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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

lundi 26 décembre 2016

« Your Name » : aimer et animer, conjugués en genre et en nombre

Le film de Makoto Shinkai peint l’âme adolescente à travers un splendide chassé-croisé.

LE MONDE | 27.12.2016 | Par Mathieu Macheret

Extrait de « Your Name », de Makoto Shinkai.
Extrait de « Your Name », de Makoto Shinkai. COPYRIGHT 2016 TOHO CO. LTD

L’avis du « Monde » - A ne pas manquer

A l’heure de sa sortie française, le film d’animation Your Name, d’ores et déjà le plus gros succès de l’année au Japon, aura sans doute dépassé les 15 millions de spectateurs, score qui lui fait côtoyer certains hits du studio Ghibli. Ce coup d’éclat sanctionne l’avènement, auprès du grand public, d’une jeune génération d’animateurs (Mamoru Hosoda, Keiichi Hara, Takeshi Koike), au rang desquels son auteur, Makoto Shinkai, né en 1973, comptait jusqu’alors comme un élément à part.




« Le clitoris », petit film d’animation jubilatoire

 27.12.2016

Les Émois  François Angelier


Aujourd'hui, Céline du Chéné évoque un court métrage délicat, drôle et scientifique sur le clitoris, par une jeune réalisatrice québécoise.


« Le Clitoris », court film d’animation de Lori Malépart-Traversy
« Le Clitoris », court film d’animation de Lori Malépart-Traversy  Crédits : Lori Malépart-Traversy

« Le Clitoris », court film d’animation de Lori Malépart-Traversy (à voir ci-dessous) fait un buzz sur les réseaux sociaux.
En 3’16, cette jeune québécoise de 25 ans réussit le tour de force à raconter le destin du clitoris, de son anatomie ignorée à son histoire méconnue. Le tout avec délicatesse, précision scientifique et humour !

« Le Clitoris », court film d’animation de Lori Malépart-Traversy
« Le Clitoris », court film d’animation de Lori Malépart-Traversy  Crédits : Lori Malépart-Traversy

À lire, à voir

« La fabuleuse histoire du clitoris » du sexologue Jean-Claude Piquard. H&O au féminin
« L’origine du monde », une BD-essai de la Suédoise Liv Stromquist qui parle de la représentation culturelle du sexe féminin dans l’histoire, avec des chapitres sur la vulve, l’orgasme, les règles et notre cher clitoris. Editions Rackham

Des catholiques veulent rendre à l’Eglise sa virilité

Des laïcs et des prêtres multiplient camps et stages pour aider les hommes à se réconcilier avec leur masculinité, jugeant que la société et l’Eglise sont dominées par des valeurs féminines.

LE MONDE | 27.12.2016 | Par Nathalie Brafman et Cécile Chambraud

Lorsque Philippe Matron s’est inscrit au camp « Au cœur des hommes », il ne savait pas bien ce qui l’attendait. Trois jours plus tard, ce catholique pratiquant de 56 ans, père de six enfants dont cinq filles, est ressorti transformé de ces moments passés « entre frères » et avec le Christ. « J’ai découvert qu’on ne devient pas un homme grâce à une femme mais par son père ou par des références masculines », dit-il.
Quentin Schaepelynck, 34 ans, lui aussi catholique pratiquant, se souvient de moments très forts où l’on peut se livrer, faire tomber le masque : « J’ai compris quelle était ma place en tant qu’homme au sein de ma famille, dans la société. Y aller, c’était un petit cadeau aux miens. »

« Au cœur des hommes », « Optimum », association Pater… Depuis deux ou trois ans, les offres destinées spécifiquement à des hommes à la recherche de leur masculinité et de leur place dans l’Eglise catholique se multiplient.
Comme si une inquiétude existentielle s’était emparée d’eux. Camps, retraites, expéditions, fraternités à l’ambiance « virile mais pas bourrin » sont venus s’ajouter aux quelques pèlerinages des pères de famille (Cotignac, Saint-Michel, Vézelay) déjà existants.

La sécurité jusqu’au bout des ongles ?


24 décembre 2016

Dans un pays à la population vieillissante, l’égarement de personnes âgées désorientées représente un véritable problème de santé publique et de sécurité. Ainsi, selon le Guardian, au Japon, l’année dernière, quelques 12 000 personnes ont été signalées « perdues ». Si le plus souvent, les échappées s’achèvent rapidement de manière heureuse, l’inquiétude est toujours importante. Aussi, de nombreux dispositifs sont testés, non sans soulever des questionnements éthiques. L’utilisation de systèmes GPS à travers des bracelets ou des badges offre aux yeux de certains la possibilité de conserver à la personne âgée la liberté d’aller et venir en restreignant les risques. Une entreprise japonaise s’essaye aujourd’hui à un dispositif nouveau que certains considèrent comme davantage intrusif. Il s’agit de coller un QR Code sur les ongles des personnes âgées, ce qui permettra en cas d’égarement de pouvoir déterminer son nom et le lieu de son domicile.

