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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

mercredi 12 avril 2017

De la scientificité de la psychiatrie francophone. Unité linguistique et continuité historique des représentations de la santé mentale au Québec entre 1948 et 1960

CAIRN.INFO : Chercher, repérer, avancer.

par Alexandre Klein
Faculté des sciences de la santé, Université d’Ottawa

Histoire, économie & société 2017/1

Contre une tradition historiographique qui sépare les psychiatries québécoises anglophone et francophone pour mieux affirmer le retard scientifique et thérapeutique de cette dernière, cet article s’attache à démontrer la scientificité des recherches psychiatriques francophones dans le Québec des années 1950. Pour


“La confession est une liturgie, pas un exercice de psychiatrie“

La Vie

PIERRE VIVARÈS publié le 10/04/2017

 
	© frédéric Michel / iStock
© frédéric Michel / iStock

Alors que la Semaine sainte est l'occasion pour bien des fidèles de retrouver le chemin du confessionnal, le père Pierre Vivarès, curé de la paroisse Saint-Paul (Paris), livre quelques observations et conseils, non pas aux pénitents, mais à leurs confesseurs...

Je lis, ici et là, toutes sortes de conseils adressés aux pénitents sur comment se confesser, pourquoi se confesser, comment rater sa confession, comment se préparer à la confession, etc. Bien, bien. Il est toujours nécessaire de rappeler de temps en temps le bon sens de ce sacrement.
J'aimerais aussi dire un petit mot aux confesseurs que nous sommes. Je rencontre souvent des personnes qui ont été abîmées par la rencontre de confesseurs indélicats. Oh, certes, ils ne l'ont pas dit sur le coup aux confesseurs, ils sont trop respectueux, mais blessés par des questions, des sermons, des doutes ou des étonnements hors de propos, ils se sont dit qu'ils ne se livreraient plus à la torture qu'on leur avait infligée, bien qu'ils fussent, et qu'ils le soient encore, de bonne foi.

LA CHAIRE "VALEURS DU SOIN CENTRÉ-PATIENT"

Chaire Valeurs du soin

Présentation de la Chaire

La question de la valeur est au centre de toutes les tentatives de compréhension du malade dans sa complexité, depuis la théorie des normes vitales de Canguilhem, jusqu’à la narrative-based medicine et à la value-based medecine, en passant par la client-centered therapy et par le modèle biopsychosocial.

L’espace du soin devrait ainsi, d’un point de vue normatif, pouvoir favoriser la formation du jugement, faire primer la coordination fonctionnelle sur la coordination sociale, et laisser de la place à une réflexivité sur les choix techniques. Un système de soins constitue l’interface concrète entre le soin et la politique. Il comporte une dimension éthique, d’autant plus s’il est centré sur le patient. Il ne peut ni se résumer à une somme de relations interpersonnelles, ni se subsumer dans une politique générale.

PSYCHIATRIE Un satisfecit relatif est accordé aux hôpitaux visités par le Conseil de prévention de la torture

Le Comité européen pour la prévention de la torture et des peines ou traitements inhumains ou dégradants (CPT) a notamment visité en 2015 le CH Gérard-Marchant à Toulouse et une unité pour malades difficiles à Albi. Il juge les conditions de séjour dans les établissements "globalement satisfaisantes", tout en émettant certaines réserves.

Le système national des données de santé est officiellement créé

C'est finalement avec une petite semaine de retard que le système national des données de santé (SNDS) est créé. Dans un communiqué de presse, la ministre des Affaires sociales et de la Santé Marisol Touraine indique que s'ouvre ce 10 avril "l'accès aux données issues de ce système aux organismes exerçant une mission de service public pour toute étude, recherche et évaluation présentant un intérêt public". Elle rappelle que le SNDS "rassemble des informations anonymes sur le parcours de santé des Français (consultations chez le médecin et chez les autres professionnels de santé, prescriptions de médicaments, hospitalisations, causes médicales de décès, etc.)". Il vise à : améliorer les politiques de santé publique, favoriser l'information des patients et faire progresser la recherche médicale.

mardi 11 avril 2017

La prise en charge des maladies mentales n’est pas une priorité à Madagascar. Elle sera bientôt la deuxième cause d’invalidité.

L'Express de Madagascar – Actualités en direct sur Madagascar  MADAGASCAR     06.04.2017

Santé
Chaotique. La statistique des infrastructures de prise en charge des maladies mentales, tout comme celle des  spécialistes du domaine, inquiètent. Madagascar n’est doté que de 0,15 lit pour 10 000 habitants. En Afrique, ce chiffre est de 0,34 lit par habitant et dans les pays développés, on enregistre 7,5 lits pour 10 000 habitants, selon l’Organisation mondiale de la Santé (OMS).
Le professeur Bertille Rajaonarison, chef du service de la santé mentale au centre hospitalier universitaire des soins et de santé publique à Analakely, révèle, par ailleurs, que « les ressources humaines manquent cruellement ». 

