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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

jeudi 9 avril 2015

Refus de soins des médecins : le « testing » sera possible, sans être inscrit dans la loi

Le Monde.fr | Par 


Marisol TOURAINE, Ministre des Affaires sociales, de la Santé et des Droits des femmesà l'Assemblée nationale, le 8 avril.


Après avoir voté la généralisation du tiers payant, les députés ont adopté, jeudi 9 avril, en séance, l’article 19 du projet de loi santé visant à mieux évaluer « l’importance et la nature des pratiques de refus de soins » aux bénéficiaires de la couverture maladie universelle (CMU) ou de l’aide médicale d’Etat (AME).

Ils avaient auparavant adopté à l’unanimité un amendement remplaçant le mot « tests », qui suscitait le mécontentement d’une partie des praticiens libéraux, par une formulation plus souple laissant la possibilité pour un Ordre professionnel (médecins, dentistes, etc.) « de mesurer l’importance et la nature des pratiques de refus de soins par les moyens qu’il juge appropriés ». En clair, le « testing » sera possible, mais pas inscrit dans la loi. Il consiste à réaliser des enquêtes en se faisant passer pour des patients, dans l’idée d’y voir plus clair sur la pratique de certains médecins.

Avant cette modification, les élus UMP avaient qualifié cette pratique de « profondément vexatoire » pour les médecins. « C’est jeter la suspicion et le discrédit sur l’activité des professionnels de santé », avait fait valoir le député UMP Jean-Pierre Door. Pour son homologue Gilles Lurton, « les médecins ont tous une déontologie et en général ne refusent jamais de dispenser des soins sauf pour des raisons bien particulières ».


« Faire respecter l’éthique »


Sur les bancs de la majorité, on mettait au contraire en avant la nécessité de mesurer ces refus. « L’essence même d’un Ordre est de faire respecter l’éthique », a expliqué Gérard Bapt (PS). Pour Jacqueline Fraysse (PCF), « ceux qui pratiquent la médecine normalement n’ont rien à redouter ». Dans un rapport remis en 2014, le Défenseur des droits avait jugé nécessaire de développer le testing.





Des enfants dessinent l’horreur infligée par Boko Haram

Le Monde Blogs 
Dans un des camps de réfugié au Tchad. (AFP PHOTO / PHILIPPE DESMAZES)
Dans un camps de réfugiés au Tchad. (PHILIPPE DESMAZES/AFP)
L'Unicef accompagne l'exode massif de populations depuis le nord du Nigeria, où les islamistes de Boko Haram sèment la désolation depuis plus d'un an en multipliant les attaques contre les villes et les villages. Selon l'ONG, "près de 150 000 personnes, parmi elles une majorité de femmes et d’enfants, ont trouvé refuge dans l’extrême sud-est du Niger, sur les îles du Lac Tchad" depuis août 2014.
En plus des besoins matériels et sanitaires, l'Unicef offre un appui "psychosocial".Un dispositif itinérant prend notamment en charge les enfants traumatisés par la violence. Une des techniques utilisées est, simplement, de leur donner aux enfants "un papier, des stylos et des crayons de couleur afin qu’ils puissent dessiner, raconter, témoigner, extérioriser".
L'ONG a ensuite mis en ligne une dizaine de dessins, avec les descriptions poignantes des jeunes auteurs. "Chaque après-midi, les ateliers de dessin sont aussi l'occasion d'aborder d'autres thèmes comme l'amour ou l'école, entre deux parties de football, de tricot"raconte l'AFP. Mais lorsqu'on aborde les attaques des islamistes "devant la grande feuille de papier blanc, un feutre à la main, le silence s'installe (...). Chacun se concentre pour reconstituer le fil des événements dont il a été témoin".

bintou

L’enfance contaminée par l’épidémie du TDAH « made in USA »