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Pour que la souffrance pendant les études de médecine ne soit plus considérée comme une fatalité




Paris, le samedi 24 décembre 2016 – L’année qui s’achève a été l’occasion de lever le voile sur la souffrance psychique des professionnels de santé. Alors que le silence s’imposait encore trop lourdement sur ces questions, des voix se sont élevées pour alerter sur le désarroi éprouvé par de nombreux soignants face au sentiment de dépersonnalisation en raison d’organisations ubuesques ou du harcèlement s’ajoutant au poids des responsabilités et à la charge émotionnelle souvent oubliés ou niés. Parmi les professionnels de santé qui ont souhaité mettre fin à ce qui relève d’une certaine forme de tabou, les étudiants en médecine ont notamment tenu à évoquer leur souffrance. Des cas de suicide ont contribué à cette prise de parole et ont mis en évidence une insuffisante prise de conscience de ce phénomène par les institutions universitaires, conduisant les jeunes externes et internes à proposer eux-mêmes une réponse pour faire face aux détresses constatées.

Deux à cinq fois plus de risque chez les étudiants en médecine par rapport aux personnes du même âge

Pour achever cette année de sursaut, la lecture du traditionnel numéro du JAMA consacré à l’éducation médicale est éclairante à plus d’un titre. Trois des travaux publiés concernent la santé mentale des étudiants en médecine. Le néphrologue auteur du blog Perruche en automne en a fait une lecture attentive et commentée. Ces études permettent tout d’abord de constater la fréquence de la souffrance psychique chez les futurs praticiens du monde entier. Une méta analyse s’appuyant sur 195 articles incluant 129 123 étudiants en médecine de 49 pays « montrent que 27,2 % des étudiants (…) présentent des critères de dépression. Les idées suicidaires (…) sont présentes chez 11,1  % des sujets étudiés ». Le rôle joué par le type d’études apparaît peu équivoque : le risque de présenter des troubles dépressifs semble en effet « multiplié par deux à cinq par rapport à une population du même âge ». Les travaux cités par le blogueur révèlent, par ailleurs, qu’aucune amélioration significative ne peut être mise en évidence au cours des trente-cinq dernières années.

A Paris, une vie de quartier avec les SDF

LE MONDE | 22.12.2016 | Par Isabelle Rey-Lefebvre

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Dans le 11e arrondissement, des commerçants ouvrent leurs portes aux sans-abri pour rompre leur isolement.

L’autocollant apposé sur la porte de quelque trois cents commerçants parisiens est discret : le logo, un carillon formé de trois cloches, avertit les initiés qu’ici l’accueil des sans-domicile-fixe sera bienveillant. Ils peuvent pousser la porte et demander à aller aux toilettes, recharger un téléphone portable, passer un coup de fil, faire une photocopie ou réchauffer un plat sans se faire comme souvent rabrouer.

samedi 24 décembre 2016

Sommeil, école, sexualité, vie de famille… : les adolescents français ne vont pas si mal

Une vaste étude internationale montre qu’une majorité de collégiens ont une perception positive de leur vie. Mais les filles affirment se sentir globalement moins bien que les garçons.

LE MONDE | 22.12.2016  Par Gaëlle Dupont

Quatre collégiens à Laruns (Pyrénées-Atlantiques), le 18 mai.

C’est un portrait de l’adolescence comme on en voit peu. Santé physique et mentale, sexualité, rapport à l’école et au corps, vie de famille : le volet français de l’enquête internationale Health Behaviour in School-aged Children (HBSC), menée tous les quatre ans dans 40 pays, donne la parole à 7 000 collégiens représentatifs des jeunes âgés de 11 à 15 ans. Les derniers résultats, qui portent sur 2014, viennent d’être mis en ligne par Santé publique France, l’agence nationale chargée de la veille et de la prévention en matière de santé.


La «violence éducative ordinaire» désormais interdite

Résultat de recherche d'images pour "libération" . 24 décembre 2016

L'hypothèse d'une interdiction des gifles ou fessées relance un débat récurrent et toujours aussi passionné en France

Les députés ont donné leur feu vert définitif jeudi au projet de loi «Egalité et Citoyenneté», qui prévoit notamment l'interdiction de «tout traitement cruel, dégradant ou humiliant, y compris tout recours aux violences corporelles» sur les enfants. Aucune sanction n'est cependant prévue.


