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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

samedi 25 avril 2015

Aloïse Corbaz en constellation - Exposition temporaire au LAM à Lille


LAM
DU 14/02/15 AU 10/05/15

Aloïse Corbaz en constellation - Exposition temporaire

Aloïse Corbaz est l’une des figures emblématiques de l’art brut. Elle est l’auteure d’oeuvres reconnaissables entre toutes, colorées, luxuriantes, peuplées de figures historiques, de couples amoureux, de personnages d’opéra, de symboles pacifistes et religieux… La plus monumentale d’entre elles, le Cloisonné de théâtre, rouleau de papier de 14 mètres de long, déposé au LaM depuis 2003 par le collectionneur Jean-David Mermod, est présentée de façon permanente dans les salles du musée depuis 2010. C’est autour de cette œuvre remarquable et de sa créatrice que l’exposition Aloïse Corbaz en constellation se déploie, rassemblant près de 250 œuvres et documents.

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Détruire la misère ! Robillard, le fils prodigue de l’art brut

 

Jusqu’au 19 avril 2015, la Collection de l’Art Brut de Lausanne présente la première exposition monographique consacrée à André Robillard. Figure majeure de l’Art Brut, Robillard compte parmi les derniers créateurs dont les œuvres ont été collectionnées par Jean Dubuffet qu’il a rencontré et avec lequel il a entretenu une importante correspondance.

L’HOMME À LA MACHINE

André Robillard sur une harley davidson photo de Catherine Ursin
La Collection compte 177 pièces de Robillard qui témoignent de la variété des sujets traités et des supports sémiotiques utilisés. Travaux graphiques, assemblages, sculptures en bois, musiques, performances etc. sont là pour témoigner d’une volonté artistique intarissable, toujours en quête d’univers nouveaux (armes, vaisseaux spatial, animaux, sportifs, etc.) pour alimenter la machine à créer !
Crosse de fusil
André Robillard est né en 1932. En raison de troubles du comportement, à l’âge de 19 ans il est placé dans l’hôpital psychiatrique de Fleury-les-Aubrais. A trente trois ans, il fabrique ses deux premiers fusils que son psychiatre le Dr Renard montrera à Jean Dubuffet. La même année, il est recruté comme auxiliaire pour s’occuper de la station d’épuration de l’hôpital, ce qui lui permettra de demeurer dans son logement jusqu’à aujourd’hui. André Robillard fabrique surtout des fusils, des engins spatiaux et après une visite à Lausanne où il fut vivement impressionné par l’œuvre d’Auguste Forestier, des animaux fantastiques et des personnages. Au fil des années, il est devenu dessinateur, sculpteur, musicien. Il joue de l’harmonica, de l’accordéon et des percussions sur des instruments qu’il se plait à inventer.
Attentif à la nature, au ciel, et aux planètes, André Robillard garde le souvenir émerveillé d’une comète vue avec son père un soir d’enfance. Depuis lors, il ne cesse de guetter les spoutniks, ces « machins soviétiques », et autres satellites, et tente de les reproduire à sa manière. Toute son œuvre est traversée par cette vie cosmique, chargée des étoiles et des animaux qu’il branche à ses étranges machines.
A partir de matériaux de récupération récoltés à la décharge de son hôpital, Robillard fait feu de tout bois : canettes en alu, boites de conserve, tuyaux de fer, plastiques, scotch, bois, et sangles de tissu, pour confectionner ses fusils ! Ces 2 premières œuvres princeps de 1964 sont envoyées à la Collection de l’Art Brut de Lausanne. Elles vont inaugurer une forme de « commerce » non lucratif avec le musée, très éloignée de l’esprit marchand attaché à ce terme. Comme le note Sarah Lombardi actuelle Directrice de la Collection, l’admiration de Robillard « et sa loyauté envers Jean Dubuffet sont dès lors éternelles ; comme en attestent les nombreuses lettres et les portraits photographiques » qui jalonnent l’exposition. Ce sera ensuite à Michel Thévoz de poursuivre ces « transactions », plutôt insolites en pays helvète, qui évoquent de préférence des formes de dons-contre-don pratiquées naguère en Amazonie !

