Le 12 juillet 2016, la presse grand public a titré sur « la vague de zombies » survenue dans un quartier de New York. En réalité, il s’agissait de 33 personnes intoxiquées par un cannabinoïde synthétique. Suite à cet évènement, des scientifiques de l’université de Californie ont réussi à se procurer des échantillons de sang et d’urine de 8 patients sur les 18 qui ont été transportés à l’hôpital. Après analyse des données, ils ont conclu que les potentialités de la substance identifiée sont en accord avec le puissant effet dépresseur observé chez les victimes de l’intoxication et décrit comme un comportement « de zombie ». Leur étude publiée dans The New England Journal of Medicine est un exemple de cette classe émergente de cannabinoïdes synthétiques « ultra-puissant » qui pourrait poser un problème de santé publique.
Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.
samedi 21 janvier 2017
A Montréal, l’art prescrit pour un mieux-être
La cité canadienne propose plusieurs initiatives innovantes liant expression artistique et santé.
« L’art fait du bien ! Il peut changer, améliorer, voire transformer la vie d’une personne. » En novembre 2016, le mécène québécois Michel de la Chenelière inaugurait un nouveau pavillon du Musée des beaux-arts de Montréal (MBAM), comprenant un atelier international d’éducation et d’art-thérapie. Doté d’une salle de consultation médicale et d’espaces pour des activités artistiques, il s’appuie sur des programmes de recherche uniques au monde, menés avec des universitaires, médecins et thérapeutes, qui étudient les effets bénéfiques de l’art sur la santé.
jeudi 19 janvier 2017
Que signifie être de gauche en 2017 ?
par Elisabeth ROUDINESCO
Etre de gauche, c'est se réclamer du progrès et de l'idée qu'un individu peut se transformer au cours de la vie et qu'il n'est pas le fruit d'une hérédité figée de toute éternité.
18/01/2017
STEPHANE MAHE / REUTERS
Qu'est-ce que la gauche ? Le fait même de poser une telle question signifie que la gauche est en état de crise dans un monde ravagé par le terrorisme et confronté, depuis la chute du mur de Berlin et la destruction des tours du World Trade Center, à une formidable poussée de valeurs réactionnaires, anti-démocratiques et obscurantistes. Si nous n'étions pas dans une telle situation, on ne se demanderait pas ce qu'est la gauche, on n'aurait pas besoin de redéfinir son identité. J'ai donc envie de poser la question autrement : "De quoi la gauche peut-elle hériter aujourd'hui ?", de quels idéaux, de quel récit?
Issue d'une famille de résistants – mon père gaulliste et ma mère social-démocrate – j'ai le sentiment d'avoir toujours été politiquement de gauche en ce sens que j'ai été anticolonialiste et sartrienne, puis contestataire, en mai 1968, d'un enseignement figé qui ne prenait jamais en compte la moindre modernité littéraire, puis marquée par la pensée de Michel Foucault, Michel de Certeau, Louis Althusser, Jacques Derrida, Roland Barthes, Gilles Deleuze - auteurs aujourd'hui insultés en France, notamment par la droite, mais traduits et commentés dans le monde entier. J'ai toujours spontanément voté à gauche et j'ai été aussi très éloignée du "gauchisme": ni maoïste, ni trotskyste, ni anarchiste, etc. Mais je n'accepte pas comme on le fait aujourd'hui, que l'on compare le gauchisme à l'extrême-droite, comme s'il s'agissait de deux fanatismes en miroir. Rien n'est plus ridicule. Et de même, je n'aime pas que l'on assimile la droite républicaine à l'extrême-droite, car c'est bien souvent cette droite républicaine qui a su combattre la droite extrême. Il ne faut pas confondre le conservatisme éclairé avec la bêtise réactionnaire. C'est cela aussi être de gauche.
