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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

mardi 17 mai 2016

L'indispensable " veillance " de Jean Oury

17/05/2016

Jacques Marie (la Borde), Pierre Couturier (psychiatre), Martine Deyres (réalisatrice), et Yannick Oury-Pulliero, fille de Jean Oury, pionnier de la psychiatrie institutionnelle. - Jacques Marie (la Borde), Pierre Couturier (psychiatre), Martine Deyres (réalisatrice), et Yannick Oury-Pulliero, fille de Jean Oury, pionnier de la psychiatrie institutionnelle.Jacques Marie (la Borde), Pierre Couturier (psychiatre), Martine Deyres (réalisatrice), et Yannick Oury-Pulliero, fille de Jean Oury, pionnier de la psychiatrie institutionnelle.
Jacques Marie (la Borde), Pierre Couturier (psychiatre), Martine Deyres (réalisatrice), et Yannick Oury-Pulliero, fille de Jean Oury, pionnier de la psychiatrie institutionnelle.

Bienveillance, malveillance… Ce qu'il faut, c'est de la veillance. C'est par ces mots que commence le film de Martine Deyres Le sous-bois des insensés Jean Oury, créateur de la clinique de la Borde en 1953 à Cour-Cheverny, en réveillant un vieux mot, évoque le type d'attention dont il faut entourer certains malades (risque de suicide). Que des plans fixes sur Oury, que des plans fixes de la Borde aux heures du jour et de la nuit. Pas de musique, si ce n'est celle ambiante, des silhouettes qui passent. Le film est d'un jansénisme absolu.
« Il parvient bien à restituer la pensée complexe de Jean Oury » affirme Pierre Couturier, médecin à la Borde. « Une leçon extraordinaire de psychiatrie » estime Yannick, la fille de Jean, ajoutant : « Martine a su filmer avec une grande pudeur, une discrétion extrême ». Voici qui rassure la réalisatrice à l'issue de la projection de son film ascétique, qu'elle a tenu à présenter en premier à Blois, avec l'association culturelle de la Borde, Ciné'Fil et le cinéma Les Lobis.

André et les Martiens

Philippe Lespinasse     mai 2016

Réalisé par Philippe Lespinasse. France. Documentaire. 1h06 (Sortie le 18 mai 2016). Avec André Robillard.

Complice de Pierre Carles, Philippe Lespinasse ne fréquente pas que les réalisateurs incontrôlables. Il lui arrive aussi d'aller à la rencontre d'artistes peu communs, ces artistes qu'on range parfois commodément sous le label "art brut" depuis que Jean Dubuffet est passé par là.

Quand il interroge son client le plus intéressant, André Robillard, fabricant de fusils pour ne pas tuer et plutôt tirer dans les coins de l'imaginaire, Philippe lui demande s'il ne pratique pas aussi "l'art doux" et le bon Dédé confirme. On ajoutera que cet "art doux" est un art de doux dingue et qu'il mérite toute notre attention.

Précisément 64 minutes. Ce qui est bien peu et assez frustrant parce qu'on aimerait qu' "André et les Martiens" de Philippe Lespinasse dure bien plus longtemps et qu'on sait qu'il aurait pu dénicher d'autres beaux spécimens d'artistes faussement déjantés et vraiment raisonnables puisqu'ils se disent : "Si Michel-Ange l'a fait, pourquoi pas moi ?"

Et le résultat n'est pas la Sixtine et c'est tant mieux. Parce qu'on a plus besoin de bricoler des petits moulins qui tournent au vent sur des vélos volants qu'une nouvelle chapelle pour papes flagadas.

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lundi 16 mai 2016

A Paris, le défilé des partisans de la dépénalisation du cannabis

15.05.2016
Des centaines de personnes ont défilé samedi après-midi à Paris pour la dépénalisation de cette drogue. Cette "Marche mondiale du cannabis", organisée pour la 15e année, s'est déroulée dans la capitale une semaine après des rassemblements dans plusieurs villes de France (Marseille, Strasbourg, Lyon, Chartres, Poitiers...).

