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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

vendredi 9 octobre 2015

Calais : le centre post-cure psychiatrique Les Oyats ouvrira dans un an

DOMINIQUE SALOMEZ 08/10/2015

La clinique psychiatrique du Virval, l’hôpital de Calais et le réseau Clinipsy ont déplié le tapis rouge ce jeudi midi. Les trois acteurs majeurs du pôle de santé du Virval ont posé, très officiellement, la première pierre du centre de post-cure psychiatrique du Littoral, Les Oyats. L’ouverture est attendue dans un an.


Le centre de post-cure psychiatrique ouvrira entre l’hôpital et la clinique. Il sera directement relié à la clinique. photo repro «
 la voix 
»

Un centre post-cure psychiatrique, de quoi s’agit-il ?

Ce nouveau centre de post-cure appelé Les Oyats accueillera des patients adultes après leur hospitalisation en psychiatrie à l’hôpital ou en clinique, pour les accompagner dans leur réhabilitation psychosociale et socioprofessionnelle. Il permettra à ces patients d’être accueillis dans un établissement intermédiaire pour se préparer au mieux au retour à domicile.
« Un centre post-cure est destiné à assurer, après la phase aiguë de la maladie psychiatrique – comme une crise suicidaire –, le prolongement des soins actifs ainsi que les traitements nécessaires à la réadaptation en vue du retour à une existence autonome et d’une restauration des liens sociaux », explique le docteur Frédéric Lefebvre, président de la clinique du Virval.

L’art psychédélique sous contrôle médical

 
« Lâchez tout ! » pour ne pas rater la stupéfiante exposition qui se tient au Musée Singer-Polignac. Quand la psychiatrie expérimentait les hallucinogènes sur ses patients et les artistes.

Le musée Singer-Polignac est innstallé dans l’enceinte de l’hôpital Sainte-Anne depuis 1967. Il a pour vocation de proposer des expositions thématiques réunissant des œuvres de la Collection Sainte-Anne, mais aussi des pièces d’artistes contemporains et des œuvres de collections particulières. Ainsi l’exposition actuelle présente, entre autres, des encres magnifiques de Jean-Jacques Lebel, des peintures d’Henri Michaux et sur le seuil de son entrée : un surprenant dessin du célèbre neurologue Jean-Martin Charcot… réalisé sous l’influence du haschich !

Jean-Martin Charcot, Dessin sous l’influence du haschich, 1853

C’est l’artiste Jean-Jacques Lebel, habitué des télescopages culturels détonants qui a suggéré d’intégrer à l’exposition l’encre de Charcot. Cette composition du plus grand «aliéniste» du 19ème siècle mélange allègrement ornementations graphiques exaltées, fantaisies érotiques accouplant satyres et autres figurines mythologiques dévoyées. On pourrait très bien se croire en présence d’une œuvre d’art psychopathologique sortie de la tête d’un patient psychotique !
Pourtant, le choix de placer ce dessin à l’entrée même des deux salles de l’exposition n’a rien de fortuit. Il est parfaitement justifié (au-delà du trait d’humour qu’il peut susciter), par le propos de l’exposition. Il s’agit de rendre compte de recherches qui eurent lieu à Sainte-Anne au début des années 60 autour d’un psychotrope, la psilocybine, connu pour ses effets hallucinatoires. Il s’agissait d’explorer les modifications des états psychiques induites par le stupéfiant, similaires à celles rencontrées dans les psychoses.

La colère gronde à l'Institut psychiatrique Camille Miret

 09/10/2015


Ils étaient près de 350 rassemblés dans la cour d'honneur de l'institut, hier. /Photo DDM, Lae.B.
Ils étaient près de 350 rassemblés dans la cour d'honneur de l'institut, hier. /Photo DDM, Lae.B.
Face au plan d'économies annoncé sur l'hôpital de l'Institut Camille Miret, les salariés ont manifesté leur colère, hier après-midi, à Leyme. Ils étaient 350 environ à occuper la cour d'honneur, avant de gagner les bureaux de la direction.
C'est un plan social déguisé, lâchaient les syndicats, hier après-midi, devant les quelque 350 personnels de l'Institut Camille Miret, à Leyme. Réunis dans la cour d'honneur, ils entendaient dénoncer le plan d'actions 2015-2018 du centre hospitalier psychiatrique, qui prévoit plusieurs mesures d'économie. Ils étaient une trentaine aussi à Cahors devant le Centre de santé mentale.

