blogspot counter

Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

vendredi 20 mai 2016

Le bien-être, fait suer !

Par Virginie Ballet — 18 mai 2016 

Méditation, alimentation, coaching… La course à l’épanouissement personnel et professionnel obsède, culpabilise et lasse.

Il est essentiel, voire obligatoire, de bien dormir (au moins sept heures, sur un matelas ni trop ferme ni trop spongieux). De manger équilibré (au moins cinq fruits et légumes par jour), si possible des petits plats faits maison, mais sans se lâcher sur le sel, le sucre ou les infâmes graisses. Au passage, penser à s’arroser généreusement le gosier de flotte, en fuyant comme le diable les apéros et autres pousse-café, trop propices aux viles tentations tabagiques. Dès que possible, se ruer à la salle de sport ou dans le premier coin de pelouse venu pour se dégourdir les pattes, rester en forme et être efficace au bureau. Ah, et pourquoi ne pas se laisser tenter par l’une de ces «thérapies feel good» chéries des magazines féminins ? La très en vogue «marche méditative» permet par exemple de se «recentrer sur le présent» en déambulant petons à l’air dans les herbes fraîches, le tout en se concentrant sur chacune des sensations. Bien sûr, le 11 juin, journée mondiale du bien-être, sera l’apothéose de la fête. A moins que ce ne soit le Salon zen de Paris, à l’automne ? Et surtout, rester positif en toutes circonstances. N’en jetez plus ! Enfer, tyrannie, horreur ! Pour Carl Cederström et André Spicer, ces injonctions au bien-être frisent la dictature, au risque de devenir contre-productives. Dans un livre édifiant et sarcastique paru l’an dernier en anglais et récemment traduit en France, les deux hommes, respectivement enseignant-chercheur à la Stockholm Business School et professeur à la Cass Business School de Londres, dénoncent même un«syndrome du bien-être», qui aurait explosé ces cinq dernières années.
Le Syndrome du bien-être
CARL CEDERSTRÖM, ANDRÉ SPICER LE SYNDROME DU BIEN-ÊTRE L’Echappée, 176pp, 2016

D’emblée, ils précisent : évidemment, il n’y a aucun mal à être en bonne santé. Ce qui coince selon eux ? «S’occuper de son bien-être est devenu une obligation morale qui s’impose à chacun d’entre nous.» Il y aurait même une «logique à l’œuvre partout, dictant aussi bien notre façon de travailler et de vivre, que d’étudier et de faire l’amour.» Au secours, les gourous du bonheur prolifèrent, et ils pourraient bien faire des dégâts, avertissent les auteurs. C’est grave ? Diagnostic en trois points.
Lire la suite ...

Et si on lâchait la bride à nos enfants ?

LE MONDE | Par Guillemette Faure  
Fliqués, surprotégés, les enfants d’aujourd’hui ont à peine le droit d’aller acheter seuls une baguette de pain. Une culture du risque zéro qui les prive de liberté et les prépare mal aux aléas de la vie.
C’est un étrange phénomène qui se répand dans certains squares. Les bancs, initialement prévus pour que les parents discutent en retrait, se vident. Les adultes restent collés au toboggan ou à l’échelle de corde. « Tu veux que je te tienne ? » « Fais attention ! » Pas question de risquer une chute, malgré le rembourrage des sols. A la tombée du jour, le square ferme, et les enfants qui jouent encore seuls dans les rues ne sont pas « autonomes » mais « livrés à eux-mêmes », sous-entendu à moitié abandonnés.
Dans beaucoup de villes, si vous croisez un enfant à vélo, soyez assuré que les parents pédalent juste à côté. Le marmot qui achète seul une baguette de pain à la boulangerie tient presque de l’image d’Epinal.
Cela n’a rien à voir avec la façon dont leurs parents ont grandi. Lenore Skenazy le sait. Elle s’est fait connaître il y a huit ans, aux Etats-Unis, après avoir publié un article dans lequel elle racontait avoir laissé son fils de 9 ans prendre le métro seul. Des caméras sont allées attendre le gamin à l’école pour lui demander comment il avait fait. Plus récemment, elle a proposé aux New-Yorkais de la payer 250 dollars de l’heure pour qu’elle ne surveille pas leurs enfants (« je les emmènerai au square et j’irai boire un café au Starbucks »). Tout cela lui a valu le surnom d’« America’s Worst Mom », « pire mère de l’Amérique ». Un titre qui lui a permis d’animer pendant un an une émission de télé-réalité – « je devais convaincre des parents de laisser leur enfant de 10 ans monter sur un vélo. »

