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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

samedi 5 novembre 2016

PSYCHIATRIE Maison Blanche, maison de fous

Par Pierre Carrey — 3 novembre 2016 à 18:41

Une étude scientifique devrait détendre ceux qui redoutent la victoire de Donald Trump : nombreux furent les présidents américains atteints de troubles mentaux. Florilège.

Une question glaçante flotte sur la campagne américaine à cinq jours du scrutin, alors que Donald Trump réduit son retard dans les sondages par rapport à Hillary Clinton : et si les Etats-Unis étaient bientôt gouvernés par un président fou ? Le candidat républicain fait régulièrement l’objet d’accusations de troubles mentaux. Fin octobre, c’est le polémiste Glenn Beck qui le taxait de «sociopathe», expliquant : «Je ne l’ai jamais vu affecté par le sort du moindre individu.» Au minimum, Trump serait un «narcissique», selon quelques spécialistes de la psychiatrie qui ne l’ont jamais rencontré et tirent leurs conclusions de ses discours publics - des diagnostics sauvages dénoncés par d’autres scientifiques.
Terrible perspective que d’imaginer un «fou» contrôler la première puissance mondiale ? Oui, il va sans dire. Mais, le plus étonnant, c’est que le scénario s’est déjà produit. Et même à plusieurs reprises. C’est ce qu’affirme une étude du Duke University Medical Center, en Caroline du Nord, publiée en 2006 par le Journal of Nervous and Mental Disease. Trois chercheurs ont passé au crible la biographie de tous les présidents américains entre la Déclaration d’indépendance de 1776 et la fin du mandat de Richard Nixon en 1974. Résultat : 49 % des chefs d’Etat«remplissent des critères suggérant des troubles psychologiques». La définition est large, regroupant aussi bien l’anxiété (8 %) ou la dépression (24 %) que la dépendance à l’alcool (8 %). L’étude relève par ailleurs des comportements bipolaires chez 8 % des présidents : John Adams, Theodore Roosevelt et plus près de nous Lyndon Johnson.
Dans la plupart des cas, la maladie a été parfaitement gardée secrète et le grand public n’en a jamais rien su. D’autant que - et c’est la conclusion la plus perturbante de notre propre recherche sur les présidents des Etats-Unis à travers les livres, articles de presse et autres études, qui nous ont permis de dresser une galerie de cinq portraits édifiants - un dirigeant politique peut produire un travail efficace malgré ce type de désordres. Voire grâce à eux. Le Dr Katherine Nordal, directrice de l’Association américaine de psychologie, a souligné le paradoxe auprès de l’agence AP : «Certains problèmes de santé mentale peuvent, en fait, contribuer à la grandeur» d’un individu.

Theodore Roosevelt (1901-1909) : un Teddy bear bipolaire

Theodore Roosevelt, portrait. 26th President of the United States, 27 October 1858 Ð 6 January 1919. After the oil painting by John Singer Sargent (1913). (Photo by Culture Club/Getty Images)
Photo Lebrecht. Culture Club. Getty Images
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Les femmes de la révolution française


Conférence d’Elisabeth Roudinesco

Université populaire du Musée du Quai Branly-Jacques   Chirac

Mercredi 9 novembre, 18h30, amphithéâtre Claude Lévi-Strauss
                  206 rue de l’Université 75007 Paris

La Révolution française a eu pour effet de transformer en héros des hommes jeunes qui, sans elle, seraient restés probablement des inconnus. Cette transfiguration est identique à propos des héroïnes de cette période qui incarnent les idéaux des différentes facettes de la Révolution. Marie-Antoinette représente l’essence même d’une féminité nobiliaire, tantôt porteuse de l’arrogance de sa caste, tantôt déchue jusqu’au martyre.

vendredi 4 novembre 2016

Les syndicats s'alarment de la situation des hôpitaux de Marseille

03.11.2016
Plusieurs syndicats de l'Assistance publique - Hôpitaux de Marseille (AP-HM) se sont alarmés jeudi de la situation des hôpitaux de la cité phocéenne, et dénoncé un traitement du personnel "complètement opposé à la qualité des soins". Les représentants de FO, de la CGT et de la coordination nationale infirmière (CNI) ont annoncé, en protestation, qu'elles se retiraient des instances officielles "sauf celles qui concernent directement le personnel", lors d'une conférence de presse.