Les élus au secours de la psychiatrie

octobre 2015

La quasi-totalité des parlementaires de Haute-Savoie ont signé une lettre écrite par Bernard Accoyer, destinée à la directrice de l’Agence régionale de santé (ARS), Véronique Wallon. « Quel est donc le sujet capable de rassembler leurs paraphes dans une missive commune », se demanderont les mauvaises langues, plus habituées à leurs divergences de vues qu’à un élan collectif ? Un sujet sanitaire grave : les soins qui concernent la santé mentale.

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Un dépressif sur quatre reste 3 ans sans travailler

LE SOIR.BE BELGIQUE Frédéric Soumois

Une étude des mutualités libres montre qu’un dépressif sur quatre coûte 67.000 euros sur 5 ans. Elles plaident pour un remboursement de toutes les psychothérapies par la Sécu.

Selon une étude publiée aujourd’hui par les Mutualités libres, 27 % des adultes souffrant de dépression sont en incapacité de travail pendant 3 ans ; 17 % décrochent même pendant 5 années consécutives ! 25 % de ces patients séjournent au moins une fois à l’hôpital pour soins psychiatriques et ont des dépenses moyennes en soins de santé de 14.500 euros par an.


Un audit interne de la HAS écarte tout dysfonctionnement lors de l’évaluation de Seroplex et Cymbalta

Henri de saint Roman
| 08.10.2015
« L’audit des évaluations de Seroplex (Lundbeck) et Cymbalta (Lilly) par la commission de la transparence à compter du 1er janvier 2005, date de création de la HAS et du rattachement de la commission à cette institution, ne révèle pas de dysfonctionnement procédural par rapport aux règles en vigueur au moment où ces évaluations ont été conduites »Le rapport que vient de rendre le Pr Philippe Thibault, conseiller déontologique de la Haute Autorité de santé (HAS), se veut formel.

Noisy-le-Sec et Montreuil : des unités psychiatriques pour ados et bébés

Elia Dahan | 08 Oct. 2015

Noisy-le-Sec, jeudi. Delphine Aellion, psychomotricienne, travaille dans les locaux neufs de l’unité de pédopsychiatrie périnatale à Noisy-le-Sec.
Noisy-le-Sec, jeudi. Delphine Aellion, psychomotricienne, travaille dans les locaux neufs de l’unité de pédopsychiatrie périnatale à Noisy-le-Sec. (LP/E.D.)

« Chaque coup de colère est un coup de vieux, chaque sourire est un coup de jeune. » A l’entrée de l’unité « Ados 93 » de Montreuil, des proverbes, des dessins et des jeux de mots décorent tous les murs.
Cet établissement, qui prend en charge, depuis 14 ans, des adolescents de 12 à 18 ans souffrant de troubles psychologiques, a vu sa capacité d’accueil passer de 6 à 9 lits cette année.

Jeudi, l’établissement de Ville-Evrard a inauguré cette nouvelle unité d’hospitalisation à temps plein pour les adolescents, ainsi qu’une unité de pédopsychiatrie périnatale. Avec 3 lits de plus, l’unité, dédiée aux jeunes, pourra accueillir 70 adolescents, c’est 19 de plus qu’en 2014.

L'hypnose / textes inédits, 1886-1893 De Sigmund Freud



Un siècle plus tard, les textes passionnants qu'il a consacrés à cette pratique sont ici réunis et, pour certains, traduits et publiés pour la première fois. Comptes-rendus, articles, correspondances... ces écrits précoces apportent un éclairage inédit à la genèse de la psychanalyse.


Santé : les inégalités s'aggravent

Par Eric Favereau — 

C'est le constat du professeur Spira, qui organise ce mercredi à l'Académie le colloque «Santé, pauvreté, précarité».

Le professeur Alfred Spira a été un de ceux qui, ces trente dernières années, ont porté le plus les questions de santé publique. Pointant, de manière insistante, la question des inégalités et de la précarité. Ce mercredi matin, à l’Académie de médecine à Paris, il organise un colloque sur «Santé, pauvreté, précarité» avec le Secours populaire, dont il est devenu le conseiller médical.
Les données globales sont brutales: l’écart d’espérance de vie à 35 ans entre un cadre et un ouvrier est de 6,3 ans pour les hommes et de 3 ans pour les femmes. Avec ce constat: plus l’espérance de vie est courte, plus les années d’incapacité sont nombreuses.

jeudi 8 octobre 2015

« The Visit » : épouvantable visite chez les grands-parents

LE MONDE |  | Par 


L’avis du « Monde » – à voir
Après l’échec commercial et critique d’After Earth (2013), M. Night Shyamalan s’est visiblement attelé à un projet dont la modestie apparaît autant comme un choix d’économie de production que comme la volonté d’aborder un type de représentation renvoyant à une forme familière.