Un effet (fort) du café sur la dépression

 04/05/2016


Les données sur le rôle du café et de la caféine[1] chez les sujets déprimés demeurent encore « controversées », rappellent des chercheurs de l’Université de Qingdao (Chine). Pour évaluer cette incidence éventuelle de la consommation de café sur un état dépressif, les auteurs ont examiné dans des bases de données (PubMed, Web of Science,  China National Knowledge Infrastructure, et Wanfang Data) la littérature spécialisée sur ce thème (en anglais ou en chinois) parue entre janvier 1980 et mai 2015. L’ensemble de ces données recouvre ainsi onze publications concernant plus de 330 000 participants (pour les études sur le lien entre consommation de café et dépression) et près de 40 000 participants (pour les travaux sur les relations entre caféine et dépression).
Les auteurs constatent que la consommation de café (et celle de caféine) sont « associées de façon significative à une réduction du risque dépressif. »

Les infirmières sont contre la grève des médecins, elles exigent la mise en place d’une cellule d’urgence

le nouvelliste HAÏTI     17 mai 2016
La presidente de l'ANIHL      Moranvil Mercidieu

L’Association nationale des infirmières et infirmiers licenciés d’Haïti (ANILH) se dit contre la grève des médecins résidents qui paralyse les hôpitaux publics depuis tantôt huit semaines. L’ANILH est la seule des regroupements de personnel de santé à fustiger le comportement des médecins résidents qui refusent de mettre en place une cellule d’urgence pouvant recevoir les cas les plus urgents dans les hôpitaux. « L’ANILH ne saurait supporter une grève de résidents qui ne mettent pas en place "une cellule d’urgence pour alléger les souffrances de la population et s’assurer de respecter les droits aux soins de qualité des clients ", a déclaré l’infirmière Lucile Charles, présidente de l’ANILH, lors d’une conférence de presse donnée ce mardi. Selon Me Lucile Charles, les médecins résidents désobéissent à leur code de déontologie, eux qui ont prêté serment de porter assistance aux personnes en danger. Ils sont en train de commettre un accroc à leurs propres principes. « Par rapport à notre code déontologique, on ne peut cautionner qu’un hôpital ferme ses portes pour ne pas recevoir les malades », a expliqué la présidente de l’ANILH traînant derrière elle 50 ans de carrière comme infirmière clinicienne. Si la grève des médecins a pris cette ampleur, c’est en partie la faute des autorités sanitaires, selon les responsables de l’Association nationale des infirmières et infirmiers licenciés d’Haïti. Si elles avaient pris leurs responsabilités, une cellule d’urgence aurait été mise en place.


À QUOI SERT LA PHILOSOPHIE PRATIQUE ?