Alzheimer : la protéine amyloïde serait associée à la solitude

Roxane Curtet   03.11.2016

Marqueur de la maladie d’Alzheimer, le taux d’amyloïde cortical présent dans le système nerveux central serait corrélé à la solitude chez des personnes âgées demeurant dans la norme au niveau cognitif. C’est ce que montre une étude publiée dans JAMA Psychiatry du 2 novembre.

Fausses couches : plus d'1 femme sur 3 en état de stress post-traumatique

Clémentine Wallace   03.11.2016


Trois mois après une fausse couche précoce (c’est-à-dire avant 20 semaines de grossesse), plus d’une femme sur trois répond aux critères d’état de stress post-traumatique (ESPT), une sur cinq souffre d’anxiété modérée à sévère.

Que nous apprend la science sur la conscience ?

 28.10.2016


Jérôme Sackur, professeur associé et maître de conférences au Laboratoire de Sciences Cognitives et Psycholinguistique à l'École normale supérieure.


Décider, regarder, apprendre, nous croyons être conscients de nos actions alors que la plupart impliquent des processus cérébraux inconscients. Dés lors, que peut nous apprendre la science sur la conscience ? Et comment définir une science de la conscience ? Pour quels résultats ?

Que nous apprend la science sur la conscience ?
Que nous apprend la science sur la conscience ? Crédits : Betshy Sanchez / Flickr

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Nouvelle série pour Réjean Tremblay ? Le journaliste et auteur s’intéresserait à la maladie mentale

QUEBEC   CÉDRIC BÉLANGER  26 octobre 2016 


La prochaine télésérie de Réjean Tremblay pourrait porter sur la maladie mentale et s’intitulerait Le psy, a révélé l’auteur et journaliste au Journal.
Déjà, trois épisodes sont écrits. Si le projet se concrétise – M. Tremblay attend le feu vert de TVA pour poursuivre l’écriture –, une saison de Psy comporterait 24 épisodes d’une heure. Contactée par Le Journal, une porte-parole de TVA a confirmé que Le psy est présentement un projet à l’étape du développement.
«C’est l’histoire d’un psychiatre, indépendant de pensée, âgé de 48 ans. La maladie mentale risque d’être la maladie du 21e siècle. Ça permet une écriture incroyable. Tu es constamment dans le délire», confie Réjean Tremblay.

Schizophrénie : quelles solutions optimales pour améliorer la prise en charge des patients ?

24/10/2016


A l’occasion de la journée mondiale de la santé mentale, le laboratoire Janssen poursuit son engagement aux côtés des patients atteints de maladies mentales comme les schizophrénies. Avec une prévalence de 600 000 cas en France, cette pathologie multiforme qui affecte considérablement la qualité de vie des malades et de leur entourage reste pourtant encore mal connue et stigmatisée.
Les difficultés de la prise en charge de la schizophrénie sont en partie liées à la non conscience des troubles par les malades (appelée insight). Et ce manque d’insight qui touche 50 à 80 % des patients schizophrènes peut entraîner un refus de traitement. Ces derniers peuvent également oublier de prendre leurs médicaments ou penser qu’ils n’en ont plus besoin lorsqu’ils se sentent mieux. Or, une meilleure adhésion au traitement permet d’éviter les rechutes et les ré-hospitalisations.