OXFAM Nouveau rapport sur les inégalités
13/01/2017
Davos 2017: huit personnes possèdent autant que la moitié la plus pauvre de la population mondiale
Le rapport « Une économie au service des 99 % », publié aujourd’hui par Oxfam en amont de la rencontre annuelle de l’élite économique et politique à Davos, révèle que huit personnes détiennent autant de richesses que la moitié la plus pauvre de l’humanité.
Ce rapport illustre en détail comment les grandes entreprises et les individus les plus riches exacerbent les inégalités, en exploitant un système économique défaillant, en éludant l’impôt, en réduisant les salaires et en maximisant les revenus des actionnaires. Le rapport préconise un nécessaire changement de paradigme, vers une économie centrée sur l’humain, qui bénéficie à l’ensemble de la population, et non à une poignée de privilégiés seulement.
Nos économies concentrent les richesses aux mains d’une élite, aux dépens des couches les plus pauvres de la société qui sont majoritairement des femmes. Les plus fortunés accumulent ces richesses à un tel rythme que le premier « super-milliardaire » du monde pourrait voir son patrimoine dépasser le millier de milliards de dollars dans 25 ans à peine. Pour mettre ce chiffre en perspective, Oxfam a calculé qu’il faudrait débourser un million de dollars par jour pendant 2 738 ans pour pouvoir dépenser 1 000 milliards de dollars.
Pour Manon Aubry, porte-parole d’Oxfam France : « Il est indécent que tant de richesses soient concentrées dans les mains d’une si infime minorité, quand on sait qu’une personne sur dix dans le monde vit avec moins de 2 dollars par jour. Les inégalités relèguent des centaines de millions de personnes dans la pauvreté, fracturent nos sociétés et affaiblissent la démocratie. »
mercredi 18 janvier 2017
Les dépassements rétablis à l'hôpital, une « insulte à la démocratie » selon les usagers
Christophe Gattuso
| 18.01.2017
Le Collectif interassociatif sur la santé (CISS, usagers) s'offusque de la récente ordonnance rétablissant officiellement les dépassements d'honoraires dans le cadre de l'activité libérale à l’hôpital public (alors qu'ils sont interdits dans les cliniques participant aux missions de service public).
La loi de santé prévoyait sur le papier que tous les établissements assurant le service public hospitalier et les professionnels exerçant en leur sein garantissent à ce titre l'absence de facturation de dépassements d'honoraires (ce qui suggérait la fin des dépassements dans le cadre de l'activité libérale des PH même si les juristes avaient diverses interprétations de ce texte). En pratique, « la loi est passée sans que les pratiques ne changent, et les dépassements ont continué leur progression dans le cadre de l’activité libérale à l’hôpital », regrette le CISS.
Mais surtout, la récente ordonnance, loin de faire un rappel à la loi Touraine, accorde une « dérogation » aux praticiens des hôpitaux publics, en autorisant explicitement les dépassements dans le cadre du secteur privé. Le CISS dénonce un « rétropédalage » sur ce dossier.
Mission d’information sur la situation de la psychiatrie des mineurs en France
infoMIE Publié le mardi 17 janvier 2017
Mercredi 21 décembre 2016 - Audition de M. Michel Laforcade, directeur général de l’Agence régionale de santé Nouvelle-Aquitaine (ARS Nouvelle-Aquitaine), auteur du rapport relatif à la santé mentale
« M. Alain Milon, président. - Monsieur le Directeur général, merci d’avoir répondu si promptement à notre invitation : votre audition est la première de celles que va conduire notre mission d’information. La ministre des affaires sociales et de la santé vous a confié un rapport destiné à « élaborer des réponses concrètes permettant d’accompagner la mise en oeuvre de la loi de modernisation de notre système de santé » qui a été remis en octobre dernier. Ce rapport est destiné notamment à évaluer l’impact des réformes dans l’organisation territoriale des soins en psychiatrie, à mettre en valeur les meilleures pratiques et à promouvoir la mise en place de parcours de soins adaptés à la prise en charge des personnes souffrant de troubles mentaux.