Le passage aux urgences des suicidants peut être une porte d'entrée vers la prévention de récidives

Deux études récemment publiées, l'une par l'AP-HP, l'autre par l'ORS Bretagne, montrent que le passage dans les services d'urgences des personnes ayant tenté de se suicider peut se révéler un épisode privilégié pour entrer dans les soins. Ces passages peuvent permettre des accompagnements à même de prévenir la récidive suicidaire.

Suicide : qui sont les patients à haut risque ?

Roxane Curtet
| 10.04.2017






Chaque année, en France 10 000 personnes se suicident et 200 000 font une tentative. Afin de mieux cerner les profils socio-démographiques et cliniques des personnes à risque suicidaire, des équipes du Groupement Hospitalier du Territoire (GHT) Paris Psychiatrie et Neurosciences et du service des urgences de l’hôpital Bichat ont mené une étude pilote. Ces chercheurs ont analysé les caractéristiques des personnes admises dans leurs établissements suite à une tentative de suicide.
Les résultats, publiés dans Psychiatry Research, ont identifié deux groupes de patients à haut risque. Avec d’un côté, les patients récidivistes (51 %), qui ont été comparés aux primo-suicidants. Et de l'autre, les patients dont le motif principal de passage à l’acte était la volonté de mourir (36 %), comparés à ceux invoquant d'autres raisons comme un appel à l’aide, le besoin de repos, ou le désir d’adresser un message à leur entourage.
Des travaux à poursuivre à plus grande échelle
Les données obtenues sur les 168 personnes questionnées par les équipes d’urgences psychiatriques ne mettent pas en évidence de lien entre ces deux groupes et suggèrent même au contraire qu’ils pourraient présenter des profils cliniques et des parcours de prises en charges distincts. De même, les diagnostics d’épisode dépressif caractérisé ou de symptômes psychotiques ne permettent pas d'identifier ces personnes à haut risque suicidaire. Cependant, si l’on compare les récidivistes aux « primo-suicidants », ils étaient plus nombreux à avoir bénéficié d’une prise en charge psychologique voire psychiatrique au cours des six derniers mois. En outre, les patients voulant vraiment mourir rapportaient davantage d’idée suicidaire dans le mois précédant leur tentative.
Les auteurs précisent que ces travaux devraient être répliqués, et ce, à plus grande échelle. Néanmoins, ces observations démontrent déjà que les personnes qui tentent de mettre fin à leur jour ne représentent pas un groupe homogène. Les scientifiques encouragent également à accorder plus d’attention aux trajectoires de soins de patients.
Ce type de recherche est d’autant plus important qu'on estime qu'en France, près de 3 personnes sur 100 ont déjà essayé au moins une fois de mettre fin à leur jour, une prévalence qui demeure l’une des plus élevée d’Europe !

lundi 10 avril 2017

UN MÉDECIN RAPPELLE LA PART DE LA SANTÉ MENTALE DANS LE DÉVELOPPEMENT

APS

SENEGAL

7 avril 2017

 Le médecin-chef du district sanitaire de Mbour (ouest), Fatma Sarr Fall, a convoqué vendredi la part de la santé mentale dans le développement, en soulignant que les personnes souffrant de maladie mentale ne peuvent être productives.
 
"Un pays qui aspire au développement, aspîre également à la bonne santé de sa population. Une personne qui souffre de maladie mentale ne peut pas être productive, et celui qui n’est pas productif ne peut pas développer son pays", a soutenu docteur Fall lors d’une journée de consultations gratuites sur la santé mentale. 



L'Inde avance dans la reconnaissance des maladies mentales

Par 03-04-2017

media
Selon l'Organisation mondiale de la santé, un Indien sur trois souffrirait de dépression (photo d'illustration)Juan Antonio F. Segal/FlickrLe Parlement indien a adopté une loi qui modernise l'approche envers les personnes atteintes de maladies mentales. Exemple symbolique de ce changement radical : la tentative de suicide n'est plus considérée comme un crime, ce qui était le cas jusqu'à présent. Après un débat parlementaire de plusieurs années, de nombreux autres droits et mesures ont été ajoutés.Lire la suite ...

