivi adapté.

Adultes autistes : lancement d'une consultation publique pour élaborer des recommandations de bonnes pratiques

Coline Garré
| 20.06.2017


























































































                                 Organismes, institutions, associations, sociétés savantes, syndicats, agences sanitaires… Toutes les structures impliquées dans le suivi et l'accompagnement des adultes ayant un trouble du spectre autistique (TSA) sont invitées à donner leur avis sur une version préliminaire des recommandations de bonnes pratiques, en cours d'élaboration par la Haute autorité de santé (HAS) et l'Agence nationale de l'évaluation et de la qualité des établissements et services sociaux et médico-sociaux (ANESM).
Les avis sont recueillis jusqu'au 31 juillet ; tous seront publiés et devraient servir à enrichir ces recommandations qui s'inscrivent dans le cadre du troisième Plan Autisme 2013-2017, assurent les deux institutions. L'objectif de ces bonnes pratiques : « améliorer la qualité des interventions tant sanitaires que médico-sociales auprès des adultes avec TSA, et ainsi répondre aux besoins en termes d'inclusion sociale et de qualité de vie », écrivent l'ANESM et la HAS.
La prise en charge des adultes autistes est en France à la peine. Et le 3e plan n'y a rien fait, a déploré l'Inspection générale des affaires sociales dans son bilan paru en mai dernier, pointant le retard dans la création de places dans les établissements, l'absence d'une politique d'insertion professionnelle et de logement, la méconnaissance des besoins, et des ruptures dans les parcours de soins.
De l'adolescence au vieillissement
La version soumise à consultation publique, d'une cinquantaine de pages, aborde de multiples thèmes, à commencer par l'épidémiologie (est notamment recommandé le lancement d'une étude épidémiologique sur la prévalence et les besoins de cette population), puis le passage de l'adolescence à l'âge adulte, jusqu'au vieillissement. Plusieurs pages sont consacrées au parcours de santé (soins somatiques, psychiatriques, préventifs et curatifs) et à la prévention et la gestion des comportements-problèmes.

Santé au travail, risques psychosociaux : un quart des entreprises ne font (presque) rien

Anne Bayle-Iniguez
| 19.06.2017























































Plus de huit entreprises sur dix recensent les risques professionnels pesant sur leurs salariés, mais un quart d'entre elles en restent là et n'ont pas mis en place de plan d'action pour prévenir et réduire ces risques, indique un baromètre présenté ce lundi.
84 % des entreprises interrogées affirment avoir réalisé le document unique d'évaluation des risques professionnels, qui oblige l'employeur à identifier, analyser et classer les risques pour la santé physique et mentale des salariés en vue de définir des actions de prévention les plus appropriées. Pour autant, un quart des entreprises ne vont pas au bout de leur démarche.

La psychothérapie mise de coté ?

BELGIQUE    20/06/17

Le mercredi 14 juin a été publiée la liste des membres du conseil fédéral des professions de soins de santé. Les psychothérapeutes notent l’absence de représentation de leur profession.
Depuis la loi relative à l’exercice de la psychothérapie et la décision de Maggie de Block de ne plus considérer la psychothérapie comme une profession à part entière, les professionnels mènent un combat via différentes actions en justice. L’annonce du conseil fédéral des professions de soins de santé sans représentants pour la psychothérapie assène un nouveau coup aux professionnels. Pourtant, ils ne baissent pas les bras . L’ASBL Alter-Psy le rappelle dans son communiqué : la constitution de ce Conseil fédéral fait partie de la législation contre laquelle plusieurs recours ont été déposés auprès de la Cour Constitutionnelle et auprès du Conseil d’Etat. Le combat des psychothérapeutes est donc bien loin d’être terminé.

mardi 20 juin 2017

Agir contre la maltraitance des personnes âgées et des adultes handicapés




JOURNÉE NATIONALE CONTRE LA MALTRAITANCE DES PERSONNES ÂGÉES

COLLOQUE NATIONAL DU 3977


A la veille de la journée mondiale contre la maltraitance des personnes âgées, la Fédération 3977 contre la Maltraitance a organisé, mercredi 14 juin, son Colloque National.


La Collection de l’Art Brut expose les fleurs infinies d'Anna Zemánková

SUISSE          20-06-17

Anna Zemánková, sans titre, entre 1960 et 1986, stylo à bille rouge et noir sur papier fin.
Anna Zemánková, sans titre, entre 1960 et 1986, stylo à bille 
rouge et noir sur papier fin. 
[Amélie Blanc - Collection de l’Art Brut, Lausanne]

À Lausanne, la Collection de l’Art Brut consacre son exposition estivale à l’artiste tchèque Anna Zemánková, mère de famille tout à fait intégrée qui crée avec une grande liberté expressive et technique.
Mariée à un officier en 1933, Anna Zemánková abandonne son métier dʹassistante dentaire en 1936 à la naissance de leur deuxième enfant. En 1948, la famille sʹinstalle à Prague. Au cours des années 1950, cette mère de famille assez agitée et malade de diabète se fera amputer des deux jambes.
À passé cinquante ans, elle se met alors à peindre, à dessiner, à coller des représentations de figures organiques, animaux, plantes, minéraux, grappes de fruits hybrides, corps recomposés, extraterrestres.


Infirmier(e)s et aide-soignante, ils rentrent à l'Assemblée nationale !

 par Bernadette Fabregas.