Les paradoxes du désir (2/4) : Lacan et la destinée du désir

Accueil
Les Nouveaux chemins de la connaissance 17.03.2015

19.03.2015 - Les Nouveaux chemins de la connaissance
Les paradoxes du désir (4/4) : Luis Buñuel

  • Par Adèle Van Reeth

18.03.2015 - Les Nouveaux chemins de la connaissance
Les paradoxes du désir (3/4) : Sartre : le désir peut-il être comblé ? 53 minutes Écouter l'émission

  • Par Adèle Van Reeth Réalisation : Nicolas Berger Lectures : Céline Monsarrat

17.03.2015 - Les Nouveaux chemins de la connaissance
Les paradoxes du désir (2/4) : Lacan et la destinée du désir 53 minutes Écouter l'émission

  • Par Adèle Van Reeth Réalisation : Nicolas Berger Lectures : Céline Monsarrat

16.03.2015 - Les Nouveaux chemins de la connaissance
Platon: le désir amoureux est-il raisonnable ? 53 minutes Écouter l'émission

  • Aujourd'hui, premier temps de notre semaine consacrée au désir. Et c'est à travers le Banquet de Platon que nous allons essayer de cerner un de ces aspects. Pour nous en parler, nous avons le plaisir de recevoir Fulcran Teisserenc.   


Ces migrants invisibles qui côtoient les Parisiens

LE MONDE |  | Par 


Aux pieds de la Cité de La Mode, une centaine de migrants dorment dans des tentes.


Sous le pont Charles-de-Gaulle, quai d’Austerlitz, à Paris, Moustapha tue le temps en regardant le fleuve. Ce jeune Soudanais de 25 ans, en jean et blouson de cuir, pourrait passer pour un Parisien, si ce n’était ce besoin de parler du « naufrage ». Comme tous ceux qui ont bravé les dangers de la Méditerranée, il a été très choqué par les images des corps repêchés après le naufrage d’un bateau transportant 700 migrants, dimanche 19 avril, au large de la Libye. Il aurait pu en être ; des proches en étaient peut-être. « J’ai vu le drame à la télévision. Le monde ne tourne pas rond », ajoute-t-il, grave, le regard lointain.

vendredi 24 avril 2015

Erreur médicamenteuse et responsabilité juridique

24 avril 2015
« J’ai récemment injecté un médicament à une mauvaise posologie. J’ai respecté la prescription, qui était fausse, ce que le médecin a admis. Il n’y a eu aucune conséquence pour le patient, mais je me pose la question de ma responsabilité dans ce cas ? »
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L’infirmier doit appliquer les prescriptions du médecin, conformément à l’article R. 4311-7 du code de la santé publique (CSP). Mais il ne doit pas le faire aveuglément. En effet, l’article R. 4312-29 CSP prévoit que « l’infirmier ou l’infirmière applique et respecte la prescription médicale écrite, datée et signée par le médecin prescripteur (…). Il doit demander au médecin prescripteur un complément d’information chaque fois qu’il le juge utile, notamment s’il estime être insuffisamment éclairé.(…)».Si l’infirmier n’est pas tenu d’exercer un contrôle technique sur la prescription médicale, il a toutefois le devoir de vérifier qu’elle ne présente pas un danger pour le patient. En cas de doute, il doit interroger le médecin afin d’obtenir une confirmation soit de la prescription, soit de la modification et la porter au dossier.


Aulnay : 27 patients délogés après un début d’incendie à l’hôpital

24 Avril 2015




Illustration. Un début d’incendie a eu lieu dans l’un des bâtiments de psychiatrie adulte à l’hôpital Ballanger.
Illustration. Un début d’incendie a eu lieu dans l’un des bâtiments de psychiatrie adulte à l’hôpital Ballanger. (LP/G.B.)

Pas de blessé, mais une situation délicate à gérer. Un début d’incendie, dans la nuit de jeudi à vendredi, a conduit les équipes de l’hôpital Ballanger (Aulnay-Villepinte) à déménager les 27 patients d’un des trois secteurs de psychiatrie entre 3 et 4 heures du matin. Une patiente aurait mis le feu à son matelas, peut-être avec une cigarette.


Des Chinois tentent de modifier le génome d’embryons humains

LE MONDE |  | Par 


Image de synthèse présentant le complexe CRISPR-Cas9, outil d'ingénierie génétique utilisé par une équipe chinoise pour tenter de corriger une maladie du sang chez des embryons humains.