Le film de famille amateur hante, en effet, The Visit, comme un modèle dont il faudrait dévoiler la nature profondément perverse et sombre. De quoi sont faites les familles ? Les admirateurs de l’auteur de Sixième sens (1999) y retrouveront sans doute un goût pour le coup de théâtre, le «  twist », qui inverse in fine les situations, qui plonge dans la terreur un spectateur découvrant qu’il a été dupe des apparences tout autant que conditionné par ses propres réflexes.

Si « Le Généraliste » était paru en octobre 1920 Les médecins considérés comme ouvriers de santé

07.10.2015

« Au cours de recherches aux Archives nationales, nous avons mis la main sur un document de l’époque révolutionnaire qui est, pourrait-on dire, des plus suggestifs.

La Convention, dans le but d’exonérer les médecins d’origine étrangère des lois et règlements qui leur étaient applicables, recourut à un artifice : elle les considéra comme “ ouvriers de santé ”. Quelle bonne formule à reprendre, en un temps où Messieurs les travailleurs manuels, conscients et surtout organisés, accablent de leur pitié dédaigneuse les prolétaires intellectuels et, particulièrement, ceux qui exercent des professions libérales ! Ouvriers de santé, vous l’entendez bien, nous n’aspirons à rien d’autre. Ce sont les grands ancêtres de la plus grande Révolution qui l’ont proclamé. »

Désengorger les urgences : est-ce possible ?

 |  


Alors que les urgences sont saturées depuis plus de quinze ans, de nouvelles méthodes de gestion sont appliquées à certains services. Si certains parlent de « management », d'autres préfèrent celui de « réorganisation », terme moins connoté. L’objectif de ces changements structurels est le même : une meilleure prise en charge du patient.

Loi de santé : le Sénat adopte une version plus "light"

07.10.15


Les sénateurs ont adopté mardi 6 octobre, dans l'après-midi, le projet de loi de santé amputé de quelques-unes de ses mesures emblématiques, imprimant leur marque sur un texte dont ils ont toutefois validé un grand nombre de dispositions techniques en se rangeant à l'avis du gouvernement.


Les infirmiers sont aussi victimes du burn-out

07/10/2015


Éric Gonzalez, président de l'URPS, et les intervenants Michel Nadot, Hélène Bourhis et Isabelle Sauvegrain. - Éric Gonzalez, président de l'URPS, et les intervenants Michel Nadot, Hélène Bourhis et Isabelle Sauvegrain.Éric Gonzalez, président de l'URPS, et les intervenants Michel Nadot, Hélène Bourhis et Isabelle Sauvegrain.

Hier à Blois se tenait la journée régionale des infirmiers Hier à Hier à Blois se tenait la journée régionale des infirmiers libéraux sur le thème du burn-out qui les menace.
La chose – fatigue envahissante et invalidante – a précédé le mot, apparu à la fin des années soixante. Ceux qui penseraient que les cordonniers sont les plus mal chaussés ne doivent pas se méprendre : cette affection a d'abord été repérée dans les professions d'entraide et de soins, physiquement et humainement confrontées à des situations de détresse. Les infirmiers ont donc bien raison de s'interroger sur le thème pour mieux s'en préserver.
Plusieurs intervenants, docteurs en divers domaines, l'ont disséqué devant 120 professionnels de la région Centre - Val de Loire réunis à Cap'Ciné.
Michel Nadot, auteur du Mythe infirmier et de l'Activité infirmière, bat en brèche les idées reçues. « Les soins infirmiers ne sont pas d'origine religieuse. A l'Antiquité, au Moyen Age et au-delà, on trouve des laïques, qui sont payés pour cela. Quant à l'origine du mot infirmier, il remonte à la Mésopotamie avec le terme " enfermier ", qui a trait à l'enfer. Car la maladie est une punition de Dieu. » 

Bientôt une clinique psychiatrique à Thionville

LUXEMBOURG 08/10/2015





Le transfert de la psychiatrie de l’hôpital Beauregard à l’hôpital de Hayange a permis au CHR de redynamiser son service tout en profitant d’une opportunité immobilière. Mais il a créé un vide à Thionville. (Photo archives RL/ Julio Pelaez)
Le transfert de la psychiatrie de l’hôpital Beauregard à l’hôpital de Hayange a permis au CHR de redynamiser son service tout en profitant d’une opportunité immobilière. Mais il a créé un vide à Thionville. (Photo archives RL/ Julio Pelaez)

Un rapport remis à l’agence régionale de santé met en évidence « les incohérences » de l’organisation des soins psychiatriques dans le nord mosellan. Une structure privée d’environ 90 lits devrait voir le jour à Thionville.