Comme vous le savez, l’objet de notre mission d’information est plus réduit puisqu’il s’agit de la prise en charge psychiatrique des mineurs. Nous serons donc intéressés par le cadre général que vous nous présenterez de l’état de la prise en charge psychiatrique en France mais surtout par les éléments que vous nous apporterez sur la prise en charge des mineurs et sur ses enjeux.
M. Michel Laforcade, directeur général de l’Agence régionale de santé Nouvelle-Aquitaine (ARS Nouvelle-Aquitaine), auteur du rapport relatif à la santé mentale. - Merci de m’accueillir. Pour préparer le rapport que j’ai rendu à la ministre, j’ai auditionné 300 personnes durant un an. Je rappellerai trois points dans ce droit fil.
Nos territoires sont le lieu d’expériences extraordinaires d’innovation, de politiques nouvelles, d’adaptation de l’offre aux besoins, mais elles ne sont pas forcément le fait de l’ensemble des professionnels et des usagers, et ne font pas système. La prise en charge est hétérogène avec un problème essentiel qui sont les ruptures de parcours ; lorsqu’un parcours est en rupture, ce n’est pas la dimension curative qui pèche - les soins sont très bien dispensés - mais l’accompagnement social et médico-social ; enfin, on voit progresser sensiblement la question de la preuve en psychiatrie et les recommandations des sociétés savantes, malgré un certain retard. La culture de la preuve doit se substituer à celle de l’opinion ou des pratiques.
Neuilly-sur-Marne : un nouvel accueil de jour pour les enfants autistes
Sébastien Thomas|17 janvier 2017
Neuilly-sur-Marne, ce mardi matin.
Le nouvel hôpital de jour pour enfants
autistes à l’hôpital Ville Evrard.
Jorge Fidel Alvarez
Cela faisait près de 40 ans que l’hôpital Ville Evrard à Neuilly-sur-Marne l’attendait. Hier a été inauguré le tout nouvel accueil de jour pour enfants autistes. Un équipement moderne qui tranche avec les anciens locaux. Et surtout qui va considérablement améliorer la qualité des soins apportés aux jeunes patients.
Au total, ce sont 40 enfants qui sont accueillis chaque jour dans les meilleures conditions. Auparavant, ils étaient cantonnés dans des pavillons construits à l’origine… pour la psychiatrie gériatrique. « Les lieux étaient bruyants, mal éclairés et mal chauffés, détaille Noël Pommepuy, chef du service. Or, pour les autistes sévères, tous ces éléments sont autant d’agressions à gérer. » Le nouvel équipement de 1 800 m2 est entièrement conçu pour le bien-être de l’enfant. Les trois lieux de vie sont identifiés par des couleurs, chacun disposant d’une salle d’activité. Il y a également trois entrées spécifiques (parents, personnel médical, services hôteliers), un espace forum pour les rencontres, une salle de classe… Les enfants accueillis ont entre 2 et 11 ans et il reste en moyenne quatre ans avant de rejoindre un institut médico-éducatif (IME).
L'Association Française de Psychiatrie et le Syndrome de Munchausen par procuration
- 16 JANV. 2017
- PAR JEAN VINÇOT
- BLOG : LE BLOG DE JEAN VINÇOT
Suivant l'Association Française de Psychiatrie, le syndrome de Munchausen par procuration peut facilement se retrouver dans des cas où l'enfant mime l'autisme, poussé par sa mère. L'Union Régionale Autisme France de Bretagne demande sur quelles bases l'AFP s'appuie pour diffuser cette "information".
Union Régionale Autisme France Bretagne
URAFB
Union Régionale Autisme France Bretagne
5 rue Jacques Brel - 56260 - Larmor-Plage
urafbretagne@laposte.net
Autisme Côte d'Emeraude - Goanag - TEDdit Autisme Pays de Fougères - Autisme Ouest 22 - Autisme Cornouaille - Asperansa ______________________________________________________________________________________________________________________
D' Jean-Yves Cozic
Président de l'Association Française de Psychiatrie
CHU BREST SITE GUILERS
Rue Alexandre Lemonnier
29820 Guilers
Rue Alexandre Lemonnier
29820 Guilers
Monsieur le Président
Vous n'êtes pas sans savoir qu'un débat public a été engagé sur le Syndrome de Munchausen Par Procuration (SMPP).