La philosophie pratique est supposée répondre à des questions comme "comment bien vivre ?" ou "que dois-je faire ?". Ainsi, la philosophie pratique est supposée être efficace sur nos conduites et nous permettre de les réguler. Nous allons voir…

CC Sabrina Genovesi / Flickr

Contrairement à l’ébriété, il est impossible de quantifier la défonce au volant

MOTHERBOARD 17 May 2016


Car aujourd’hui, des Etats comme le Colorado, le Montana ou l’Etat de Washington, qui ont partiellement ou totalement légalisé la substance, se sont contentés de lui appliquer le même seuil d’interdiction que celui de l’alcool, transposé au tetrahydrocannabinol (THC): cinq nanogrammes par millilitre de sang (5ng/ml). Au-delà de cette limite, la loi considère que le conducteur se trouve sous influence. Une limite « arbitraire et sans fondement scientifique », écrit l’AAA dans son étude, « qui pourrait autoriser des conducteurs dangereux à conduire tandis que d’autres seraient injustement accusé de conduite sous influence. »

Si « Le Généraliste » était paru en mai 1908 Une maladie nouvelle : la « sinistrose »

Alain Létot   17.05.2016

Le législateur ne peut évidemment tout prévoir. En légiférant sur les accidents de travail, nos honorables députés ne se doutaient pas qu’un jour viendrait où, grâce à eux et au Pr Brissaud la langue s’enrichirait d’un vocable neuf.
Comment est venu au monde ce nouveau-né ? C’est, il y a quelques jours, à la quatrième chambre du tribunal civil que cette naissance a été enregistrée. Le « comparant » était un ouvrier qui, guéri des suites d’un accident (il était tombé d’une échelle et s’était fait des contusions sans gravité) avait repris son travail ; puis s’étant peu à peu persuadé à lui-même qu’il était encore malade, il avait réclamé de ce chef une indemnité à son patron qu’il rendait responsable, selon la loi.
Le Pr Brissaud, appelé à déposer comme expert, n’a pas craint de déclarer que cette préoccupation du sujet d’éprouver encore des douleurs imaginaires est devenue pour celui-ci le thème d’une méditation continuelle, obsédante et vraiment maladive. Il suffit de cet état mental si particulier pour entraîner la conviction qu’une maladie authentique s’est constituée de toutes pièces.

Un trouble mental qui n’a rien à voir avec l’hystérie traumatique

Comment définir cette maladie ? En l’absence d’un mot officiel consacré par un long usage, le Pr Brissaud a utilisé le barbarisme « sinistrose » pour préciser ce trouble mental, la « sinistrose » n’ayant rien à voir avec l’hystérie traumatique ou avec la neurasthénie traumatique, ni même avec la psycho-asthénie traumatique.

La Chine et l'Inde compteront 1/3 des patients souffrant de troubles mentaux dans le monde

19.05.2016
Trois études publiées dans « The Lancet » et dans « The Lancet Psychiatry » dressent un bilan de la situation des troubles mentaux en Inde et en Chine. Un point d'étape qui marque le lancement d'une Alliance pour la prise en charge de ces affections qui vont des troubles de l'humeur et troubles psychotiques (schizophrénie) à l'anxiété et aux addictions en passant par les maladies neurologiques (épilepsie) et aux démences.
La Chine et l'Inde comptent plus d'un tiers des personnes souffrant de maladies mentales dans le monde, mais seule une petite fraction d'entre elles reçoivent une aide médicale. Quelque 2,5 milliards de personnes vivent dans ces deux pays, soit 38 % de la population mondiale.

Combien gagnent les infirmiers et les aides-soignants… Nouveau baromètre sur les salaires de la santé

Marie Foult 19.05.2016

L'agence d'intérim Appel médical, filiale du groupe Randstad France, vient de publier son cinquième baromètre des évolutions de salaires de la santé de 2010 à 2015.
Cette étude est basée sur les salaires réels d'intérimaires, constatés sur plus de 500 000 contrats de mission. Les intérimaires sont payés au même niveau que les salariés titulaires, « ce qui garantit une bonne représentativité », explique l'agence. Les congés payés, indemnités de fin de mission et les primes n'ont pas été pris en compte.

Si « Le Généraliste » était paru en mai 1906 L’auscultation par téléphone, c'est pour bientôt !