Les plaisirs du narcissisme

LE MONDE  | Par Philippe Dagen
L’exposition « Autoportraits, de Rembrandt au selfie » à Lyon, se déroule jusqu’au 26 juin.
L’exposition « Autoportraits, de Rembrandt au selfie » à Lyon, se déroule jusqu’au 26 juin. MUSÉE DES BEAUX-ARTS DE LYON
L’observation n’est plus nouvelle : l’humanité « smartphonisée » ou « i-phonisée » d’aujourd’hui adore faire d’elle-même des images, nommées selfies. Des perches téléscopiques évitent les déformations faciales trop cruelles. Mais la diffusion de ce nouveau moyen, si elle a généralisé la pratique de l’autoportrait, est loin de l’avoir inventée. Peut-être quelques gravures préhistoriques sont-elles les plus anciens autoportraits sans que l’on en sache rien. L’exposition « Autoportraits », au Musée des beaux-arts de Lyon, ne remonte pas si avant dans le temps. Elle ne prétend à aucune exhaustivité, ce qui est logique étant donné que le genre a été pratiqué par une infinité d’artistes reconnus ou non, professionnels ou amateurs. Son principe est bien plus empirique. Le musée lyonnais s’est associé à deux autres d’ampleur comparable, les National Galleries of Scotland d’Edimbourg et la Staatliche Kunsthalle de Karslruhe. Ils ont mis en commun les autoportraits qu’ils conservent, en ont gardé près de 150 et les ont répartis par type, de l’autoportrait théâtral à dessein promotionnel à l’autobiographique intime et au satirique. Les catégories sont efficaces, même si l’autodérision masochiste et le narcissisme hystérisé ne sont pas si simples à distinguer.
Bizzareries
Mais le principal intérêt de l’exposition n’est pas dans la rigueur de sa typologie, mais dans ses bizarreries, qu’explique la provenance des œuvres.

Hiam Abbass : « Le père, dans une famille arabe, c’est immense ! »

LE MONDE | Propos recueillis par Annick Cojean
Hiam Abbass en 2007.
Hiam Abbass en 2007. TOBIAS SCHWARZ/REUTERS
Je ne serais pas arrivée là si…
Si je n’avais pas eu mon père.
Ce père-là.
Mon père ! Qui est décédé il y a peu de temps. C’est drôle que votre question surgisse à ce moment précis de ma vie. Je ne suis pas quelqu’un qui ressasse, mais cette mort m’a obligée à repenser à tout ce que je lui devais. J’ai raté ses funérailles. Je ne suis arrivée que le lendemain dans notre village, tout près de Nazareth. J’avais envie d’aller le voir pendant qu’il était encore frais dans sa tombe. Et cela m’a anéantie. Que cet homme, pyramide de bonté envers les autres, de dureté envers ses enfants, se réduise à cela… J’ai dit à mes sœurs qui m’entouraient : Laissez-moi seule. J’avais besoin d’un peu de temps avec lui. Je n’ai pas prononcé un mot, mais je lui ai envoyé une foule de pensées. Ce que j’avais aimé et pas aimé chez lui. Ce qu’il m’avait donné et ce qu’il ne m’avait pas donné. Toutes ces contradictions dans lesquelles il m’a fait exister et qui m’ont poussée à faire ce que je fais aujourd’hui. Oui, avec certitude, là où je suis arrivée, c’est grâce à lui ou à cause de ce qu’il était.
Bonté, dureté… Ces mots s’entrechoquent. Pourriez-vous mieux le décrire ?
Sa bonté était viscérale. C’est d’elle dont il faut d’abord parler car il a beaucoup donné. Nous tous, en famille, avons d’ailleurs été surpris de l’ampleur de l’hommage qui lui a été rendu. Des témoignages sont arrivés du monde entier. Ce n’était pourtant pas un homme politique ni quelqu’un de connu. C’était un simple professeur, vice-directeur de l’école du village. Mais il avait rendu service à tout le monde et marqué, par son exigence, des générations d’enfants. On le considérait comme un sage et il participait aux négociations des mariages mixtes ou des unions suscitant la guerre entre deux familles. C’est ce qui m’avait fait penser, à 22 ans, qu’il ne s’opposerait jamais à mon projet de mariage avec mon amoureux anglais. Il n’était, certes, ni arabe-Palestinien, ni même musulman comme mes parents, mais la logique voulait que mon père me soutienne, étant donné son expérience de conciliateur. Eh bien non. Il s’est opposé. Brutalement. Obstinément. Il était habitué à mes rébellions depuis l’adolescence, mais là, je dépassais toutes les limites de l’acceptable. Il était blessé dans son orgueil.