Modifier le génome d’un embryon humain pour prévenir le développement d’une maladie chez cet individu, mais l’éradiquer aussi dans toute sa descendance. Cette expérience, qui touche au patrimoine héréditaire de l’espèce humaine, et contrevient à la convention d’Oviedo, ratifiée par la France et 28 autres pays européens en 2011, vient d’être tentée par une équipe chinoise. Décrite dans la revue Protein & Cell du 18 avril, elle concrétise les craintes exprimées ces dernières semaines par une partie de la communauté de la recherche en génie génétique.

Après la publication par le journal du Massachusetts Institute of Technology (MIT) d’une enquête très fouillée montrant des débuts de manipulation génétique des cellules sexuelles (y compris aux Etats-Unis), des chercheurs américains avaient publié dans les revues Nature et Science les 12 et 19 mars des mises en garde envers les tentatives de modifier ces cellules germinales : elles auraient pour effet de modifier l’hérédité humaine, et non plus, comme les thérapies géniques classiques, une partie seulement des cellules défaillantes d’un individu. Les craintes portaient notamment sur l’utilisation d’une nouvelle technique d’ingénierie du gène, CRISPR-Cas9, extrêmement efficace et simple à mettre en œuvre.

L’expérience chinoise, qui fait appel à cet outil, s’inscrit dans le spectre des manipulations visées par ces demandes de moratoire, dans la mesure où elle avait pour objectif d’effectuer des mutations chez l’embryon, qui se seraient de fait retrouvées dans ses cellules sexuelles – et potentiellement dans sa descendance.


L’homme invisible, monstre de décontraction

Le Monde.fr  | Par 

L'expérimentateur (au centre) crée l'illusion d'invisibilité en balayant simultanément avec un pinceau l'abdomen du cobaye et une portion de l'espace correspondant à son corps invisible, filmé par une caméra reliée à son casque de réalité virtuelle.


Qui n’a pas rêvé de devenir invisible pour échapper à une situation stressante ou embarrassante ? Une série d’expériences créatives, menées par une équipe suédoise, confirme en tout cas que se sentir transparent, invisible en quelque sorte, diminue les signes d’anxiété sociale. Henrik Ehrsson et ses collègues du département de neurosciences (Karolinska Institute, Stockholm) publient les résultats de leurs travaux dans la revue Scientific Reports du 23 avril.

Illusionnistes mais avant tout neuroscientifiques, ces chercheurs du « laboratoire du cerveau, du corps et du soi » n’en sont pas à leur coup d’essai. Depuis quelques années, en recourant à différentes techniques dont la réalité virtuelle, ils ont réussi à provoquer chez leurs « cobayes » toutes sortes de sensations bizarres, les amenant à croire qu’ils étaient devenus une poupée Barbie ou un géant, qu’ils avaient échangé leur corps contre celui de quelqu’un d’autre… Ces études ont fait l’objet de publications dans des revues de premier plan.


Sensations de membres fantômes


Dans un article paru en 2013 dans le Journal of Cognitive Neuroscience, les Suédois expliquaient ainsi comment ils avaient pu créer des sensations de membre fantôme chez des individus non amputés, grâce à un système ingénieux permettant de tromper les sens. Pour cette expérience, les volontaires étaient assis à une table, et leur bras droit leur était dissimulé par un panneau. Un expérimentateur caressait la main cachée avec un pinceau et reproduisait exactement ce mouvement dans le vide, devant les yeux du participant. En moins d’une minute, la plupart d’entre eux s’appropriaient le membre invisible, le percevant à l’endroit où ils avaient vu le pinceau en mouvement.

Supposant que ce principe pouvait s’appliquer au corps tout entier, Arvid Guterstam (doctorant et premier auteur des travaux publiés dans Scientific Reports) et son équipe ont recruté 125 volontaires pour une nouvelle série d’expériences. Cette fois, ils ont été placés en position debout et équipés d’un visiocasque (casque de réalité virtuelle) connecté à une caméra. Muni de deux pinceaux, l’expérimentateur touchait simultanément une zone du corps des sujets, et un espace vide correspondant devant la caméra, comme s’il s’agissait d’une silhouette invisible. Au total, cinq points étaient stimulés : au niveau de l’abdomen, des membres supérieurs et inférieurs. Dans un groupe contrôle, la « silhouette invisible » était remplacée par un mannequin.



« La médecine du futur, c’est le suivi continu des données » du patient

LE MONDE ECONOMIE |  | Propos recueillis par 


Andrew Conrad, directeur de Google Life Sciences dans les locaux de Mountain View, en Californie, le 4 mars.


