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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

jeudi 12 mars 2015

Trips sur ordonnance

M le magazine du Monde | 

Trips sur ordonnance

édition abonné

Mescaline, ecstasy, psilocybine soigneront-ils la dépression, l’angoisse, l’autisme ou l’alcoolisme ? Des psychiatres américains explorent le potentiel thérapeutique de ces substances illicites.
Engourdissement, d’abord. Puis grande fatigue, bâillements. Des images, très abstraites, comme de l’art moderne. Des motifs. Image d’un chat en train de mordiller le câble de freinage d’un vélo. Après ça ? Sentiment de ne pas m’aimer. Pas du tout. Puis je me demande : pourquoi je ne m’aimerais pas ? Il n’y a aucune raison. »
Ainsi commence, mot pour mot, le « compte rendu d’expérience subjective » rédigé par la patiente numéro 13 au lendemain de son traitement. 
Quatre pages de notes serrées, frénétiques, parfois illisibles, où il est aussi question de« connexion universelle entre les choses », de « deux têtes de vaches en papier mâché » et de « l’intensité d’être en vie ».
Deux ans plus tard, assise dans un café de Brooklyn, Gail Thomas parle encore de ­l’expérience au présent. « A un moment, je vois l’esquisse d’une table ronde, divisée en quartiers, comme une pizza, en noir et blanc. Je suis en surplomb. Mon cancer est à table. Mes parents, mes amis (enfin leur essence) sont à table. Je  comprends qu’ils tiennent à moi. Je le savais, mais là, je le comprends. Profondément. » Pendant que son esprit vagabondait, cette avocate new-yorkaise était étendue, les yeux bandés, dans un hôpital de Manhattan, avec une symphonie de Philip Glass dans les oreilles et deux chercheurs à son chevet. A 9 heures du matin, elle avait avalé une forte dose de psilocybine, la principale molécule active des champignons hallucinogènes.

ANDY REMENTER

PSYCHIATRIE EN CLINIQUE PRIVÉE

11 mars 2015

Décision rendue en juin par l’ARS qui va choisir entre plusieurs candidatures privées, pour une clinique dans le Toulois. Les syndicats craignent une psychiatrie à deux vitesses.


mercredi 11 mars 2015

Marisol Touraine exclut une nouvelle fois l'idée de baisser les effectifs hospitaliers

 - HOSPIMEDIA
Alors que la polémique ne désenfle pas, à coups de publications officieuses de kits ou notes ces derniers jours dans la presse, la ministre de la Santé a une énième fois certifié ce 10 mars aux députés que les effectifs des hôpitaux resteront stables entre 2015 et 2017. Un "message de confiance" qui peine à rassurer, notamment aux urgences.
"Il n'y aura pas de baisse des effectifs à l'hôpital !", a une nouvelle fois martelé ce 10 mars lors des questions aux Gouvernement la ministre des Affaires sociales, de la Santé et des Droits des femmes, parlant au contraire d'une "stabilisation" dans son "message de confiance et de soutien" aux personnels hospitaliers. Et de rappeler les 1,5 milliard d'euros (Md€) supplémentaires alloués aux hôpitaux publics en 2014, ainsi que les 30 000 postes de soignants créés sur 2012-2013. Marisol Touraine était sollicitée sur le sujet par le député François Asensi (GDR, Seine-Saint-Denis), lequel craint une "nouvelle saignée" sur la qualité des soins au vu des derniers chiffres circulant depuis une douzaine de jours dans la presse.

Une note des RG sur les urgences

Le 4 mars devant les députés (lire ci-contre), Marisol Touraine avait déjà dû promettre au député Céleste Lett (UMP, Moselle) de ne pas toucher aux effectifs hospitaliers d'ici 2017 : "C'est dans le cadre d'une stabilité globale des effectifs hospitaliers que nous travaillons dans le cadre de l'objectif national des dépenses d'assurance maladie (Ondam) pour l'année 2015 et les années suivantes." Son intervention faisait suite à la publication dans le magazine Challenges quelques jours plus tôt d'un chiffrage détaillé officieux des 3 Md€ demandés aux seuls hôpitaux d'ici 2017, notamment 860 millions d'euros (M€) sur la masse salariale. Soit l'équivalent de 22 000 postes ou 2% des effectifs de la fonction publique hospitalière.

Pourquoi les médecins hospitaliers soutiennent-ils le projet de loi de Santé ?

