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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

vendredi 13 janvier 2017

LA MDMA, UNE MOLÉCULE EN ECSTA DE GRÂCE

Libération   — 

Très en vogue dans les années 90 auprès des clubbeurs avant d’être boudée par les consommateurs, la «drogue de l’amour» jouit d’un regain d’intérêt sous forme synthétique. Et se répand désormais au-delà du milieu des teufeurs, principalement chez les jeunes.



La MDMA s’ingère sous forme de pilule, de cristal ou de poudre amère enrobée dans des «parachutes» fabriqués avec du papier à cigarettes.Photo Paul Rousteau pour Libération.

Souriez, vous êtes sous «MD». Sous l’emprise de la «drogue de l’amour», vous ressentirez sans doute le besoin impérieux de palper l’un de vos congénères en pleines génuflexions sur la piste de danse - oui, même s’il sent le poney et ressemble à un ficus. Une utilisatrice occasionnelle confirme avoir recours à ce psychotrope stimulant pour rouler des pelles, tandis qu’une autre en ingurgite parfois «pour faire l’amour, car les corps sont plus présents» - une pratique baptisée «chemsex». «C’est une drogue qui n’apparaît souvent pas comme une drogue. Elle a une dimension festive et ludique, avec des comprimés qui peuvent être en 3D», résume Michel Gandilhon, chargé d’études à l’Observatoire français des drogues et des toxicomanies (OFDT).

mercredi 11 janvier 2017

UN TRAVAIL DE FOURMIS…

Le bip de Christophe, l'infirmier, sonne : il doit intervenir de toute urgence dans une unité voisine. Que va-t-il y trouver ? Comment être utile dans ces moments-là ? Arrivé sur les lieux, peinant à comprendre ce qui se passe et devant le climat d'effervescence, il se prend à rêver de fourmis travailleuses…
Lentement, comme dans un film au ralenti, je le vois tomber… Incapable et immobile, je regarde le petit comprimé rebondir, puis rouler jusque sous la grande armoire, dans un endroit inaccessible. J’aurais pu réagir, me précipiter et tendre le bras d’un geste vif avant que l'objet ne disparaisse sous mes yeux mais mon esprit médusé en a décidé autrement, préférant le repos. Et bien-sûr ce petit comprimé est le dernier dans la pharmacie… Me voici avec le choix de passer de longues minutes à déranger les unités voisines qui pourraient peut-être me dépanner ou faire fi de toutes les règles d’hygiène en allant rapidement et discrètement le chercher dans la poussière. Choix cornélien.
Mais si mon cerveau a cruellement manqué de réactivité quelques instants plus tôt, il ne réfléchit pas longtemps devant ce dilemme et m’envoie honteusement fouiller sous l’armoire.
À quatre pattes, dans un équilibre improbable, je tente de m’étirer au maximum pour rattraper l’objet perdu qui s’est perdu tout au fond, loin, dans un espace qui ne doit pas mesurer plus de quinze centimètres de hauteur. Mais alors que je touche au but (et au comprimé), le dispositif de sécurité retentit soudain dans ma poche. De son bip-bip terrifiant, il sonne l’alarme, crie l’urgence, dans un autre service de l’hôpital.
C’est le chaos !
J’abandonne ma quête et court vers l’inconnu pour aider mes collègues en difficulté. Sur le chemin, entre deux grandes foulées, je m’interroge. Qu’est-ce que je vais trouver sur place? Quelle agitation m’attend ? Quelle catastrophe ?
Ces sirènes m’angoissent. Depuis toujours. Car nous intervenons alors dans des situations de crise dont nous ne connaissons rien. Les patients des autres pavillons nous sont étrangers, tout comme leurs problématiques. Je dois bien avouer que secrètement j'espére toujours arriver en retard, une fois la crise passée. Mais pour l’heure, je cours, le plus vite possible. Sans me soucier de mon crâne douloureux qui a violemment heurté la porte de la grosse armoire au déclenchement de l’alarme…
Puis, le chaos.
Une fenêtre du réfectoire est cassée, des tables sont renversées, des chaises pliées. Des patients et des soignants courent en tous sens. Des cris. De l’eau par terre, et du café peut-être, ou du sang, je ne sais pas. J’entrevois des regards désemparés. Plus loin, un échange animé, une bagarre ?

