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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

vendredi 18 mars 2016

Une psychiatrie du diable

18/03/2016


Au sein des archives du Royal College of Psychiatrists[1] (institué au Royaume-Uni dès 1841 et publiant, sous des noms divers, The British Journal of Psychiatry depuis 1853), 80 thèses de doctorat en médecine sur des sujets de psychiatrie ont été récemment redécouvertes. Datant du 18ème siècle et rédigées en latin, ces thèses proviennent de plusieurs régions d’Europe et doivent avoir été spécialement réunies, bien que l’origine de ce fonds documentaire demeure inconnue.

La thèse de Martinus Martini

The British Journal of Psychiatry évoque en particulier l’une de ces thèses, intituléeDissertatio inauguralis practico-medica de Daemonomania et variis ejus speciebus(Thèse de médecine inaugurale sur la Démonomanie et ses différentes sortes). Soutenue à l’Université de Vienne en 1782 par un Saxon de Transylvanie nommé Martinus Martini, le ton de cette thèse est « celui d’un jeune homme qui, tout en présentant un sujet sensationnel de façon apparemment difficile, fait largement appel aux sources antérieures et attend l’approbation » d’au moins certains de ses aînés.

Attention à la classification des maladies mentales

20/03/16 - Dr. Thierry Ferjeux-Michaud



Voici pourquoi le DSM n’est pas un outil de mesure de la valeur du diagnostic en psychiatrie.
Le DSM, Diagnostic and Statistical Manuel of Mental Disorder, a été inventé pour classer les troubles mentaux, c’est-à-dire pour classer les malades mentaux dans des catégories statistiques impersonnelles.
Le DSM est un manuel publié par l’association (syndicale) des psychiatres américains (APA) qui assure l’impérialisme psychiatrique made in USA partout dans le monde. C’est une hégémonie sans critique.
Le système de classification des maladies mentales du DSM est promu par la plupart des adeptes pseudo-scientifiques de la psychiatrie biologique, des prescripteurs très dociles et soumis aux laboratoires pharmaceutiques qui financent les neurosciences, la psychopharmacologie et la psychiatrie biologique.
Si le DSM n’est pas un outil de mesure scientifique de la valeur du diagnostic en psychiatrie, c’est parce que les psychiatres utilisent le DSM précisément comme un moyen de parvenir à une fin. C’est pourquoi le DSM n’est pas, et ne peut pas être, un outil de mesure scientifique du diagnostic en psychiatrie.
Les échanges médecin-malade psychiatrique ne sont pas des échanges volontaires. C’est pourquoi leur implication, pour justifier la valeur du diagnostic en psychiatrie, est contestable. Lorsque les deux parties se livrent à un échange involontaire, chacune des deux personnes accorde plus de valeur à ce qu’elle pense intimement, alors que le diagnostic psychiatrique les sépare. Comme c’est le cas avec le DSM en psychiatrie, il n’y a aucune raison pour le médecin et le malade de procéder à un échange sincère, honnête et véritable.

Le CHU de Nantes achève de reconfigurer les services de psychiatrie de l'hôpital Saint-Jacques



Le CHU de Nantes a dévoilé ce 11 mars les nouveaux locaux de ses services de psychiatrie de l'hôpital Saint-Jacques, rénovés pour un coût de 9,3 millions d'euros (M€) sur une surface dans œuvre de 3 930 m2. Signé par l'agence d'architecture Mûrisserie Parent+Rachdi, le projet a consisté, durant vingt-huit mois, en la restructuration des unités de soins normalisées de psychiatrie des bâtiments Paumelle et Pinel, précise le CHU par communiqué. La réception des nouveaux espaces a eu lieu courant décembre.

La restructuration des unités de psychiatrie de l'hôpital Saint-Jacques a nécessité 9,3 M€.
La restructuration des unités de psychiatrie de l'hôpital Saint-Jacques a nécessité 9,3 M€.

