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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

vendredi 17 mars 2017

Jérôme Zonder dessine la rage des femmes libres et insoumises

  • Sabrina Silamo 
  • 16/03/2017




    Portrait de Garance, ou l'arrestation d'une Femen.
    Portrait de Garance, ou l'arrestation d'une Femen.

    Dans ses portraits en noir et blanc, l'artiste français rend hommage aux femmes, icônes féministes ou anonymes, les “fiancées du diable”.

    Elle s'appelle Garance, comme l'héroïne des Enfants du paradis, qui chante « Je suis comme je suis » en arpentant le « boulevard du Crime » dans le film de Carné et Prévert. Soixante-dix ans plus tard, elle n'a rien perdu de son audace en quittant le grand écran pour réapparaître dans les dessins noir et blanc de Jérôme Zonder. Aux yeux de ce diplômé des Beaux-Arts de Paris, Garance incarne LA femme. Pour définir ce personnage, il mêle ses nombreuses influences (le cinéma et la bande dessinée de Crumb ou de Moebius) à l'histoire et l'histoire de l'art. 
    Sorcières et icônes féministes
    Se télescopent ainsi des photographies extraites d'archives personnelles et des coupures de presse relatant les horreurs de la guerre. « J'aime le parasitage entre les souvenirs et les faits relevant de l'actualité, explique-t-il. Dans un même dessin, ce qui différencie ces niveaux de lecture, c'est l'utilisation alternée de matériaux : le papier brut, le tissu, la toile encollée... Ils me permettent d'inscrire le passé ici et maintenant. » Car Jérôme Zonder ambitionne de « toucher l'histoire du doigt ». Ce qu'il fait, littéralement, en le plongeant dans un bol de mine de graphite avant de l'appliquer directement sur le support.

    L’appel des psychanalystes contre Marine Le Pen

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    Le Front dit national réduit la nationalité aux ancêtres. Il en fait, non un choix de tous les jours, mais un héritage archaïque. Il est l’avatar actuel du séculaire courant contre-révolutionnaire qui naquit jadis de l’hostilité aux Lumières, gloire de la France. Ce courant d’idées a déjà été au pouvoir : ce fut, sous l’Occupation nazie, l’aventure de la Collaboration. Qui est tenté par une seconde expérience oublie ou ignore la nature abjecte de la première.

    Autisme : un diurétique pourrait passer en phase 3 d'essai clinique

    Camille Van Belle
    | 15.03.2017

    Un diurétique, le bumétanide, pourrait avoir un effet bénéfique sur les symptômes de l’autisme, annonce un article publié mardi dans « Translational Psychiatry » par l’équipe d’Éric Lemonnier et Yehezkel Ben-Ari (fondateurs de la société de biotechnologies Neurochlore).
    Déjà commercialisé dans le cadre d'insuffisances cardiaques et de certains œdèmes, le bumétanide permet de réduire les niveaux de chlore dans les cellules, en inhibant NKCC1, un canal d’import actif du chlore. Dans les modèles animaux d’autisme, la concentration de chlore dans les neurones est anormalement élevée.

    Tout le monde rêve, même ceux qui disent ne jamais rêver

    Blogs    , par Marc Gozlan

    Hans @ Pixabay
    La 17ème édition de la Journée mondiale du sommeil se déroule ce vendredi 17 mars. Elle aurait pu également s’appeler Journée mondiale du rêve, car nous rêvons tous. Cela vaut également pour les personnes qui pensent n’avoir jamais rêvé de leur vie et même celles qui ne se souviennent plus de leurs rêves depuis de nombreuses années. 
    Un adulte se souvient, en moyenne, d’environ un à trois rêves par semaine. Des études par questionnaire ont montré néanmoins que 2,7 % à 6,5 % des personnes déclarent ne jamais rêver. Cependant, lorsqu’on réinterroge ces mêmes personnes, la plupart d’entre elles disent avoir déjà rêvé en étant enfant ou jeune adulte, ce qui permet d’estimer que 0,38 % des adultes semblent n’avoir jamais conservé le souvenir du moindre rêve au cours de leur vie. Lorsque ces personnes, incapables de se remémorer un rêve, sont réveillées à la fin des périodes de sommeil paradoxal (stade où l’activité onirique est la plus intense et la plus débridée), elles ne peuvent raconter leur rêve, pas plus qu’elles ne disent avoir ressenti de pensée, sentiment ou émotion particulière quelques minutes auparavant. On pourrait donc en conclure que rêver n’est pas une expérience partagée par tout le monde. Mais comment savoir si tout le monde rêve ?
    Pour tenter de répondre à cette question, l’équipe du Pr Isabelle Arnulf de l’unité des troubles du sommeil de l’hôpital Pitié-Salpêtrière (Paris) et du Centre de recherche de l’Institut du cerveau et de la moelle épinière (Inserm/Cnrs) a étudié des patients présentant le trouble comportemental en sommeil paradoxal (TCSP). Il se manifeste par des cauchemars agités nocturnes. Les résultats de cette étude ont été publiés en août 2015 dans la revue Journal of Sleep Research.