Ils sont soignants ou liés de très près au secteur de la santé - infirmier, aide-soignant, médecin généraliste ou spécialisé, chirurgien-dentiste, pharmacien, kinésithérapeute, sage-femme, professeur agrégé… - Ils sont aujourd'hui, après ce deuxième tour des élections législatives, députés élus. Ils siègeront donc à l'Assemblée nationale et, de tout bords confondus, feront entendre leurs voix. Nous leur souhaitons que les cinq ans de débats à venir soient constructifs et porteurs de belles réalisations pour le secteur de la santé dont ils sont les dignes représentants. Et que la France grandisse également grâce à la richesse de leurs parcours. Zoom sur les infirmiers élus.


Aux sources du Coran

Avec humour, Rachid Benzine et Ismaël Saidi conversent et décryptent le texte sacré des musulmans.

LE MONDE  | Par 

Le livre

« Finalement, il y a quoi dans le Coran? », de Rachid Benzine et Ismaël Saidi. Ed. La Boîte à Pandore, 149 pages, 14,90 euros.

C’est un petit livre qui, sans doute, va dérouter. Par le ton qu’il adopte, empreint d’un humour inhabituel dans ce genre d’entreprise. Par le couple inédit que forment ses auteurs, l’un, « Belge, musulman de culture judéo-chrétienne », qui rêve de faire naître un « islam d’Europe » et s’alarme que dans sa ville, Bruxelles, de nombreuses mosquées, protégées par une liberté de culte qui les met à l’abri des regards, diffusent un message vide, intellectuellement pauvre, décalé par rapport aux exigences d’une société moderne. Ismaël Saïdi a écrit, en 2014, Djihad, une fable tragicomique sur l’engagement de jeunes paumés dans une cause dont, en définitive, ils ignorent tous les prétendus fondements.

L’autre est un érudit, chercheur, enseignant parisien qui, d’ouvrage en ouvrage, s’emploie à remédier à l’ignorance généralisée qui entoure l’islam, à faire connaître ce qu’il pense être sa vraie nature, à déconstruire les mythes, souvent destructeurs, que véhiculent certains courants fondamentalistes. Rachid Benzine a, par ailleurs, lui aussi écrit une pièce, Lettres à Nour (2016), récit poignant de la relation tragique entre un père, qui enseigne la religion musulmane, et sa fille, partie rejoindre un combattant.

Passant par le théâtre, le chemin du gamin de Saint-Josse et celui de l’intellectuel de Trappes étaient donc appelés à se croiser. Et de quoi parlèrent-ils ? De l’islam, évidemment… A propos duquel le premier avait énormément de questions, tandis que le second possédait des réponses, puisées dans sa connaissance de l’histoire et de l’anthropologie.
« Les grands textes sacrés sont des voyageurs. Ils traversent les siècles, voire les millénaires. Ils deviennent alors ce que les hommes de chaque époque en ­font », explique-t-il lors de sa première rencontre avec celui qui se demande si, en soumettant sa femme – comme, lui a-t-on dit, le Coran l’enseigne –, il pourra, enfin, installer dans sa chambre l’écran plasma qui lui permettrait de regarder plus confortablement Netflix… Raté : le savant qu’il consulte lui parle de « mur anthropologique », de la nécessité de replacer d’abord le texte dans son époque (le VIIe siècle).


Vision critique


« Pour comprendre le Coran, il faut comprendre trois choses ­essentielles : le temps, le lieu, le groupe humain du Coran », explique Richard Benzine. Et, dès lors, « quand on étudie l’histoire on doit repérer ce qui fait la spécificité de chaque société et quelles sont les différences. Il ne s’agit pas de juger, de dire que c’est bien ou mal, mais d’étudier ce qui est spécifique, sans ce qu’on appelle un jugement de valeur ».

4 nouveaux CHU, 4 hôpitaux psychiatriques, 35 hôpitaux de proximité… le grand chantier de Louardi

Aujourd'hui le Maroc



Le ministre de la Santé, El Houcine Louardi, a exposé jeudi en Conseil de gouvernement les grandes lignes du programme national de promotion du secteur de la santé 2017-2021.
Il s’articule autour de quatre grands axes, à savoir le renforcement des chantiers de réforme et le soutien aux programmes sanitaires de base, la promotion de l’accès aux services et la consécration de l’orientation des «services», le dépassement du déficit en ressources humaines et  l’amélioration de la gouvernance du secteur. Concernant le premier axe, il porte sur le parachèvement de la couverture sanitaire. Parmi les autres actions figurent le soutien à l’assurance-maladie obligatoire, la promotion du financement et de la gouvernance du système d’assistance médicale, l’application de la couverture sanitaire au profit des immigrés. Le deuxième axe vise à consolider la capacité d’accueil globale des hôpitaux. Ainsi, le ministre a prévu 10.327 lits supplémentaires d’ici 2021 à travers la création de 4 centres hospitaliers universitaires (CHU), 20 centres de soins, 4 hôpitaux de psychiatrie et 35 hôpitaux de proximité. Le troisième axe s’articule autour de plusieurs chantiers dont le développement de l’accès aux soins pour atteindre plus de 40% de la population, de l’accès aux services des médecins généralistes pour atteindre 100% à l’horizon 2021 contre 60 % actuellement.