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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

dimanche 4 juin 2017

Les élucubrations d'Onfray

Par Laurent Joffrin, Directeur de la publication de Libération — 

Michel Onfray, en 2010.
Michel Onfray, en 2010. AFP




La réflexion sur la notion de vérité est une des branches de la philosophie. Michel Onfray, philosophe, a pris sur ce point une option radicale : il a décidé de s’en affranchir purement et simplement. Le plus médiatique des contempteurs des médias, qui fait la une de trois hebdos la même semaine mais qui se présente toujours comme un paria du débat public, donne à l’Obs un entretien sur la campagne présidentielle qui restera dans les annales de l’approximation, du sophisme et du storytelling paranoïaque. Involontairement comique et intellectuellement consternante, sa rhétorique mérite le détour, pour le fun en tout cas.

Passons sur les insultes débitées sans retenue – Hamon, un fasciste de gauche (???), Hollande, Sphincter Ier (élégant…), Mélenchon, Robespierre le petit (qui a-t-il fait guillotiner ?) – et sur la modestie du philosophe qui s’identifie sans rire, dans la même phrase, à Vauvenargues, Voltaire, Chamfort et La Rochefoucauld (on n’est jamais mieux servi que par soi-même). 

samedi 3 juin 2017

UNE FEMME ET DES FEMMES

2 juin 2017

Olivia Gay photographie des femmes depuis 1997 : employées, détenues, surveillantes de prison, dentellières, moniales, employées de maison, caissières de supermarché... Dans une approche pudique et curieuse, respectueuse et captivée, Olivia Gay brosse des portraits de femmes pleins de délicatesse et de présence. Le Château d’Eau, à Toulouse, lui consacre une exposition jusqu'au 24 juin.

Isabelle, visiteuse, extrait de «Les dentellières de Calais», 2010.Isabelle, visiteuse, extrait de «Les dentellières de Calais», 2010.
Photo Olivia Gay
Julie, brodeuse, extrait de «Les dentellières de Calais», 2010.
Julie, brodeuse, extrait de «Les dentellières de Calais», 2010.
Photo Olivia Gay


Tant de temps

« La minute savourée est plus longue que celle imposée par un chronomètre »


A une époque de profondes mutations, le rapport au temps est chamboulé. Nous avons invité des personnalités et des anonymes à se confier sur ce sujet. Cette semaine, l’artiste Sabaï Anouk Ramedhan-Levi et le biologiste Ariel Lindner présentent leur performance « One Minute » qui questionne notre perception du temps.

M le magazine du Monde  | Propos recueillis par 
La vidéo « One Minute » a été initiée par l’artiste Sabaï Anouk Ramedhan-Levi et Ariel Lindner, directeur de recherches à l'INSERM et cofondateur du Centre de recherches interdisciplinaires de Paris.
La vidéo « One Minute » a été initiée par l’artiste Sabaï Anouk Ramedhan-Levi et Ariel Lindner, directeur de recherches à l'INSERM et cofondateur du Centre de recherches interdisciplinaires de Paris. Aï Estelle Barreyre pour M Le magazine du Monde

Depuis 2012, l’artiste Sabaï Anouk Ramedhan-Levi explore notre perception des unités de mesure universelles grâce au projet « Measure for Measure », décliné en trois volets : One Meter, One Gram et One Minute. Pour cette dernière performance vidéo, elle a créé avec le biologiste de l’Inserm Ariel Lindner un dispositif qui donne à voir à quel point nos représentations du temps sont personnelles. Mais aussi que la rencontre avec autrui passe par l’acceptation de cette singularité.

Pour votre projet « One Minute », vous invitez les participants à éprouver une durée sans regarder leur montre. Quel est le dispositif de cette expérience ?

