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jeudi 28 mai 2015

Les plus anciennes traces de pas en Europe

Le Monde Blogs 
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Les plus anciennes traces de pas en Europe viennent d'être mises au jour à Happisburgh sur la côte Est de l'Angleterre. Elles datent de 800 000 ans. Ce genre de découverte est exceptionnel. Il n'existe que trois sites plus anciens avec des empreintes, tous situés en Afrique. Les traces de Laetoli en Tanzanie, découvertes en 1979, ont sans doute été réalisées par des australopithèques il y a 3,7 millions d'années. Quant aux deux autres sites, ils sont au Kenya et datent de 1,5 million d'années (le dernier a été mis au jour en 2009).
La découverte anglaise a été annoncée ce matin lors d'une conférence de presse au British Museum. Elle a été permise par l'érosion rapide des falaises de cette côte, qui révèle peu à peu des sédiments anciens. Ceux-ci, plus sombres, disparaissent presque aussitôt, emportés par la mer.
C'est en mai 2013 que les archéologues de l'équipe, prospectant sur la plage à marée basse, découvrent l'un de ces sédiments. Son aspect était relativement inhabituel. Il était en effet parsemé de petits creux. L'un des archéologues, Martin Bates, trouve que ces creux ressemblent à des traces de pas. Or il en avait étudié d'autres, datant d'une époque beaucoup plus récente (quelques milliers d'années).
Intriguée, l'équipe décide donc de pousser un peu plus loin ses recherches. Sous une pluie battante, menacée par la marée montante et la lumière déclinante, elle enregistre au plus vite les traces, en prenant des centaines de photos sous différents angles. Les clichés seront ensuite assemblées en 3D par ordinateur. Comme le relate l'un des membres de l'équipe, c'est trempés jusqu'aux os, démoralisés et pas franchement convaincus de l'utilité de ce qu'ils venaient de faire qu'ils quittent la plage.
Mais quelques semaines plus tard, en examinant attentivement les relevés 3D, ils commencent à reconnaître, là un talon ou ici des orteils. Et des voûtes plantaires, qui sont un trait caractéristique de l'espèce humaine. Dans certains cas, la pointure de ces traces permet de supposer qu'il s'agissait d'hommes, de femmes et peut-être d'enfants.
Restait à dater ces traces de pas. Pour cela, l'équipe a réalisé des carottages dans la falaise. Cela revient à faire une coupe : plus les sédiments sont profonds, plus ils sont anciens. Ces carottages permettent donc de reconstituer l'histoire géologique de la zone. Et celle de la végétation, en identifiant et en comptabilisant les pollens des différentes espèces d'arbres, de plantes, etc. pour chaque époque. Or l'évolution du climat et de la végétation en Angleterre a déjà été à peu près reconstituée. C'est pourquoi il ne reste plus qu'à faire correspondre chaque profondeur de la carotte avec une date. Celle où se situent les sédiments identiques à ceux de la plage (là où étaient les traces) remonte approximativement à 800 000 ans.

Les émois de l’éjaculation précoce

29.05.2015

L’enquête Emoi sur l’éjaculation précoce a été présentée le 11 avril dernier aux 8es Assises françaises de sexologie et de santé sexuelle à La Rochelle par le Pr Marie-Hélène Colson qui en est la principale investigatrice. Cette première étude observationnelle d’envergure en France sur l’éjaculation précoce (EP) depuis une quinzaine d’années et soutenue par les laboratoires Menarini rend compte de la souffrance physique et psychologique des hommes qui souffrent de cette pathologie.

« L’Etat nous met à terre »

ALEXANDRE FACHE MERCREDI, 27 MAI, 2015

Alexandre Fache
Le Collectif pour une France accessible organisait, ce mercredi, près de l’Elysée, un « die-in » pour protester contre les renoncements de l’exécutif sur le sujet.
Rendez-vous était donné, ce mercredi à 11 heures, pour une « action coup de poing, sans autorisation », à proximité de l’Elysée, à Paris. C’est le « Collectif pour une France accessible », fort d’une quarantaine d’organisations réunies autour de l’Association des paralysés de France (APF), qui avait lancé l’invitation, inquiet, écœuré même, par les reculs de plus en plus évidents des autorités sur le sujet. « Cela fait quarante ans que la première loi promettant l’accessibilité a été votée, en 1975, et on n’y est toujours pas ! peste, les deux bras solidement arrimés à son fauteuil, Alain Rochon, le président de l’APF. Pire, alors que le dernier texte, celui de 2005, avait fixé un calendrier précis jusqu’à cette année, aujourd’hui, les obligations sont de plus en plus floues, les contraintes de plus en plus faibles, et les dérogations nombreuses. En clair, on dit à ceux qui n’ont rien fait depuis 2005: ‘ce n’est pas grave, on va vous mettre un coup de tampon, et vous ne serez pas poursuivis’ ! »