Chevilly-Larue : focus sur un original de la psychiatrie

09 janvier 2017




Le spectacle "La Méningite des poireaux" sera joué 
ces mardi et mercredi à la Maison des arts plastiques 
Rosa-Bonheur de Chevilly-Larue. DR     


Fruit d’un partenariat avec le Théâtre André-Malraux et la Maison du conte, le spectacle « La Méningite des poireaux » sera joué ces mardi et mercredi, à la Maison des arts plastiques Rosa-Bonheur de Chevilly-Larue. Interprété par un conteur et une comédienne accordéoniste, il retrace le parcours d’un personnage hors du commun : le docteur François Tosquelles, qui, durant la guerre, a fait souffler un joyeux vent de liberté sur la psychiatrie, dans le cadre de l’hôpital psychiatrique de Saint-Alban-sur-Limagnole.


Audition du CRPA par la mission d'évaluation de la loi du 27 septembre 2013

Un des textes remis par le CRPA lors de notre audition mardi 4 janvier 2017 par les deux députés de la mission parlementaire d'évaluation de la loi du 27 septembre 2013 sur les soins psychiatriques sans consentement, MM. Denys Robiliard (P.S.) et Denis Jacquat (Les Républicains).
1. Démantèlement partiel du régime dérogatoire concernant la levée des mesures d’hospitalisation sans consentement des patients médico-légaux.
Pour le CRPA le démantèlement, partiel certes mais néanmoins effectif, du régime dérogatoire instauré par la loi du 5 juillet 2011 sur les patients médico-légaux, et sur les personnes hospitalisées sans leur consentement en unités pour malades difficiles, ainsi que la suppression de la recherche d’un antécédent de ce type sur un laps de temps de 10 ans, est une très bonne chose.  Il aurait été préférable que la barre soit laissée pour la mise en œuvre de ce régime dérogatoire quant à la sortie ou à l’assouplissement du régime d’hospitalisation aux seuls auteurs de faits criminels. Néanmoins le compromis posé par la loi du 27 septembre 2013 sur l’échelle de gravité quant aux peines encourues reste correct.

Le Stilnox désormais sur ordonnance sécurisée


10.01.2017





Le zolpidem (Stilnox) devra désormais être prescrit via une ordonnance sécurisée, en raison des risques de dépendance et des trafics dont ce médicament fait l'objet, selon un arrêté paru ce jour au Journal officiel. Les "médicaments à base de zolpidem administrés par voie orale" se verront appliquer "une partie de la réglementation des stupéfiants" dans 90 jours "en raison d'un risque de pharmacodépendance, d'abus et d'usage détourné", indique l'arrêté, daté du 7 janvier.

Conditions de travail des hospitaliers : nouvelle -et délicate- mission pour Édouard Couty

10.01.2017




couty edouard

Dans la logique de sa "stratégie nationale d'amélioration de la qualité de vie au travail des professionnels de santé", présentée en décembre, Marisol Touraine a annoncé mardi la nomination d'Édouard Couty comme médiateur national dans le cadre de ces travaux. Occasion pour l'avenue de Ségur de faire savoir que l'IGAS lui avait fait parvenir son rapport sur les risques psychosociaux des personnels médicaux des établissements de santé, sans en révéler le contenu pour l'instant, mais en précisant que "ses conclusions confirment la pertinence des engagements inscrits dans la stratégie présentée le 5 décembre".

La Teppe a fêté ses 160 ans

Logo Drome Hebdo
9 janvier 2017

L’établissement médical de Tain-l’Hermitage spécialisé en épilepsie et santé mentale est un acteur unique en France. Les 160 ans de l’établissement médical la Teppe, à Tain-l’Hermitage, ont été fêtés en présence d’Éric Spitz, préfet de la Drôme, Gilbert Bouchet, sénateur maire de Tain, Annie Guibert et Hervé Chaboud, tous deux conseillers départementaux du canton de Tain, et les élus de la communauté de communes de l’Hermitage Tournonais. À cet anniversaire, présidé par Bernard Fleuriot, président de l’association de la Teppe et François Luiggi, directeur général de l’établissement, assistaient d’éminents spécialistes dont le professeur Stéphane Tirard, spécialiste des sciences de la vie et de la médecine à l’université de Nantes, et Karine Le Jeune, docteur en histoire de la médecine. Cette assistance était complétée par la présence des différents acteurs intervenants dans les parcours de soins offerts aux malades.