Sabaï Anouk Ramedhan-Levi : Je demande aux participants – allemands, israéliens, français, 
anglais, italiens ou indonésiens – de se placer face à la caméra puis de fermer les yeux pendant ce qu’ils estiment être 60 secondes. Je leur suggère de ne pas compter. Ce protocole simple vise à évaluer les unités subjectives : certains ouvrent les yeux au bout d’une quarantaine de secondes quand d’autres restent absorbés trois fois plus longtemps.



vendredi 2 juin 2017

Bouches-du-Rhône : faute de famille d'accueil, des enfants dorment dehors

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Des mineurs, retirés à leurs familles, sont devenus victimes du système de placement actuel. Certains dorment dans la rue, d’autres sont baladés de foyer en foyer ou transférés dans des lieux inadéquats. Le manque de moyens et de travailleurs sociaux amène ces jeunes à perdre pied.

Par Johanne Eva Desvages avec KB  Publié le 03/06/2017
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La méditation efficace pour aider les cancéreux à réduire leur angoisse

Par Jean-Louis SANTINI 

La méditation, la relaxation et l'aide psychologique deviennent des armes à part entière dans la prise en charge des cancéreux et des malades en rémission, montrent plusieurs études cliniques présentées au plus grand colloque mondial sur cette pathologie.
Ces recherches, dévoilées vendredi lors de la conférence de l'American Society of Clinical Oncology (ASCO) à Chicago, s'inscrivent dans le cadre d'un nouvel effort par les cancérologues pour doper le moral des patients.
La diminution de la peur et de l'anxiété "était suffisamment importante pour améliorer le bien-être psychologique et émotionnel de survivants du cancer”, explique la Dr Jane Beith, cancérologue à l'Université de Sydney en Australie et principale auteure de l'une de ces études.

Selon elle, environ 50% de tous les malades en rémission, quelque soit le type de tumeur, et 70% des jeunes femmes ayant survécu à un cancer du sein, font part d'une crainte importante de rechute.

En marche vers la contraventionnalisation de la consommation de cannabis !

Paris, le vendredi 26 mai 2017 – Considérant que la peine de prison d’un an prévue pour usage de stupéfiant est très peu appliquée, le ministre de l’intérieur, Gérard Collomb, a annoncé sur RMC, que, dans « les trois à quatre mois », la consommation du cannabis ne sera plus passible que d’une contravention.
Rappelons qu’en outre, cette contraventionnalisation de l’usage de cannabis s’inscrira dans une démarche globale. Ainsi le nouveau Président de la république, alors qu’il était candidat avait fait valoir, que, selon lui, il s’agissait là d’un outil important pour la répression des « délits du quotidien ».
Cette proposition marque un véritable tournant dans la position française vis-à-vis du cannabis.

Fin de vie : le Conseil constitutionnel valide la procédure d’arrêt des traitements par le médecin

Le Conseil n’a pas voulu reconnaître un « droit à la vie », réclamé par une association, mais a apporté des garanties aux familles.

LE MONDE  | Par 

Un médecin a bien le droit de décider seul, à l’issue d’une procédure collégiale consultative, au titre du refus de l’obstination déraisonnable, l’arrêt de traitements indispensables au maintien en vie d’un patient, lorsque celui-ci est incapable d’exprimer sa volonté et qu’il n’a pas laissé de directives anticipées. Appelé à se prononcer pour la première fois sur cette disposition-clé de la récente loi Claeys-Leonetti sur la fin de vie, et alors que les affaires Vincent Lambert ou Marwa ont suscité bien des débats, le Conseil constitutionnel a jugé, dans une décision rendue vendredi 2 juin, qu’elle était conforme à la Constitution.

Saisi d’une question prioritaire de constitutionnalité par l’Union nationale de familles de traumatisés crâniens et de cérébro-lésés (UNAFTC) qui souhaitait « consacrer pour la première fois le droit à la vie », le Conseil s’est gardé d’ouvrir une telle brèche susceptible d’entraîner des contestations, notamment sur l’IVG, mais a toutefois apporté deux précisions au texte adopté par le Parlement en janvier 2016.

Toute décision d’arrêt ou de limitation des traitements de maintien en vie doit être « notifiée aux personnes auprès desquelles le médecin s’est enquis de la volonté du patient, dans des conditions leur permettant d’exercer un recours en temps utile ». Ce recours doit par ailleurs « pouvoir être examiné dans les meilleurs délais par la juridiction compétente aux fins d’obtenir la suspension éventuelle de la décision contestée ». Deux réserves d’interprétation qui viennent rappeler que les décisions des médecins en la matière doivent bien pouvoir être soumises au contrôle du juge.