Une nouvelle unité psychiatrique inaugurée à Mazurelle, à La Roche

La Roche-sur-Yon 


Jean-Pierre Garret (à droite), psychiatre, présentant, cet après-midi, la nouvelle unité de psychiatrie générale de l'hôpital Georges Mazurelle de La Roche-sur-Yon. | Philippe Ecalle

A La Roche-sur-Yon, la nouvelle unité psychiatrique remplace des bâtiments dont certains dataient du début des années 70.


Ouverte en janvier 2015, la deuxième tranche des unités d’admission de psychiatrie générale a été inaugurée en milieu d’après-midi, ce mardi, à l’hôpital Georges-Mazurelle, à La Roche-sur-Yon.


La première partie avait été investie en avril 2013. Cette inauguration porte à 162, le nombre total de lits ouverts. Les bâtiments comportent également huit chambres d’isolement.


« Self care » : 1,5 milliard d'euros d'économies possibles par an, selon les industriels du secteur

Henri de saint Roman 15.03.2016
Défini comme la prise en charge et la gestion de sa santé au moyen de médicaments, de compléments alimentaires et de dispositifs médicaux par l'individu lui-même, le « self care » pourrait faire économiser jusqu'à 1,5 milliard d'euros par an à notre système de santé, juge l'AFIPA, qui regroupe les industriels de l'automédication. Ces économies se décomposent en un milliard économisé sur les ordonnances, et 500 millions sur les consultations.

Les fidèles de l’aube bénite


Par Emmanuèle Peyret et Virginie Ballet — 

Venue des Etats-Unis, la mode du réveil très matinal fait florès. Voyage au pays des lève-tôt, choisis ou subis.



Ce serait «la clé du bonheur», le «meilleur moyen de se retrouver», «le secret de la réussite»… N’en jetez plus ! Partout dans la presse s’affiche, ces dernières semaines, une recette pourtant aussi vieille que l’adage «l’avenir appartient à ceux qui se lèvent tôt». Avancer son réveil, entamer sa journée aux aurores serait donc le meilleur moyen de s’accorder du temps pour soi, de «dédier un moment à la personne que nous souhaitons devenir».
C’est en tout cas ce que prône Hal Elrod, Américain auteur de The Miracle Morning, best-seller aux Etats-Unis depuis sa sortie en 2012 et qui vient de débarquer dans les librairies françaises (1). Une phrase pour poser le personnage : «L’idée de me lever le plus tard possible pour aller bosser fait que je me sens médiocre.» C’est vrai, c’est petit. Et de dérouler ses injonctions en matière de développement personnel : s’extraire du plumard avant 8 heures, se lever d’un bond tonique (aux orties la fonction «snooze», qui rime forcément avec «loose»). Ajouter un chouïa de méditation et de pensée positive, un brin d’écriture, de lecture et un soupçon d’exercice physique, et vous serez promis au destin des plus grands, assure-t-il, citant des lève-tôt «successful» en pagaille : Tim Cook, Richard Branson, Michelle Obama ou Anna Wintour… On n’a même pas essayé.
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Si « Le Généraliste » était paru en juillet 1903 Mourir, oui... Mais à quelle heure ?

Alain Létot 15.03.2016


« Un médecin, rapporte un journal quotidien, a voulu vérifier ce qu’il y avait de vrai dans la croyance populaire qui veut que certaines des vingt-quatre heures du jour soient plus fatales à l’existence que certaines autres.
Il nota l’heure de la mort de 2 880 personnes de tous les âges, dans une population très mêlée, et pendant une période de plusieurs années. L’heure maximum de mort est de 5 à 6 heures du matin. L’heure minimum est entre 9 et 11 heures du matin. La mortalité est, dans le premier cas, de 40 % plus élevée que la moyenne et, dans le second, de 6, % au-dessous.