Alain Létot     19.05.2016

L’auscultation, désormais, va pouvoir se faire à distance, par téléphone. C’est du moins ce que nous annonce un certain Dr Lillienfeld qui décrit un appareil de son invention, un cardiophone permettant d’ausculter à distance le cœur par téléphone. L’auteur signale l’avantage de cet instrument au cours de l’anesthésie opératoire, surtout pour les chirurgiens de campagne opérant sans aides qui pourront opérer en auscultant.

En outre, en auscultant à distance dans la pièce à côté plus d’érethisme cardiaque émotionnel. Et quelle amélioration pour l’enseignement clinique des maladies du cœur ! Peut-être un jour, on appliquera à l’auscultation la téléphonie sans fil et alors les grandes consultations pourront se donner à distance.

Tout arrive, n’est-il pas vrai ?

(« La Chronique médicale », 1906)

Accessibilité, handicap : actions et sanctions...

19.05.2016
Sur le handicap, le gouvernement entend afficher une politique ambitieuse en présentant au même moment décret sur les sanctions en matière d'accessibilité et Conférence nationale du handicap. Lors de ce rendez-vous Marisol Touraine a présenté jeudi matin les engagements pris par son ministère depuis décembre 2014, date de la dernière conférence du même nom. La feuille de route qui en était issue prévoyait de « garantir à chacun, quelle que soit sa situation de handicap, la possibilité de vivre dignement et d’exercer sans entrave tous les droits que confrère la citoyenneté », dont celui « d’accéder à des soins de qualité », a rappelé la ministre de la santé.

jeudi 19 mai 2016

EVENEMENTS DU CENTRE POPINCOURT PROJECTION DEBAT A LA CITE DES SCIENCES SAMEDI 4 JUIN 2016


                                          Le film: "The voices" de Marjane Satrapi  

EVENEMENTS DU CENTRE POPINCOURT

PROJECTION DEBAT A LA CITE DES SCIENCES SAMEDI 4 JUIN 2016 
Le Centre Popincourt organise
une projection-débat

 à la Cité des sciences et de l'industrie
en partenariat avec la Cité de la santé

en écho à l'exposition "Mental Désordre, changez de regard sur les troubles psychiques" qui s'y déroule jusqu'au 06 novembre 2016.  

SAMEDI 04 JUIN 2016 à 15h

Cité de la santé, Amphi Painlevé niveau -1

Cité des sciences et de l'industrie - 30, avenue Corentin-Cariou - 75019 Paris  












"Mental Désordre", l'exposition qui nous montre comment vivre avec la folie

Par      
 19/05/2016

"Mental Désordre" est à découvrir jusqu'au 6 novembre à la Cité des Sciences
© Heureka
Dans le monde, une personne sur quatre souffre d’un trouble psychique au cours de sa vie. En France 1,4 million de personnes sont suivies par les services de psychiatrie. Jusqu'au 6 novembre 2016, la Cité des Sciences de la Villette propose aux visiteurs une immersion au cœur des psychoses et des dépressions avec l'exposition "Mental Désordre". De quoi bousculer les préjugés et ouvrir les esprits.
Les personnes souffrant d’un trouble de santé mentale rencontrent de nombreux obstacles dans leur quotidien. Pour tenter de changer ces à priori, la Cité des Sciences propose une nouvelle exposition. "Mental Désordre" invite les visiteurs à porter un autre regard sur les maladies psychiques.

Reportage : D. Morel / L. Bignalet / Y. Zysman / C. Gomberg
"Mental Désordre", nouvelle exposition à la Cité des Sciences et de l'Industrie
Vivre la folie pour mieux la comprendre
Dans une scénographie en trois séquences dominée par le bois et les œuvres de l’artiste finlandaise Vappu Rossi, jeux, maquettes, témoignages, quiz, tests et simulations placent le visiteur au cœur d’une expérience sensorielle. 