VIDÉO - Mouvement de grève au service psychiatrie de l’hôpital Annecy Genevois

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Par Richard VivionFrance Bleu Pays de SavoieJeudi 1 juin 2017
Une partie du personnel des unités psychiatrie du Change (hôpital d'Annecy) s'est rassemblée ce jeudi pour dénoncer "un manque de moyen et une détérioration des conditions de traval".
Une partie du personnel des unités psychiatrie du Change (hôpital d'Annecy) s'est rassemblée ce jeudi pour dénoncer "un manque de moyen et une détérioration des conditions de traval". © Radio France - Richard Vivion
A l’appel de la CGT et de FO, une partie du personnel de psychiatrie du Centre hospitalier Annecy Genevois est en grève depuis lundi dernier. Une trentaine de personnes s’est rassemblée, ce jeudi, pour dénoncer "une détérioration des conditions de travail".

De plus en plus de jeunes renoncent aux soins et à des repas, faute d’argent

La Croix-Rouge alerte, dans un rapport, sur la paupérisation des jeunes, notamment étudiants, conduits à des « priorisations malheureuses » et plus nombreux que par le passé à fréquenter les épiceries solidaires.

Le Monde.fr avec AFP  | Par 

L’épicerie sociale de la Croix-Rouge à Paris (15e arrondissement) accueille les étudiants.
L’épicerie sociale de la Croix-Rouge à Paris (15e arrondissement) accueille les étudiants. Croix-Rouge française

« En France, un jeune sur cinq a renoncé aux soins. Or un premier indice de la précarité est de ne pas se faire soigner. 13 000 étudiants parisiens sautent quatre à six repas par semaine, faute de pouvoir se les payer » : la deuxième édition du rapport annuel de la Croix-Rouge, « Pacte pour la santé globale des jeunes », publié mercredi 31 mai, dresse un panorama inquiétant de leur situation. Faire une croix sur les dépenses de santé et d’alimentation relève d’une « priorisation malheureuse » de la part de personnes « paupérisées », commente le président de l’organisation, Jean-Jacques Eledjam.




DAVID : Emotions et transformation vocale en temps réel

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Gaie, triste ou effrayée : la voix électroniquement manipulée en direct d'une personne et entendue par celle-ci modifie son humeur. L'expérience répond à un vieux débat en psychologie et, réalisée depuis une plateforme librement accessible, elle pourra être adaptée à bien d'autres études.
« On connaît encore très mal les mécanismes qui sont mis en jeu par la production des émotions vocales », explique l'auteur principal de l'étude Jean-Julien Aucouturier du laboratoire Sciences et technologies de la musique et du son (STMS, CNRS/Ircam/Ministère de la culture et de la communication/université Pierre et Marie Curie). « De précédentes recherches ont suggéré que les personnes essaient de contrôler la façon dont elles expriment leurs émotions, par exemple en essayant de ne pas paraître affectées par un événement, ou en se forçant à sourire même si ce n'est pas sincère. Nous voulions étudier à quel point les personnes ont conscience de leurs propres expressions émotionnelles. »
Dans cette première étude utilisant une plateforme audio numérique, et publiée dans les Pnas, les participants lisent un court texte à voix haute tout en écoutant avec un casque leur voix, modifiée à leur insu pour être plus gaie, triste ou effrayée.
Les différentes possibilités réalisées avec la plateforme. © CNRS

Concours infirmier 2017 : les candidats racontent leurs oraux

31.05.17

Chaque année, la période mai-juin est l'occasion pour les candidats aux concours infirmiers de passer une épreuve souvent redoutée : les orauxSur le forum d'infirmiers.com, ils racontent leur expérience en la matière.