 / ON 9 AVRIL 2015
trouble_mental_psychiatriqueL’épidémie du TDAH « made in USA » s’est répandue avec le DSM, c’est lui l’agent de la contamination. Il s’agit là, évidemment, d’une image. Le DSM est devenu l’ouvrage de référence, publié par l’APA, la Société américaine de psychiatrie, classifiant les critères diagnostiques et statistiques de soi-disant troubles mentaux. Le DSM est devenu le « bréviaire de la domination idéologique » quasi-religieuse de la psychiatrie consumériste nord-américaine. (DSM : de l’anglais, signifie Diagnostic and Statistical Manual of Mental Disorders).
Le DSM est suivi bêtement par des psychiatres-fonctionnaires, dépourvus d’opinion personnelle et de réflexion. Ils sont habituellement dénués de toute originalité créatrice en matière d’action psychothérapeutique vis-à-vis des « enfants turbulents », en classe et/ou à la maison.
Si les connaissances, en matière de psychiatrie clinique, ne sont pas inutiles à des pédopsychiatres pro-TDAH, l’expertise de psychiatrie médico-légale exige que soient éliminées les mauvaises habitudes et les fausses théories, selon le dogmatisme syndical abstrait du DSM, en matière de TDAH « made in USA ».
En une décennie, l’épidémie du TDAH « made in USA » a gagné du terrain et la propagande pro-TDAH de la Haute Autorité de Santé (HAS) a tout fait pour en favoriser le développement, alors que nous essayons vainement d’en maîtriser l’extension, notamment avec le soutien des familles « en plein désarroi ».

Le centre de soins de psychiatrie infanto- juvénile inauguré

Jean-Pierre Roland 09/04/2015


François Chollet entouré de Catherine Pasquet et du docteur Jousselin coupe le ruban en présence de Bernard Bros et Jean-Baptiste Casetta maires de Carbonne et Pins-Justaret/Photo DDM Jean Besnier

François Chollet entouré de Catherine Pasquet et du docteur Jousselin coupe le ruban en présence de Bernard Bros et Jean-Baptiste Casetta maires de Carbonne et Pins-Justaret/Photo DDM Jean Besnier

Le docteur Jousselin, psychiatre a poussé un ouf de soulagement. Le centre de soins «Volvestre» inauguré tourne définitivement la dernière page de la reconstruction du centre hospitalier Gérard Marchant après l'explosion d'AZF. L'hôpital de jour des Bambous, entièrement détruit s'était fixé dans des bâtiments provisoires à Pins -Justaret. Après un an et demi de travaux et pour un investissement de 2,6 millions d'€, il s'installe dans des locaux neufs au centre de soins de psychiatrie infanto- juvénile «Volvestre».



Les députés suppriment l'ordre des infirmiers

Le Monde.fr avec AFP 
L'Assemblée nationale a voté, dans la nuit de jeudi au vendredi 10 avril, la suppression de l'ordre national des infirmiers, contre l'avis du gouvernement, dans le cadre du projet de loi sur la santé.
L'amendement sur cette suppression était porté par la députée apparentée socialiste Annie Le Houerou, qui a pointé notamment « la mauvaise gestion de l'ordre », son « défaut de représentativité » et le fait qu'il créérait « des tensions dans la profession ».

Un aspect méconnu de la psychiatrie raconté

09/04/2015 | Jean-François Clanet (CLP)

Benoît Dalle, psychiatre et psychanalyste, habitant La Grande Verrière, vient de faire paraître, « Laissez parler les fous », un ouvrage de référence sur le traitement des patients psychotiques


Benoît Dalle, psychiatre et psychanalyste, habitant La Grande-Verrière, vient de faire paraître, Laissez parler les fous , un ouvrage de référence sur le traitement des patients psychotiques.
Pendant 30 ans, Benoît Dalle a expérimenté, à l’hôpital Sainte-Anne, à Paris, une autre façon de soigner les patients psychotiques chroniques ‘‘abandonnés’’. Une expérience innovante, qui s’est appuyée, au milieu d’une communauté thérapeutique, sur un réseau transférentiel d’un groupe de soignants.

Psychiatrie : les députés veulent limiter isolement et contention

08 Avril 2015



Selon la disposition du projet de loi Santé votée par les députés, le placement en chambre d'isolement et la contention des malades "sont des pratiques de dernier recours"
Selon la disposition du projet de loi Santé votée par les députés, le placement en chambre d'isolement et la contention des malades "sont des pratiques de dernier recours" (AFP/Joel Saget)

L'Assemblée nationale a voté mercredi en première lecture une disposition du projet de loi Santé limitant le placement en chambre d'isolement et la contention des malades dans les hôpitaux psychiatriques.
Ces mesures, selon cet article qui avait été introduit en commission, "sont des pratiques de dernier recours", uniquement "pour prévenir un dommage immédiat ou imminent pour le patient ou autrui, sur décision d?un psychiatre" et "pour une durée limitée".