En effet, ce syndrome, rare, a été posé par un expert judiciaire à l'occasion d'une procédure concernant les 3 enfants de « Rachel », ce qui s'est traduit par leur placement.
Cependant, la coordinatrice du Centre de Ressources Autisme de Rhône-Alpes, la Dr Sandrine Sonié, a posé un diagnostic de Troubles Envahissants du Développement pour les 3 enfants, ainsi que pour leur mère, Rachel.
Ces diagnostics ont été certifiés par le Pr Claude Bursztejn, président de l'ANCRA (association nationale des CRA),comme ayant été réalisés dans les règles de l'art.
C'est avec surprise que nous avons appris que l'Association Française de Psychiatrie, avec le Pr Michel Botbol,est à la source de l'application du concept de SMPP pour des cas d'autisme.
Cela figure dans un article d'e-santé du 15 avril 2015: " Il arrive par exemple qu’une mère atteinte de ce syndrome pousse son enfant à se renfermer pour essayer d’obtenir un diagnostic d’autisme, au point que l’enfant finit par développer des signes qui miment réellement ce trouble. (...) Comme ce type de diagnostic est essentiellement basé sur l’interrogatoire des parents, le parent atteint du syndrome peut plus facilement donner de fausses réponses de manière à guider le médecin."
PSYCHIATRIE Des associations de patients saluent l'encadrement accru de la contention à défaut d'interdiction
- HOSPIMEDIA
Dans le cadre des travaux institutionnels actuels sur l'isolement et la contention, plusieurs associations de patients en psychiatrie saluent la perspective d'un encadrement renforcé de ces pratiques, à défaut de pouvoir en obtenir l'interdiction. Le CRPA propose pour sa part d'instaurer un contrôle judiciaire en cas de contestation de ces mesures.
Plusieurs travaux et réflexions sont actuellement engagés (1) pour mieux encadrer les pratiques d'isolement et de contention en psychiatrie. Ainsi, la Haute Autorité de santé (HAS) doit notamment achever, au cours de ce mois de janvier, la phase de consultation des parties prenantes (organisations professionnelles, associations de patients ou d’usagers, institutionnels, etc.) en vue d'émettre des recommandations, vraisemblablement publiées en mars prochain. Alors que la HAS finalise, selon nos informations (lire notre article), des outils pour renforcer la traçabilité des mesures, la perspective d'un encadrement renforcé de ces pratiques est salué par plusieurs associations de patients contactées par Hospimedia. Les associations, qui ont été associées aux travaux menés par la haute autorité, mais aussi à ceux menés à l'Assemblée nationale pour évaluer la loi du 27 septembre 2013, tiennent à rappeler au préalable leur position de principe en faveur d'une disparition de ces pratiques.
mardi 17 janvier 2017
Les sénateurs communistes s'inquiètent pour l'avenir de l'hôpital, devenu un « lieu de rentabilité »
Henri de Saint Roman
| 17.01.2017
L'avenir des établissements de santé publics est un sujet de préoccupation des parlementaires communistes. L'hôpital ne serait plus avant tout un lieu de soins mais serait devenu petit à petit un « lieu de rentabilité », selon Laurence Cohen, sénatrice du Val-de-Marne (groupe communiste, républicain et citoyen), qui s'exprimait en amont d'un récent débat organisé à la Haute Assemblée. Avec deux poids et deux mesures : à l'hôpital public, l'État réserverait « les missions peu rentables », tandis que les activités plus lucratives, « qui permettent de s'enrichir », seraient dévolues aux établissements privés.