Comme elle l’a fait l’an dernier en Meurthe-et-Moselle, l’agence régionale de santé (ARS) s’apprête à revoir l’organisation des soins psychiatriques dans le département de la Moselle. En janvier dernier, le directeur général de l’ARS, Claude d’Harcourt, avait nommé un comité des sages pour réaliser un diagnostic et faire des propositions.

Les élus au secours de la psychiatrie

Par Colette LANIER Publié le 08/10/2015

La quasi-totalité des parlementaires de Haute-Savoie ont signé une lettre écrite par Bernard Accoyer, destinée à la directrice de l’Agence régionale de santé (ARS), Véronique Wallon. « Quel est donc le sujet capable de rassembler leurs paraphes dans une missive commune », se demanderont les mauvaises langues, plus habituées à leurs divergences de vues qu’à un élan collectif ? Un sujet sanitaire grave : les soins qui concernent la santé mentale.

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Baclofène : un médicament qui ne doit pas être utilisé pour maigrir

Bruno Rougier jeudi 8 octobre 2015 

Il ne faut pas prendre de Baclofène pour perdre du poids © MAXPPP

Des cas de suicides ont été repérés chez des personnes qui prennent du Baclofène. Ce médicament peut être prescrit depuis le 14 mars 2014 pour soigner les personnes alcooliques. Pour cette indication, il est prescrit dans un cadre très particulier : celui d'une RTU, une Recommandation Temporaire d'Utilisation qui est très encadrée. Mais il ne doit pas être utilisé pour maigrir.

4èmes journées nationales de l"information médicale et du contrôle de gestion en psychiatrie

Les présidents de CME de CHS veulent un cadre règlementaire pour les unités pour malades difficiles

« Comment piloter l’offre de soins, les activités et les ressources sur le territoire en psychiatrie ? »

Organisées par l'Association des Etablissements participant au service public de Santé Mentale et la Conférence Nationale des Présidents de Commissions Médicales d'Etablissement des Centres Hospitaliers Spécialisés.


Perturbateurs endocriniens : comment les lobbys ont gagné

Par Eric Favereau — 

Menace majeure pour la santé, et notamment la fertilité, les agents hormonaux sont l’objet d’une âpre bataille à Bruxelles. Un livre décrit les méthodes des industriels qui ont obtenu de la Commission européenne qu’elle impose l’inaction.

Les données sont connues, brutales : la qualité du sperme s’est effondrée de moitié en cinquante ans, ou encore le nombre de diabètes a doublé en vingt ans dans les pays riches, et certains cancers explosent. Les causes ? Variées sûrement. Il n’empêche, pour la communauté scientifique, il ne fait guère de doute que ces perturbateurs endocriniens (PE) jouent un rôle essentiel.

mercredi 7 octobre 2015

Suzie Q., infirmière (psy) à toute heure

 par .


Il y a quelques semaines, nous vous faisions découvrir une chronique de Suzie Q., infirmière en psychiatrie. Auteure d'un blog dans lequel elle partage ses impressions et ses passions, elle nous livre sa vision de sa profession et de la « liberté ». Portrait.

Banquière autrefois, infirmière par choix


femme fenêtre reflexion
Suzie Q, infirmière en psychiatrie depuis 3 ans, réalise la chance qu'ont ceux qui ne perdent pas pied.

