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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

jeudi 10 décembre 2015

Belle journée pour ne pas mourir

La mort est omniprésente. Il n'est donc pas surprenant qu'à travers les âges, nos ancêtres se soient efforcés de la décrire, laissant derrière eux de nombreux textes funéraires comme le Livre des Mortsdes Anciens Égyptiens, le Bardo Thödol ou encore l'Ars moriendi – un livre chrétien médiéval dont le nom latin signifie « l'art de bien mourir ». Aujourd'hui, si un philosophe tentait de créer un guide sur la mort et la vie après la mort, il lui serait difficile de savoir par où commencer. En quête d'une éventuelle piste, j'ai décidé de rechercher un antidote contemporain à la mort. Mes recherches m'ont mené dans un bâtiment quelconque, coincé au milieu d'un parc industriel à Scottsdale, dans l'état de l'Arizona.
Ce bâtiment appartient à l'Alcor Life Extension Foundation. Derrière les nombreuses couches de Kevlar et de béton armé qui recouvrent ses murs, Alcor accueille 129 patients qui sont cryoconservés dans des cuves d'azote liquide. Tous attendent le jour où la technologie aura évolué et où ils pourront être réanimés pour revenir sur Terre.
Alcor a congelé son premier « patient » en 1976. Aujourd'hui, 1005 personnes se sont inscrites pour être conservées par l'entreprise après leur mort. Tout d'abord, ils doivent payer des frais annuels à hauteur de 625€. Avant leur mort, ils doivent débourser 65 000€ pour la conservation de leur cerveau et jusqu'à 162 000€ pour le corps entier. Des adolescents attendent déjà de se faire congeler par Alcor, parfois même accompagnés de leur chien. Apparemment, leur clientèle chinoise serait en pleine expansion. Le patient le plus connu d'Alcor est probablement le joueur de baseball Ted Williams, dont la tête est conservée dans une petite cuve. (Des accusions concernant le mauvais traitement de sa tête ont été portés dans un livre publié en 2009, lequel a depuis été discrédité).
Un patient en salle d'opération. Image: Alcor
Le Dr. Max More, futurologue et philosophe à la tête d'Alcor depuis 2011, m'a ouvert les portes de l'établissement. More a le physique d'un homme qui pourrait vous tabasser sans faire le moindre effort – mais en dépit de son apparence robuste, il est particulièrement gentil. Il parle avec un léger accent anglais, notamment parce qu'il a été élevé à Bristol et qu'il a fait ses études à Oxford.
Max a crée la première association de biostase en Europe, Mizar Limited. En 1988, il a lancé ce qui finira par devenir l'Extropy Institute avant de déménager aux États Unis, où il a enseigné la philosophie et achevé sa thèse. En 1996, il a épousé sa femme, le Dr. Natasha Vita – une autre personnalité éminente du monde du transhumanisme, installée à Austin depuis 2002. Après un tour de l'établissement, Max et moi nous sommes assis pour discuter du commerce de la « résurrection » des morts.

De l’intérêt (ou pas) de prendre l’ascenseur

Le Monde.fr |  | Par 
Compagne indispensable de nos déplacements verticaux, la cage d’ascenseur est le théâtre de nos appréhensions et de nos fantasmes.

L'ascenseur est plus pesant qu'apaisant pour ses nombreux utilisateurs.


Avec 100 millions de trajets par jour en France, « l’ascenseur fait tellement partie de notre quotidien que nous n’y prêtons plus attention ! », considère la Fédération des ascenseurs qui organisait le 17 novembre sa Première Journée de l’ascenseur. L’ascenseur est le premier moyen de transport public au monde et le plus sûr devant l’avion. Pourtant, cette « pièce aveugle », témoin quotidien d’interactions sociales – ou de leur absence –, est aussi le théâtre des appréhensions suscitées par ce lieu confiné.

Si, dans sa chanson En apesanteur, Calogero vante tout l’intérêt de ce transport vertical et l’opportunité de se retrouver « en tête-à-tête avec un ange », cette vision romantique ne fait pas l’unanimité chez les nombreux locataires éphémères de cette « cage » qu’ils empruntent à leur domicile, sur leur lieu de travail ou dans un lieu public : exiguïté du lieu, promiscuité avec des inconnus, gênes, appréhension de l’enfermement, hantise de la faille mécanique… Beaucoup échappent à ce huis clos en lui préférant l’escalier.