Prise en charge de l’autisme : les psychiatres se rebiffent

 18/05/2016


Il n’est qu’un point sur lequel l’ensemble des personnes intervenant ou souhaitant intervenir dans la prise en charge de l’autisme pourrait s’entendre : les moyens déployés par la France ont longtemps été scandaleusement insuffisants pour répondre aux besoins.
Quant au reste, c’est une véritable guerre qui a été déclarée par quelques associations de familles aux psychiatres et aux psychanalystes. Ces derniers sont accusés d’avoir «confisqué » la prise en charge des patients, d’avoir présenté les médicaments et l’isolement dans des centres psychiatriques comme la seule « issue » et d’avoir culpabilisé les parents, notamment les mères. Des témoignages édifiants résumant la façon dont certaines thèses psychanalytiques avaient tôt fait de considérer l’autisme comme la conséquence des comportements des mères ont bientôt créé un écran, empêchant de voir une réalité plus contrastée.

mercredi 18 mai 2016

Les habitants des îles Samoa en meilleure santé mentale

 09/05/2016

Signifiant “à la manière samoane”, le terme Fa’asamoa résume un mode de vie affectant la population des îles Samoa, et comportant notamment le respect des traditions et des autorités (aînés, parents, institutions). The Australian & New Zealand Journal of Psychiatry évoque ces îles Samoa, une “culture collective tribale avec de fortes attaches familiales”, comme illustration exemplaire d’une société en voie de développement où le taux de morbidité psychiatrique est largement inférieur à celui d’un pays économiquement plus avancé, comme la Nouvelle-Zélande. 

Aux Samoa, la fréquentation des structures psychiatriques est ainsi de l’ordre de 1,2 pour mille habitants, soit seulement le dixième de celle enregistrée à Christchurch, en Nouvelle-Zélande (12,5 pour mille habitants).

Un peu de Darwin en psychiatrie

 11/05/2016




L’existence des maladies mentales et surtout leur persistance au fil des siècles semblent poser un problème de compatibilité avec la théorie de l’évolution développée par Darwin. Dans une perspective évolutionniste, rappelle The Canadian Journal of Psychiatry, on peut s’interroger en effet sur les raisons pour lesquelles ces troubles psychiatriques existent et persistent, alors que leurs «porteurs », les patients, n’en tirent (apparemment) aucun bénéfice ni pour eux, ni pour l’espèce humaine. Il est cependant possible que ces troubles mentaux confèrent un certain avantage adaptatif. Par exemple, les allèles concernés par l’augmentation du risque de schizophrénie ou de trouble du spectre autistique peuvent aussi être impliqués dans l’augmentation d’aptitudes en rapport avec l’abstraction, se traduisant notamment par « l’élévation du QI, de la créativité ou du raisonnement mathématique. » Songeons, par exemple, au peintre Vincent Van Gogh ou au mathématicien John Forbes Nash. Schématiquement, dans cette « approche évolutionniste pour guider la recherche » en psychiatrie, on peut concevoir le développement de troubles mentaux existant malgré la sélection naturelle, ou au contraire en raison de cette pression de sélection. Dans le premier cas, on peut noter que les composantes héréditaires de certains traits psychopathologiques complexes et à déterminisme polygénique se maintiennent car l’apparition de mutations délétères est plus rapide que leur élimination par la seule sélection naturelle (balance mutation/sélection). La fréquence de ces mutations est accrue sous l’effet de certains facteurs environnementaux (comme l’endogamie, de graves carences alimentaires chez la mère ou un âge paternel élevé).

Soixante-six suicides assistés pour maladie mentale aux Pays-Bas


Du fait de législations “libérales” ou “irresponsables” (selon les opinions), on observe dans certaines contrées comme les Pays-Bas, une augmentation du nombre d’euthanasies (légales) et/ou de “suicides médicalement assistés” (SMA) concernant des patients souffrant de troubles psychiatriques.