LE FAIT

Ils se font plutôt discrets en ce moment. Pourtant, eux soutiennent le projet de loi de Santé contrairement à leurs collègues libéraux en pleine préparation de leur manifestation du 15 mars à Paris. Les praticiens hospitaliers considèrent que la loi va surtout renforcer leur poids dans la gouvernance des établissements.

L'ANALYSE

Les médecins ne sont pas tous hostiles au projet de loi de Santé. Contrairement aux libéraux, les hospitaliers soutiennent, eux, le texte qui doit être examiné par le Parlement à compter du 17 mars. Leur soutien est discret, pour le moment en tout cas. Il n'empêche que les praticiens hospitaliers attendent de pied ferme de voir entériner la loi de Santé. Ils ne voudraient surtout pas manquer l'occasion de corriger la loi Hôpital, patients, santé et territoires (HPST). "La loi de Santé, c'est une chance qu'il faut saisir", déclare le Dr Rachel Bocher, la présidente de l'Intersyndicat national des praticiens hospitaliers (INPH). "Il est très important que cette loi paraisse", pour le Dr Nicole Smolski qui préside Avenir hospitalier. "Pour les médecins hospitaliers, la loi HPST promulgée en 2010 a été une loi catastrophique qui a déstabilisé l'hôpital public, rappelle le Dr Norbert Skurnik, président de la Coordination médicale hospitalière (CMH). Sans la loi de Santé, nous restons sous les auspices de HPST." Seul le président du Syndicat national des médecins, chirurgiens, spécialistes et biologistes des hôpitaux publics (Snam-HP), le Pr Sadek Beloucif, se montre plus nuancé. "Je ne dis pas que je soutiens le projet de loi, je ne dis pas que je le combats, j'attends de voir les engagements de la ministre respectés", déclare ce dernier.

mardi 10 mars 2015

Psychiatrie : une pénurie organisée?

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Le syndicat des psychiatres des hôpitaux (SPH) a dénoncé samedi dernier, via un communiqué de presse, "une pénurie organisée pour la santé mentale".
"Le SPH juge inadmissible la diminution des moyens que le ministère de la santé vient de sceller pour la psychiatrie publique en publiant un objectif des dépenses hospitalières pour 2015 qui décide une progression insignifiante de +0,3% de son enveloppe budgétaire" précise le communiqué.

Augmentation en 2012 du nombre des personnes ayant subi une mesure de contrainte psychiatrique

Blogs  |  PAR ANDRÉ BITTON

Note de lecture sur le numéro n°205 de janvier 2015, du bulletin de l’Institut de recherche et de documentation en économie de la santé (IRDES) titré : « De l’hospitalisation aux soins sans consentement en psychiatrie : premiers résultats de la mise en place de la loi du 5 juillet 2011". Cette publication comporte des statistiques essentielles sur la première année d’application de la loi du 5 juillet 2011.

Note de lecture du CRPA.
Source (site de l’IRDES, revue Questions d’économie de la santé, n°2015, janvier 2015) : http://www.irdes.fr/recherche/questions-d-economie-de-la-sante/205-de-l-hospitalisation-aux-soins-sans-consentement-en-psychiatrie.pdf
Nous nous faisons l’écho de la publication du numéro n°205 de janvier 2015, du bulletin de l’IRDES (Institut de recherche et de documentation en économie de la santé) : « De l’hospitalisation aux soins sans consentement en psychiatrie : premiers résultats de la mise en place de la loi du 5 juillet 2011 ». Cette publication comporte des statistiques essentielles sur la première année d’application de la loi du 5 juillet 2011.
Cette étude statistique révèle qu’entre 2012 (première année entière d’application de la loi du 5 juillet 2011 sur les soins sans consentement), et 2010 (dernière année entière d’application de la loi du 27 juin 1990), on constate une hausse de 4,5 % du nombre des personnes ayant subi au moins une mesure de soins sans consentement dans l’année (plus de 77 000 personnes en 2012 contre 74 000 personnes en 2010). On constate ainsi une hausse du nombre de personnes concernées par un recours à la contrainte psychiatrique avec l’entrée en vigueur de la loi du 5 juillet 2011. Cette hausse est certes à pondérer du fait que la hausse de la file active en psychiatrie en 2012 est du même ordre, elle n’en est pas moins réelle.
Cette hausse est basée, d’après les chiffres fournis par cette étude statistique de l’IRDES, d’une part sur l'introduction des mesures de soins péril imminent (SPI) par la loi du 5 juillet 2011, qui viennent majorer le volume des mesures de soins sur demande d'un tiers ; d'autre part sur l'introduction des programmes de soins, remplaçant les sorties d'essai.