En outre, leur "mise en oeuvre doit faire l?objet d?une surveillance stricte confiée par l?établissement à des professionnels de santé désignés à cette fin". Un registre devra être tenu dans chaque établissement mentionnant le nom du psychiatre ayant décidé l'isolement ou la contention, et des professionnels l'ayant contrôlé.
"C'est une abomination" s'est écrié le député UMP Nicolas Dhuicq, psychiatre de profession, et vivement opposé, au nom de la liberté d'action des soignants, à cet article rédigé par le socialiste Denys Robiliard, avocat et spécialiste des questions de santé mentale.

Gestion des risques L'événement indésirable constitue désormais le squelette du programme national de sécurité des soins

Le programme national de sécurité des patients a discrètement fêté ses 2 ans avec une première réunion du réseau de référents en ARS. Ce 31 mars, un comité de pilotage a toutefois marqué l'événement. Désormais dans une approche intégrée, le PNSP cible la réduction en fréquence et en gravité des événements indésirables évitables associés aux soins.
Il y a deux ans, le 14 février 2013 exactement, à l'occasion de la quatrième édition des états généraux des infections nosocomiales, Marisol Touraine, ministre des Affaires sociales, de la Santé et des Droits des femmes, lançait le premier programme national pour la sécurité des patients (PNSP) pour la période 2013-2017. Une construction en partenariat entre la DGOS, la Direction générale de la santé (DGS) et la Haute Autorité de santé (HAS) pour un programme orienté autour de quatre axes et décliné en quatre-vingt-dix actions. Un an plus tard, lors d'un point presse, la DGOS ne fournissait pas de bilan précis de l'état d'avancement du programme. À peine annonçait-elle lors des Salons de la santé et de l'autonomie en mai 2014, que 10 à 15% des actions étaient réalisées. Sollicitée parHospimedia, au lendemain d'un comité de pilotage du programme ce 31 mars, la DGOS conforte cette idée de bilan qualitatif et non quantitatif. En effet, "beaucoup d'actions sont entreprises et des évolutions comportementales sont perceptibles mais tout n'est pas mesurable à brève échéance", indique Michèle Perrin, chargée de mission au bureau qualité et sécurité des soins à la DGOS.

Ressources humaines Manuel Valls confirme la création d'un compte personnel d'activité pour chaque salarié début 2017

Ce 8 avril, à l'issue d'un séminaire gouvernemental, le Premier ministre Manuel Valls a confirmé la création au 1er janvier 2017 d'un compte personnel d'activité, comme évoqué par le chef de l'État le 3 avril dernier. Incorporée au projet de loi relatif au dialogue social, présenté au Conseil des ministres le 22 avril prochain, cette mesure vise à regrouper en un seul et même compte pour chaque salarié l'ensemble des comptes et droits récemment créés. Elle concerne le compte personnel de formation, le compte pénibilité, les droits rechargeables à l'assurance chômage, etc. En effet, ces droits permettent à chaque actif "de construire et sécuriser son propre parcours professionnel (...)" mais "sont encore trop cloisonnés, reflet de leur construction par "sédimentation"", a souligné le Premier ministre dans son discours. L'objectif de ce compte personnel d'activité, qui suivra les salariés tout au long de leur vie professionnelle, est d'être "un outil souple, organique, modulable, qui permette aux salariés de connaître moins de périodes de rupture professionnelle et de bénéficier plus facilement de formation pendant les périodes de chômage". Les contours du compte (droits pouvant être rendus fongibles, conditions de mobilisation) seront débattus avec les partenaires sociaux et précisés courant 2016, a indiqué Manuel Valls.

Egalité hommes-femmes : «Supprimer la négociation salariale est infantilisant»

ELSA MAUDET

La PDG par intérim du site communautaire Reddit, Ellen Pao, a décidé de supprimer les négociations salariales à l’embauche. Objectif : réduire les inégalités de salaire entre hommes et femmes, puisque les femmes seraient souvent de piètres négociatrices. Une décision qui met en lumière une réalité, mais apporte une réponse complètement inadaptée, estime Marie Donzel, consultante en innovation sociale et auteure du blog consacré à l’égalité des sexesLadies et Gentlemen.

mardi 7 avril 2015

Nous sommes tous des schizophrènes !