Des soignants sous pression et épuisés

SUISSE     Par Marie Nicollier   03.11.2016


Une journée nationale d’action dans les établissements de soins publics a lieu jeudi pour dénoncer une surcharge de travail. Manifestation prévue à Lausanne.
La mobilisation du 3 novembre est emmenée par le SSP, le syndicat des services publics. En photo: David Gygax, secrétaire de la section vaudoise.
La mobilisation du 3 novembre est emmenée par le SSP, le syndicat des services publics. En photo: David Gygax, secrétaire de la section vaudoise. Image: Philippe Maeder - A
Une «sévère détérioration des conditions de travail» et un personnel de santé «au bord de l’effondrement»… Le Syndicat des services publics (SSP) organise aujourd’hui une journée nationale d’action dans les hôpitaux publics pour dénoncer les effets du nouveau régime de financement hospitalier (SwissDRG), entré en vigueur 2012.
Rappelons que ce dernier a introduit la concurrence entre établissements de soins. «Depuis 2012, les hôpitaux publics doivent se comporter comme des entreprises rentables et réaliser des profits pour financer leurs investissements, relève David Gygax, secrétaire du SSP-Vaud. Et les subventions ne sont plus réservées aux hôpitaux publics puisqu’elles vont aussi dans les poches des cliniques privées figurant sur les listes. Réduction des dépenses, pression financière… c’est le personnel de santé qui trinque (ndlr: le CHUV a enregistré un déficit de 20 millions de francs en 2015).» Le syndicaliste fait état d’une situation alarmante chez les infirmières, aides soignants et assistants en soins et santé communautaire (ASSC) vaudois.

Pour ou contre le jeu en réalité virtuelle

La réalité virtuelle va-t-elle révolutionner le jeu vidéo ?
LE MONDE | Par William Audureau et Damien Leloup
Pour : c’est un rêve éveillé

Si toi aussi tu as rêvé d’être Batman, opte plutôt pour le casque VR.
Si toi aussi tu as rêvé d’être Batman, opte plutôt pour le casque VR. Playstation

On en rêvait, le jeu vidéo l’a (enfin) fait. Ne plus jouer à un simulateur d’avion de chasse, mais piloter un avion de chasse. Ne plus diriger un Batman de cinq centimètres de haut sur l’écran du téléviseur, mais être Batman, le vrai, et s’écrier : « Je suis la justice ! », seul dans son salon. Casque de réalité virtuelle sur les yeux et les oreilles, on se retrouve projeté dans un décor à 360 degrés.
[...]
Contre : c’est la nausée assurée
Pourquoi les fous se frappent-ils la tête contre les murs ? Parce que cela fait du bien quand ça s’arrête. Il en va de même avec la réalité virtuelle : il existe un réel plaisir, proche de l’ivresse de la délivrance, lorsque l’on retire cette inanité de casque de sa tête.

"La clinique et ailleurs" de Todd Meyers

20.10.2016

Comment donner un sens à la guérison quand le corps a été habitué à se rendre absent à lui-même ?

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Entre juillet 2005 et mai 2008, Todd Meyers, professeur américain d'anthropologie, a conduit une étude ethnographique dans un centre de désintoxication à Baltimore, qui portait sur 12 adolescents dépendants aux opiacés. 12 adolescents aux histoires différentes, aux situations économiques, sociales et démographiques diverses, qui, durant presque trois ans, ont commencé une cure, l'ont abandonné, y sont revenus, pour certains s'en sont sortis ou pour d'autres ont replongé.
Fait de la matière de leurs témoignages, de ceux de leurs proches, des infirmiers et médecins, cet essai, cependant, soulève d'emblée un problème : comment donner un sens à la guérison alors que les mots sont insuffisants pour décrire l'expérience individuelle de la toxicomanie, entre plaisir, honte ou douleur ? Et comment donner un sens à la guérison quand le corps a été habitué à se rendre absent à lui-même ?

Les statuts Facebook : un moyen de diagnostiquer les problèmes de santé mentale des ados ?