Comme beaucoup d'infirmiers, Suzie a décidé d'exercer ce métier afin de donner un autre sens à sa vie. 
La jeune femme de 32 ans a opté pour une reconversion professionnelle alors qu'elle n'était plus en phase avec sa carrière commerciale. Je travaillais dans une grande banque française et pendant des années je n'étais pas à l'aise dans mon métier. Mes rapports avec les clients ne tournaient qu'autour de l'argent. Il fallait le leur prendre et vite, qu'importe la manière : des crédits à des jeunes qui s’enfonceraient à coup sûr dans le surendettement, des plans d'épargne logement (PEL) à des « petites vieilles » qui n'en ont aucune utilité, des assurance-vie à tout le monde... J'étais très mal à l'aise avec ça, en conflit permanent avec mes propres valeurs. Puis j'ai compris que plus les années passeraient, plus j'allais m'enfoncer. Quand chaque jour tu vas au boulot en ayant honte de ce que tu fais, il faut y mettre un terme ! C'est ce qu'elle a fait. Diplômée depuis 2012, elle se dit « fière d'être infirmière » désormais. 
Elle considère ce virage professionnel comme une  opportunité de se « racheter ». Mon nouveau quotidien est pour moi une tentative de rédemption pour toutes ces années passées dans le secteur bancaire. Et comme elle l'affirme sur son blog, aujourd'hui elle se sent « infirmière à 100% ». Que ce soit au travail ou en repos, je suis infirmière. Les dimanches ou les féries, je suis infirmière. A la maison ou en vacances, je suis infirmière. Je me lève infirmière, Je me couche infirmière. C'est ainsi tous les jours et ça recommence encore et encore...

mardi 6 octobre 2015

« Race » : l’ignorance conduit à la détestation

LE MONDE SCIENCE ET TECHNO | 



Des modèles représentants (à partir de la gauche) une femme de Flores, une Homo Sapiens et une Neanderthal au "Musée des Confluences" de Lyon en décembre 2014.


« Nous sommes quand même avant tout un peuple européen de race blanche  » : en revendiquant l’appartenance des Européens à une race et en sous-entendant la détestation de ceux qui seraient censés appartenir à une autre, Nadine Morano [députée européenne, Les Républicains] a, comme beaucoup, fait preuve d’ignorance de l’histoire de notre humanité.

La paléoanthropologie, l’hématologie géographique et, plus récemment, l’analyse génomique ­comparée des populations humaines ont maintenant établi qu’Homo sapiens constitue notre humanité et qu’il a progressivement migré depuis l’Afrique de l’Est où il est né il y a 200 000 ans. Il est plus que probable qu’il ait reçu quelques contributions génétiques d’Homoneanderthalensis, entre 50 000 et 100 000 ans au Proche-Orient, avant qu’il ne se répande à travers l’Europe, l’Asie, puis l’Océanie et l’Amérique.


Le même ­patrimoine génétique


Au cours de notre longue préhistoire puis histoire, des groupes humains, ou populations, se sont ensuite constitués sur notre planète au ­hasard des migrations guidées par la géographie des lieux, les événements climatiques et plus tard les grands événements politiques et religieux.

Le séquençage du génome (6 milliards de paires de bases réparties sur nos 23 paires de chromosomes) de nombreux individus appartenant à différentes populations a permis de montrer définitivement que les 7 milliards d’humains que nous sommes aujourd’hui partagent essentiellement le même ­patrimoine génétique.

En finir avec les maux du monde

LE MONDE | Par 
"Un monde de souffrances, ambivalence de la mondialisation", de Bertrand Badie, Salvator, 186 pages, 20 euros. 
"L'Etat du monde 2016, un monde d'inégalités", en codirection avec Dominique Vidal, La Découverte, 360 pages, 19 euros.


L’année 2015 est censée être celle des premiers bilans des Objectifs du millénaire pour le développement. Lancé par l’ONU en 2000, ce plan pour éliminer la pauvreté, approuvé par tous les pays du monde, n’a pas réussi à s’imposer en tête de l’agenda international. Les résultats sont mitigés, voir mauvais dès qu’on se penche sur les régions les plus déshéritées. Le nombre de pauvres a ainsi doublé en Afrique en vingt ans (210 millions en 1981, 420 millions en 2011).

Dans son dernier ouvrage, Bertrand Badie, professeur de relations internationales à Sciences Po, explique pourquoi les Etats répugnent à promouvoir le développement social dans le monde : peur d’y perdre leur souveraineté, crainte de devoir cotiser, enracinement dans une vision politico-militaire des relations internationales. Les acteurs continuent d’envisager la mondialisation avec une mémoire et un savoir d’un autre temps, celui du congrès de Vienne (1815), de la domination du monde par un petit nombre d’Etats occidentaux et des guerres régies par les rapports de puissance.