Un pavé lancé contre la grande régression

Par Sonya Faure — 


Manifestation pour l'avortement en Pologne en octobre 2016.
Manifestation pour l'avortement en Pologne en 
octobre 2016.Photo Kacper Pempel. Reuters

Traduit en quatorze langues pour une publication quasi simultanée dans autant de pays, le livre «l’Age de la régression» réunit quinze des plus grands intellectuels de gauche. Face à la montée des populismes autoritaires, ils souhaitent opposer un débat transnational sur les dégâts du néolibéralisme et les moyens d’en sortir


La CNESST ajoute les psychothérapeutes à sa liste d’intervenant de la santé

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par 12 Avril 2017

La Commission des normes, de l’équité, de la santé et de la sécurité du travail (CNESST) a ajouté les psychothérapeutes détenteurs d’un permis émis par l’Ordre professionnel des psychologues du Québec à sa liste d’intervenant de la santé, assumant par le fait même le remboursement des frais de soins fournis par un psychothérapeute.
Nathalie Fortin, coordonnatrice générale à l’Association des psychothérapeutes du Québec, se réjouit de ce changement tant attendu. « Nous avons fait la demande de modification il y a un an, nous sommes donc très, très contents », indique-t-elle. Depuis trois ans, l’association tente en effet de faire entendre ses arguments auprès des assureurs. Pour ces derniers, c’est encore le cas par cas prédomine.

Santé publique : la dépression, deuxième cause de décès chez les jeunes

Les Dépêches de Brazzaville
Samedi 8 Avril 2017

La ministre de la Santé et de la population, Jacqueline Lydia Mikolo, l’a indiqué lors des réflexions scientifiques ayant ponctué la célébration de la Journée mondiale de la santé à Brazzaville, le 7 avril, sur le thème : « La dépression : parlons-en »« Il s’agit d’une maladie qui dans le pire des cas pousse au suicide », a-t-elle souligné.

La dépression est un trouble mental grave et complexe qui se manifeste, entre autres, par une tristesse persistante, une incapacité d’accomplir les tâches quotidiennes, une perte d’énergie, l’insomnie ou l’hypersomnie...

Le taux d'agents concernés par un travail en 12 heures diminue de 2,2% dans les CHU en 2015

La traditionnelle enquête annuelle, sous forme de "Bilan social", restituant les caractéristiques des ressources humaines dans les établissements de santé, vient d'être publiée sur le site de l'Agence technique de l'information sur l'hospitalisation (ATIH) pour les données 2015. Une enquête qui n’est obligatoire que pour les établissements publics de plus de 300 agents. L'ATIH y signale que la "proportion d'agents concernés par un horaire dérogatoire en 12 heures diminue fortement" dans les CHU avec -2,2 points entre 2014 et 2015.

L'OMS dénonce le phénomène de la dépression des séniors sous-diagnostiquée et sous-traitée

L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a choisi de dédier sa journée annuelle à la problématique de la dépression. Elle motive son choix en rappelant dans sa présentation de l'événement qu'il "faut lutter contre les préjugés et invite les personnes atteintes de cette maladie à aller chercher du soutien".

Les chiffres parlent d'eux-mêmes, "la dépression est la première cause de morbidité et d'incapacité dans le monde", souligne l'organisation par communiqué. Et selon ses dernières estimations, "plus de 300 millions de personnes dans le monde vivent désormais avec ce problème, soit une augmentation de plus de 18% de 2005 à 2015".

dimanche 9 avril 2017

SCALP – La douceur de l’enfance, par Pierre Sidon



Ma mère confiait récemment le souvenir du bonheur qu’elle éprouvait de pouvoir promener ses enfants dans Paris, librement et sans peur, vingt ans après la fin de la guerre : « quelle chance ! », pensait-elle. Sa propre enfance avait été marquée par l’exode : séparée de ses parents, cachée, spoliée de tout et vivant dans la peur. Ce bonheur, elle ne l’avait jamais exprimé auparavant auprès de moi – probablement parce que cela aurait été transmettre son fond d’angoisse vitale.

