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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

jeudi 7 janvier 2016

Sociologie post-traumatique

LE MONDE DES LIVRES Par Gilles Bastin
Sidérations. Une sociologie des attentats, de Gérôme Truc, PUF, « Le lien social ».


Rassemblement à proximité du Bataclan, à Paris, le 14 novembre 2015.
Rassemblement à proximité du Bataclan, à Paris, le 14 novembre 2015. 
PETER VAN AGTMAEL/MAGNUM PHOTOS

Comme l’a souvent rappelé le sociologue américain Howard Becker, les deux objections majeures que soulèvent les sciences sociales peuvent être formulées à l’aide de questions simples  : comment expliquer le génie  ? et comment expliquer le crime  ? Pour le dire autrement, Mozart, ou un grand criminel, ne pourraient être compris que comme des individus singuliers. Leur talent – pour le bien de l’humanité ou pour le mal – n’obéirait à aucune loi. Chercher à l’expliquer serait vain et s’apparenterait finalement à une forme d’atteinte à la beauté, d’un côté, et à l’ordre social, de l’autre. Tous ceux qui font profession de socio­logue le savent  : s’ils doivent s’engager dans l’analyse du talent artistique ou de la déviance criminelle, ils s’exposent à leurs risques et périls au scepticisme et à l’ironie du grand public. Ils savent aussi qu’ils devront affronter la vindicte de ceux qui – parce qu’ils y ont intérêt – préféreront toujours expliquer le cours des choses en se référant au hasard de la naissance, au génie ou à la responsabilité de chacun face à la loi.
Pouvait-on s’attendre à ce que le ­contexte dramatique dans lequel les attentats de janvier et de novembre 2015 ont plongé la France ait des répercussions sur la façon dont la sociologie est perçue ? Face au crime le plus effrayant, le terrorisme, celle-ci est plus que jamais sommée de se justifier et de produire des preuves de son utilité.
On ne peut donc que se féliciter de l’ambition de Sidérations, que signe Gérôme Truc, une des premières tentatives de compréhension sociologique du phénomène de l’attentat islamiste. Le sociologue rappelle d’ailleurs utilement que les travaux qu’Emile Durkheim (1858-1917), l’un des fondateurs de la discipline, consacra aux grandes évolutions des formes de la régulation sociale, dans les années 1890, furent écrits en pleine vague d’attentats anarchistes en Europe. On peut n’y voir qu’une coïncidence mais elle est frappante  : le vocabulaire dont disposent les sociologues pour décrire la régularité des comportements sociaux fut élaboré au moment même où des bombes explosaient aveuglément dans les capitales européennes en tuant des innocents.
Ce livre ne doit cependant qu’à un destin funeste de paraître au moment où sont commémorés les attentats des 7 et 9 janvier 2015 et alors que l’émotion provoquée par celui du 13 novembre s’estompe à peine. Le travail que Gérôme Truc a entrepris couvre en fait toute la période des attentats perpétrés en Occident par des terroristes ­islamistes depuis le 11 septembre 2001, incluant ceux de Madrid en mars 2004, de Londres en juillet 2005 et finalement de Paris.