Un établissement spécialisé en épilepsie et santé mentale

Depuis 160 ans, la Teppe accueille les personnes souffrant d’épilepsie à Tain-l’Hermitage. Cette maladie, deuxième maladie neurologique en France, touche près de 500 000 personnes dont un tiers est pharmaco-résistante. Cette maladie neurologique est une cause de grande souffrance pour les patients et leur famille du fait des symptômes qu’elle suscite et de l’exclusion sociale qui peut en découler.


PÔLE DE PSYCHIATRIE : UN NOUVEAU « PAVILLON 20 »

M+ - L'hebdo de Mulhouse

MULHOUSE     9 janvier 2017

Pôle de psychiatrie : un nouveau « Pavillon 20 »

Après trois ans de travaux, le nouveau « Pavillon 20 » du Pôle de psychiatrie et de santé mentale du GHR a ouvert ses portes à l’hôpital du Hasenrain. Il accueille notamment, sur 5 000 m², consultations et unités d’hospitalisation pour adultes et adolescents.   
C’est l’aboutissement d’un ambitieux programme de rénovation initié en 2008. Le nouveau « Pavillon 20 » du Pôle de psychiatrie et de santé mentale du Groupe hospitalier de la région (GHR) de Mulhouse Sud Alsace a été officiellement inauguré ce lundi 9 janvier. Mis progressivement en service de juin à décembre dernier, ce nouveau bâtiment niché à l’hôpital du Hasenrain est désormais opérationnel. Sur 5 000 m², il regroupe sur trois niveaux le secteur médico-administratif, deux unités d’hospitalisation pour adultes ainsi que l’unité pour adolescents (lire ci-dessous).

Psychiatrie des mineurs : la grande oubliée ?

PUBLIC SENAT  10 JANVIER 2017

Le Sénat a lancé une mission d’information autour de l’offre de soins en matière de santé mentale des mineurs. Un sujet peu abordé par les travaux parlementaires.


Cette mission d'information a été mise en place à l’initiative des sénateurs RDSE Jacques Mézard et Michel Amiel, qui la considèrent comme « indispensable pour examiner l’organisation et le fonctionnement concret des différents éléments de l’offre de soins psychiatriques pour les mineurs, de façon à établir clairement les conditions de ce fonctionnement ».
En France, les troubles soignés par la psychiatrie infantile concerne les difficultés de langage, les troubles du sommeil et de l’alimentation, l’autisme ou encore les pathologies liées au suicide et à la toxicomanie.  

La schizophrénie et la pseudo-« dangerosité » des fous (suite)

L'Orient-Le Jour

LIBAN  
LA PSYCHANALYSE, NI ANGE NI DÉMON
05/01/2017





Le 14 décembre dernier, en Isère, en France, le psychiatre d'un schizophrène est condamné pour homicide involontaire. Le patient s'est échappé du centre hospitalier de Saint-Egrève et a commis un meurtre. Le psychiatre qui le suit, à l'extérieur de l'hôpital, le Dr Lekhraj Gujadhur, est condamné à dix-huit mois de prison avec sursis. L'avocat du psychiatre proteste: le centre hospitalier a été relaxé, le chef du service où le patient était hospitalisé et son médecin traitant à l'intérieur de l'hôpital ont été également relaxés.
Le tribunal a reproché au Dr Gujadhur d'avoir connu le patient, d'être au courant des faits précédents témoignant de sa dangerosité et de n'avoir pas fait le nécessaire: il n'aurait pas dû le suivre en ambulatoire (à l'extérieur de l'hôpital).
La décision du tribunal est grave. Elle renoue avec une période noire de la politique psychiatrique qui a précédé la mise en place de la politique de secteur: l'hôpital n'a plus de fonction centrale, les hôpitaux de jour, les appartements thérapeutiques, les hôpitaux de nuit ainsi que les centres médico-psychologiques permettent d'accompagner les patients dans leur lieu de vie. Cette politique de secteur, mise en place dans les années 60, a cassé la conception idéologique et nullement scientifique de la soi-disant dangerosité des fous.