VIDÉO. Suicide : le clip choc des Jeunes Agriculteurs 52

L'UNION     22/12/2016

Avec « J’avais un rêve », les Jeunes Agriculteurs de Wassy et Saint-Dizier dénoncent le malaise et les difficultés que rencontrent les exploitants.

Les Jeunes Agriculteurs de Wassy et Saint-Dizier dénoncent dans un clip le suicide chez les agriculteurs.

« Court métrage sur un sujet tabou », la description de la vidéo publiée le 20 décembre sur YouTube est sobre. Pourtant le sujet évoqué pendant plus de six minutes est pour le moins complexe.
Vincent, exploitant agricole, remonte le fil de sa vie au rythme de la musique de Yann Tiersen. Fils d’agriculteur, il a vécu une enfance paisible et insouciante à la campagne. Courir après les animaux, conduire son tracteur en plastique… sa vocation est toute trouvée, il fera comme papa : agriculteur.

« Tout avait si bien commencé »

Les années passent, le rêve se poursuit et devient réalité. Le premier prêt signé, Vincent peut se lancer. « Tu n’as plus qu’à faire tes preuves », lance fièrement un de ses proches, une coupe à la main.
Exploitation, vie de famille… « tout avait si bien commencé » commente le jeune homme.

« Tout le monde s’en fout »

Les années passent, les cours des matières premières commencent à chuter, les résultats de l’entreprise aussi. Autour d’une table ou à la télévision, Vincent voit la colère et les angoisses de ses confrères monter. De plus en plus d’« agris » mettent la clé sous la porte. Le secteur est en crise. Pourtant les PDG de l’agroalimentaire semblent bien se porter.

jeudi 22 décembre 2016

Sommes-nous tous fous ? 2/4 Antonin Artaud le Mômo

13.12.2016   Les Nouveaux chemins de la connaissance  Adèle Van Reeth


Evelyne Grossman s'occupe aujourd'hui avec un grand sérieux du cas Artaud.





Antonin Artaud
Antonin Artaud Crédits : BNF/ Gallica

Dans sa correspondance avec Jacques Rivière, Artaud écrit : "Je souffre d'une effroyable maladie de l'esprit. Ma pensée m'abandonne, à tous les degrés." Toute sa vie, il n'aura de cesse de rendre compte des troubles qui l'affectent, de la douleur qui l'habite, et, même interné, il continue de produire. Alliant une acuité aiguë et une grande folie, l'oeuvre d'Artaud se confond avec son existence.
Lire la suite et écouter l'émission ...

Sommes-nous tous fous ? 3/4 L'Anti-Oedipe de Deleuze et Guattari

14.12.2016

Les Nouveaux chemins de la connaissance 


Aujourd'hui, avec Florent Gabarron-Garcia, lisez l'Anti-Oedipe de Deleuze et Guattari comme un chapitre supplémentaire de L'Histoire de la Folie de Foucault.



Une scène du film "Vol au dessus d'un nid de coucou"
Une scène du film "Vol au dessus d'un nid de coucou" Crédits : NANA PRODUCTIONS - Sipa

Par delà la critique de l'internement, de la psychiatrie asilaire, de la psychanalyse, comment continuer à penser la pratique clinique ? De la clinique de La Borde à la schizo-analyse de Deleuze et Guattari, l'enjeu de la folie se trouve à l'articulation de la clinique et de la politique : c'est que le schizophrène résiste à l'oedipianisation forcée, et qu'il oblige à concevoir un inconscient immédiatement branché sur le social. S'ouvre alors le problème d'une redéfinition complète de la pratique thérapeutique.

Sommes-nous tous fous ? 4/4 Qu’est-ce la psychose ?

15.12.2016

Mais qu'est-ce vraiment que la psychose ? Comment se distingue-t-elle de la névrose ? Et quel est son rapport à la normalité ? Peut-on d'ailleurs tracer une ligne claire entre le psychotique et l'homme dit "sain" ?

Anthony Perkins dans Psychose d'Alfred Hitchcock
Anthony Perkins dans Psychose d'Alfred Hitchcock Crédits :Paramount / The Kobal Collection - AFP
La psychose recouvre de nombreux phénomènes psychiques : hallucinations auditive et visuelle, paranoïa, délire de persécutions... La psychanalyste et philosophe Colette Soler explore aujourd'hui les recoins de la psychose.

LE PSYLAB

Vous voulez découvrir le « monde fascinant de la psychiatrie » ? La chaîne Le PsyLab est toute désignée pour être la porte d’entrée de cette discipline pas forcément bien connue du grand public. Animée par une équipe de psychiatres, la chaîne publie des émissions variées qui abordent des concepts (comme l’effet placebo, la monomanie, la vibrothérapie, le suicide…) en se servant de la pop-culture pour les illustrer.