Après avoir réussi leurs épreuves écrites, les candidats aux concours infirmiers doivent se soumettre à une dernière épreuve : les oraux. Souvent redoutée, elle est l'occasion pour les futurs étudiants de présenter leur projet professionnel, de prouver qu'ils sont motivés et de montrer ce qu'ils connaissent du milieu sanitaire. Sur le forum d'infirmiers.com, plusieurs candidats ont déjà passé l'épreuve d'admission. Ils témoignent de leur expérience et évoquent les sujets abordés par le jury. Ainsi, première à se lancer, thenurse37 raconte que l'épreuve désormais derrière elle et que le moins que l'on puisse dire, c'est que le niveau est très élevé !. Elle a été interrogée sur le sujet « Les enfants handicapés ont le droit de participer aux activités périscolaires et voyages scolaires ». Sur son projet professionnel, le jury lui a demandé pourquoi elle souhaitait devenir infirmière, dans quel secteur elle souhaitait évoluer et quelles sont les difficultés du métier infirmier. Ils m'ont beaucoup malmenée en me provoquant, mais je leur ai tenu tête, souligne-t-elle.


Énième mission ministérielle au centre hospitalier de Cayenne, les soignants au bord de la rupture

Damien Coulomb
| 01.06.2017



CAYENNE
Crédit Photo : AFP
Une nouvelle « mission d'expertise en ressources humaines » a été diligentée à l'hôpital de Cayenne par les ministères des Outre-mer et de la Santé. « Cette mission aura pour objectif d’évaluer les besoins de personnel médical et paramédical du Centre Hospitalier André Rosemond de Cayenne (CHAR), le Centre hospitalier de référence en Guyane », affirment les ministres Agnès Buzyn et Annick Girardin dans un communiqué.
Sur place, c'est la consternation qui règne, comme l'explique le Dr Loïc Epelboin, de l'unité des maladies Infectieuses et tropicales, et membre du pôle santé qui a négocié l'accord signé entre le gouvernement et les représentants du collectif « Pou Lagwiyanne dékolé ». Le praticien a vu défiler « un nombre impressionnant » de missions et de rapports qui ont tous déjà abondamment décrit le délabrement progressif de l'hôpital. Un rapport de mars 2016 réalisé par Chantal De Singly, (ex-directrice de l'ARS océan indien, récemment nommée directrice du cabinet de la ministre des sports Laura Flessel).

Suicide. La SNCF débat des risques autour d'une table ronde

 
Ce jeudi, la SNCF et les syndicats de cheminots se sont réunis pour discuter des risques psychosociaux. Mi-avril, les quatre syndicats représentatifs du groupe (CGT, Unsa, SUD et CFDT) avaient pointé du doigt un « nombre exceptionnel de drames ».
La SNCF et les syndicats de cheminots ont commencé jeudi à discuter des risques psychosociaux dans le groupe public ferroviaire, après une série de suicides qui avait conduit en avril les syndicats à tirer ensemble l’alarme.

En réponse à la demande de « table ronde » des syndicats, la direction a proposé d’évoquer la question au CNHSCT (Comité national d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail), prévu toute la journée.

Fumer est de plus en plus un marqueur social

Le pourcentage de fumeurs s’est accru chez les Français à faibles revenus et a baissé dans la population à haut niveau de revenus entre 2010 et 2016.

LE MONDE  | Par 


Entre 2010 et 2016, le pourcentage de fumeurs quotidiens a continué d’augmenter chez les Français à faibles revenus.
Entre 2010 et 2016, le pourcentage de fumeurs quotidiens a continué d’augmenter chez les Français à faibles revenus. JASON REED / REUTERS


Fumer est de plus en plus un signe d’appartenance sociale. Entre 2010 et 2016, le pourcentage de fumeurs quotidiens a continué d’augmenter chez les Français à faibles revenus, passant de 35,2 % à 37,5 % de cette catégorie sociale. A l’inverse, chez les Français à haut niveau de revenus, cette proportion est passée de 23,5 % à 20,9 % en six ans.