Après la voiture sans conducteur (Google Car), les lunettes connectées (Google Glass), les drones de livraison (le projet « Wing ») ou encore les ballons stratosphériques pour connecter à Internet les zones les plus reculées de la planète (le projet « Loon »), l’américain Google s’est lancé, voilà deux ans, sur un terrain encore plus inattendu : les sciences de la vie. Les commandes du projet ont été confiées au biologiste et généticien Andrew Conrad, devenu riche après avoir cédé à prix d’or la start-up qu’il avait créée dans le domaine des tests sanguins. Au cœur de Google X, structure expérimentale du groupe, il dirige une équipe de 150 ingénieurs, biologistes, généticiens, médecins.

Quelle est l’ambition de la division sciences de la vie de Google X ?

La question à laquelle nous tentons de répondre est la suivante : comment faire pour détecter les maladies avant qu’elles ne se déclarent ? La médecine du futur reposera sur le suivi en continu de paramètres que nous ne mesurons aujourd’hui que de temps en temps. Notre objectif est de mettre au point des instruments de mesure simples, utiles et abordables : une lentille de contact pour évaluer le taux de sucre dans le sang tout au long de la journée tout en corrigeant la vue, des nanocapteurs pour repérer dans le sang la présence de cellules cancéreuses, une cuillère pour corriger le tremblement des personnes atteintes d’une maladie neurodégénérative et suivre son évolution.

Burn out, épuisement professionnel : pourquoi les infirmiers sont encore plus touchés que les autres à l’hôpital

jeudi 23 avril 2015

Une thérapie parentale pour améliorer les enfants autistes

22.04.2015

Les troubles du comportement dans l’autisme peuvent être améliorés en s’occupant des parents, selon une étude randomisée publiée dans le « JAMA ». Des psychiatres de l’Ohio ont montré l’intérêt d’un programme mené sur 24 semaines et composé de 11 séances obligatoires et 2 optionnelles, chacune d’une durée de 60 à 90 minutes, 2 séances de rappel par téléphone et 2 visites à domicile. Les parents de 180 enfants âgés de 3 à 7 ans, autistes ou ayant un trouble du spectre autistique, ont été inclus. Le programme intensif s’est révélé meilleur qu’un programme allégé plus classique composé de 12 sessions obligatoires et 1 visite à domicile. Si le comportement des enfants s’est amélioré dans les deux groupes, les troubles ont diminué de moitié avec le programme intensif parental et d’environ 30 % dans l’autre groupe.
JAMA, publié en ligne le 21 avril 2015
Dr I. D.

L’usage régulier du tabac, de l’alcool et du cannabis en hausse chez les mineurs depuis 2011

22.04.2015


Même si les taux d’expérimentation ont globalement diminué, l’usage régulier de tabac, d’alcool et de cannabis est en augmentation sur la période 2011 et 2014, selon les résultats du huitième exercice de l’enquête ESCAPAD.
Dans cette enquête, réalisée lors de la Journée Défense et Citoyenneté du 17 au 21 mars 2014, plus de 26 000 adolescents ont été interrogés,via un questionnaire autoadministré anonyme. L’analyse de l’OFDT porte sur les données de 22 000 d’entre eux.
Par rapport à l’année précédente, l’expérimentation (au moins un usage au cours de la vie) de l’alcool a reculé, celle du tabac s’est stabilisée et celle du cannabis a augmenté. Ce dernier résultat tranche avec la tendance observée depuis 2003, à savoir une diminution progressive de l’expérimentation du cannabis.
Dans l’ensemble, la part d’adolescents n’ayant expérimenté aucun de ces produits poursuit sa progression : 5,1 % en 2008, 6,6 % en 2011 et 8 % en 2014. « Depuis 15 ans, les niveaux d’expérimentation de tabac et d’alcool affichent une baisse continue », rappellent les auteurs.

Homéopathie : son usage et sa réglementation dans le collimateur de la FDA

Coline Garré
| 22.04.2015







  • Homéopathie : son usage et sa réglementation dans le collimateur de la FDA - 1
Crédit photo : PhanieZoom
La Food and Drug Administration (agence des médicaments des États-Unis) vient de clore deux jours d’auditions publiques sur l’usage et la réglementation de l’homéopathie. Près de 25 personnes ont témoigné : médecins, chercheurs, associations d’homéopathes, pharmaciens spécialisés, représentants de consommateurs ou de laboratoire, ainsi que d’avocats et de consultants.
« Les informations obtenues durant ce comité consultatif d’experts indépendants, aideront la FDA à déterminer la pertinence et la clarté des textes actuels pour réglementer les produits homéopathiques, dont le marché a connu une croissance explosive ces vingt-cinq dernières années », écrit l’agence surson site internet. En 2007, les Américains dépensaient 2,9 milliards de dollars par an en produits homéopathiques selon les Centres de contrôle et de prévention des maladies (CDC).