Encore une petite goutte

DOMINIQUE KALIFA 

L’homéopathie est une thérapie pour le moins singulière. Officiellement récusée en raison de sa non-scientificité, absente à ce titre des hôpitaux publics, elle demeure prescrite par de nombreux médecins et constitue souvent pour les patients «un médicament comme un autre», remboursé en France par la Sécurité sociale. C’est l’histoire de cette étrange et très paradoxale théorie, située «à la fois dans la médecine et en dehors d’elle», que retrace l’ouvrage d’Olivier Faure.
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Et le recours à l’histoire se révèle ici particulièrement éclairant. On doit au médecin saxon Samuel Hahnemann l’invention, à la fin du XVIIIe siècle, des grands principes fondateurs : loi des similitudes selon laquelle la substance qui donne le mal peut aussi le combattre, traitement individualisé, dilution et succussion des molécules actives dans un fort volume d’eau.

Les armées légitiment les blessures psychiques des soldats causées par leur rapport avec la mort

Atlantico, un vent nouveau sur l'info 28 Mai 2015

Les armées légitiment les blessures psychiques des soldats causées par leur rapport avec la mort

Docteur de Montleau, chef du service psychiatrie de l’hôpital Percy, évoque "la difficulté à assurer, face à des bandes déchaînées, la protection des populations désarmées par la force", provoquant ainsi, un "sentiment de culpabilité" chez le soldats.

Le 27 mai dernier lors d'un séminaire à l'hôpital du Val-de-Grâce, les médecins du service de santé des armées ont évoqué la légitimé des blessures psychiques des soldats, causées notamment par leur rapport avec la mort. Ils évoquent alors 1 421 cas déclarés de troubles de stress post-traumatiques (TSPT) entre 2010 et 2014, chez des soldats âgés en moyenne de 27 ans et ayant une ancienneté de près de 7 ans. La cellule d’aide aux blessés de l’armée de terre reçoit environ sept nouveaux soldats par mois ayant servi en Afghanistan et une quinzaine en Centrafrique.

ELLE MET EN IMAGES SON TROUBLE D’ANXIÉTÉ GÉNÉRALISÉE

VINCENT AUBRY 25 mai 2015

Katie Joy Crawford est étudiante en photographie à l’Université d’État de Louisiane. Elle souffre depuis dix ans du trouble d’anxiété généralisée. Pour sa thèse elle a choisi de présenter des portraits d’elle-même dans une collection intitulée « My Anxious Heart » et qui met en scène le sujet principal qui cohabite depuis tant d’années avec elle : le trouble anxieux.
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Immobilier : investir à moindre coût en favorisant la mixité sociale

LE MONDE ECONOMIE |  | Par 


Les villes ne respectant pas la loi relative à la solidarité et au renouvellement urbain, qui les oblige à respecter une proportion de 25 % d’habitat social, sous peine d’amende, ont intérêt à encourager l’essor de l’usufruit locatif social.


Encore méconnu, l’usufruit locatif social (ULS) est un dispositif que beaucoup d’épargnants auraient intérêt à examiner à la loupe, tant ses avantages sont nombreux. A condition de se montrer – très – patient, il permet de se constituer un patrimoine immobilier à moindre coût et sans payer d’impôt. Le tout en favorisant la mixité sociale en zone tendue.

Ce dispositif confidentiel – 1 500 logements sont vendus annuellement – a été inventé en 2001 par PERL, une société qui détient encore les deux tiers du marché. « Il s’agit d’une niche, mais sa croissance va s’accélérer dans les prochaines années », annonce Laurent Mogno, directeur général de PERL. Le groupe Primonial et PERL se sont associés pour lancer, en décembre 2014, une société civile de placement immobilier (SCPI), baptisée SCPI Patrimmo Croissance, qui exploite le mécanisme de l’ULS.

« Ce produit a déjà collecté 20 millions d’euros », annonce Laurent Fléchet, président du directoire de Primonial REIM. Rendue possible par la loi pour l’accès au logement et un urbanisme rénové, cette innovation devrait démocratiser ce dispositif, d’autant que ce produit peut être logé dans un contrat d’assurance-vie. Le prix d’une part n’est que de 487 euros, mais il faut en souscrire au moins dix. Un bémol : comme souvent avec les SCPI, les frais prélevés par la société de gestion sont élevés (11,96 % à la souscription, mais les frais de gestion annuels sont quasiment nuls).