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mercredi 21 décembre 2016

Appels au 115 : une personne sur deux n’a pas obtenu d’hébergement en novembre

Le numéro d’urgence des SDF a reçu 6 % d’appels de plus qu’en novembre 2015. Les jeunes sont dans une situation « très critique ».
Le Monde.fr avec AFP
24 375 personnes ont téléphoné au 115 en novembre 2016 (+ 12 %)
24 375 personnes ont téléphoné au 115 en novembre 2016 (+ 12 %) KENZO TRIBOUILLARD / AFP
Le 115, numéro d’urgence des SDF, a reçu en novembre plus de 110 000 appels effectués par 24 375 personnes, soit une augmentation de 6 % par rapport à novembre 2015. Mais plus d’une personne sur deux n’a pas obtenu de solution d’hébergement, selon un baromètre publié mercredi 21 décembre.

Les « femmes coupées » et le tabou de l’excision

En France, plus de 60 000 femmes auraient été excisées. Si les chirurgies réparatrices existent, le plus dur est souvent de réussir à parler de ce traumatisme.
LE MONDE  • Mis à jour le  | Par Ondine Debré
ALINE BUREAU
Aujourd’hui, Mintou est une jeune femme « réparée ». Réparée ? C’est-à-dire qu’elle n’est plus excisée, et c’est important pour elle de le dire : « J’ai été excisée bébé à Paris. J’avais à peine quelques jours. J’ai vécu incomplète jusqu’à mes 25 ans. Je suis une autre femme, je suis réparée, je suis complète. »
La réparation dont parle Mintou, ce n’est pas uniquement celle de son clitoris, même si elle a été pratiquée il y a huit mois, mais celle de son identité de femme, de son psychisme, de tout son être en somme. Un équilibre retrouvé entre son corps et son esprit, grâce à l’opération et grâce à la prise de conscience qui l’a accompagnée. Pour la psychanalyste Catherine Bensaïd, le traumatisme de l’excision est comparable à celui du viol : « Ces femmes qui ont été agressées dans leur intimité sont fragilisées de façon irrémédiable. »

La psychiatrie en Moselle se réorganise autour d'un site ressource et de deux pôles d'excellence

L'ARS Grand-Est lance la réorganisation de l'offre psychiatrique dans le département de la Moselle. Les travaux menés dans le cadre du projet régional de santé ont établi le constat d'un manque et d'une mauvaise répartition des places sur le territoire. Par exemple, les patients qui habitent Hayange sont hospitalisés à Jury-les-Metz (à plus d'une heure en transport public) alors que la principale unité d'hospitalisation de psychiatrie du CHR de Metz-Thionville est justement située à Hayange.

«Les entreprises préfèrent le handicap physique au psychique»

Par Amandine Cailhol — 20 décembre 2016
Des membres de l'association Clubhouse Paris, dans le XIXe arrondissement.Des membres de l'association Clubhouse Paris, dans le XIXe arrondissement. Photo Edouard Caupeil

Une association d’aide aux bipolaires, schizophrènes ou grands dépressifs les prépare, par des activités collectives, à leur retour à la vie professionnelle. Le 1er janvier, un dispositif d’accompagnement entrera en vigueur avec le même objectif.

Sur le tableau blanc, qui occupe tout un mur, des activités ont été inscrites au feutre effaçable : gestion du standard téléphonique, ménage, préparation des repas, comptabilité. En face, des prénoms. Ceux des volontaires, tous membres du Clubhouse Paris, prêts à prendre en charge les tâches du jour. Cet après-midi, ils sont une vingtaine à siéger autour de la grande table, pièce maîtresse de cet espace parisien du XIXe arrondissement aux allures de cabinet d’architectes. Un lieu ouvert en journée et géré par des personnes vivant avec un trouble psychique, «fragilisées» mais «désireuses de sortir de leur isolement». Sur un autre pan de mur, un texte de François de La Rochefoucauld complète la déco : «Qui vit sans folie n’est pas si sage qu’il le croit.»
Créée en 2011 grâce à des dons et inspirée d’un modèle développé aux Etats-Unis dans les années 40, puis en Europe (70 établissements, dont un seul en France), cette association «d’accompagnement à l’autonomie» promeut la réinsertion sociale par le travail. «Au départ, il y a un constat : en vingt ans, le nombre de lits en hôpitaux psychiatriques a été divisé par deux. Les personnes souffrant de troubles psychiques sont de moins en moins enfermées, puisque le suivi médical se fait en ville, mais bien souvent, elles rompent leurs parcours professionnel et social», explique Céline Aimetti, déléguée générale de l’association Clubhouse France, dont dépend la structure parisienne. Et d’ajouter : «Ici, on ne parle pas de maladie. On apprend plutôt à vivre avec, en ayant une vie active, et si possible un emploi.»