« Les jeunes gens autistes peuvent faire preuve de capacités insoupçonnables »

LE MONDE | Propos recueillis par Sylvie Kerviel
Gilles Roland-Manuel, fondateur et président de l’association et du Festival Futur composé.
Gilles Roland-Manuel, fondateur et président de l’association et du Festival Futur composé. FUTUR COMPOSÉ
Entretien avec le psychiatre Gilles Roland-Manuel, créateur du Festival Futur composé qui, depuis 2000, présente tous les deux ans des spectacles et créations artistiques menés conjointement par des personnes autistes, accompagnées de leurs éducateurs, et des artistes professionnels. L’édition 2016 a lieu du 17 mai au 30 juin dans différents lieux parisiens.
Le Festival Futur composé tient sa neuvième édition. Comment a-t-il évolué depuis sa création ?
Il a évolué d’un mode assez artisanal à des activités plus structurées, concernant un nombre croissant d’établissements qui accueillent des jeunes gens autistes. Depuis quelques années, nous présentons des créations, ce qui demande beaucoup plus de temps et de moyens que d’acheter des spectacles « clé en main ». Mais le principe de base demeure le même : fédérer des activités de petits ateliers qui travaillent toute l’année dans des domaines artistiques divers : théâtre, musique, arts plastiques, etc. On compte aujourd’hui une quarantaine de structures accueillant ces ateliers.
Avez-vous le sentiment que le regard des gens sur les personnes autistes a changé grâce à ces manifestations artistiques ?
Ce serait bien prétentieux de l’affirmer et, sauf avancée brusque et spectaculaire des prises en charge – ce qui me paraît à l’heure actuelle peu probable –, ce regard évoluera lentement. 
L’autisme n’est pas une maladie, mais un syndrome lié à des causes extrêmement diversifiées. Or, le regard porté sur ce syndrome est très intimement lié aux causes qu’on lui attribue. Il en va de même des différents types de prise en charge qui sont eux aussi très dépendants de ce regard. Ce qui me paraît certain, c’est que ces expériences artistiques révèlent qu’au prix d’un encadrement adéquat, ces jeunes gens dits « incapables majeurs », peuvent révéler des capacités insoupçonnables, ce qui pose question sur notre « incapacité majeure » à souvent répondre à leurs besoins. Il faut donc explorer, explorer encore, et travailler beaucoup. Les éducateurs ont ici un rôle majeur à jouer.

Pour la Cimade, « de nombreux médecins se livrent à un racket » auprès des migrants

LE MONDE       

Dans la « jungle » de Calais, en février 2016.
Dans la « jungle » de Calais, en février 2016. DENIS CHARLET / AFP

L’association Cimade, qui aide les étrangers à faire reconnaître leurs droits, assure avoir constaté que « de nombreux médecins se livr[ai]ent à un racket » auprès des migrants pour la réalisation de certificats médicaux en vue d’un titre de séjour.
« Ils exigent [des migrants] le paiement de plusieurs centaines d’euros pour établir des certificats médicaux selon lesquels leur pathologie peut ouvrir droit à une demande de titre de séjour sur le territoire national », affirme lundi 16 mai dans Le Parisien, Laura Petersell, chargée de la thématique santé à la Cimade.
La direction de l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP) a annoncé mardi dernier la suspension d’un médecin de l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière, à Paris, suspecté d’avoir délivré contre de l’argent des certificats médicaux à des migrants en vue d’un titre de séjour. L’AP-HP a également précisé qu’une enquête interne « laisse supposer que d’autres patients dans des situations comparables auraient également été amenés à effectuer de tels versements », sans préciser le nombre de personnes concernées.