Réduction des risques en prison : l'introduction de seringues passe mal auprès des surveillants

Coline Garré
| 11.01.2017


SERINGUE

Un projet de décret prévoyant l'introduction en prison de seringues – dans le cadre d'une politique de réduction des risques – inquiète les syndicats de surveillants.
Ce texte, en préparation, qui devrait être cosigné par les ministres de la Santé et de la Justice, découle de la loi Santé de janvier 2016, et en particulier de l'article 41 qui rénove la politique de réduction des risques destinée aux usagers de drogue et précise qu'elle s'applique aux personnes détenues.
Le texte du décret prévoit selon l'AFP que « des matériels et outils », c'est-à-dire potentiellement des seringues, « ne peuvent être distribués, utilisés ou détenus que dans les locaux sanitaires de l'établissement ». Il prévoit aussi, « par dérogation », l'utilisation de ces outils en cellule, à des conditions strictes : si le détenu est « en cellule individuelle dans un établissement où le taux d'occupation est inférieur ou égal à 100 % » et sous réserve de l'autorisation du chef d'établissement, en accord avec un représentant de l'unité sanitaire.

mardi 10 janvier 2017

Alzheimer : pas de victoire sans collaboration !


Comme l’a réaffirmé le Pr Jacques Touchon (Montpellier), membre du comité d’organisation de cette 9ème international conference on Clinical Trials in Alzheimer's Disease (CTAD) : « there is no victory without collaboration ». Et les associations dans ce domaine ne manquent pas qu’elles soient anciennes comme l’Alzheimer’s Disease Neuroimaging Initiative (ADNI-2004), l’Australian ImagingBiomarker and Lifestyle Study (AIBL-2006), ou le Multidomain Alzheimer’s Prevention Trial (MAPT-2008), ou en cours de développement… 

«Légalisation contrôlée du cannabis» : la tribune de 150 Marseillais

Par AFP — 

Cent cinquante Marseillais ont signé une tribune publiée dans «le Journal du dimanche» pour une «légalisation contrôlée» du cannabis.

Cent cinquante Marseillais, dont les députés PS Patrick Mennucci et Marie-Arlette Carlotti, ont signé une tribune publiée dans le Journal du dimanche pour une «légalisation contrôlée» du cannabis, déplorant notamment les ravages causés par le trafic dans une ville meurtrie par les règlements de compte.



    Les étudiants en médecine soumis à l’influence des laboratoires pharmaceutiques


    Médecins et étudiants en médecine témoignent de la présence de l’industrie pharmaceutique dans le cadre de leur formation hospitalière.


    LE MONDE |  | Par 

    « Les laboratoires et l’hôpital… c’est une longue histoire d’amour », lance, goguenarde, Barbara Trailin, jeune médecin formée à la faculté de Lille Henri-Warembourg. Ils sont plusieurs soignants et étudiants en médecine à témoigner, auprès du Monde, de ces idylles que les laboratoires pharmaceutiques s’efforcent de nouer au plus tôt, avec les étudiants en médecine, prescripteurs de médicaments de demain.


    Prévenir les étudiants de l’influence des labos est pourtant au programme dès la première année d’études. Les facultés s’efforcent de « sensibiliser » les futurs soignants aux conflits d’intérêts, soulignent d’une seule voix Yohan, Abdel (plusieurs témoins ont requis l’anonymat) et Laurent Ruiz, respectivement étudiants dans les facultés de médecine de Nantes, Toulouse et Versailles. Il s’agit pour l’étudiant d’ intégrer l’usage d’une boîte à outils critique qui permettra au futur médecin de mesurer l’intérêt médical et scientifique des rapports, études, articles qui leur seront soumis durant leur carrière.

