D’année en année, le nombre de médecins scolaires diminue.En cause notamment, le manque d’attractivité de leurs carrières.
06/09/2016
Faute de médecins de l’Éducation nationale en nombre suffisant, de plus en plus d’enfants passent à travers les mailles d’un véritable dépistage de base (vue, audition...). Photo DR
Mille professionnels pour 12 millions d’élèves scolarisés de la maternelle au lycée, voilà la réalité de terrain de la médecine de l’Éducation nationale en France. D’année en année, le nombre de ces médecins, dont la moyenne d’âge se situe aux alentours de la cinquantaine, diminue alors même que les besoins n’ont jamais été aussi importants. En cause, expliquent les syndicats, le « manque d’attractivité » du métier sur le plan de la rémunération pour des jeunes gens diplômés à bac + 9, un « manque d’attractivité » qui s’exprime aussi en cours de carrière puisqu’aujourd’hui, les demandes de détachements seraient loin d’être rares.
« 20 % des 6 ans seulement vus par un médecin de l’EN »
Le champ d’intervention des médecins de l’Éducation nationale est vaste : bilan médical obligatoire à 6 ans, projets d’accueil individualisés pour les enfants porteurs de maladies chroniques, certificats médicaux pour les dossiers des Maisons départementales du handicap, aménagement des tiers-temps supplémentaires aux examens, sans compter « les examens demandés par les parents, les enseignants ou les élèves qui constituent le volume le plus important d’examens », explique le Dr Jocelyne Grousset, secrétaire ajointe nationale du SNMSU-UNSA (Syndicat national des médecins scolaires et universitaires).