L’effet Lucifer dans les études de médecine



Reprocher, c’est facile. Crier au scandale quand on n’est pas concerné, également. On a souvent l’impression que le monde médical est la cible préférée des « fouteurs de merde » et autres appellations sympathiques qu’ont la plupart de ceux qui se contentent de promouvoir un peu d’humanité dans le soin. On ne veut tellement pas voir le sacro-saint monde médical terni dans son image qu’on va jusqu’à nier toute faille et à refuser de se remettre une seule nano-seconde en question.
Je crache, je crache. C’est facile. Quand on veut repérer les fautes pour les dénoncer, il suffit de surveiller un moment et immanquablement une bévue va surgir. Parfois, on s’en veut. Parfois, on s’en veut même terriblement. D’autres fois, on ne s’en rend pas compte, contexte oblige (urgence, fatigue, manque de personnel, situation délicate…). Et parfois, certains s’en foutent.
Première garde en gynécologie. Je pourrais vous raconter les choses que j’ai vue, qui m’ont choqué, blessé, dégouté. Pourtant, ça n’aurait aucun intérêt. Je vais vous parler de comment je me suis comporté comme une grosse merde, incapable de défendre des valeurs et des principes qui me tiennent particulièrement à cœur. Moi qui ai cru avoir l’audace et l’assurance nécessaires pour pouvoir m’y opposer, je me suis terriblement déçu.
La garde commence. Je débarque dans le service. C’est à peine si je connais les différents secteurs à chaque étage. Je n’ai pas encore commencé la gynécologie à la fac, et il va falloir que je prétende connaître, que j’affiche une certaine forme de certitude face aux patientes que je vais être amené à rencontrer tout au long de la nuit. Je n’en mène pas large du tout. Premier objectif, rencontrer les collègues et établir, si possible un bon contact. S’entendre avec les AS, les infirmières, les sages-femmes et les internes, c’est quand même vachement plus agréable. Le temps que l’interne arrive, je me présente, repère un peu les lieux, donne autant que je peux un petit coup de main aux paramédicaux, passe des coups de fils pour elles, etc.
L’interne débarque. Speed, dynamique, directive « ne mets pas tes mains dans le dos, ça m’énerve ! ». Mais sympathique malgré tout. Ce genre de caractère, la nuit, aide quand même à rester éveillé. Et puis, quelque part, moi qui était complètement perdu, une personne qui prend les devants, c’est plutôt bien. Je la suis, lui explique que c’est ma première garde, et nous allons ensemble voir une première patiente.

L’étudiant en médecine a-t-il le droit de penser ?

 09/01/2016

 Nous l’avons récemment évoqué : l’année 2015 a été marquée par plusieurs débats au cours desquels la question du respect du consentement du patient était centrale. Le sujet, on le sait, est sensible, notamment parce que la façon dont certaines critiques ont été émises n’étaient pas exemptes d’un certain dénigrement du corps médical. Surtout, le consensus apparaît difficile parce que les acceptions des notions sont très différentes. Qu’est-ce qu’un consentement ? Jusqu’ou faut-il considérer que les désirs (qui sont parfois exprimés comme des impératifs) des patients doivent être entendus, respectés, voire assouvis ? Sur ces questions, l’étudiant en médecine auteur du blog Litthérapie présente une opinion, probablement assez isolée et qui sans doute suscitera quelques commentaires.

Echoir dans un CHU n’est pas toujours un choix

De nombreux événements ont ces derniers mois mis en évidence les points de confrontation possibles entre les aspirations des patients (notamment des patientes) et la pratique médicale quotidienne, notamment dans un hôpital. Tout en rappelant le nécessaire respect des patients (qui passe par le recueil du consentement), beaucoup ont cependant fait remarquer que le fait de consulter un Centre hospitalier universitaire (CHU) impliquait l’acceptation de certains faits (présence d’étudiants notamment, difficulté de "choisir" son médecin, etc). « Il y a quelques patientes qui vont refuser de se faire examiner par un homme. Dans ce cas-là messieurs, ne perdez pas votre temps à discuter, vous venez nous chercher tout de suite et on remettra les pendules à l’heure. Nous partons du principe qu’elles sont dans un CHU, et qu’elles n’ont pas le choix : ou elles se font examiner, ou elles sortent voir ailleurs » ont ainsi expliqué les chefs aux nouveaux externes, dans un service fréquenté par l’auteur de Litthérapie. Une telle analyse est cependant loin d’être unanimement approuvée.  D’abord, parce qu’être admis dans un CHU n’est pas toujours un choix. « Que suis-je bête, quand on se retrouve en pleine nuit à saigner, souffrir, vomir ou j’en passe, on pense tout de suite à vérifier que l’hôpital juste à côté de chez soi est bien un centre hospitalier non universitaire. Les ambulanciers, s’ils viennent vous chercher, vous demanderont immédiatement si vous souhaitez aller dans un CHU, c’est d’ailleurs leur première priorité. La maison de retraite qui envoie un pensionnaire aux urgences fait particulièrement attention à savoir si cette dernière souhaite ou non aller dans un CHU. Evidemment » ironise le jeune auteur du blog.