Avec la salle de consommation à moindre risque, « 8 000 injections n'ont pas eu lieu dans l'espace public », dit le Dr Jean-Pierre Lhomme (Gaïa)
Le 17 octobre 2016, s'ouvrait, dans des locaux attenants à l'hôpital Lariboisière (AP-HP), la salle parisienne de consommation à moindre risque. Trois mois après, le président de l'association Gaïa, le Dr Jean-Pierre Lhomme, nous fait un point d'étape. Entretien.
LE QUOTIDIEN. – Est-il déjà possible de dresser un premier bilan ?
Dr Jean-Pierre LHOMME – Il serait prétentieux et peu rigoureux de parler de bilan à seulement 3 mois. Il s'agit plus d'un point d'étape encourageant. Nous pouvons faire un constat : 170 à 220 passages par jour. Ce sont donc 8 000 injections qui n'ont pas eu lieu dans l'espace public. On compte aussi 5 000 passages pour récupérer du matériel d'injection ou pour du conseil. Cela représente une file active de 500 personnes, ce qui est acceptable.
Vous attendiez-vous à une montée en charge aussi rapide du dispositif ?
Oui et non. Dès le premier jour, 65 personnes sont venues. Ces premiers usagers ont progressivement informé leurs connaissances. Il s'agit en partie d'usagers que l'on connaissait dans notre CAARUD (centres d'accueil et d'accompagnement à la réduction des risques pour usagers de drogues) ou qui viennent d'autres CAARUD parisien, et en partie des consommateurs qui n'étaient intégrés à aucun dispositif.
Comment les objets connectés peuvent aider la psychiatrie
Le 15e Congrès de l'Encéphale fait la part belle aux nouveaux outils qui, sans remplacer les spécialistes, peuvent faciliter l'accès aux soins.
Plus de 4 000 experts en psychiatrie sont réunis à partir de ce mercredi à Paris, à l'occasion du 15e Congrès de l'Encéphale qui se tient jusqu'à vendredi, pour mettre à jour leurs connaissances, discuter de leurs pratiques et des évolutions de leur métier. À côté des thèmes classiques comme la schizophrénie ou la dépression résistante, un sujet va sûrement attirer les participants : l'état de stress post-traumatique, que les psychiatres français connaissaient relativement mal jusqu'à maintenant mais qui s'impose aujourd'hui.
Démographie : la baisse de la natalité se poursuit en France
En 2016, 785 000 bébés sont nés, soit 34 000 de moins qu’en 2014, et l’indice de fécondité est passé de 2 à 1,93 enfant par femme.
LE MONDE | 17.01.2017 | Par Gaëlle Dupont
C’est sans doute le chiffre le plus observé et commenté du bilan démographique publié chaque année par l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee). En 2016, la fécondité a diminué pour la deuxième année d’affilée, selon les chiffres rendus publics mardi 17 janvier. L’année dernière, 785 000 bébés sont nés. Soit 14 000 de moins qu’en 2015, qui avait déjà connu 20 000 naissances de moins que l’année précédente. L’indicateur conjoncturel de fécondité s’établit à 1,93 enfant par femme, contre 1,96 en 2015, et 2 en 2014.
Cette baisse est particulièrement marquée pour les femmes âgées de 25 à 29 ans, et n’est plus compensée, comme les années précédentes, par une augmentation de la fécondité aux âges plus élevés. Elle résulte également, dans une moindre mesure, de la baisse du nombre de femmes en âge de procréer, celles nées durant le baby-boom sortant progressivement de cette tranche d’âge.
Rencontre d'Hippocrate sur le DSM 5
La Faculté de Médecine de Paris Descartes vous convie au prochaine Rencontre d'Hippocrate le jeudi 26 janvier à 18h sur le thème : "Critique éthique du DSM 5"
Venez participer au débat sur les questions éthiques posées par la caractérisation et la reconnaissance des signes, symptômes, à la constitution des syndromes et des pathologies en psychiatrie ; et notamment la réflexion sur les différents DSM proposée par les Prs Maurice Corcos, chef du service du département de Psychiatrie de l'adolescent et de l'adulte jeune à l'Institut mutualiste Montsouris, et Bernard Golse, chef du service de Pédopsychiatrie de l'Hôpital Necker-Enfants Malades, Professeur de Psychiatrie de l'enfant et de l'adolescent à l’Université Paris Descartes.