L’extension du domaine des neuroleptiques atypiques en pédopsychiatrie

03/03/2015


Les éditorialistes du Canadian Journal of Psychiatry commentent les données d’une étude sur la prescription des neuroleptiques de deuxième génération (ou antipsychotiques atypiques, AA) en pédopsychiatrie au Canada (informations concernant l’année 2011). Les auteurs évoquent à ce propos un « tableau déconcertant », marqué par une « augmentation de 114 % de ces prescriptions d’AA. » À titre de comparaison, les statistiques pour la même période montrent que les prescriptions de médicaments psychostimulants (contre les Troubles Déficitaires de l’Attention avec Hyperactivité, TDAH) n’ont augmenté « que de 36 % », et celles des antidépresseurs inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine « que de 44 %. » Cette croissance à trois chiffres des prescriptions d’AA chez des jeunes laisse donc perplexe.

lundi 9 mars 2015

Portraits of Mothers with Their One Day Old Babies

Jenny Lewis est une photographe d’origine britannique basée à Londres. Elle a récemment publié un livre intitulé « One Day Young » dans lequel elle a documenté une multitude de clichés de femmes et de leurs enfants âgés de 24 heures seulement. L’ouvrage est disponible ici.

Sexisme ordinaire dans le milieu médical : des médecins témoignent

09/03/2015



Crédit : DR
Premier jour de stage, laïus du patron aux internes : « Bon, les filles, j’espère que personne ne compte tomber enceinte ce semestre ! »C’est l’un des dizaines de témoignages publiés par La Boutonnologue(@boutonnologue) sur son blog (2 garçons, 1 fille). Le billet, intitulé « Venez comme vous êtes (mais sans votre utérus) » a été mis en ligne dimanche 8 mars, à l’occasion de la Journée internationale des droits des femmes.
Cette dermatologue, praticien hospitalier, avait lancé un appel surTwitter et sur Facebook, il y a une dizaine de jours, auprès des professionnels de santé. Objectif : recueillir des témoignages sur le sexisme en milieu médical. Non pas le sexisme macho (pourtant courant) mais celui touchant au droit des femmes, à leur maternité et à leur rôle de mère.
Résultat : le médecin a collecté plusieurs dizaines de témoignages, émanant principalement de femmes, quelquefois d’hommes, parfois victimes de remarques sexistes comme ce médecin, de retour de congé paternité, qui s’entend dire de son chef de service : « Mais je ne comprends pas… C’est votre femme ou vous qui avez accouché ? »

La tectonique des spasmes

Pourquoi voyons-nous les cîmes arrondies comme des seins et des courbes de femmes allongées dans les paysages ? Dans un numéro spécial«Erotisme», la revue L’Alpe explore le lien entre montagne et nudité, «grimper» et «grimper», froisser les draps et faire une ascension.
Le mot séduction vient du latin seducere qui signifie «emmener à l’écart», «détourner du droit chemin». C’est une des raisons peut-être pour laquelle les paysages tourmentés de montagne exercent une telle attraction, similaire à celle qu’exerce le paysage des draps froissés…
Suivant les chemins tortueux de leurs plis, on se prend à rêver de parcours détournés, ponctués d’embranchements en Y, de goulots ou de gorges dont l’énumération elle-même renvoie à l’idée des désirs : ils vont rarement tout droit. La revue L’Alpe s’interroge : pourquoi, dès les années 1880, certains photographes ont-ils déshabillé leurs modèles sur des corniches à flanc de montagne ? Pourquoi les affiches vantant les charmes des stations de ski ont-elles, rapidement, montré des seins plutôt que des pics ? Pourquoi les premières communautés nudistes se sont-elles établies en altitude ? Et surtout… pourquoi voyons-nous des topographies dans les empreintes textiles laissées par le corps ?