(MISE À JOUR : )

La galerie Christian Berst nous permet de découvrir jusqu’au 11 avril, des dessins de malades internés dans des hôpitaux psychiatriques espagnols au siècle dernier. La maladie psychiatrique est-elle la cause de l’activité créatrice et de son style ? Cette question semble encore peser sur notre manière d’appréhender la différence ténue, et pourtant vivace entre l’art psychopathologique et l’art brut.
Ces œuvres n’auraient sûrement pas été «sauvées du désastre» d’une psychiatrie soumise à la politisation franquiste de cette discipline, durant les années de la dictature, sans la perspicacité de deux psychiatres collectionneurs.
Comme le rappelle, Graciela Garcia commissaire de l’exposition :
« Les dessins présentés dans la galerie Christian Berst se composent majoritairement des d’œuvres de la collection de Gonzalo R. Lafora des années 20 et 30, avant son exil forcé par la guerre civile espagnole. Le psychiatre Lafora chercha à constituer une collection inspirée de celle de Hans Prinzhorn, qu’il réussit à exposer à deux reprises : la première fois en Espagne, en 1935, lors d’une exposition sur l’art psychopathologique ; la seconde à Paris, en 1950, à l’occasion de l’Exposition internationale d’art psychopathologique à l’hôpital Sainte-Anne. »
Gonzalo R. Lafora incarne une figure « progressiste » de la psychiatrie à l’instar de celle de Tosquelles qui franchira les Pyrénées pour jeter les bases d’une approche institutionnelle de la maladie mentale. Lafora poursuit l’idéal de l’homme de la Renaissance dont la vaste culture et la sensibilité artistique sont tout autant attirées par la science que par la peinture, la littérature et la musique.
Alonso Ruiz Pedro, paranoïaque paraphrénique. Etat prolongé 46 ans. Forgeron. Asile de Tolède. Encre, aquarelle et crayon sur papier, 32x45 cm


Projection débat « Le prix à payer » Évasion fiscale : l'urgence d'un sursaut international


dimanche 19 avril 2015 à 11h


Résultat de recherche d'images pour "le prix à payer"

La Fédération de Paris de la LDH vous invite à la projection du film "Le prix à payer",documentaire réalisé par Harold Crooks (Canada, 1h33, VOSTF)

L'évasion fiscale à grande échelle creuse l'écart des revenus entre les privilégiés et le reste du monde, appauvrit les classes moyennes, et affaiblit les fondations de nos sociétés. Et si le prix à payer était la mort des démocraties ?

Ce film choc sur la face cachée de la mondialisation, où la rigueur de la démonstration n'a d'égale que l'indignation qui la motive, éclaire les tenants et les aboutissants d'un espace financier déréglé, et alerte sur l'ultime effet collatéral du creusement catastrophique des inégalités, la montée des partis d'extrême-droite.

Puissent les peuples parvenir à imposer à leurs gouvernements d'autres règles que celles de la concurrence sociale et fiscale « libre et non faussée ».

La projection sera suivie d'un débat avec

Patrick Chaussepied, économiste et membre de la Commission Europe d'Attac"

Sur le thème : Évasion fiscale, l'urgence d'un sursaut international


Tarif unique 6 euros



Un licenciement symptôme à Marseille

 |  PAR SOPHIE SIRERE

La lettre postée du SAMSAH
Tout part d'une lettre, un courriel (car nous ne sommes plus au temps d'Edgar Poe), un courriel d'alerte rédigée par une équipe soucieuse de son travail et du devenir des personnes souffrant de handicaps psychiques (personnes souffrant de troubles psychiatriques) qu'elle accompagne au quotidien, un courriel d'alerte décrivant dans le détail l'état des lieux de leur travail, évoquant comment une direction impose un changement de projet de service, s'inquiétant des risques liés aux conséquences sur la santé physique et psychique des bénéficiaires, refusant la disparition de leur principal outil de travail.
Et cette lettre ne fait que dire ce que la direction méconnait du travail accompli, ce que la direction méconnait des troubles psychiatriques sévères, ce que la direction crée comme climat d'insécurité en maintenant une incertitude sur le devenir des personnes handicapées accompagnées par le service...
Il n'y pas un responsable originaire de cette lettre, c'est l'équipe dans son entier qui pense, se positionne, écrit, signe et envoie.
A qui appartient la lettre ? A ceux qui l'écrivent ? A celui qui l'adresse ?
A celui à qui elle s'adresse ?
Alors, à ne vouloir rien savoir de ce que dit une équipe, on choisit l'élimination. Et à l'ère du management néo-libéral, même au sein des associations médico-sociales, l'élimination de ce qui fâche c'est le licenciement et la dislocation d'une équipe.
La personne dans l'équipe qui a eu la charge de diffuser ce courriel, celle qui a posté la lettre donc, a été licenciée pour diffusion d'informations confidentielles et propos diffamatoires à l'égard de sa direction.
Comment en est-on arrivé là ?