Maintien à domicile : " Un soin à part entière "
16/01/2017
Des acteurs œuvrant dans le maintien à domicile ou au contact
des handicapés et le député Robiliard, rapporteur d'une mission
santé mentale et avenir de la psychiatrie, sont intervenus.
Des acteurs œuvrant dans le maintien à domicile ou au contact
des handicapés et le député Robiliard, rapporteur d'une mission
santé mentale et avenir de la psychiatrie, sont intervenus.
Près de 160 personnes se sont interrogées sur le maintien à domicile des personnes handicapées, psychiques ou non, tout en cherchant des alternatives.
Jusqu'où, comment, pourquoi maintenir les patients, quels qu'ils soient, à domicile ? Telles sont les questions que se sont posées près de 160 personnes, issues d'institutions, d'associations, de soignants et de familles de personnes malades ou handicapées, réunies vendredi, à l'espace Quinière, à Blois. C'est la première fois que la Mutualité française Centre-Val de Loire, l'Apajh, l'APF et Espoir Vallée du Loir organisaient cette journée, destinée à mieux connaître l'ensemble des acteurs concernés par le sujet pour réfléchir ensemble à la meilleure prise en charge possible.
Pourquoi la psychiatrie biologique ?
ÎLE DE LA REUNION 16 janvier 2017
La psychiatrie biologique est le résultat usurpé du DSM. L'ambition alléguée du DSM était de tenter d'approcher "soi-disant scientifiquement", par la notion d'atteinte ou de lésion neurologique, inconnue et non prouvée à ce jour, les troubles de la vie, de l'esprit et les "troubles du comportement".
Pourtant, le DSM n'est pas un outil de mesure qui certifie la valeur du diagnostic en psychiatrie. Un exemple polémique est le TDAH, Trouble de l'attention avec ou sans hyperactivité selon le DSM. La définition du TDAH est un concept flou entretenu en France par la Haute Autorité de Santé (HAS) qui crée la confusion chez les parents et les enseignants pour traiter "l'hyperactivité soi-disant pathologique" de l'enfant turbulent par des méthodes médicamenteuses. La définition du TDAH par la Haute Autorité de Santé (HAS), selon le communiqué de Presse du 12 février 2015, est rapportée dans la presse ainsi : "Souvent réduit au terme "hyperactivité" ou à des enfants turbulents, le trouble (TDAH) déficit de l'attention "avec ou sans hyperactivité" (c'est-à-dire en réalité "avec ou sans symptôme" !) est un trouble (?) complexe, difficile à repérer et qui associe différents symptômes."
Un bailleur social fait alliance avec le monde de la psychiatrie
16/01/2017
Le programme « Logement et santé mentale », mis en place par l’office HLM Plaine Commune Habitat avec le secteur de la psychiatrie, en 2015, porte ses fruits. Plus de 100 locataires en difficulté ont été accompagnés en 18 mois.
L’interco Plaine Commune
Etablissement public territorial (9 communes, 414 000 hab.), Seine-Saint-Denis
Plaine Commune Habitat, office HLM intercommunal, 18 000 logements répartis sur 4 communes
Pourquoi ?
Troubles croissants, violences envers des locataires, voire envers des agents de proximité, pétitions… La présence de malades psychiques dans certains des ensembles du bailleur Plaine Commune Habitat (PCH) générait une ambiance tendue depuis plusieurs années. « La seule solution pour nous était l’expulsion, mais elle était très insatisfaisante, car les personnes en errance, sans suivi médical, revenaient souvent sur les lieux », indique Nassira Abbas, directrice de l’action sociale à Plaine Commune Habitat.
Conviés à un atelier « santé ville » par la ville de Saint-Denis en 2013, les représentants du bailleur rencontrent les soignants du centre hospitalier psychiatrique de Ville-Evrard, qui pilote plusieurs centres médico-psychologiques (CMP) en Seine-Saint-Denis. Ceux-ci prennent en charge des malades psychiques au quotidien et s’occupent de rechercher des logements classiques pour les patients stabilisés.