PSYCHIATRIE Le gestionnaire du Centre psychothérapique de l'Ain n'envisage pour l'heure aucune sanction

À la suite d'un rapport pointant des recours à l'isolement et à la contention dans des proportions inédites au Centre psychothérapique de l'Ain, le président de l'association gestionnaire n'envisage pour l'heure aucune sanction contre des salariés. Il reconnaît des "dysfonctionnements" mais évoque un rapport quelque peu "outrancier".

Intestin irritable : et si on s’occupait aussi du cerveau ?

17  MARS 2016

 La psychothérapie soulage de manière significative les symptômes associés au syndrome du côlon irritable (colopathie fonctionnelle) et ceci pendant une longue période.

La composante psychologique de la maladie est bien établie et la psychothérapie a déjà fait ses preuves pour apaiser ses manifestations classiques :douleurs abdominales, crampes, ballonnements, flatulences, anomalies de la consistance et du rythme des selles…, ainsi que des signes plus généraux (fatigue, irritabilité, état dépressif…).


La mission Hubert-Martineau fournit à Marisol Touraine ses dernières clés pour constituer les GHT

La ministre de la Santé installera ce jeudi le comité de suivi des groupements hospitaliers de territoire. Ses membres établiront certainement leurs travaux sur les conclusions de la mission GHT, dont le rapport final a été rendu public ce mercredi. Gouvernance, formation, dialogue social, mécanismes budgétaires et boîte à outils y sont compilés.

Quel avenir pour la psychiatrie régionale ?

SUISSE 17.03.2016

« Les responsables de l’autonomisation de la psychiatrie bernoise ne prennent aucun compte des spécificités de la région francophone ». Ces propos de Maxime Zuber témoignent de son inquiétude quant à l’avenir des soins offerts aux patients de la région. Le député-maire de Moutier demande notamment au Conseil-exécutif s’il est exact que le Centre psychiatrique de Tavannes fermera ses portes le 22 avril prochain et souhaite savoir combien d’emplois seront transférés à Bienne suite à cette mesure. Maxime Zuber se demande aussi si ces postes reviendront un jour dans le Jura bernois.

Déserts : Roanne expérimente une cabine de télémédecine, les généralistes locaux sceptiques

Marie Foult14.03.2016

A Roanne (Loire), une nouvelle cabine de télémédecine, créée par la société française H4D (Health For Development), est installée dans les locaux d'une pharmacie mutualiste du centre-ville. Avec un siège incliné, un écran d'ordinateur pour guider le patient ou organiser une téléconsultation, et plusieurs instruments de mesures, la cabine permet de « peser, mesurer, calculer l’IMC, prendre la tension, le pouls, connaître le taux d’oxygène dans le sang ». Une cabine du même genre avait déjà été lancée dans le Var l'an dernier.
Les patients pourront recueillir certains paramètres de leur santé, transmis à un généraliste, qui décidera ou non d'une consultation. Une seconde étape, soumise à l'aval de l'agence régionale de santé (ARS), permettra de prendre rendez-vous avec un médecin en visioconférence.

Comment une poignée de neurones contrôle la douleur

LE MONDE SCIENCE ET TECHNO| Par Florence Rosier

Une équipe internationale a identifié, dans le cerveau du rat, 30 neurones (en vert) qui contrôlent la douleur, parmi d’autres neurones (en bleu) qui produisent de l’ocytocine.
Une équipe internationale a identifié, dans le cerveau du rat, 30 neurones (en vert) qui contrôlent la douleur, parmi d’autres neurones (en bleu) qui produisent de l’ocytocine. Valery Grinevich