    « L’affaire du Médiator, qui a causé des centaines de décès en France, a particulièrement sensibilisé nos professeurs à la nécessité de nous apprendre l’art de l’esprit critique », souligne Guy, étudiant en troisième année à l’université de médecine de Bordeaux.

    Infécondité : de plus en plus de femmes sans enfants, surtout dans le sud de l'Europe

    Coline Garré





    Depuis le Baby-Boom, la proportion de femmes sans enfants n'a cessé d'augmenter en Europe pour atteindre 14 % (une femme sur sept nées après 1970) révèle l'enquête du numéro de janvier 2017 de Population et Sociétés de l'Institut national d'études démographiques (INED). Si elle s'est stabilisée en Europe de l'Ouest autour de 15 % et du Nord autour de 18 %, cette proportion continue de s'accroître en Europe du Sud, où jusqu'à 20 % des habitantes de Grèce, d'Italie et d'Espagne nées au début des années 1970 n’ont pas procréé.

    lundi 9 janvier 2017

    Les magistrats sur le divan

     


    DOMINIQUE VERDEILHAN


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    Date de parution : 15.02.2017

    Présentation :
    Marc Trévidic, Laurence Vichnievsky, François Molins, Renaud Van Ruymbeke, Jean-Claude Marin, Philippe Courroye, Éliane Houlette et bien d'autres... Plus de 80 magistrats, se confient pour la première fois. Présidents de cour d'Assise, procureurs, juges d'instruction, juges des enfants, ils révèlent ce qu'ils n'ont jamais osé évoquer : leurs angoisses, leurs souvenirs souvent traumatisants, leur détresse.


    Marseille : un centre pour la santé somatique et mentale

    Mondial à Pétanque La Marseillaise



    Le Dr Mylène Chemla, généraliste, et Jean-Michel Cardinati, infirmier au CMP. Photo N.F.
    Le Dr Mylène Chemla, généraliste, et Jean-Michel Cardinati, infirmier au CMP. Photo N.F. L'utilisation de l'article, la reproduction, la diffusion est interdite - LMRS - (c) Copyright Journal La Marseillaise

    Inauguré le 20 juin 2016, le centre de santé André-Roussin est porté par l’hôpital Edouard-Toulouse. Au cœur des quartiers Nord une offre de soins publique de proximité et une prise en charge globale.

    Finalement dans la loi HPST tout n’était pas à jeter ! Elle a rendu possible la création de cette offre de soins publique au cœur du 16e arrondissement, entre Saint-André au Sud et les cités la Castellane et la Bricarde au Nord. Le Dr Françoise Eynaud, médecin généraliste et référente, résume les trois ans de travail avec ses collègues, les docteurs Chemla, Guillard et Wagneur : « Au départ on a monté le projet avec l’association de la médecine sociale. Nous cherchions des locaux. Parallèlement, le directeur d’edouard-Toulouse, Gilles Moullec, voulait rapprocher la médecine générale de la prise en charge psychiatrique. On a rencontré l’ARS, puis on lui a envoyé notre projet. » Il leur a proposé de porter le centre de santé dans un objectif d’accès aux soins et de réponse médicale pluridisciplinaire.
    Une réponse globale de premier recours via le centre médico-psychologique du parc (CMP au 1er étage) avec les généralistes et spécialistes au rez-de-chaussée. « On n’a pas réfléchi plus de 5 minutes ! », se rappelle-t-elle. Au CMP, inutile de préciser le confort que représente cette relocalisation après plus de deux ans d’implantation temporaire dans l’hôpital edouard-Toulouse, chargé de la prise en charge dans les quartiers Nord. « On a eu une chute de 40% de notre activité, maintenant notre file active est de 2 500 patients et on a une hausse de 37% sur l’activité infirmier », explique Isabelle Lecomte, cadre de santé. La zone du CMP comprend une partie du 15e et le 16e arrondissements, les Crottes, les Cadeneaux et les Pennes-Mirabeau, soit 80 000 personnes. Les besoins sont énormes.

    « La recherche en soins en psychiatrie a besoin de se faire connaitre »

     par .