Résultat de recherche d'images pour "doctissimo" 29-10-16

Les mises à jour de statuts Facebook, les différentes mentions "J’aime", ou encore les photos postées sur le réseau social pourraient permettre d’aider les spécialistes à mieux comprendre les troubles de santé mentale des internautes, notamment des jeunes. C’est en tout cas ce que révèle une nouvelle étude, réalisée par des chercheurs de l'Université de Cambridge.
Aujourd’hui, plus d'un milliard de personnes dans le monde utilisent Facebook tous les jours, et l'utilisation des médias sociaux ne cesse d’augmenter, notamment chez les jeunes. Plus de 90 % des adolescents utilisent ce site quotidiennement, dévoilant ainsi des informations sur eux-mêmes aussi bien en ligne qu’hors ligne.
Des chercheurs de l'Université de Cambridge ont donc réfléchi à la manière dont les réseaux sociaux pourraient leur permettre d’approfondir leur compréhension de l'apparition de certaines maladies mentales.
"Facebook est très populaire et pourrait nous fournir une foule de données pour améliorer notre connaissance des troubles de santé mentale comme la dépression et la schizophrénie",explique le Dr Becky Inkster, le principal auteur de l'étude. "Sa portée est particulièrement vaste, et le numérique nous permet de toucher des groupes traditionnellement difficiles à atteindre, y compris les jeunes sans abri, les immigrants, les personnes ayant des problèmes de santé mentale, et les personnes âgées."

SCHIZOPHRÉNIE : Créer des hallucinations pour mieux les traiter

29-10-16

Si les hallucinations sont des symptômes généralement associés à des maladies telles que la schizophrénie, la maladie de Parkinson, la migraine, et certaines formes de démence, des personnes en bonne santé peuvent aussi en éprouver avec l’usage de drogues, mais aussi la privation de sommeil ou la perte de vision. Cette équipe de l’Université de Pittsburgh vient de développer une méthode pour les induire, de manière à pouvoir les étudier de façon plus objective. Une expérience décrite dans la revue eLife qui aboutit à un modèle informatique du cortex visuel en cas d’hallucination.
Chacun d’entre nous a déjà connu cette sensation de voir quelque chose qui n’est pas là. L'étude de ce phénomène est complexe, car les hallucinations sont inattendues, irrégulières, transitoires et fugaces, et associées à la croyance du sujet. Leur représentation est si subjective qu’elle se limite à des descriptions verbales impossibles à analyser.
Cette équipe de Pittsburgh et de l'Université de New South Wales (Australie) a donc développé un moyen de créer des hallucinations qui pourrait les rendre plus faciles à étudier objectivement et donc plus faciles à traiter. Le dispositif consiste en l’affichage d’un anneau blanc qui vacille sur un fond noir entre 2 et 30 fois par seconde. 

Jean Delay, critique littéraire

LE MONDE DES LIVRES  | Par Elisabeth Roudinesco (Historienne et collaboratrice du "Monde des livres")

Un médecin devant son temps, de Jean Delay, Les Cendres, 120 p.
Elève de Pierre Janet, biographe de Gide, expert au tribunal de Nuremberg, membre de l’Académie française, Jean Delay (1907-1987) fut le plus grand représentant de la psychiatrie biologique française. Mais il fut également journaliste littéraire au Figaro, entre 1952 et 1972. Aussi est-ce un véritable plaisir que de découvrir ses chroniques rassemblées dans ce livre, Un médecin devant son temps. En humaniste averti, il fustige l’utilisation excessive de la chirurgie du cerveau (lobotomie), ainsi que l’usage abusif de la narco-analyse qui risque d’induire des « aveux artificiels » chez des sujets déprimés, susceptibles d’avouer des crimes qu’ils n’ont pas commis.

Appréhender les pathologies en fonction de la culture du patient

4 novembre 2016 | Johana Hallmann


Chaque patient psychiatrique ne décrit pas ses symptômes de la même manière, ce qui pose notamment problème lorsqu’il est issu d’un milieu culturel différent de celui de son praticien. Ce sujet a donné lieu à de nombreuses recherches et initiatives. Petit tour d’horizon non exhaustif.   