Nutrition forcée à Guantanamo : pour Amnesty International la mobilisation du corps médical s’impose

 09/01/2016


Il est difficile de savoir si Barack Obama parviendra au cours des dix prochains mois à réaliser l’une de ses promesses de sa première campagne : la fermeture du camp de Guantanamo. Si le Président Américain s’est récemment déclaré toujours déterminer à aboutir à fermer ce site « qui n’est pas cohérent avec les intérêts de la Nation et affaiblit notre réputation dans le monde », les obstacles politiques pourraient être très nombreux. Le maintien de ce camp suppose pourtant la persistance de pratiques de détention, que beaucoup, y compris aux Etats-Unis, assimilent à des actes de torture, telle la nutrition forcée des prisonniers en grève de la faim. En mai 2013, Barack Obama lui-même s’était élevé contre ces techniques de gavage. Pourtant, sur le terrain, les détenus y sont toujours exposés et les procédures judiciaires qu’ont tenté d’entamer d’anciens prisonniers ont toutes été bloquées, comme nous le signale le docteur Nathalie Berger, membre d’Amnesty International. Au premier septembre 2015, 116 "combattants illégaux" seraient encore détenus dans le camp de Guantanamo, dont un grand nombre devraient rester enfermés définitivement selon le secrétaire à la défense américain. 

L’ANPAA s’inquiète d’un possible accès élargi aux « jeux vidéo » en ligne

08.01.2016

« Après le vote en décembre dernier de la loi de modernisation du système de santé qui a sacrifié sur l’autel de l’économie la loi Evin dans son volet traitant de la publicité en faveur des boissons alcooliques, c’est aujourd’hui le projet de loi "Pour une République numérique" qui constitue une nouvelle menace pour la santé publique », s’inquiète aujourd’hui l’ANPAA (Association nationale de prévention en alcoologie et addiction).

Contre l’effondrement (1/7) : de la place pour l’optimisme ?

Par  le 07/01/16

Apocalypse ou pas ? Notre époque n’a jamais été aussi schizophrénique. Si les prophètes d’un grand déclin, voire d’une catastrophe écologique, ne manquent pas, tout aussi remuants sont ceux qui (du moins dans la sphère anglo-saxonne) nous prédisent un avenir radieux et libéré de la pauvreté grâce à l’impact des nouvelles technologies… Alors que les uns se plaignent de la domination d’une idéologie “solutionniste” qui contaminerait l’ensemble de la pensée, les autres pointent au contraire l’emprise d’un pessimisme intellectuel interdisant toute réflexion issue des sphères scientifiques et techniques. Bref, deux visions incompatibles de la même situation !
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Trois livres sortis ces dernières années nous guideront dans ce dossier pour découvrir les fondements de cet optimisme technologique qui, contrairement à ce qu’on pourrait croire, n’a jamais cessé de prospérer : Whole Earth Discipline de Stewart Brand (traduit en français sous le titre : Discipline pour la planète Terre),The Infinite Resource de Ramez Naam(@ramez) et The Beginning of Infinity de David Deutsch (@daviddeutschoxf).

On ne présente plus Stewart Brand : ancien compagnon de route du “Magic Bus” de Ken Kesey, inventeur de l’expression “Personal Computer”, coorganisateur de la “Mère de toutes les démos” avec Douglas Engelbart, éditeur duWhole Earth Catalog, qui accompagna la naissance du mouvement écologiste, fondateur duGlobal Business Network aux sources de la cyberculture et d’un des premiers services en ligne, le “Well“. Les positions de Brand, très technophiles (comme sa défense du nucléaire), suscitent souvent la polémique dans les milieux écologistes – l’homme passe bien souvent pour un “traître” au sein du mouvement qu’il a contribué à créer.

Au dessus de la génétique : l’épigénétique






Révolutions médicales

Révolutions médicales

Syndiquer le contenupar René FrydmanLe site de l'émission
Emission Révolutions médicales
le mardi de 16h à 16h56 Durée moyenne : 55 minutes
Ecoutez l'émission55 minutes

Au dessus de la génétique : l’épigénétique 2

03.11.2015 - 14:00
René Frydman et Annick Harel-Bellan CATHERINE DONNÉ © RADIO FRANCE
 Aristote, le premier, a parlé de l’épigénèse mais c’est surtout le généticien anglais Conrad Waddington, en 1942, qui évoque l’étude des changements d’expression des gènes qui n’impliquent pas de mutation génétique. Concrètement chez les abeilles, les ouvrières et la reine possèdent le même patrimoine génétique mais l’une est nourrie de gelée royale et les autres pas et de fait, la taille et la fonction de la reine est bien plus grande que celles des ouvrières. Le chat cloné n’a pas le même pelage bien qu’ayant strictement le même patrimoine génétique que son clone. Pour les jumeaux monozygotes, on est surpris de constater que l’un peut avoir une maladie de l’empreinte et l’autre pas. Ainsi le tout génétique des années 80 se module avec les découvertes plus récentes.