    Actuellement la recherche en soins en psychiatrie se diversifie et s’intensifie. Si au niveau national, 93% des Programmes hospitaliers de recherche infirmière et paramédicale (PHRIP) sont portés par des CHU, à côté de cette filière, de nombreuses dynamiques locales se construisent. Les 3e Rencontres de la Recherche en Psychiatrie en sont un bel exemple comme nous l'explique son organisateur Jean-Paul Lanquetin, infirmier de secteur psychiatrique, praticien chercheur en soins infirmiers.

    Un risque élevé de suicide dans les trois mois qui suivent la sortie de l’hôpital psychiatrique

    04/01/2017

    La mort d’un patient est toujours dramatique. Mais encore plus douloureusement ressentie quand il s’agit du décès par suicide d’un sujet ayant à peine quitté le service où il se trouvait hospitalisé ! Par convention, on considère que ce suicide survient rapidement quand une durée inférieure ou égale à trois mois s’est écoulée depuis le terme de cette hospitalisation.
    Réalisée aux États-Unis sur deux cohortes (près de 800 000 adultes de 18 à 64 ans ayant été hospitalisés pour motif psychiatrique et plus d’un million avec antécédents d’hospitalisation pour motif non psychiatrique), une étude longitudinale (rétrospective) compare le risque de suicide pour ces deux populations dans les 90 premiers jours suivant ce séjour en milieu hospitalier (psychiatrique ou somatique).

    L'hôpital psychiatrique de Thiaroye plein à craquer, les malades mentaux renvoyés chez eux faute de place

    leral.net | S'informer en temps réel 
    SENEGAL  7 Janvier 2017 

    Une demande croissante et des moyens largement insuffisants. Conséquence, depuis le début de l'année, les malades sont régulièrement congédiés à l'hôpital psychiatrique de Thiaroye, faute de place.


    L'hôpital psychiatrique de Thiaroye plein à craquer, les malades mentaux renvoyés chez eux faute de place


    Crash Germanwings : la justice allemande renonce à poursuivre les médecins

    09.01.2017

    La justice allemande a annoncé lundi qu'elle classait sans poursuites son enquête sur le crash de l'avion de Germanwings dans les Alpes françaises en mars 2015, alors que les investigations se poursuivent en France. "Les investigations n'ont pas apporté d'indices suffisants ni tangibles sur des responsabilités extérieures de personnes encore vivantes" dans l'entourage familial ou médical du pilote et au sein de son entreprise, a indiqué Christoph Kumpa, porte-parole du parquet de Düsseldorf, qui pilotait l'enquête en Allemagne.

    Le Transgenre n’est plus une maladie mentale au Danemark

     – Le Danemark est le premier pays à ne plus considérer le Transgenre comme une maladie mentale. Parce que oui, de nombreux pays considèrent le transgenre comme une maladie. La 5e édition du Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux qui est la référence pour les troubles mentaux considère toujours le transgenre comme un trouble de l’identité. Cependant, des pays comme la France considèrent que cette identité n’est plus une maladie qu’on doit soigner. Pour les observateurs, l’étape du Danemark est aussi importante que celle qui a permis de déclassifier l’homosexualité comme une maladie mentale en 1973.

    Photo - Christian Barbe : Les portes du Paradis (Les asiles psychiatriques de Madagascar)

      MADAGASCAR

    « Mauvais esprit, sortez de cet homme au nom de Jésus de Nazareth. Allez en enfer ! C’est votre demeure » - Séance d'exorcisme à Madagascar
    « Mauvais esprit, sortez de cet homme au nom de Jésus de Nazareth. Allez en enfer ! C’est votre demeure » - Séance d'exorcisme à Madagascar

    Entre 2015 et 2016, notre reporter-photographe Christian Barbe a parcouru les routes à la découverte de la Grande Île. Au fil des rencontres, il s’est intéressé à l’univers en marge de la société des asiles psychiatrique. Il nous livre un témoignage poignant

    En octobre 2015, je me rends à Tuléar dans le camp psychiatrique de « Toby betela » situé dans le sud de Madagascar. Le mot « Toby » provient du vocabulaire militaire malgache. Il désignait au 19e siècle, dans les armées merina des hauts plateaux, les camps retranchés qui favorisaient la conquête des territoires côtiers de l’île. Aujourd’hui ce mot désigne deux types de camp : les camps militaires mais aussi les asiles psychiatriques. Présents dans toutes les grandes villes du pays, ces derniers camps psychiatriques sont situés à l’écart des centres villes et pratiquent un rituel de guérison (le Fifohazana) pour soigner des malades mentaux d’une part, et d’autre part, pour prendre en charge une population inclassable, perdue, souvent des personnes rejetées par leurs familles.