Comment fonctionne l’ULS ? L’idée est de décomposer le droit de propriété d’un bien immobilier entre un nu-propriétaire (celui qui possède le bien) et un usufruitier (qui en reçoit la jouissance pour une certaine durée). Un investisseur achète ainsi un logement (neuf ou ancien), en cède la jouissance à un bailleur social pour une longue durée. En échange, l’acheteur obtient une décote sur le prix de marché. Le rabais est d’environ 40 % pour une durée de quinze ans, plus 2 % par année supplémentaire.

Le temps du démembrement, l’acquéreur ne touche aucun loyer, mais ce manque à gagner est compensé par le fait qu’il récupère, à l’échéance du contrat, la pleine propriété d’un bien en bon état (le bailleur social s’y engage), qu’il peut utiliser à sa guise. Cerise sur le gâteau : si le contribuable est assujetti à l’ISF, le bien sort de sa base taxable pendant la durée de l’opération. En revanche, il n’est plus possible, depuis 2012, de sortir la dette finançant l’acquisition de cette même assiette.



LE MONDE CANNIBALE Le défi démographique de 2065

Retour accueil - Editions L'Harmattan

PHILIPPE ROLLANDIN

Conséquences des progrès de la génétique, de la médecine prédictive et des traitements personnalisés, les grandes maladies seront bientôt vaincues et l'espérance de vie va augmenter dans des proportions inimaginables. 

Remue méninges aux USA autour de la santé mentale des pilotes de ligne

28.05.2015


Après le patron de la Lufthansa, qui a annoncé la mis en place de " tests médicaux surprise" sur ses pilotes, les Etats-Unis ont décidé à leur tour de "revoir leurs règles d’évaluation de la santé mentale et de l’état émotionnel des pilotes d’avions de ligne américains". Dans un communiqué, l’agence fédérale de l’aviation (FAA) explique que "les pilotes américains subissent des tests médicaux fiables mais les accidents récents dans d’autres parties du monde ont incité la FAA à réexaminer la question importante de l’aptitude des pilotes". Ces propos, font évidemment référence au crash de la Germanwings (compagnie low cost de Lufthansa), dans les Alpes en Mars dernier qui a fait 150 victimes. Catastrophe provoquée délibérément par le copilote qui souffrait de dépression mais l’avait caché à son employeur.

Centre Hospitalier du Val d'Ariège : inauguration des locaux syndicaux et des urgences psychiatriques


Pas de lien direct entre les deux structures si ce n’est la cohérence d’une opération d’extension  et de restructuration comprenant également la réalisation en sous-sol des nouveaux vestiaires des unités d’urgences et réanimation. 

C’est en présence de Michel Thiriet, directeur général du Chiva et du Dt Michel Pichan, président de la Commission médicale d'établissement du Centre Hospitalier Ariège Couserans qu’à eu lieu ce mercredi 27 mai l’inauguration de ces nouveaux locaux.

SOS pour la psychiatrie

Publié le 26/05/2015





Un collectif de 21 psychiatres d’Australie et de Nouvelle-Zélande lance un cri d’alarme sur l’avenir « inquiétant » de leur discipline dans ces pays. Dans l’hémisphère austral, l’enseignement universitaire de la psychiatrie semble en effet aussi préoccupant que sous nos latitudes, avec un «déclin » des vocations parmi les jeunes médecins, une situation préjudiciable pour la bonne continuité du secteur clinique et de la recherche. Mais pourtant, s’étonnent les auteurs, ces difficultés de recrutement des futurs spécialistes surviennent à une époque où les connaissances dans le domaine des neurosciences « connaissent paradoxalement un essor sans précédent ! »

mercredi 27 mai 2015

Des modes d’emploi pour bien avorter, campagne choc contre la loi chilienne

Le Monde Blogs 
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"Marche une dizaine de minutes, achète quelque chose que tu achèterais normalement, comme du pain ou un journal. Ensuite dirige toi vers un carrefour très fréquenté. Observe comme les voitures ont tendance à accélérer quand le feu est orange. Attends... Et quand le feu est sur le point de passer au orange une nouvelle fois, choisis la voiture la plus à même d'accélérer. Fais en sorte qu'elle te rentre dedans de face, estomac contre pare-choc. Et traverse."
La jeune femme avance. Une voiture freine. Un choc. Un gémissement de douleur. On a beau savoir que la jeune femme est une actrice et que l'accident n'a pas vraiment eu lieu, la vidéo n'en est pas moins glaçante. Elle fait partie d'une campagne choc, lancée par l'ONG Miles au Chili, un pays où l'avortement est illégal.