    Trouble comportemental en sommeil paradoxal associé à la maladie de Parkinson (TCSP parkinsonien), De Cock et al. Nat Clin Pract Neurol. 2008 May;4(5):254-66.
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    Une bulle d’« art modeste » aux Grands Voisins

    LE MONDE Par 


    Maël Aïnine Cherif artiste résident et coordinateur  en  juin 2016.


    A droite, la France des années 1980 aux cabines téléphoniques vitrées et fermées. A gauche, un Brooklyn à briques rouges avec des graffitis. Des panneaux fléchés indiquent une dizaine de bâtiments répartis sur quatre hectares. Depuis 2011, l’ancien hôpital Saint-Vincent-de-Paul, dans le 14e arrondissement de Paris, héberge 600 personnes et accueille à bon prix 180 structures. Parmi elles, des entreprises solidaires et des ateliers d’artistes.

    Jeudi 9 mars, 18 h 30. Cette ville dans la ville, renommée Les Grands Voisins, est en train de disparaître dans la brume. Sur la façade de l’avenue Denfert-Rochereau, des panneaux indiquent la démolition d’une partie des édifices pour la fin de l’année. Devant l’aile nord du bâtiment Lelong, qui autrefois était le théâtre des dissections, Maël Aïnine Cherif, artiste et résident dans un des centres d’hébergement, tire sur sa cigarette électronique et serre des mains.

    Quimperlé. Psychiatrie : dialogues de sourds

    16/03/2017



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    Début de réunion tendue hier à Kerglanchard lors du comité 
    technique d’établissement. | Ouest-France

    Hier, à Kerglanchard, l'hôpital psychiatrique de Quimperlé, la rencontre entre le personnel et la direction a tourné court. CGT et CFDT ont boycotté la réunion.
    L’annonce, en janvier, du gel de 25 lits sur le pôle psychiatrie inquiètent les salariés qui se posent des questions sur leur avenir. Hier, à Kerglanchard, lors du comité technique d’établissement, la rencontre entre le personnel et la direction était tendue. À tel point que CGT et CFDT ont décidé de la boycotter.
    Premier point évoqué par le personnel, la pénurie médicale mise en avant par la direction. « Cette pénurie, ayant, d’après les médecins, précise le personnel en introduction à la réunion, une incidence sur les prises en soins, la rédaction des certificats d’hospitalisations sous contraintes et les astreintes de sécurité. »

    Tentatives de suicide. Une étude réalisée auprès des hôpitaux de Guingamp, Paimpol et Lannion

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    15 mars 2017 

    Entre 2011 et 2015, 1.703 patients ont été pris en charge dans les services d'urgence des hôpitaux bretons de Guingamp, Lannion et Paimpol pour des tentatives de suicide.


    Les chiffres officiels sur le nombre de tentatives de suicide n'existent pas. Mais l'Observatoire régional de santé de Bretagne (ORSB) a de publié, en février, une étude qui recense ces tentatives ayant fait l'objet d'une prise en charge, entre 2011 et 2015, dans les services d'urgence des centres hospitaliers de Guingamp, Paimpol et Lannion. 

    Ces hôpitaux ont été notamment choisis car ils "recouvrent en grande partie la géographie de deux pays de Bretagne : les pays de Guingamp et du Trégor-Goëlo, parmi les plus concernés par le phénomène suicidaire en région", explique l'étude. 

    "Cette étude a pour objectifs principaux de mesurer l’incidence et son évolution dans le temps des tentatives de suicide prises en charge par les trois services d’urgence, d’étudier les profils et les modalités de charge des patients en portant une attention particulière au phénomène de la récidive, et d’évaluer l’impact d’une action de prévention de la récidive", souligne l'ORSB. 