Annick Harel-Bellan, Directeur de recherche  émérite au CNRS, directrice du Service de Biologie Intégrative et de Génétique Moléculaire (SBI-GeM) du CEA, au sein du l’Institut de biologie et technologie de Saclay(IBITec-S) nous explique le mécanisme de l’épigénétique qui tourne autour des histomes et des méthylations de l’ADN.

mercredi 6 janvier 2016

Soins palliatifs: création d'un centre national destiné à mieux informer les patients

06.01.2016

Le Centre national des soins palliatifs et de la fin de vie a été créé mercredi auprès de la ministre de la Santé avec pour mission essentielle de mieux informer les patients. "Ce centre aura notamment pour mission de contribuer à une meilleure connaissance des soins palliatifs et de l'accompagnement en fin de vie", indique le ministère de la santé dans un communiqué.

Prison : cellule 1, acte 2

Avec l’aide du metteur en scène Joël Pommerat, un détenu a écrit et monté une pièce dans la maison d’arrêt ultra sécurisée d’Arles. Deux représentations y ont été données par des prisonniers devenus acteurs.


Se reconstruire en prison ? « ça frise l’impossible ».

(Article repéré dans Ouest France le 27 Novembre 2015)
Recueilli par Patrick GUYOMARD. Entretien avec Serge Portelli, président de la cour d’Appel de Versailles, conseiller auprès du président de l’Assemblée nationale.
« Moins punir par la prison pour mieux reconstruire », tel est le thème de la conférence-débat de ce vendredi. La démarche est une évidence pour le magistrat Serge Portelli, intervenant.
Pour écouter et lire l’entretien, voyez le lien suivant :

mardi 5 janvier 2016

PARUTION DU N°34 DE LA REVUE PSYCHANALYSE






201509282630psy34
PSYCHANALYSE
N° 34 – septembre 2015
Le saint et le capitalisme, le sexe, le rêve
LE SAVOIR DU PSYCHANALYSTE
La possibilité d’un troisième sexe
Nicolas Guérin
La lice du rêve
Pierre Bruno
LE CAS
Sexe et langes
Sylvianne Cordonnier

Sabotage à l’hôpital de Millau : "Un acte criminel qui aurait pu être dangereux"

JÉRÉMY BEAUBET 02-01-16

Des actes de dégradation ont été constatés lors de la nuit de la Saint-Sylvestre, nécessitant la fermeture.

Des patients sur des brancards, à transférer, un à un, vers d'autres hôpitaux. Des proches au bord des larmes, à rassurer. Et des riverains et des journalistes qui s'interrogent devant un tel déploiement de policiers et de secouristes. Jeudi matin, les autorités préfectorales de l'Aveyron et le personnel médical du centre hospitalier du Puits-de-Calès à Millau, épaulés sur les lieux par les sapeurs-pompiers et des ambulances privées, ont été confrontés à une situation de crise exceptionnelle nécessitant, en accord avec l'Agence régionale de santé (ARS), l'évacuation, durant la nuit de la Saint-Sylvestre, des 43 patients hospitalisés.


Les oméga-3 préservent nos neurones de l’inflammation

 30/12/2015

Les travaux sur les oméga-3 se sont multipliés ces dernières années. Si l’on connait bien leur intérêt dans le domaine de la prévention cardiovasculaire, on parle moins de leur rôle fondamental dans le cerveau. Corinne Joffre, chercheuse dans l’équipe de la neurobiologiste Sophie Layé (qui vient de recevoir le prix du défi scientifique 2015 pour son travail sur les oméga-3) fait le point sur leurs dernières découvertes dans le domaine de la neurologie et livre en avant-première leurs résultats à l’occasion des Journées Francophones de Nutrition.