Quelle est la différence entre un patient japonais, un patient indien et un patient africain qui viennent tous trois consulter un psychiatre pour la même pathologie ? Si la réponse qui vous vient est « aucune », suivie d’une chute digne d’une blague de Toto, vous avez tout faux. Ces trois patients auront en effet tendance à décrire leurs symptômes de manière extrêmement variée. Cette incompréhension peut sembler inextricable. Heureusement, la recherche s’est penchée sur le sujet pour aider les médecins à y voir plus clair.

À la recherche d'un médecin traitant, un journaliste raconte son parcours du combattant

Anne Bayle-Iniguez    31.10.2016


Trouver un médecin traitant lorsqu'on est primo-arrivant dans une région souffrant de pénurie médicale n'est pas toujours chose facile. Un journaliste fraîchement installé à Marmande (Lot-et-Garonne) en a récemment fait les frais, au point de raconter son histoire dans les colonnes de son journal « le Républicain ».

mercredi 2 novembre 2016

Des réfugiés mineurs ont besoin de psychothérapies

Suisse        02.11.2016

Les psychiatres et psychologues demandent que les réfugiés mineurs ne soient pas séparés de leur famille.

Dans les centres d'accueil et lieux d'hébergement pour requérants, le personnel devrait pouvoir déceler les signes de maladies psychiques.
Dans les centres d'accueil et lieux d'hébergement pour requérants, le personnel devrait pouvoir déceler les signes de maladies psychiques. Image: Keystone
Les réfugiés mineurs sont toujours plus nombreux en Suisse. Ces jeunes souffrent souvent de symptômes de stress post-traumatique, de dépressions et autres troubles anxieux liés aux mésaventures vécues dans leur pays et sur le chemin de l'exil. Leur santé psychique devrait être mieux prise en compte.
Des soins psychiatriques précoces peuvent aider ces personnes à apprendre à vivre avec leurs traumatismes et favorisent une bonne intégration, soulignent Alain Di Gallo et Hélène Beutler, co-présidents de la Société suisse de psychiatrie et psychothérapie d'enfants et d'adolescents (SSPPEA), mercredi dans un communiqué. Il s'agirait là d'«un investissement humanitaire pour leur avenir».
La faîtière des pédopsychiatres a publié un document pour «attirer l'attention des politiques sur la situation psychique des réfugiés mineurs». Ses revendications, qui visent à proposer des traitements adéquats à ces personnes, doivent aussi servir à sensibiliser les centres d'accueil, de procédure et de migration à la thématique.

Il faut écrire un nouveau chapitre de la lutte contre la douleur

Dans une lettre ouverte au prochain président de la République, des associations de patients et des professionnels de santé rappellent l’urgence de nouvelles mesures concrètes.
LE MONDE SCIENCE ET TECHNO
« Ambition éthique et humaniste, la lutte contre la douleur constitue un des socles de la médecine et du soin. La prise en compte de la douleur est un indicateur qui en dit long sur la qualité d’un système de santé. »
« Ambition éthique et humaniste, la lutte contre la douleur constitue un des socles de la médecine et du soin. La prise en compte de la douleur est un indicateur qui en dit long sur la qualité d’un système de santé. » Wikimedia Commons
Par le docteur Didier Bouhassira, président de la Société française d’étude et de traitement de la douleur (SFETD) ; Martine Chauvin, présidente de l’Association francophone pour vaincre les douleurs ; le professeur Serge Perrot, président du Collège des enseignants de la douleur ; Carole Robert, présidente ­de Fibromyalgie France
Fardeau personnel pour le patient, la douleur est un phénomène de société, tant par le nombre de personnes concernées que par l’importance des défis qu’elle soulève. La lutte contre la douleur est d’abord un défi démographique car près de 20 % de la population souffrirait de douleur chronique sévère à modérée (la douleur chronique correspond à des douleurs persistantes impliquant une détérioration significative des capacités du patient).
C’est aussi un défi médical, notamment pour les patients atteints de cancer ou de maladies chroniques, fréquemment exposés à des douleurs sévères. C’est un défi économique et social car la douleur chronique induit une forte consommation de soins ainsi qu’un important ­absentéisme professionnel. C’est enfin un défi moral car la douleur est aussi souffrance, c’est-à-dire psychique, sociale, et existentielle : près d’un patient douloureux sur trois estime que la douleur est parfois tellement forte qu’il ressent l’envie de mourir.