Les Chiliennes peuvent être aujourd'hui condamnées à une peine allant jusqu'à cinq ans de prison si elles sont jugées coupables d'avoir avorté. Ce sont pourtant entre 120 000 et 160 000 femmes, selon les estimations, qui interrompent illégalement leur grossesse chaque année. La majorité d'entre elles utilisent du Misoprostol, un médicament de la famille des prostaglandines, qu'elles achètent au marché noir. D'autres ont recours à des avortements clandestins. Celles qui en ont les moyens se rendent en Argentine, ou ailleurs à l'étranger, dans des pays où l'avortement est autorisé.

"L'avortement accidentel est le seul qui n'est pas considéré comme un crime"

Ce sont au total trois vidéos, tournées comme des modes d'emploi, voire des recettes, qui ont été publiées, jouant volontairement sur le décalage entre un ton doux et pédagogue et la violence de l'expérience décrite et mises en scène. "Je vais vous expliquer comment on fait", lance une femme au début de l'une d'entre elles. Sous-entendu : pour mettre fin à votre grossesse. Outre le fait de se faire écraser par une voiture, ces "guides" proposent aussi de se jeter du haut d'un escalier ou de casser son talon aiguille pour tomber sur une bouche d'incendie.


Enfants malades : quand la médecine ne sait pas

SOFIA FISCHER 

Dans le parking de «l’hôpital de la dernière chance», les plaques d’immatriculation parlent d’elles-mêmes. Beaucoup de voitures viennent de loin. Les familles se sont levées très tôt pour se rendre au service des maladies rares de l’hôpital Necker, à Paris. Certaines ont attendu plus d’un an pour ce rendez-vous. Toutes ont emmené avec elles le dossier médical de leurs enfants. Tous souffrent de maladies sur lesquelles la médecine n’est pas parvenue à poser un diagnostic, et qui engagent parfois leur pronostic vital. Des parents ont dans les bras des dossiers épais comme trois bottins. Ici, à l’Institut Imagine, centre génétique de l’hôpital Necker, ils espèrent faire séquencer le génome de leur enfant : 20 000 gènes à étudier, pour comprendre enfin ce qu’il se passe. Dans ce lieu unique en France, généticiens, chercheurs et universitaires se penchent tous sur les cas inexpliqués de la médecine.
Parmi les familles dans la salle d’attente, ce couple tiré à quatre épingles, arrivé la veille d’Alsace, avec leur fils, polyhandicapé de 15 ans. Samuel ne peut pas marcher ni parler. Quinze ans après l’apparition des symptômes, les parents n’ont toujours pas de nom à mettre sur la maladie dont souffre leur fils. Dès ses premiers mois, ils réalisent une batterie de tests : IRM cérébrales, radios, bilans sanguins… tout semble normal. Après une dernière IRM à l’âge de 2 ans, les médecins se tournent vers la famille : «Revenez dans dix ans, pour l’instant, nous n’avons pas de réponse.»

Sans-abri Chopine et dépendances

ELSA MAUDET ENVOYÉE SPÉCIALE À MARSEILLE 



Un «pschitt» s’échappe de la canette fraîchement ouverte, rapidement suivi d’un rot sonore. Il est 6 h 20. Alors que la plupart des résidents sont encore sous la couette, l’aide-soignante apporte sa première bière à Philippe. «La nuit, je bois pas !» se félicite dans un grand sourire l’homme de 60 ans qui n’a plus ni dents ni cheveux. Il carbure à «quatre ou cinq bières de 50 centilitres par jour, à 8 degrés», et se promène toujours avec une canette coincée entre sa cuisse et son fauteuil roulant, où un AVC l’a scotché il y a cinq ans. Auparavant, il en descendait «une dizaine ou une vingtaine» chaque jour. Désormais, c’est l’unité Saint-Roch de l’Ehpad (établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes) Saint-Barthélémy, à Marseille, qui gère sa consommation et lui distribue ses canettes au fil de la journée.