Après une ablation du sein, des freins psychologiques et financiers à la reconstruction mammaire

LE MONDE |  | Par 

A l'Institut Curie, en novembre 2014 (photo d'illustration).

« Ne me laissez pas avec la moitié d’un corps d’homme. » En août 2014, avant de subir une mastectomie pour soigner son cancer du sein, Juliette (qui préfère ne pas donner son nom de famille), 38 ans, avait prévenu son chirurgien, à Bayonne (Pyrénées-Atlantiques) : une reconstruction mammaire devait suivre l’ablation. « Je ne pouvais pas m’imaginer sans sein. Je l’aurais vécu comme une perte de féminité. » Comme elle, après une ablation, 52 % des femmes se font reconstruire la poitrine ; 25 % choisissent de ne pas le faire, par refus d’une nouvelle intervention ou parce qu’elles ne jugent pas l’intervention vitale. Et 23 % sont dans un processus de réflexion.

Un psy n'est pas un luxe

CANADA RIMA ELKOURI  23 avril 2015
Simon est psychologue dans un hôpital universitaire. Il voit passer dans son bureau des gens atteints de troubles mentaux. Des gens qui ont besoin d'être soignés, écoutés, épaulés. Des gens qui ont souvent attendu des mois avant de pouvoir venir s'asseoir devant lui.





Simon est inquiet. Pas tant pour ses patients que pour tous ceux qu'il ne verra jamais. Tous ceux que ses collègues ne verront pas non plus, faute de ressources suffisantes en santé mentale. Ces patients orphelins, victimes invisibles du sous-financement des services et de restrictions budgétaires qui n'augurent rien de bon.
«Je trouve ça désolant que les soins psychologiques soient considérés comme un produit de luxe», me dit-il.
Les listes d'attente sont longues dans le réseau public, qui est aux prises avec une pénurie de psychologues. La psychothérapie est hors de prix dans les cabinets privés. Les compressions font mal. Résultat: trop de gens vulnérables n'ont pas accès à des soins essentiels.
Simon pourrait gagner deux fois plus d'argent s'il était en cabinet privé. S'il ne le fait pas, c'est qu'il croit beaucoup en l'idée d'un système de santé publique. Il ne blâme pas pour autant ses collègues qui préfèrent la pratique privée, où les conditions sont plus alléchantes. Avec la pression de toujours devoir faire plus avec moins, avec la fin de la prime de rétention, instaurée il y a trois ans afin d'enrayer la pénurie de psychologues dans le réseau public, il avoue être parfois tenté lui aussi par l'idée de troquer le public pour le privé quelques heures par semaine.
Même si c'est souvent dur, il aime son travail. Il aime par-dessus tout ces moments de grâce où, souvent après des mois d'efforts, il sent que son intervention a changé pour le mieux la vie d'un patient.
«Il faudrait que l'on reconnaisse que ce n'est pas un luxe, souligne-t-il. Ce n'est pas une dépense. C'est un investissement. La maladie mentale coûte beaucoup plus cher quand elle n'est pas traitée.»

L'Algérie a perdu ses psychiatres au moment où elle en avait le plus besoin

18/04/2015  Par


stress

L'Algérie a perdu ses psychiatres au moment où elle en avait le plus besoin, dans les années 90, quand les Algériens "pris en étau entre deux évènements traumatiques majeurs, la guerre de libération d’une part et la guerre civile d’autre part".
Dans un entretien publiée en janvier 2012 sur le site électronique de l'hebdomadaire La Nation et repris par celui de la LADDH, le professeur Farid Chaoui révélait l'ampleur des départs dans les rangs des psychiatres.
Décrivant les éléments du stress post-traumatique, "ce rendez-vous raté avec la mort" observé chez de nombreux algériens, le professeur Farid Chaoui, soulignait que le "traitement n’est pas exclusivement médical. La réparation est médicale, juridique et même politique".