Grégoire Korganow saisit au vol des rêves de vieillesse

Amateur de danse, le photographe présente « Un temps de rêve » à la Maison nationale des artistes, à Nogent-sur-Marne.
LE MONDE  | Par Rosita Boisseau
« Ma Mère » (2016), rêveuse : Arlette de Breville, danseuse : Aurore Di Bianco.
« Ma Mère » (2016), rêveuse : Arlette de Breville, danseuse : Aurore Di Bianco. GRÉGOIRE KORGANOW
Empêché, contraint, vissé, cadré… Le photographe Grégoire Korganow aime se mettre des bâtons dans les roues. Il sait aussi choisir son camp. Depuis le début des années 1990, la lutte des mal-logés, des sans-papiers, des alcooliques, des prisonniers et encore celle des Indiens Mapuches au Chili ou des victimes irakiennes sont aussi les siennes. « La ­contrainte est pour moi un terrain d’émancipation, commente-t-il. Elle oblige à s’aventurer dans des zones d’inconfort. Elle ­questionne aussi sa propre légitimité. »

Les Françaises appelées à arrêter de travailler le 7 novembre à 16 h 34

L’action, lancée par un collectif féministe, vise à dénoncer les inégalités salariales entre hommes et femmes.
LE MONDE  
Le collectif féministe Les Glorieuses appelle les femmes françaises à cesser le travail lundi 7 novembre à 16 h 34 (7 secondes) pour protester contre les écarts de salaire entre les femmes et les hommes.

Accès aux psychologues: précisions suite à l'article paru le 27 octobre 2016 dans Le Parisien sous le titre " Sécurité sociale : bataille de psys pour soigner les jeunes"

publié le 28/10/2016

Les médecins cités dans l’article semblent se vivre comme dépossédés du « diagnostic ». Ce n’est pas le cas, il y a là confusion entre « diagnostic médical » et « diagnostic psychologique ». Les psychologues ne posent bien évidemment pas de diagnostic médical mais un diagnostic psychologique ou psychopathologique.

Ces médecins  semblent contester aux psychologues la possibilité de recevoir en consultation en première intention, or c’est bien ce que font de nombreux psychologues formés à cela, tant à l’hôpital que dans les centres médico psychologiques ou, bien évidemment, en exercice libéral.

Accueillir la souffrance psychique, évaluer le fonctionnement psychologique des enfants, des adolescents ou des adultes qui les consultent, proposer et mettre en œuvre des prises en charges sont le quotidien de très nombreux psychologues. Ceci ne les empêche en rien d’orienter vers un psychiatre lorsque cela est nécessaire. Répondre à des questions relatives à la structure psychologique des personnes auprès desquels ils sont missionnés pour expertise est le quotidien des psychologues experts auprès des tribunaux. Qui pourra donc croire que les psychologues n’en ont pas les compétences ?

Les psychologues font cinq années d’études - que cinq nous dit-on ! - Mais ce sont cinq années consacrées à la psychologie dont un minimum de 500 heures de stage en psychopathologie pour les cliniciens. Et si leur formation ne dure pas plus longtemps c’est parce que les instances universitaires n’ont pas encore fait droit à la revendication soutenue par le SNP d’un allongement de la formation à un niveau doctoral, avec trois années terminales en alternance afin de parfaire la formation praticienne.