L’essentiel est, paraît-il, invisible pour les yeux. Sans doute, n’est-ce pas entièrement vrai en astronomie, une discipline où tout, ou presque, dépend de la lumière. Des premières découvertes réalisées à l’aide de la lunette de Galilée aux données sophistiquées obtenues par le satellite Planck, le rayonnement électromagnétique émis par les astres, à différentes longueurs d’ondes, est à la base de la majeure partie de nos connaissances sur l’Univers, sur ses caractéristiques actuelles comme sur son histoire. Les photons qui le constituent sont-ils pour autant les seuls à même de livrer une information sur le cosmos ? A lire l’ouvrage de Pierre Binétruy, on réalise que ce n’est probablement pas le cas. Professeur au laboratoire Astroparticule et cosmologie de l’université Paris-Diderot, du CNRS et de l’Observatoire de Paris, ce physicien est le responsable français de LISA (Laser Interferometry Satellite Antenna), une ambitieuse mission en cours de définition à l’Agence spatiale européenne (ESA). A l’instar d’autres expériences conduites à travers le monde, LISA vise à tester, à partir de 2034, l’une des prédictions de la théorie de la relativité générale d’Albert Einstein : l’existence d’ondes gravitationnelles.
Taciturne, renfermé, colérique, un brin parano et des résultats scolaires en chute libre… Bien des parents soupirent devant ces signes classiques de la crise d'adolescence. Mais chez 1 % des 14-27 ans, ils cachent un risque réel: celui de développer une psychose, au premier rang desquelles la redoutéeschizophrénie. Un dépistage précoce des 20 à 30 % de ces sujets à risque qui développeront une psychose est essentiel, car le pronostic d'évolution dépend beaucoup de la rapidité de prise en charge.
Or différencier une mauvaise passe de signes avant-coureurs de la maladie n'est pas chose aisée, en particulier chez l'adolescent à propos duquel les neurosciences ont montré que les structures cérébrales (comme ses comportements) sont «normalement anormales». Ces symptômes peuvent être sujets à mille interprétations de la part des familles, dont certaines affichent une singulière tolérance à des déviances inquiétantes - quand ce ne sont pas les jeunes eux-mêmes qui cachent les plus graves, notamment les hallucinations.
Symptômes non spécifiques
Les médecins, en particulier les non-spécialistes, ne sont pas mieux armés: les prodromes de la maladie, signes annonciateurs d'une possible schizophrénie débutante, ne lui sont pas spécifiques, pas plus que les facteurs de risque. «Un même type de stress pourra favoriser chez l'un une dépression, chez l'autre une schizophrénie et chez un troisième rien du tout selon la façon dont le cerveau est “câblé” ou prédisposé», explique le Pr Marie-Odile Krebs, chef de service à l'hôpital Sainte-Anne (Paris) et directrice de recherches Inserm-université Paris-Descartes.