TDAH : les recommandations de bonne pratique

31/12/2015





S. IANNUZZI*, S. DE BOURNONVILLE**
*Docteur en psychologie, hôpital Bicêtre, Kremlin-Bicêtre, **Psychologue, Paris
La Haute Autorité de santé a publié en décembre 2014 des recommandations (Conduite à tenir en médecine de premier recours devant un enfant ou un adolescent susceptible d’avoir un déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité. Recommandation de bonne pratique (RBP) émise par la Haute Autorité de santé (HAS), 2014.) de bonne pratique sur la conduite à tenir en médecine de premier recours devant un enfant ou un adolescent susceptible d’avoir un déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité. Aucune donnée de la littérature identifiée n’ayant permis de fonder des recommandations sur des preuves, celles-ci reposent sur un accord d’experts au sein du groupe de travail, validé par un groupe de lecture.

La revue Psy Cause prend des couleurs

21 décembre 2015




01-Couv69Le N°69 de la revue Psy Cause est réceptionné à notre siège avignonnais le 24 décembre 2015 … Il est tout en couleur. Désormais, il en sera ainsi, et sans augmentation du prix de l’abonnement annuel qui était déjà inférieur au prix de revient afin de permettre au plus grand nombre, en particulier dans les pays francophones à faibles revenus, de s’abonner. Ce N°69 est entièrement consacré à des articles d’auteurs sénégalais. Ce n’est pas la première fois que notre revue publie un numéro thématique national, dans son intégralité : citons le Numéro Spécial Cambodge en 2013 (N°64). Mais c’est la première fois qu’un pays participe à son financement. En l’occurrence, à l’initiative du Pr Mamadou Habib Thiam, c’est « l’Ecole de Dakar » qui contribue à hauteur de plus d’un tiers aux frais de fabrication du numéro et qui construit le dossier en nous en communiquant les textes et de belles illustrations.


lundi 4 janvier 2016

LA CONDITION DU FÉMININ



Responsables :
Gérard Amiel, Maryvonne Febvin, Marisa Fiumano, Sylvie Lanfray, Jean-Paul Hiltenbrand, Françoise Rey.
Avons-nous des références bien établies pour parler du féminin aujourd’hui ?
Nous sommes dans une période où les «progrès» qui ont transformé la condition féminine se payent d’un prix dont les cures nous donnent un certain éclairage.
Du coup le féminin comme abri pour une femme, comment en rendre compte ?
Par exemple qu’est devenue la place des femmes, face à la déconstruction de l’Œdipe et de la famille ?

Chronologie de la psychanalyse du temps de Freud

.Par Olivier Douville, Psychanalyste

SOMMAIRE:

Une histoire de la psychanalyse, du temps de la vie de Freud, sous forme chronologique. L'accent est mis sur les principaux développements de la psychanalyse et les grands débats qui l'animèrent de 1874 à 1939.


Conférence gesticulée : De l’idéologie médicale aux normes sociales

De l’idéologie médicale aux normes sociales, ou Comment la santé m’a rendu malade
Une conférence gesticulée thérapeutique de Benjamin Cohadon.
Résultat de recherche d'images pour "les conférences gesticulées sur l'idéologie médicale"
La santé nous concerne tous et pourtant est très personnelle. Elle est en même temps sociale et individuelle. Il en est de même pour la maladie, comme pour la folie, comme pour la souffrance, comme pour l’inacceptable. Définir et contrôler la santé, c’est donc définir et contrôler les Humains ainsi que la société dans laquelle ils vivent. À l’inverse, rendre aux Humains le pouvoir d’être réellement acteurs? de leur santé et de celle de leur entourage, c’est leur redonner le pouvoir d’agir, de vivre, et de décider de la vie qu’ils souhaitent mener.
Alors pourquoi court-on dans la direction opposée ?


« Faire la différence entre tuerie de masse et terrorisme est absurde »

LE MONDE |  • Mis à jour le 

Un officier de police étudiant des preuves situées à côté de la carcasse d'un véhicule impliqué dans les attaques de San Bernardino en Californie, le 3 Décembre 2015.
Un officier de police étudiant des preuves situées à côté de la carcasse d'un véhicule impliqué dans les attaques de San Bernardino en Californie, le 3 Décembre 2015. MARIO ANZUONI / REUTERS