Le Cas Paramord. Obsession et contrainte psychique, aujourd'hui


Pierre-Henri Castel






Parution : 14 mai 2016

L'œuvre

Le Cas Paramord s’essaie à un projet inhabituel dans la littérature psychanalytique : livrer le récit d’une cure entière. Or une telle entreprise, déontologiquement délicate, ne se justifie qu’à la lumière d’enjeux graves et généraux. Ce problème fondamental, c’est ici la vieille question de la « contrainte psychique ». Car, selon Pierre-Henri Castel, même si l’enveloppe formelle des symptômes de la névrose obsessionnelle freudienne subsiste, beaucoup parmi nous vivent autrement cette contrainte. Le contexte anthropologique, philosophique et moral de cette mutation est patiemment déplié, enrichissant de façon tout à fait inédite l’analyse clinique.

Mais loin de se réduire à l’illustration d’un point de doctrine, le récit d’une psychanalyse met toujours sur la table ce qu’on juge être la psychanalyse. Aussi l’auteur tente-t-il, en postface, de donner forme conceptuelle à certains mouvements inconscients dans lesquels il s’était trouvé emporté avec son patient. Rêves, affects, étrangetés du langage en ressortent éclairés d’un nouveau jour. 

Fortement marqué par Lacan et Bion, lecteur critique de Bollas, Ogden et Ferro, Pierre-Henri Castel présente alors la psychanalyse qu’il appelle de ses vœux, ce qui donne à cet ouvrage valeur de manifeste.


Soins : les nouveau-nés souffrent encore trop !

11/05/2016


Il n’y a pas que des raisons éthiques pour lutter contre la douleur provoquée par les soins chez le nouveau-né. Des stimuli douloureux répétés en début de vie entraînent une instabilité physiologique, une perturbation de la réponse au stress et des anomalies du développement. Or ce type de douleur reste inconstamment évalué et insuffisamment traité, notamment chez le prématuré.
Les actes visés comprennent la piqûre au talon (avec une lancette), la ponction veineuse, l’insertion d’un cathéter vasculaire, la pose d’un drain pleural et son retrait, l’intubation trachéale non urgente, la circoncision, les vaccinations, les examens ophtalmologiques…
Les nouvelles recommandations de l’American Academy of Pediatrics (AAP) mettent l’accent sur la limitation de ces actes –autant que possible-, une évaluation objective de la douleur aiguë néonatale, et les indications des différents moyens antalgiques.

mardi 17 mai 2016

La Belgique veut inciter les patients en arrêt maladie à reprendre plus tôt le travail


En Belgique aussi, le nombre grandissant d'arrêts maladie pèse de plus en plus dans les finances. Pour enrayer la tendance, la ministre belge de la Santé, Maggie de Block, a exposé la semaine dernière un projet de loi afin de pousser les patients en arrêts maladie à reprendre plus vite le travail. Le dispositif, dont on ne connaît pas le détail, consisterait en « une procédure personnalisée de suivi des malades via un questionnaire ».
Selon l'Écho, les patients remplissent un formulaire après deux mois d'arrêt. Au cas par cas, ils sont évalués sur leurs capacités à reprendre le travail dans un cadre adapté. Au bout de six mois de congé maladie, ils reçoivent un deuxième questionnaire et rencontrent « un collaborateur de la caisse d'assurance maladie » pour une nouvelle évaluation.

« Comme À La Maison », c'est l'association pour la maison de naissance des Bluets, en partenariat avec la Maternité des Bluets.

SMAR 2016 : deux soirées événements les 17 et 19 mai
















La Semaine mondiale de l'accouchement respecté (SMAR), c'est du 16 au 22 mai 2016, avec cette année pour thème "mon corps, mon bébé, ma décision". Voilà 3 mots forts sur lesquels il y a à dire! 3 mots qui interpellent, qui font résonner beaucoup de choses. Et si on en discutait, et si on faisait tomber les masques et les peurs, et si on en profitait pour y réfléchir et faire évoluer les pratiques.