    Les suicides se multiplient en Normandie depuis le début d'année : comment l'expliquer ?

    Normandie-actu  

     par Eloïse Aubé  09/01/2017 

    « Depuis le début du mois de janvier 2017, on recense entre quatre et cinq suicides par jour en Seine-Maritime », indique une source judiciaire à Normandie-actu.
    Un chiffre inquiétant qui suscite de nombreuses interrogations : est-ce qu’il y a plus de suicides au mois de janvier en Normandie ? Pour quelles raisons ? Difficile de donner une réponse formelle à ces questions. François Michelot, responsable de l’antenne rouennaise de l’observatoire régional de la santé et du social (OR2S) explique :
    "Nous travaillons avec  le centre d’épidémiologie  sur les causes médicales du décès (CépiDc) mais à ce jour, il n’ y a pas de statistiques mois par mois, concernant le taux de suicide. D’autant plus qu’en moyenne, il faut attendre deux ans pour avoir des chiffres vérifiés sur les causes des décès, car il faut respecter un circuit médico-légal. Alors pour janvier 2017, il n’y a pas de chiffres."
    Lire la suite ... 

    Thé, cacao, café : des alicaments en psychiatrie ?

    10/01/2017

    La prévalence des maladies mentales est en augmentation dans le monde entier, ce qui justifie d’intensifier les recherches en psychiatrie, en vue d’une « meilleure détection, d’une prévention fondée sur l’amélioration du mode de vie et de l’alimentation, et d’une efficacité accrue des traitements. » Dans une publication avancée en ligne, des chercheurs exerçant à Madrid (Espagne) et à Padoue (Italie) rappellent l’accumulation d’indices suggérant un « effet protecteur » du régime alimentaire et de l’exercice physique sur le développement neuronal et sur certaines affections neuropsychiatriques. En particulier, trois produits de consommation courante, le cacao, le thé et le café sont « activement étudiés, en raison de leur richesse en composés polyphénoliques[1] susceptibles de « moduler la santé mentale, à savoir la plasticité du cerveau, le comportement, l’humeur, la dépression et la cognition. »

    samedi 7 janvier 2017

    « Punir. Une passion contemporaine », audacieuse enquête sur l’emballement carcéral

    Le sociologue Didier Fassin interroge « la passion du châtiment » qui touche le monde entier et ce qu’elle révèle.

    LE MONDE DES LIVRES  • Mis à jour le  | Par 
    Punir. Une passion contemporaine, de Didier Fassin, Seuil, 208 p.

    L’ancienne prison Saint-Paul, à Lyon, 2012.

    Voici un ouvrage qui arrive après dix ans de recherches menées sur la police, la justice et la prison, dix années d’études empiriques qui font de Didier Fassin l’un des sociologues les plus au fait du fonctionnement de ces institutions, capable de mener des comparaisons internationales (notamment entre la France et les Etats-Unis), d’analyser des évolutions globales et d’exhumer des logiques souterraines.

    Dans La Force de l’ordre. Une anthropologie de la police des quartiers, puis L’Ombre du monde. Une anthropologie de la condition carcérale (Seuil, 2011 et 2015), il avait mis au jour la réalité des pratiques masquée par les discours, débusqué les croyances cachées derrière les certitudes.

    Avec Punir. Une passion contemporaine, son nouvel essai, il quitte le genre de l’enquête ethnographique pour un livre d’une autre nature, dont l’ambition est d’« interroger les fondements de l’acte de punir ». Court, resserré, celui-ci manifeste une ambition théorique. Disons d’emblée qu’il faut saluer l’entreprise, tant pour son audace intellectuelle que pour sa portée politique.