ANTHROPOLOGUE DES SANS-ABRI

L’unité Saint-Roch, où Philippe réside, est spécialisée dans l’accueil de personnes sans domicile fixe. Trente-quatre pensionnaires sont hébergés, sur des critères de précarité et pas nécessairement de dépendance. Il n’existe que quatre maisons de retraite de ce type en France, les autres étant situées à Nanterre, Dijon et La Rochelle. Mais Saint-Roch est la seule à intégrer l’alcool dans l’accompagnement. Les choses n’ont pas toujours fonctionné ainsi. A l’ouverture de l’unité, en 2006, l’alcool était interdit, à l’exception du quart de vin servi lors des repas. «C’était une évidence, se souvient Olivier Quenette, le directeur de l’Ehpad. On avait une approche très archaïque.» Si certains soignants feignaient de ne pas voir les bouteilles circuler, d’autres les vidaient sous les yeux de leurs propriétaires. «On leur demandait de boire à l’extérieur, donc ils buvaient vite et beaucoup. Résultat, on avait pas mal de violence, des bagarres dans la salle à manger, des éclats de voix. Ça créait un climat délétère», raconte le directeur. En ville, certains résidents passablement alcoolisés chutaient et étaient ramenés par les pompiers ou atterrissaient aux urgences.

Microscope (Micro-Satellite à traînée Compensée pour l’Observation du Principe d’Equivalence)


L'ONERA a développé l'instrument T-SAGE permettant d’éprouver la théorie de la relativité générale dans l’espace : le test du Principe d’Equivalence avec une précision de        10-15Ce test est réalisé à bord du satellite de la mission MICROSCOPE premier micro-satellite du CNES dédié à la physique fondamentale.


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Les enjeux du satellite Microscope

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mardi 26 mai 2015

Le masculin bousculé, cancer de la prostate et accompagnement psychologique

Le Monde.fr | 
Par Anne-Sophie van Doren, Laboratoire PCPP, EA 4056, Université Paris Descartes, Paris V et Marc Olivier Bitker, service d’Urologie, groupe hospitalier Pitié Salpetrière – Charles Foix. APHP. UPMC Paris VI. Paris

« Il n’est point d’homme qui ne veuille être un despote quand il bande ! ». Le psychanalyste Jacques André commente cette citation du Marquis de Sade ainsi : « La première contribution de la psychanalyse à la compréhension de la domination masculine suit le mouvement de l’érection. L’homme est un homo erectus, le pouvoir appartient à ceux qui se dressent, pas à ceux qui se baissent ». Derrière ceux qui se baissent, il est assez aisé d’entendre des résonnances fantasmatiques avec la maladie, la vieillesse que Chateaubriand qualifie de naufrage. Même si « se baisser » peut avoir une valence active, de choix assumé ou consenti, on peut également y voir les figures de la passivité, de la soumission voire de l’infamie. C’est en gardant ceci à l’esprit, qu’il convient d’écouter et d’entendre les patients porteurs d’un cancer de la prostate. Ces hommes cherchent tant bien que mal à rester debout ou à se relever après s’être nécessairement baissés pour sauver leur vie, après avoir accepté de sacrifier « une partie » pour sauver le tout, ce qu’ils vivent et ressentent, parfois à mots couverts, comme la honte de ne plus être virils.

Au carrefour des espaces somato-psychique et psychosexuel, le cancer de la prostate est susceptible de mettre au travail des concepts clés de la psychanalyse comme la pulsion et l’angoisse de castration. Mais il interroge également quant aux effets psychiques des traitements curateurs mais castrateurs que l’on propose aux patients. Paradoxalement, cela reste une clinique encore taboue et boudée des psychologues et psychanalystes qui s’intéressent plus volontiers au cancer du sein, peut être car les femmes se livrent plus volontiers. Mais alors que la psychanalyse est régulièrement taxée de phallocentrisme, que le sexuel est un élément nodal du fonctionnement psychique, comment se fait-il qu’elle ne se penche pas ou si peu sur le cancer de la prostate ?


Caché dans la maison des fous

L’histoire : 1943, asile de fous de Saint-Alban en Lozère. Deux psychiatres organisent la résistance à l’embrigadement des fous et à leur négation. L’un, Tosquelles, a fui l’Espagne franquiste ; l’autre, Bonnafé, communiste, est un ami des surréalistes. Ils cachent les résistants blessés de la région. Ils y accueillent une jeune fille juive résistante, Denise Glaser, en même temps que le poète Paul Éluard et sa compagne Nusch. Éluard y passe huit mois, avec cette double menace de l’enfermement des êtres et de l’enfermement du monde dans la barbarie, cette double résistance à la normalité et à la folie.