Maubeuge : la psychiatrie sort de ses murs pour mieux venir en aide aux Sambriens

 

Pour déstigmatiser sa profession et mieux répondre aux besoins spécifiques du territoire, le pôle psychiatrie de l’hôpital de Maubeuge entame un partenariat avec l’Agglo.

Loin des clichés d’une profession obscure, le service de psychiatrie de l’hôpital de Maubeuge entame sa mue. Première étape de cette transformation, le partenariat acté depuis quelques mois entre l’Agglo et le service hospitalier. Un Conseil local de santé mentale (CLSM) qui réunit autour d’une même table, élus et professionnels de la santé.

Le Royaume-Uni champion du monde en soins palliatifs, la France 10ème

06.10.2015

L’OMS a fait du développement des soins palliatifs une de ses priorités. Dans ce domaine on part avec une longueur d’avance Outre-Manche. D’après une étude menée par The Economist Intelligence Unit dans 80 pays et intitulée « l'index 2015 de la qualité de la mort, classement des soins palliatifs à travers le monde », le Royaume-Uni propose en effet les meilleurs soins palliatifs au monde. Le pays obtient une note de 93,9% du fait « d'une large intégration des soins palliatifs au sein du système de santé publique (NHS) et grâce à un secteur des hospices très développé ». On retrouve ensuite l'Australie (91,6%), la Nouvelle-Zélande (87,6%) et l'Irlande (85,8%), les Etats-Unis (80,8%) prenant la neuvième place devant la France (79,4%).

« Les aidants », un statut en passe d’être reconnu

06.10.2015

La Journée des aidants de ce 6 octobre est l’occasion de décrire la réalité des personnes qui prennent en charge leurs proches. Des témoignages recueillis lors d’un colloque, organisé à Marseille par le conseil départemental des Bouches-du-Rhône et animé par le Dr Pascal Maurel, directeur des publications Décision Santé, sont venus rappeler que la question interpelle la société dans son ensemble.

Véronique Page n’aime pas franchement le mot d’aidant. Toute sa vie a pourtant été bouleversée par la naissance de ses deux jumeaux handicapés mais, dit-elle, « si ma vie s’est arrêtée le jour de la naissance de mes enfants, je ne me suis jamais posé la question en tant qu’aidant, j’étais maman avant tout. » Madame Belhadj se définit, elle, comme la fille de son papa, qui souffre depuis plusieurs années de démence à corps de Léwy (DCL). Sa vie a été chamboulée par l’arrivée de la maladie dans la famille, « mais il a fallu 6 ans pour avoir un diagnostic fiable et quelqu’un qui nous dise qu’on ne pouvait pas le garder à domicile. Je regrette de ne pas avoir trouvé le petit guide du routard de l’aidant pour nous donner des clés de compréhension du système ».

La question des aidants est « une problématique qui concerne tout le monde, a souligné Serge Guérin, sociologue et professeur à l’INSEEC, car il s’agit de personnes qui accompagnent au quotidien d’autres personnes qui, sans elles, verraient leur vie se fragiliser encore plus ».

Le rapport bénéfice/risque favorable au vélo malgré les accidents ou la pollution

06.10.2015

Promouvoir la marche ou le vélo comme mode de déplacement est-il réellement bénéfique pour la santé ? S’ils permettent de répondre aux défis actuels en santé publique, tels que la lutte contre la sédentarité, la réduction de la pollution atmosphérique et le changement climatique, ces modes de transport actifs n’exposent-ils pas l’individu à un risque accru d’accident de la circulation ou d’inhalation de polluants ?

L’étude publiée dans le « Bulletin épidémiologique hebdomadaire », entièrement consacré cette semaine aux bienfaits de l’activité physique, montre un rapport bénéfice/risque largement en faveur de la pratique de la marche et du vélo.

Fin de vie : les députés tranchent pour la sédation profonde et continue jusqu’au décès

Coline Garré
| 06.10.2015

« Je vous demande par cohérence, par souci d’efficacité, et par respect du travail conduit, de ne pas bouleverser les équilibres de ce texte », a déclaré Marisol Touraine aux députés, à l’ouverture de la deuxième lecture de la proposition de loi de Jean Leonetti (Les Républicains) et Alain Claeys (socialiste) ouvrant de nouveaux droits aux malades et personnes en fin de vie, le 5 octobre.

Message reçu par les députés, qui ont adopté, au terme de deux jours de débats, le compromis qu’ils avaient déjà voté en mars dernier, avant que le Sénat ne détricote la loi.