Italie. Les banques sont-elles responsables du suicide d'un épargnant ruiné ?

Publié le 
Un retraité italien qui avait investi ses économies dans des titres toxiques vient de se suicider. Les banques doivent cesser de se cacher derrière des procédures incompréhensibles et se montrer dignes de la confiance que leur font les clients, plaident des éditorialistes de la presse italienne.


 “Dans l’imaginaire collectif, les banques conservent une dimension humaine, écrit l’éditorialiste de La Stampa. Loin de la classe dirigeante, “le monde réel est fait de gens simples qui ressemblent à M. Luigino. Des gens qui entrent à la banque comme à l’hôpital : avec l’espoir et la nécessité d’être en confiance”.  

Luigino d’Angelo, c’est ce retraité dont on vient d’apprendre le suicide, survenu deux semaines plus tôt. Sur les conseils de sa banque, il avait investi ses économies dans des obligations décrites comme sûres, mais qui se sont avérées toxiques. Désespéré, il a laissé une lettre dans laquelle il explique ses vains recours pour tenter de récupérer sa mise, et s’est pendu.


Psychiatrie : un pôle de territoire constitué

10/12/2015




Le docteur Chauvet. - Le docteur Chauvet. - (Photo NR, Patrick Gaïda)


L'Agence régionale de santé a encouragé la création d'un Pole de territoire de psychiatrie de l'Indre qui rassemblera Châteauroux et La Châtre. « Le Pole a été créé officiellement le 5 novembre, lors d'une cérémonie de signature, entre le directeur de l'hôpital de Châteauroux et le directeur du centre hospitalier de La Châtre. Et c'est le docteur Chauvet qui devient le chef de ce pôle, explique Jocelyne Errero, responsable administrative du pôle ; le docteur Jean-Marie Sandmann est quant à lui le responsable du secteur de La Châtre. »


Ce photographe dévoile l’angoisse des enfants réfugiés quand vient l’heure d’aller dormir

Le photographe et journaliste Magnus Wennman a révélé une série de clichés du nom de « Where The Children Sleep » (« Où dorment les enfants »). Ce projet a été créé dans le but de montrer les enfants réfugiés quand il est l’heure d’aller se coucher. Les conflits et les dangers qu’encourent les familles ne sont pas toujours bien compris par les plus jeunes et la nuit, déjà angoissante en temps normal, peut vite devenir véritablement terrifiante dans un contexte de guerre. SooCurious vous dévoile ces photographies aussi touchantes que saisissantes.
Lamar, 5 ans, Horgos, Serbie
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La famille de Lamar partait faire des courses lorsqu’une bombe a éclaté non loin de leur maison. Il n’était plus possible de vivre dans ces conditions. La fillette et sa famille ont traversé la mer depuis la Turquie dans un canot gonflable et ont réussi à atteindre la frontière hongroise. Dorénavant, Lamar dort sur un vieux matelas dans une forêt froide où elle a peur.

Abdullah, 5 ans, Belgrade, Serbie
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Abdullah a vu la mort de sa petite soeur dans leur maison à Daraa. Encore sous le choc, le petit garçon d’à peine 5 ans fait des cauchemars chaque nuit. Ayant une maladie du sang, il est tout le temps fatigué mais sa famille n’a pas les moyens de lui payer des médicaments.

Ahmed, 6 ans, Horgos, Serbie
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Tandis que les adultes font des rondes et mettent au point de nouveaux plans pour entrer en Hongrie, le petit Ahmed s’endort à même l’herbe. Il porte lui-même son sac à dos. Son oncle a pris soin de lui quand le père du petit garçon a été tué en Syrie. Il est très fier de son neveu qui marche sans se plaindre.

Maram, 8 ans, Amman
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Maram rentrait tout juste de l’école quand une bombe a frappé sa maison. Le toit s’est effondré sur elle mais sa mère a eu le temps de l’emmener à l’hôpital. La petite a eu une hémorragie cérébrale et est restée dans le coma plus de 10 jours. Elle est désormais réveillée mais sa mâchoire est brisée et elle ne peut pas parler.