Hormone de l’accouchement, de l’allaitement et de l’attachement, mais aussi de l’apaisement de certaines douleurs, l’ocytocine n’en finit pas d’inspirer l’étonnement. En témoignent les subtils mécanismes de son action antidouleur, qui viennent d’être décryptés le 3  mars dans la revue Neuron.
« Nous avons découvert que l’ocytocine peut contrôler la douleur par le biais d’une trentaine de neurones seulement chez le rat ! L’activation de ces seuls neurones suffit pour diminuer de 30 % à 40 % une douleur inflammatoire chez ce rongeur. Qu’un si petit nombre de cellules exerce une telle action physiologique a été une vraie surprise », témoigne Alexandre Charlet, de l’Institut des neurosciences cellulaires et intégratives du CNRS et de l’université de Strasbourg.
Chez l’homme, ces neurones seraient au nombre de quelques centaines. « Cette extrapolation est possible car les circuits nerveux utilisant l’ocytocine sont très conservés entre le rat et notre espèce », ajoute le chercheur, qui a coordonné cette étude internationale, avec le Centre allemand de recherche sur le cancer (DKFZ) d’Heidelberg.

jeudi 17 mars 2016

« Le Divan du monde », un fil retendu

Résultat de recherche d'images pour "la croix"  Ce documentaire saisissant prend le risque de « trahir l’éthique » pour pénétrer au cœur du cabinet d’un psychiatre aux méthodes inattendues.

LE DIVAN DU MONDE**
de Swen de Pauw
Résultat de recherche d'images pour "le divan du monde swen de pauw"
Documentaire français, 1 h 35
C’est un film apparemment tout simple. Dans un petit bureau surchargé de livres et de dossiers, aux murs tapissés d’articles de journaux photocopiés, un médecin reçoit ses patients. Champ, contrechamp : aucune des trois caméras (deux fixes et une portée à l’épaule par le documentariste) ne s’aventurera jamais au-delà de cet espace. Les patients se succèdent, passent et repassent, poursuivant un dialogue entamé bien en amont, et qui se poursuivra sans doute bien en aval, avec le praticien.



Psychiatrie : un rapport soulève d’inquiétantes atteintes aux droits fondamentaux

La contrôleuse générale des lieux de privation de liberté publie un rapport accablant sur la pratique de la psychiatrie dans un centre de l’Ain. Publié au “Journal officiel” le 16 mars 2016, il fait état de “violations graves des droits fondamentaux des personnes privées de liberté”.

« En psychiatrie, l’humiliation n’est jamais un acte de soin »

Résultat de recherche d'images pour "la croix" Le recours à l’isolement et à la contention est en augmentation dans les hôpitaux psychiatriques, selon Béatrice Borrel, présidente de l’Unafam, qui représente les familles et les personnes handicapées psychiques.

Béatrice Borrel est présidente de l’Union nationale des familles et amis de personnes malades et handicapés psychiques (Unafam). Elle réagit au rapport rendu public mercredi 16 mars par le Contrôleur général des lieux de privation de liberté sur le centre psychothérapique de l’Ain, près de Bourg-en-Bresse.
Que pensez-vous de ce rapport qui dénonce des « violences graves des droits fondamentaux » des patients placés de manière abusive à l’isolement ou sous contention ?
Béatrice Borrel : Je sais ce qui se passe dans beaucoup d’hôpitaux psychiatriques. Mais ce que j’ai découvert dans ce rapport est incroyable et scandaleux. Cela atteint des proportions difficiles à imaginer. Même si on savait que des problèmes se posaient dans cet établissement. La fille du président de notre délégation départementale y est hospitalisée. Et au printemps, 2015, il a souhaité donner l’alerte pour dire que sa fille était à l’isolement depuis 16 mois sans qu’il puisse faire quoi que ce soit. Il a donc envoyé un courrier au Contrôleur des lieux de privation des libertés. Ensuite, il a recueilli le témoignage d’autres familles mais qui n’ont pas souhaité faire de signalement. Vous savez, beaucoup de familles n’osent pas toujours dénoncer les problèmes que rencontre leur proche hospitalisé. Elles ont peur que cela se retourne contre lui ou qu’il se retrouve sans lieu d’accueil.