Les raisons d’un sommeil
À ceux qui sont nés pendant les trente glorieuses dans un contexte protecteur, il était loisible de dormir paisiblement à l’abri de la garantie d’un monde reconstruit qui voulait encore croire au progrès. S’agissait-il d’un sommeil naïf ou d’un sommeil averti dont il serait douloureux de se réveiller ? La deuxième hypothèse est bien sûr plus lacanienne. Qu’il est douloureux de se réveiller ! Plutôt mourir même… On ne se réveille d’ailleurs jamais, finit par conclure Lacan.
Mais ce monde apaisé, rassurant, c’était aussi un monde finissant. L’effondrement concomitant des partis de gouvernement, survenu brutalement ces dernières semaines, n’en est pas un des moindres symptômes. Malgré les apparences, il n’est en rien conjoncturel. La tenue de primaires en constituait le signe annonciateur. Et déjà en 2002, au moins pour la gauche, Jacques-Alain Miller l’annonçait dans son « Tombeau de l’homme de gauche » (1).
Dans ce champ de ruines de l’ancien ordre subitement révélé, le FN peut certainement gagner l’élection résidentielle.
Des chiffres ou des lettres ?
Le FN peut remporter l’élection avec son « plafond de verre » du fait de la volatilité de l’électorat massivement tenté par l’abstention ou le vote blanc qui pèsent d’un poids inédit dans les pronostics, comme l’explique Serge Galam, physicien et politologue à Science Po (2). Les sondages, comme ce fut le cas aux États-Unis ou en Grande Bretagne, peuvent échouer quant à la prévision du résultat du deuxième tour – pronostic dont croient s’assurer les opposants au « votutile ». « L’élection peut se jouer sur un coup de dés », affirme encore Gérard Courtois dans son édito du Monde moins d’un mois avant le vote (3).

samedi 8 avril 2017

SCALP à Paris – Mobiliser l’opinion éclairée Mobiliser l’opinion éclairée à 5 jours du premier tour.


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Marseille : les psychanalystes veulent le " scalp " du FN

Réunis hier au théâtre Toursky, autour de son directeur Richard Martin, quelques-uns des organisateurs et intervenants du forum se mobilisent « face à la haine ». Photo f.c.Réunis hier au théâtre Toursky, autour de son directeur Richard Martin, quelques-uns des organisateurs et intervenants du forum se mobilisent « face à la haine ». Photo f.c. L'utilisation de l'article, la reproduction, la diffusion est interdite - LMRS - (c) Copyright Journal La Marseillaise

Des psychanalystes ont lancé un appel national « contre Marine Le Pen et le parti de la haine ». Localement, des Scalp (série de conversations anti Le Pen) sont organisées comme à Marseille ce samedi.

On est davantage habitué à voir le milieu culturel se mobiliser contre le FN, à l’image de la Friche de la Belle de Mai, qui avait organisé une journée de liberté artistique à quelques jours du premier tour des régionales de 2015. Une manière de faire loin d’être dans les canons du milieu de la santé. Alors, quand des psychanalystes quittent leurs divans et lancent « un appel contre Marine Le Pen et le parti de la haine » (lire ci-dessous) c’est que l’heure est grave. « Notre milieu n’est pas le plus mobilisable, ça ne fait pas partie de nos habitudes », reconnaît volontiers Hervé Castanet.
Ce psychanalyste marseillais, professeur des universités, est l’un des relais locaux de cet appel national, dont la pétition en ligne a recueilli près de 15 000 soutiens. Dans plusieurs villes des Séries de conversations anti Le Pen (Scalp) sont organisées. Marseille, guère épargnée par le vote FN, n’est pas en reste. Ce samedi après-midi, un forum anti-haine est programmé de 14h à 19h au théâtre Toursky *. Quatre séquences sont programmées : l’une politique. Michel Amiel, maire (DVG) des Pennes-Mirabeau, David Cormand (secrétaire national EELV), Alain Hayot (ex-vice-président région Paca PCF), Christian Kert (député LR) et Patrick Mennucci (député PS) ont confirmé leur présence.

L'Union syndicale de la psychiatrie milite pour renforcer les contre-pouvoirs au directeur d'hôpital



À l'issue de son congrès annuel qui s'est tenu du 24 au 26 mars, l'Union syndicale de la psychiatrie (USP) a notamment adopté une motion relative à la gouvernance hospitalière. "Alors que la place du directeur de l'hôpital est de plus en plus prépondérante avec une préoccupation essentiellement budgétaire de l'administration hospitalière, il est important de renforcer les contre-pouvoirs en redynamisant les instances", estime le syndicat. Il plaide donc pour un "avis délibératif de l'ensemble des instances systématiquement requis", citant la commission technique d'établissement (CTE), le comité d'hygiène et de sécurité des conditions de travail (CHSCT), le conseil de surveillance, le directoire, la commission des soins et la commission médicale d'établissement (CME). Pour cette dernière, l'USP estime qu'il faut "exiger son avis" et non pas seulement celui du président.

Psychiatrie : les patients reçus en audience au tribunal

08/04/2017



A ce jour, c'est le tribunal de grande instance de Blois qui organise dans ses locaux les audiences des patients hospitalisés en milieu psychiatrique. - A ce jour, c'est le tribunal de grande instance de Blois qui organise dans ses locaux les audiences des patients hospitalisés en milieu psychiatrique.
A ce jour, c'est le tribunal de grande instance de Blois qui organise 
dans ses locaux les audiences des patients hospitalisés en milieu
psychiatrique.