Voilà un mois, les Etats-Unis se sont posé une question aberrante  : fallait-il voir la tuerie de San Bernardino seulement comme une tuerie de plus ou comme un attentat djihadiste  ? Les deux tueurs étaient-ils des déséquilibrés ou des terroristes, c’est-à-dire, au sens d’aujourd’hui, des islamistes radicalisés ayant prêté allégeance à l’organisation Etat islamique, qui a revendiqué les attentats du 13 novembre en France ?
La qualification d’acte terroriste a quelque chose d’absurde : suffit-il, pour y échapper, de se tenir à carreau sur Facebook ? De ne pas, au contraire d’un Amedy Coulibaly, d’un Fabien Clain, revendiquer des représailles au nom du « califat  » agressé par les « croisés  » ?
Poser cette question sous-entend que l’hypothèse du « coup de folie  » aurait quelque chose de rassurant – on se trouverait face à un massacre normal, familier, dont les tenants et les aboutissants seraient exclusivement domestiques. Un massacre acceptable ? De Columbine à Sandy Hook, d’Aurora à Virginia Tech, de Fort Hood à Chattanooga, le pays où je vis depuis dix ans est habitué à regarder les carnages en direct. Des gens meurent, hommes, femmes, jeunes, vieux, riches, pauvres, noirs, civils, policiers, soldats, blancs, hispaniques, asiatiques. On allume des chandelles, on pleure les morts en priant. On se demande si la légalité des armes à feu est le problème ou la réponse.
On oublie, jusqu’à ce que la même horreur recommence. Il y a un an, au lendemain des attentats de janvier 2015, j’avais demandé à mes élèves américains pourquoi l’organisation Etat islamique ne s’était pas encore attaquée à l’Amérique. Après le 13 novembre, l’un d’entre eux a réitéré sa réponse : « Parce qu’ils savent que nous nous entre-tuons très bien tout seuls. »
Je suis français et américain, et parce que j’aime la France et les Etats-Unis, je refuse cette différence entre terrorisme et tuerie de masse. Elle me paraît plus arbitraire aujourd’hui que jamais, pour trois raisons. D’abord, les attentats terroristes et les tueries de masse sont vécus par leurs auteurs comme des suicides. Le kamikaze, par définition, n’entend pas survivre à son acte ; le tueur « fou » non plus, qui se barricade dans une école, un campus universitaire, un centre commercial, en attendant l’assaut de la police.
Rares sont ceux qui prennent la fuite, et beaucoup plus nombreux ceux qui mettent fin eux-mêmes à leurs jours. Se supprimer, non pas seul dans son coin, sans faire de mal à autrui, mais en semant la mort et la désolation autour de soi : l’habillage politico-religieux a beau saturer le champ de notre interprétation dans le cas du terrorisme islamiste, son mode opératoire et son objectif sont les mêmes que ceux des assassins qui n’ont rien à revendiquer que leur folie.

Des spermatozoïdes sous influence

LE MONDE SCIENCE ET TECHNO | Par Florence Rosier
Comment un traumatisme psychique ou un déséquilibre alimentaire d’un futur parent, avant même la conception, peut-il engendrer des effets sur plusieurs générations ? Fin décembre, une série d’avancées a été accomplie sur cette voie explorant un mode d’hérédité « buissonnier » : l’épigénétique.




Spermatozoïdes vus au microscope électronique.
Spermatozoïdes vus au microscope électronique. MEULLEMIESTRE / BSIP

L’épigénétique, ou comment chahuter les lois de l’hérédité classique : ce mode de transmission, en effet, n’est plus exclusivement fondé sur la sacro-sainte séquence de l’ADN. Avec l’épigénétique, c’est un héritage plus subtil – plus fragile aussi – qui est transmis au fil des générations : ce sont des « marques » qui jalonnent le génome, en des sites précis. Sensibles à des facteurs de l’environnement, ces marques « allument » ou « éteignent » nos gènes dans nos cellules. C’est ainsi qu’une cellule de notre cerveau est très différente d’une cellule de notre foie, de nos muscles, de nos os…
Publiées le 31 décembre dans Science, deux études ont examiné l’impact d’une alimentation perturbée chez la souris. Dans la première, l’équipe de Qi Zhou (Institut de zoologie, Pékin) a soumis des souris mâles à un régime très gras. Avec le sperme de ces rongeurs, les chercheurs ont fécondé des femelles nourries normalement. Les souris issues de cette manipulation ont développé une intolérance au glucose et une résistance à l’insuline, deux signes de prédiabète. Elles présentaient aussi une moindre expression de gènes impliqués dans le métabolisme des sucres.