Six leçons sur l'univers par André Brahic

16.05.2016

En 2013, l'astrophyicien décédé le 15 mai 2016 racontait l'univers sur l'antenne de France Culture, du big bang au futur du système solaire. Retrouvez cette série où André Brahic démontre une fois encore son talent de pédagogue.
Le système solaire,terrain de jeu d'André Brahic
Le système solaire,terrain de jeu d'André Brahic  Crédits :BSIP/UIG - Corbis
C'est une promenade dans l'univers : de sa création (et même avant) jusqu'au futur que l'on peut imaginer pour le système solaire. En 2013, l'astrophysicien André Brahic, décédé à 73 ans le 15 mai 2016, donnait une série de six leçons sur l'antenne de France Culture. Cette série intitulée "Dernières nouvelles de l'univers", que l'on republie ci-dessous, témoigne de l'infini talent de pédagogue et de vulgarisateur du co-découvreur des anneaux de Neptune.

L’« effet Giacometti » ou l’art de faire moins manger

LE MONDE SCIENCE ET TECHNO| Par Pierre Barthélémy
« Femme qui marche » (1932) et « Homme qui marche » (1960) (bronzes).
« Femme qui marche » (1932) et « Homme qui marche » (1960) (bronzes). Succession Giacometti/ADAGP, Paris 2015
Les lecteurs les plus assidus se souviennent peut-être d’une ancienne chronique livrant la recette d’un régime bizarroïde qui consistait à s’extraire de son ­canapé pendant les pages publicitaires et à marcher sur place pendant que la télévision diffusait des réclames – pour du fromage ou des sodas, afin de se préparer à reprendre les ­calories qu’on avait brûlées en piétinant son tapis. Tout le problème du régime est qu’il arrive en général trop tard : imaginez tous les efforts pénibles qu’on n’aurait pas à fournir si on n’avait pas emmagasiné ces bourrelets superflus (ou si on disait « niet » aux diktats des diététiciens, liposuceurs et autres vendeurs de minceur, mais c’est une autre histoire).
La solution – qui causera la ruine de tous les magazines féminins, mais tant pis – consisterait à… manger moins. Toutefois, comme en témoigne l’épidémie d’obésité qui se ­répand à la surface de la planète comme du chocolat liquide sur une gaufre chaude, il s’avère à peu près aussi difficile de moins s’empiffrer que de faire de l’exercice pour venir à bout des kilos récalcitrants.
Le remède viendra peut-être de ce qu’une équipe helvétique appelle l’« effet Giacometti », du nom de l’artiste suisse célèbre pour ses bronzes d’humains filiformes.

A Alençon, Cyriaque veut raconter la schizophrénie sur le web

13/05/2016

L’Alençonnais va lancer une websérie intitulée Schizo. Atteint de la maladie, il veut décomplexer le sujet de façon humoristique et sérieuse à la fois.

Cyriaque Loiseau va se lancer dans la création d’une websérie sur la schizophrénie. Maladie dont il est atteint.
« C’est comme une sorte de thérapie pour moi, car je suis atteint de cette maladie », explique Cyriaque Loiseau. L’Alençonnais de 26 ans va produire une série sur le thème de la schizophrénie.

Quand la maladie s’invite dans sa vie : « c’est arrivé à mes seize ans, raconte-t-il. J’ai eu un gros repli sur moi-même qui m’a conduit à être hospitalisé, et le diagnostic est tombé ».

Soutenu par sa famille, Cyriaque suit depuis « un traitement minime qui me stabilise parfaitement ». Le jeune homme s’est fixé un challenge : créer sa websérie seul, de l’écriture du scénario, jouer, filmer, puis monter grâce à ses connaissances des logiciels de montage. Schizo raconte l’histoire d’un jeune schizophrène nommé Mister Jecky. 


Schizophrénie : des actions pour préserver le cerveau ?





Résumé : La mise en évidence d'un lien entre inflammation chronique et déficit cognitif dans la schizophrénie ouvre de nouvelles pistes pour lutter contre ce trouble mental. Des actions de prévention sont également possibles. 