Le député Robiliard préconise que les audiences de patients en psychiatrie se passent au sein de l’hôpital plutôt qu’au tribunal. Est-ce le cas en Loir-et-Cher ?

Initiateur et rapporteur de la loi du 27 septembre 2013 réformant les soins psychiatriques sans consentement, le député Denys Robiliard (Parti socialiste) présentait, en février, devant l'assemblée nationale le rapport d'évaluation élaboré avec son collègue Denis Jacquat (Les Républicains) en se concentrant sur l'apport de la loi au regard du droit des patients. Sur le plan juridique, le rapport rappelle que les audiences devant le juge des libertés et de la détention, pour prolonger ou arrêter l'hospitalisation, doivent se tenir par principe à l'hôpital « car cela est mieux vécu par les malades », précise l'élu.

Qu'en est-il dans le département ? Le Loir-et-Cher compte trois unités psychiatriques : à Blois, à Romorantin et à Vendôme. « Le code de la santé publique permet la tenue de ces audiences au tribunal de grande instance lorsque l'hôpital n'a pas les moyens de les organiser, rappelle Chloé Demeulenaere, directrice de cabinet de l'établissement hospitalier. Au sein du centre hospitalier de Blois, une salle est prévue pour cela dans les locaux de la psychiatrie, mais actuellement, les conditions d'accueil ne sont pas idéales, aussi bien pour les patients, le personnel et les juges. Donc, en attendant, les audiences se tiennent au tribunal où il y a tout ce qu'il faut. Quand on sera prêt, elles se feront chez nous. » 


Santé mentale, toujours le parent pauvre du système: 1,5 million de Marocains souffrent de troubles dépressifs

MAROC Publié par Laila Zerrour    avril 07, 2017

Pour mieux cerner l’ampleur des troubles mentaux dans notre pays, une nouvelle étude épidémiologique s’impose sachant que la dernière enquête du ministère remonte à 2006. Celle-ci avait révélé que 40% des Marocains âgés de 15 ans et plus souffrent d’un trouble mental : soit 26,5% de troubles dépressifs, 9% d’anxiété généralisée, 5,6% de troubles psychotiques.
Le Maroc célèbre ce vendredi la Journée mondiale de la santé sous le thème «La dépression, parlons-en». Cette maladie touche une large frange de la population. Un rapport de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), publié en mars 2017 sur la situation de la santé mentale dans le monde, avait indiqué que 1.484.441 de Marocains souffrent de troubles dépressifs, soit 4,5% de la population.  Le document en question avait également signalé que 1.477.408 de Marocains sont victimes de troubles de l’anxiété. Il faut toutefois signaler que ces statistiques ne concernent que les cas cliniques et officiellement déclarés.  Dans la réalité, les cas seraient beaucoup plus nombreux. Pour mieux cerner l’ampleur des troubles mentaux dans notre pays, une nouvelle étude épidémiologique s’impose sachant que la dernière enquête du ministère remonte à 2006. Celle-ci avait révélé que 40% des Marocains âgés de 15 ans et plus souffrent d’un trouble mental : soit 26,5% de troubles dépressifs, 9% d’anxiété généralisée, 5,6% de troubles psychotiques.

vendredi 7 avril 2017

Quand le « transhumanisme » fait fausse route

LE MONDE DES LIVRES  | Par 
Penser l’humain au temps de l’homme augmenté, de Thierry Magnin, Albin Michel, 304 p., 19 €.
Le Cerveau, la machine et l’humain, de Pierre-Marie Lledo, Odile Jacob, 272 p., 23,90 €.

Nos ordinateurs sont encore loin de se mettre à penser tout seuls. Mais les rapides avancées en biotechnologies révolutionnent déjà le champ de la médecine en même temps que notre conception de l’humain. Nous serons bientôt en mesure, non seulement de réparer, mais d’améliorer l’homme et ses capacités. Le mouvement transhumaniste, apparu aux Etats-Unis dans les années 1980, rêve, lui, d’utiliser les découvertes neuroscientifiques, génétiques et robotiques pour créer une race d’hommes « augmentés » physiquement et intellectuellement. 

Dans leurs essais respectifs, Pierre-Marie Lledo, directeur du département de neurosciences de l’Institut Pasteur, et Thierry Magnin, prêtre et physicien, livrent leurs regards croisés sur l’état actuel de la recherche scientifique, ses promesses et ses dérives possibles.