    La psychothérapie institutionnelle, c'est la psychiatrie

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    La psychothérapie institutionnelle, c'est la psychiatrie 

    Ce texte tente de montrer comment la psychothérapie institutionnelle, née des critiques conjuguées des logiques asilaires et concentrationnaires et enracinée dans les dimensions aliénatoires individuelles et collectives, est levier, potentialité au sens de Winnicott, pour l’accueil d’Autrui « qui n’est jamais un “cas” mais une opacité subtile à laquelle on doit avoir accès par une procédure transférentielle toujours menacée par les intrusions d’une organisation massive » (Jean Oury).

    Les écrits de l'Art Brut, sortis du silence

    Lola Le Testu    15 mars 2017 


    Les lettres que Adolf Wölfli, Jeanne Tripier et Aloïse adressaient à d'impossibles destinataires prennent vie sur scène dans «Ecrits d'Art Brut à voix haute» à Neuchâtel

    Ce sont des chants d’amours, des récits de voyages fantastiques, des lettres de rages farouches, des recettes hallucinées. Ce sont les rigoureuses descriptions de vols consignées par Gustav Mesmer, pourtant ancré au sol avec ses vélos à voiles.
    Les écrits de l’Art Brut ont été créés dans la nuit et l’enfermement asilaire. Ni reçues, ni envoyées, ces correspondances de l’impossible étaient jugées délirantes et interceptées par les autorités médicales. Ces textes sont portés au jour au musée d’Ethnographie de Neuchâtel par Lucienne Peiry et son équipe. Ecrits d’Art Brut à voix haute est une représentation qui mêle lecture, théâtre, conférence et projection d’œuvres.
    Adolf Wölfli, La baleine Karo et le diable Sarton 1er, 1922. (Détail) Olivier Laffely, 
    Atelier de numérisation – Ville de Lausanne

    « La folie est un produit de la lutte des classes »

    LIBAN LA PSYCHANALYSE, NI ANGE NI DÉMON

    Chawki Azouri 16/03/2017
    Qui oserait défendre aujourd'hui une position pareille ?

    Évidemment personne. Non pas qu'il n'y a plus personne pour croire à la lutte des classes aujourd'hui. Seulement, dans les années 60, années de révolution et de mise en cause radicale du capitalisme et de la société de consommation, tout était possible. Cependant, l'affirmation de Franco Basaglia est fausse. Les fous subissaient le pouvoir des classes dominantes, mais ce n'est pas pour autant que la lutte des classes produisait la folie. La déduction de Basaglia est rapide, comme l'est aujourd'hui celle des psychiatres qui croient que la schizophrénie est une maladie du cerveau. Ce n'est pas parce que le traitement biologique par les médicaments est très efficace pour soigner la schizophrénie que la schizophrénie est une maladie biologique du cerveau.




    Pour ses 150 ans, l’hôpital Sainte-Anne s’offre une analyse

    Actualités, services, btp, construction  Margot Guislain 


    Franchir le porche d’entrée de l’hôpital Sainte-Anne (Paris XIVe), c’est encore, dans l’imaginaire collectif, entrer «chez les fous», dans un univers fantasmatique où résonnent les cris des «agités», les bruits secs des serrures fermées à double tour, où surgissent les images de couloirs interminables, de dortoirs surpeuplés, de chambres d’isolement, de camisoles de force, d’électrochocs… Malgré la violence des premiers traitements, l’hôpital Sainte-Anne représente en réalité l’épicentre des avancées majeures qui ont marqué l’histoire de la psychiatrie française, depuis les débuts de l’aliénisme au XIXesiècle jusqu’à aujourd’hui. Sous le titre «L’hôpital Sainte-Anne, pionnier de la psychiatrie et des neurosciences au cœur de Paris», ce livre publié chez Somogy éditions d’Art raconte cette épopée.

    Electrochocs historiques


    Parmi les électrochocs qui ont secoué l’histoire de la psychiatrie dans l’enceinte de Sainte-Anne, la psychanalyse qui a fait ici son entrée dans l’hôpital, notamment avec Lacan. Dans les années 1950, c’est ici qu’ont été utilisés pour la première fois les neuroleptiques, révolutionnant la thérapeutique au niveau mondial. Ici, aussi que médecins et chercheurs ont fait évoluer la pédopsychiatrie, la neurologie, la neurochirurgie, etc. C’est ici, enfin, que l’art trouva sa place dans l’univers hospitalier avec, dès 1946, la première «Exposition d’œuvres de malades mentaux». Celle-ci donna le coup d’envoi de la constitution progressive de la «Collection Sainte-Anne» qui aboutit à la création d’un musée intra-muros (Musée d’art et d’histoire de l’Hôpital Sainte-Anne).