Par , le  

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Des omégas 3, de la vitamine D, un nouveau régime alimentaire et de l'activité physique pour préserver les capacités cognitives des personnes atteintes de schizophrénie ? La prise de conscience des liens entre l'inflammation et les maladies mentales fait partie des grandes avancées de la dernière décennie mais un nouveau pas vient d'être franchi avec la publication, le 4 mai 2016, dans la revue anglaise Schizophrenia Bulletin, d'une étude française. Elle a été menée sur le réseau des dix centres experts FondaMental Schizophrénie - spécialisés dans l'évaluation, le diagnostic et l'aide à la prise en charge de cette maladie psychique - entre 2011 et 2015. Elle révèle que l'inflammation périphérique observée chez 369 patients est associée à un niveau intellectuel général plus bas et à des déficits cognitifs plus prononcés. Ces résultats ouvrent la voie à une nouvelle façon de prendre en charge le déficit cognitif dans la schizophrénie, en mettant en place des stratégies anti-inflammatoires, à la fois préventives et curatives.

MIEUX TRAITER LA SANTÉ MENTALE AVEC UN OUTIL UNIQUE

NOUVELLE CALEDONIE 12 mai 2016

Dans son rapport rendu en début de semaine, la chambre territoriale des comptes a notamment préconisé la création d’un observatoire de la santé mentale. L’idée est bonne, mais le projet lancé va plus loin.
Le CHS de Nouville est la seule structure spécialisée en soins psychiatriques. Bien que physiquement installé à Nouméa, le centre intervient et offre ses soins sur l’ensemble du pays.
Le CHS de Nouville est la seule structure spécialisée en soins psychiatriques. Bien que physiquement installé à Nouméa, le centre intervient et offre ses soins sur l’ensemble du pays.
Photo Thierry Perron
En Nouvelle-Calédonie, plus de 70 000 personnes, âgées de plus de 18 ans, sont susceptibles d’être affectées d’au moins un trouble psychique. C’est le constat établi lors de l’enquête « Santé mentale en population générale : image et réalités » (lire plus bas) finalisée en 2010 avec le concours de l’OMS.
Face à cette réalité, le Centre hospitalier spécialisé Albert-Bousquet, à Nouville, est la seule structure administrant des soins psychiatriques. Certes basé à Nouméa, il se déplaçe partout sur la Grande Terre et les îles. L’enjeu est donc de taille. Et forcément, au centre de toutes les attentions. Dont celle de la chambre territoriale des comptes qui a livré son rapport et une série de recommandations. Parmi elles, la création d’un observatoire de la santé mentale, destiné à mieux coordonner les actions dans ce sens.

Les thérapies en ligne contre la dépression, plus efficaces que les traitements classiqu

numerama 

Selon une récente étude, les thérapies en ligne contre la dépression et l'anxiété seraient plus efficaces que les celles traditionnellement procurées par les médecins.
Pour contrer la dépression ou l’anxiété, il est toujours naturellement recommandé de consulter un médecin. Mais selon une récente étude que l’on conseille toutefois de prendre avec toute la circonspection nécessaire, les thérapies comportementales et cognitives informatisées en ligne seraient plus efficaces pour soigner ces troubles.
Dans cette étude, des chercheurs de l’université de Pittsburgh expliquent que ces programmes, suivis seuls ou en complément de groupes de soutien sur Internet, procureraient plus de résultats probants que les premiers soins habituels.
DE NETTES AMÉLIORATIONS DANS L’HUMEUR DES PATIENTS
Bruce Rollman, professeur en médecine a ainsi mené ses recherches sur 704 patients déprimés et anxieux pendant six mois. Le panel âgé entre 18 et 75 ans a été aléatoirement divisé en trois groupes.

dimanche 15 mai 2016

L’ampleur des données de santé collectées par Google inquiète outre-Manche

LE MONDE  | Par Martin Untersinger et Morgane Tual
Les dossiers médicaux de 1,6 million de patients londoniens ont été placés entre les mains d’une entreprise appartenant à Google : c’est ce qu’a révélé, à la fin du mois d’avril, l’hebdomadaire britannique New Scientist, déclenchant de nombreuses inquiétudes outre-Manche.
Ces données, qui concernent les patients de trois hôpitaux de Londres gérés par le National Health Service (NHS), ont été confiées à Google DeepMind, une entreprise spécialiste de l’intelligence artificielle. Elle a été rendue célèbre cette année grâce aux exploits de son programme AlphaGo, le premier à avoir battu l’humain au jeu de go.

samedi 14 mai 2016

Autisme : Les Psychiatres appellent à la raison

Une fois n'est pas coutume, je me fais l'écho d'un communiqué de trois instances en psychiatrie. On voudrait faire croire que le vaste problème des autismes, n'a aucun besoin ni de la psychiatrie ni des psychiatres, ce qui est absurde et fondé sur une surestimation presque délirante du comportementalisme qui n'est ni omnipotent ni omniscient. Les psychiatres s'opposent à ces folies.