Le lycée expérimental de Saint-Nazaire menacé par la région
Résistance Inventerre
Publié le 15 janvier 2017 par kozett
Publié le 15 janvier 2017 par kozett
Bruno Retailleau, président de la Région Pays de la Loire, n’aime pas qu’on suive une autre route que lui. Alors, quand le lycée expérimental de Saint-Nazaire est menacé de fermeture, ce proche de Fillon déclare qu’il ne donnera pas un louis de subvention à ces va-nu-pieds.
Depuis que Bruno Retailleau est devenu en 2015 président des Pays de la Loire, les Ligériens ont une parfaite vision de ce que peut être la droite bête et méchante en action. L’ancienne doublure de Philippe de Villiers, dont il fut le député suppléant, mais aussi le metteur en scène de ses délires chouans dans son spectacle du Puy-du-Fou, a pris du galon. Président du groupe Les Républicains au Sénat, soutien désormais de François Fillon, on lui prédit un brillant avenir national si le châtelain de la Sarthe était élu. Retailleau incarne la droite décomplexée quand il compare, avec un remarquable sens de la mesure, la Zad de Notre-Dame-des-Landes à Mossoul. Pour la faire évacuer, il finance sur les deniers de la Région une campagne publicitaire de 60 000 euros. Soutien affirmé de la manif pour tous, il coupe les vivres d’un festival de cinéma trop clairement gay friendly. Et, pour achever le ridicule, il s’attaque au festival Hellfest, mondialement connu mais considéré comme un repaire de satanistes par les cul-bénis locaux.
LIBAN La schizophrénie, un discours subversif, celui de l’inconscient (suite)
LA PSYCHANALYSE, NI ANGE NI DÉMON
Chawki Azouri 12/01/2017
Nous sommes à notre énième article sur la schizophrénie et les expériences alternatives aux soins psychiatriques classiques. Le lecteur peut penser: pourquoi donner tant d'importance à la schizophrénie? Ce n'est pourtant pas la plus fréquente des affections psychiques. Elle concerne très peu de gens.
C'est vrai qu'elle ne touche que 0,7% de la population mondiale, mais son discours, au-delà de la souffrance et des malheurs, d'où il vient et qu'il entraîne, est, en lui-même, une subversion de l'ordre social. Le discours schizophrénique est un livre ouvert sur l'inconscient, donc ouvert à tous les dangers. Si le discours de la névrose est bâti sur le refoulement, celui de la schizophrénie est bâti sur l'absence de refoulement. C'est donc un livre ouvert sur l'inconscient.
Voilà pourquoi il attire ou il repousse.
Il repousse ceux qui ont peur de la vérité, ceux « qui entendent mais ne comprennent pas, ceux qui regardent mais ne voient pas » (l'Évangile selon saint Matthieu). Et il attire ceux qui veulent savoir et que la vérité n'effraie pas. Au point que si Freud admet qu'«il n'y a pas de transfert psychotique» et que Lacan ajoute «il y a un transfert au psychotique». Le schizophrène suscite donc un transfert, comme le psychanalyste. Comme le psychanalyste, le schizophrène est donc un «sujet supposé savoir». Comme le dit Michel Foucault: «La psychose étale dans une illumination cruelle et donne sur un mode non pas trop lointain, mais justement trop proche, ce vers quoi la psychanalyse doit lentement cheminer.» À savoir vers la connaissance de la vérité.
Cette position de Foucault rejoint celle de Ferenczi et celle de Lacan sur la fin de l'analyse dite didactique, celle qui forme l'analyste à être analyste de profession. Autant Ferenczi que plus tard Lacan témoignent que la fin de l'analyse nous fait traverser un «moment psychotique» qui provient d'une certaine «fraternité» avec la psychose.
Inscription à :
Articles (Atom)