«La Vie conjugale», paroles de couples Sur France 2

DAVID CARZON

On aime beaucoup la case Infrarouge du mardi soir sur France 2. Elle propose régulièrement des documentaires intimes, à la grammaire visuelle souvent différente, à la parole un peu plus forte et vraie qu’ailleurs. C’est donc encore le cas avec ce film sur le couple proposé en deux parties par les réalisateurs Thierry Demaizière et Alban Teurlai. Ils ont interrogé durant deux ans des hommes et des femmes sur leur vision du couple aujourd’hui. Dans ce premier volet (le second sera diffusé le 17 mars), on suit quatre couples très différents dont les histoires nous renvoient à la nôtre. Et si leurs témoignages laissent souvent affleurer une forme de désenchantement, ce qui les sauve - et nous aussi, par la même occasion -, c’est ce désir de liberté plus fort que tout.
«La Vie conjugale», France 2, ce mardi à 22 h 40.

«Je suis sourd», le Tumblr qui explique la surdité avec humour

ELSA MAUDET

«Ma vie de sourd est difficile, comme tous les sourds. Les entendants ne connaissent pas notre monde», explique Lucas Wild. Cet Alsacien de 20 ans a créé le Tumblr «Je suis sourd» il y a quatre mois, sur lequel il traite en gifs et en humour de son handicap. La galère pour comprendre quelqu’un qui parle en mettant sa main devant sa bouche, les questions sur ses goûts en matière de musique ou encore les réactions étonnées quand il explique qu’il n’est pas muet… Le jeune homme, sourd de naissance, a trouvé un moyen malin d’expliquer les si
tuations parfois absurdes auxquelles il est confronté.
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États-Unis: adolescents et jeunes adultes se suicident près de deux fois plus en zone rurale

AFP 9 mars 2015

Les adolescents et les jeunes adultes des deux sexes se suicident près de deux fois plus dans les zones rurales que dans les agglomérations urbaines aux États-Unis, révèle lundi une recherche.
Ces résultats, provenant de l’analyse de près de 67 000 suicides entre 1996 et 2010 dans ce groupe de la population âgée de 10 à 24 ans, suggèrent un besoin urgent d’améliorer l’accès à des soins psychiatriques et leur disponibilité en milieu rural, soulignent ces chercheurs dont les travaux sont publiés dans la revue JAMA Pediatrics.
Selon les auteurs, une des solutions serait de dispenser ces soins dans les cabinets de médecine générale ou via la télé-médecine ainsi que dans les établissements scolaires.

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La logique comptable fait son lit à l’hôpital

ERIC FAVEREAU

C’est un document à usage confidentiel. Il répond au nom de «Kit de déploiement régional du plan Ondam à destination des ARS». C’est un plan opérationnel sur trois ans, distribué le mois dernier aux directeurs des agences régionales de santé (ARS), avec mention explicite : «diffusion restreinte». La semaine dernière, le magazineChallenges avait fait état d’une version de ce document qui aurait été débattu avec la ministre de la Santé, Marisol Touraine. En tout cas, voilà un plan global décliné en 69 pages, comportant une succession de tableaux et d’indicateurs de performance, avec un seul objectif : 10 milliards d’économie à l’horizon 2017. Et, dans ce lot, la part des restrictions pour l’hôpital tourne autour de 3 milliards d’euros.

Un orchestre aveugle pour ouvrir les yeux

GABRIELLE JACOB AVEC AFP

Le Thai Blind Orchestra se produit dans toute la Thaïlande, défiant les préjugés sur le handicap.


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Ils ont entre 8 et 15 ans, jouent de la musique classique et se produisent dans toute la Thaïlande. Le «Thai Blind Orchestra», fondé par le maestro Alongkot Chukaew, défie la croyance dans le karma selon laquelle les handicapés payent pour des méfaits commis dans une vie passée. En Asie du Sud-Est, même si les handicapés ont légalement les mêmes droits que les autres citoyens, beaucoup vivent dans la pauvreté, rejetés ou cachés par leurs familles.