Autisme : les enjeux de la démocratie, mémoire en défense.

Hier, j'ai publié un communiqué. Je voudrais vous faire mieux saisir les enjeux qu'il soulève dans le domaine de l'autisme.
Autisme : Comment vous faire mieux comprendre les enjeux soulevés ?
Plusieurs points 
  1. Ce qu’on nomme « Autisme » a eu plusieurs sens depuis son « invention » dans les années 1940, à son acceptation actuelle de « Troubles du Spectre de l’Autisme, qui regroupe de 1 à 2 % de la population, quand la fréquence ce de « l’autisme » des années 1940 état de 0,5 pour mille.
  2. Historiquement, en France, ce fut « la psychiatrie », essentiellement la psychiatrie de service public, à base hospitalière, épaulée ensuite par la psychiatrie d’intérêt général, dans les établissements dits « médico-sociaux » depuis 1975, qui était sensée s’occuper de ce problème.
  3. En France aussi, historiquement, la conception de « l’autisme » est restée très proche de celle décrite dans les années 40 par Leo Kanner, puisque, à tout ce qui, ensuite, aux États Unis, fut rattaché au Spectre de l’Autisme, on préféra donner d’autres noms : les « psychoses infantiles », les « dysharmonies dévolution » etc.
  4. Cette discordance entre l’usage français et l’usage américain, devenu international, entraîna beaucoup de discordances et de distorsions, d’autant que, dans le domaine de l’autisme, les besoins les plus élémentaires ne furent pas couvert par le système mis en place, ni dans le domaine éducatif ou des apprentissages, ni celui des soins, ou de l’insertion scolaire et sociale, et de tant d’autres.

Aix-en-Provence : bataille de psychiatres autour du cas d'un jeune Roumain

 
L'un le déclare irresponsable car schizophrène, l'autre assure qu'il simule...
Faits divers - Justice - Aix-en-Provence : bataille de psychiatres autour du cas d'un jeune Roumain
Le prévenu restera-t-il à Montperrin ou serait-il incarcéré à la prison des Baumettes ? Photo serge mercier
Vous vous êtes lourdement trompé. Vous étiez convaincu que l'expert de la cour allait le reconnaître fou... ", brocarde dans un sourire satisfait, l'avocat général Pierre Cortes, en brandissant la contre-expertise psychiatrique du docteur Glezer sous le nez de Me Febbraro. Derrière l'avocat, dans le box de la 13e chambre de la cour d'appel d'Aix, Mirel Stefan. Un jeune Roumain de 20 ans, l'air perdu, encadré de deux infirmiers psychiatriques, venu contester sa condamnation à deux ans de prison ferme par le tribunal de Draguignan, pour un vol de voiture et une tentative de cambriolage.
Depuis le 18 février dernier, Mirel est interné d'office à Montperrin. Après un épisode totalement délirant dans le cabinet d'une juge d'instruction où il s'était mis à genoux la suppliant de ne pas l'exécuter tout de suite, ne reconnaissant pas son avocat et repoussant les policiers qu'il prenait pour des robots.
Requise en urgence, le Dr Loriant, chef du pôle psychiatrique de l'hôpital Montperrin et experte près la cour d'appel, avait diagnostiqué "des troubles psychotiques aigus qui relèvent d'une schizophrénie paranoïde" et conclu à "l'abolition de son discernement au moment des faits". Dès lors, pour l'avocat, non seulement la condamnation ne tenait plus mais son appel, même s'il avait été formé hors délai, devait être examiné par la cour au regard de cette expertise...
"Il s'est forcément passé quelque chose en détention" 
Venu de Roumanie avec sa mère, Mirel a vécu en Espagne jusqu'à ce qu'il rencontre une jeune gitane et la suive à Marseille, dans un squat. Interpellé une première fois pour un vol dans un hangar, il avait écopé d'un an de prison purgé à Luynes avant d'en ressortir avec un bracelet électronique et la promesse d'un hébergement à Draguignan.