Cet accroissement des inégalités sociales est l’un des enseignements du Baromètre santé 2016 sur le tabac publié mardi 30 mai par Santé publique France. L’étude, construite à partir d’une enquête téléphonique menée du 8 janvier au 1er août 2016 auprès d’un échantillon représentatif de plus de 15 000 personnes âgées de 15 à 75 ans, a été réalisée avant la hausse du remboursement des substituts nicotiniques en octobre 2016 et la généralisation du paquet de cigarettes neutre chez les buralistes, le 1er janvier 2017.

Sainte-Anne labellisé centre de référence des maladies rares à expression psychiatrique

Fabienne Rigal
| 31.05.2017
Le centre hospitalier Sainte-Anne (CHSA) a été labellisé « centre constitutif du centre de référence des maladies rares (CRMR) à expression psychiatrique », a annoncé la Direction générale de l’offre de soins (DGOS).

Cheick Oumar Bagayoko, pionnier de la médecine 2.0 au Mali


C’est au professeur visionnaire agrégé en informatique médicale que l’on doit le développement de la consultation et du diagnostic à distance. En Afrique et au-delà.

Le docteur Cheick Oumar Bagayoko à Bamako, le 5 juin 2017.
Le docteur Cheick Oumar Bagayoko à Bamako, le 5 juin 2017. CRÉDITS : DR

Mépris, dédain, ironie. Cheick Oumar Bagayoko, dans son élégant boubou marron et blanc, égrène avec un sourire aux lèvres les trois principales réactions auxquelles il a dû faire face quand il a voulu étudier l’informatique médicale. Fin des années 1990 au Mali, Internet se résume à un seul point d’accès dans toute la capitale. Mais Cheick Oumar Bagayoko et une poignée de ses camarades étudiants à la fac de médecine y voient un potentiel énorme. « Tout le monde faisait de la gynécologie ou de la médecine générale. Nous, ce qu’on voulait c’était changer le quotidien des médecins de brousse, qui se plaignaient de désapprendre et d’être trop isolés. Internet nous semblait être le meilleur moyen », explique Cheick Oumar.

Vingt ans plus tard, le docteur Bagayako est l’un des seuls professeurs agrégés en informatique médicale sur le continent africain. A 39 ans, il dispense des cours en France, en Suisse, mais aussi et surtout au Mali. De quoi susciter jalousie et incompréhension dans un pays où les enjeux de ses travaux restent abstraits pour beaucoup de professionnels comme pour les pouvoirs publics. Pourtant, Oumar Bagayoko a bien failli ne jamais devenir docteur. Faute de trouver un directeur de thèse – sur l’iconographie des lésions lépreuses dermatologiques – qui accepte de le tutorer.


Les orthophonistes partent se former en Belgique

Face au plafond de 4 % de réussite aux concours français, les étudiants sont chaque année plus nombreux à passer la frontière belge pour intégrer les hautes écoles et universités belges.

LE MONDE ECONOMIE  | Par 


« A l’heure actuelle, la densité moyenne est de 3,7 orthophonistes pour 10 000 habitants et l’attente, pour les patients, varie de six à dix-huit mois. »
« A l’heure actuelle, la densité moyenne est de 3,7 orthophonistes pour 10 000 habitants et l’attente, pour les patients, varie de six à dix-huit mois. » Christian Roux


Du jour où elle a reçu le feu vert de la Haute Ecole de la ville de Liège (HEL) pour s’inscrire en « logopédie », appellation belge de l’orthophonie, Talitha Puech n’a eu que quelques jours pour plier bagage et dénicher, sans même l’avoir vu, un logement en Wallonie. C’était en 2015.

Aujourd’hui étudiante en deuxième année, elle alterne vingt-trois heures de cours et deux jours de stage, où elle soigne neuf patients en totale autonomie. Un rythme « intensif » qu’elle ne regrette aucunement. Après une première erreur d’orientation et un échec aux concours d’orthophonie en France, « reperdre une année » était inenvisageable.
Aux frais d’inscription des épreuves (80 euros par école en moyenne) s’ajoutaient ceux des déplacements, de l’hébergement et d’une très recommandée classe préparatoire, environ 3 000 euros pour six à neuf mois d’entraînement. « Etant boursière, je ne pouvais pas », explique-t-elle.