Quand les médecins dénient aux femmes un droit de décision

9 MARS 2015
TRIBUNE
Les récentes réactions de certains médecins à propos des touchers pelviens réalisés sous anesthésie générale et les communiqués de presse du Collège national des gynécologues obstétriciens français (CNGOF) et du Conseil national de l’ordre des médecins sur l’accès à l’avortement qui viennent d’être publiés interrogent sur la prise en considération du consentement et de l’autonomie décisionnelle des personnes dans les pratiques médicales. Les femmes sont-elles vraiment considérées comme des personnes dans la relation médicale, c’est-à-dire capables d’un consentement libre et éclairé ?
Un article du Monde du 23 février rapporte les propos de représentants de la profession médicale qui soutiennent la pratique de touchers pelviens et rectaux sur des personnes sous anesthésie générale, sans leur consentement préalable. S’il est évident que pratiquer des touchers exploratoires fait partie de la formation médicale, l’absence de consentement des patients pose un problème de droit pénal mais aussi d’éthique. Le président du CNGOF a balayé l’indignation suscitée par ces pratiques en accusant celles et ceux qui s’insurgent de «pudibonderie», terme qui renvoie aux stéréotypes de genre les plus éculés. La doyenne de l’UFR de médecine de Lyon Sud justifie, quant à elle, l’absence de consultation préalable des patientes concernées par le refus probable qu’elles opposeraient. La persistance et la défense de ces pratiques sans consentement attestent d’un manque de respect des droits et de l’intégrité physique des patientes, et un déni de la valeur de leur consentement.

Les femmes, meilleures infirmières que les hommes ?

09.03.2015

Les stéréotypes de genre persistent encore dans la mentalité française, y compris dans la santé. C’est ce que démontre une étude des services statistiques de la direction de la recherche, des études, de l'évaluation et des statistiques (Drees) du ministère de la Santé, réalisée à l’occasion de la journée de la femme.

L'OCDE propose un plan d'action pour lutter contre les problèmes de santé mentale au travail

Face au fardeau économique que représentent les problèmes de santé mentale en Europe et à leurs conséquences sociales, l'OCDE recommande aux pouvoirs publics dans un rapport publié le 4 mars 2015 d'intervenir plus tôt et de mieux coordonner les acteurs afin d'aider les personnes atteintes de troubles à trouver du travail et à le garder.

Villerupt : moins démunis face à la schizophrénie

QUEBEC  Xavier Jacquillard 05/03/2015 

Depuis 2012, le centre médico-psychologique de Villerupt propose de participer au programme Profamille. Né à Montréal, ce dispositif épaule les proches de personnes souffrant de schizophrénie, maladie souvent mal connue…

A ujourd’hui, le mot schizophrène est galvaudé… Par exemple, ça fait classe pour un acteur de dire qu’il est schizophrène lorsqu’il joue un rôle. D’autres fois, on l’utilise pour faire peur. Du coup, les personnes touchées souffrent d’une très mauvaise image. »
Delphine Ferrer est intervenante de l’unité mobile de gestion de crise (UMGC) du département psychiatrique de l’hôpital de Mont-Saint-Martin. Pour la professionnelle de santé, idées reçues, fantasmes et amalgame ont fini par flouter la réalité.
Souvent, la schizophrénie est confondue avec le phénomène de personnalités multiples. Complexe, elle aurait besoin d’être mieux comprise, et donc expliquée. Pas simple. « La schizophrénie est très stigmatisée, il est nécessaire de faire attention au choix des mots lorsqu’on en parle , insiste Delphine Ferrer. Il ne faut pas trop simplifier ! » Essayons tout de même…

Redéfinir la privation de liberté pour maladie mentale en respectant les droits de l’Homme

05/03/2015

La Convention Européenne des Droits de l’Homme donne aux états la responsabilité de veiller à ce que les individus ne soient pas privés de leur liberté, excepté dans des circonstances bien définies, « conformément à une procédure prévue par la loi », avec un recours rapide à un juge. Or comme l’évoque un éditorial du British Journal of Psychiatry, un jugement récent[1] rendu par la Cour Suprême du Royaume Uni est susceptible de faire jurisprudence en matière de privation de liberté chez les malades mentaux dans ce pays, au point que des « besoins de réformes » dans les procédures actuelles sont prévisibles. En effet, ce jugement a «clarifié et élargi la définition juridique de la privation de liberté » et réaffirmé, dans cette nouvelle conception légale de la privation de liberté, que « les Droits de l’Homme s’appliquent à tous de la même façon », y compris aux malades mentaux présumés «incapables » de décider de leur vie.
Conséquences de cette redéfinition des contours de la privation de liberté : « de nombreux sujets devront être évalués ou réévalués » pour vérifier si leur maintien contraint en milieu psychiatrique est conforme à cette nouvelle appréciation ou ne se justifie plus, du fait de cette nouvelle donne juridique.