Comment une direction utilise une politique managériale d'exclusion, exclusion des personnes souffrant de pathologies psychiatriques les plus invalidantes, exclusion des salariés qui amènent la contradiction.

L'augmentation des demandes d'AAH accroît à cinq mois le délai de traitement des dossiers

 - HOSPIMEDIA
Dans ses repères statistiques de mars, la Caisse nationale de solidarité pour l'autonomie (CNSA) s'est penchée sur les chiffres de l'Allocation adultes handicapés (AAH). En ressort une augmentation marquée, notamment sur 2013.

En hausse de 56,5% entre 2007 et 2013, l'évolution des demandes d'attribution d'AAH a fait un bon considérable entre 2012 et 2013 (+16%) après plusieurs années d'augmentations "relativement modérées" (+6,8% en moyenne entre 2008 et 2012). De 336 000 en 2007, le nombre de demandes se montait ainsi à 526 000 six ans plus tard.

A Niort, le chant choral sur ordonnance

01/04/2015




La chorale en répétition pour son spectacle. - La chorale en répétition pour son spectacle. - (Photo NR, Jean-André Boutier)  

Le chant choral comme antidépresseur, prescrit une fois par semaine. Tous les patients qui, pour un burn-out, une dépression ou toute autre forme de trouble psychique ou de maladie mentale, intègrent l'unité psychiatrique de l'hôpital de Niort se voient délivrer sur ordonnance des séances de chant. La posologie est d'une fois par semaine, le mardi, sans limitation de traitement, ni contre-indications.


Internet a-t-il créé de nouvelles maladies mentales ?

Traduit par Catherine Rüttimann 
30.03.2015



<a href="https://www.flickr.com/photos/darronb/8816785772">Photo</a> par Darron Birgenheier via FlickrCC <a href="https://creativecommons.org/licenses/by-sa/2.0/">License by</a> 



Les psychiatres américains sont divisés sur la question.

Garnett Spears a passé une grande partie de sa courte vie dans les hôpitaux. Lacey, sa mère, l’a trimballé de ville en ville et de docteur en docteur à mesure que la mystérieuse maladie dont il était atteint s’aggravait. L’année dernière, il est mort à l’âge de 5 ans. Au début du mois, Lacey a été condamnée pour meurtre au second degré pour sa mort. Les procureurs ont établi qu’elle avait empoisonné son fils avec de hautes doses de sodium inoculées par le biais d’un tube intestinal, l’emmenant ensuite à l’hôpital pour s’attirer la sympathie des médecins et des amis.

«Münchhausen par procuration par Internet»

En 1951, un médecin britannique du nom deRichard Alan John Asher a inventé le terme de «syndrome de Münchhausen» pour évoquer les patients qui feignent une maladie ou qui se rendent eux-mêmes malades sans raison apparente (à distinguer de la «sinistrose», où une personne feint une maladie ou l’induit chez autrui dans un but tangible, comme celui de convaincre un médecin de leur prescrire un certain médicament ou de s’attirer un verdict favorable dans un procès). En 1977, des chercheurs avaient identifié une nouvelle permutation du syndrome –«Münchhausen par procuration»– le fait pour un sujet de feindre une maladie chez quelqu’un d’autre; l’un des premiers cas enregistrés impliquaient une mère qui, comme Lacey Spears, avait empoisonné son bébé avec du sodium. Mais Lacey Spears n’a pas juste empoisonné Garnett; elle a aussi tweeté et bloggé à ce propos («Garnett’s Journey»), documentant le tout avec des photos postées sur MySpace.