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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

mardi 27 janvier 2015

Inégalités, harcèlement : comment comprendre le suicide adolescent ?

Comment vont les adolescents ? En septembre, l’UNICEF France a dressé un tableau très inquiétant et parle d’un « grand malaise ». Plus d’un tiers des 6 / 18 ans est en situation de souffrance psychologique, 28% a déjà pensé au suicide et 1 sur 10 a même déjà essayé de se suicider. Un constat terrible, difficile à comprendre. L’UNICEF avance tout de même des causes à ce mal-être, et parmi elles, la situation de privation matérielle. Il y aurait d’après l’UNICEF un « cumul des inégalités », puisque les inégalités sociales se traduiraient en difficultés d’intégration sur tous les plans. Ce constat résonne avec une autre étude, de l’INSERM cette fois, parue au début de ce mois et qui établit un lien entre le chômage et le suicide : près de 600 suicides en France entre 2008 et 2010 seraient liés au chômage.

Philippe Jeammet AMÉLIE PERROT © RADIO FRANCE
Alors comment comprendre ce mal-être des adolescents et des jeunes pour mieux y répondre ? Quels sont les effets de la crise économique sur ce phénomène ? Et internet, dont on a parlé à l’occasion de terribles suicides d’adolescents harcelés sur les réseaux sociaux, peut-il à l’inverse devenir un lieu privilégié de prévention ?
Avec nous pour tenter d’apporter des réponses à toutes ces questions, Hakima Ait El Cadi, sociologue, anthropologue et spécialiste de l’adolescence, Philippe Jeammet, psychanalyste, professeur de psychiatrie de l'enfant et de l'adolescent à l'université Paris V, et auteur de « Grandir en temps de crise : comment aider nos enfants à croire en l'avenir » paru chez Bayard en mars dernier. Et Patrice Huerre, psychiatre des hôpitaux et psychanalyste spécialiste des adolescents


Rôle des centres de référence des troubles spécifiques du développement du langage et des apprentissages : dix ans de recul

S. GONZALEZ-MONGE, 23/01/2015

Centre de référence des troubles des apprentissages, Hospices civils de Lyon, Hôpitaux Est, Bron
Les centres de référence des troubles spécifiques du développement du langage et des apprentissages ont été créés suite au rapport Ringard-Veber (février 2000) et au plan interministériel de mars 2001. Il s’agissait alors de faire un état des lieux sur des troubles encore mal connus, la dysphasie et la dyslexie, et d’apporter une réponse hospitalière pour le diagnostic et la prise  en charge de ces enfants. Plus de 10 ans après, quelle place ont pris ces centres au sein d’un dispositif multipartenarial et quel est leur rôle ?

Mort-nés, l’impensable

 21/01/2015
La mort fait partie du cours inéluctable de l’existence. Mais contrairement à une apparence trompeuse rappelée par la Marquise du Deffand (« Le fâcheux, c’est d’être né et l’on peut dire de ce malheur-là que le remède est pire que le mal. ») ou par Cioran (« Ne pas naître est sans contredit la meilleure formule qui soit. Elle n’est malheureusement à la portée de personne. »), le déroulement habituel des événements « du berceau à la tombe » est parfois bousculé d’emblée, la mort venant frapper dès la naissance, voire dès la vie intra-utérine. Pédopsychiatre et psychanalyste, le Dr Soubieux nous invite à réfléchir sur « l’indicible, l’impensable », la question du deuil périnatal.

Rapport du Défenseur des droits : hausse du nombre de demandes en lien avec la santé

27/01/2015


Hausse du nombre de dossiers sur la fin de vie, non respect du secret professionnel, accidents médicaux ou discrimination, le nombre de saisines auprès du défenseur des droits a augmenté entre 2013 et 2014, enregistrant plus de 100 000 demandes d’intervention et de conseils, selon le premier rapport d’activité annuel du Défenseur des droits publié aujourd’hui.
L’année 2014 aura été marquée par un accroissement des réclamations et demandes d’informations relatives aux droits des patients en fin de vie. Le rapport explique que les dispositions de la loi Leonetti sont méconnues, tant par les patients que par les professionnels de santé.« Le recours aux directives anticipées est rare et la personne de confiance, lorsqu’elle est désignée, est trop peu sollicitée », est-il écrit.

Prévention du suicide : l’hôpital de Boulogne lance un suivi téléphonique des patients

ROMAIN DOUCHIN 26/01/2015


Ce lundi, au centre hospitalier, de gauche à droite, François Ducrocq psychiatre au CHRU de Lille
; Guillaume Vaiva et le Dr Grégory Duncan ont présenté Vigilans.

D’abord quelques chiffres évocateurs : 20000 tentatives de suicide par an dans le Nord–Pas-de-Calais, 800 décès.
Statistiquement, les secteurs où l’on compte le plus de suicides sont, dans l’ordre : Saint-Omer, Douai, Cambrai et Montreuil-sur-Mer. À l’hôpital Duchenne, « entre 600 et 800 personnes sont prises en charge chaque année aux urgences pour des tentatives de suicide », indique le Dr Grégory Duncan, chef des urgences. « Six personnes sur 10 ne repasseront pas à l’acte, explique Guillaume Vaiva, professeur de psychiatrie et coordinateur de Vigilans. Mais sur les quatre qui récidiveront, deux le feront pendant la première année et très souvent dans les six premiers mois. » Pour éviter cela, une veille de ces personnes va se mettre en place.

Quand l'art s'invite en psychiatrie

Nantes 27-01-15




L’école des beaux-arts et l’hôpital Saint-Jacques fêtent dix ans de coopération au service des malades à travers un colloque au Lieu unique jeudi et vendredi.

Chaque semaine, depuis 10 ans, des étudiants de deuxième année de l’école des beaux-arts de Nantes animent des ateliers à l’hôpital Saint-Jacques. Pendant une heure, selon un thème qu’ils ont préparé, ils invitent les patients à créer.

lundi 26 janvier 2015

Privilégions le travail social!

LE MONDE | Par 

Selon le ministère de la justice, 152 radicaux sont actuellement écroués, pour la plupart en Ile-de-France – ici, la prison de Fresnes.

Deux terroristes sur trois responsables des attentats de ce début d’année se sont vraisemblablement radicalisés en prison, ce qui a relancé la question du rôle du milieu carcéral dans la radicalisation. Depuis dix ans, le profil type du radicalisé a changé, les individus se sentant étroitement surveillés se font plus discrets. Il est donc très difficile pour les agents pénitentiaires de comprendre ce nouveau phénomène.

Les radicaux sont quand même très minoritaires en prison, on en dénombre entre 150 et 200 qui sont soit en attente de procès, soit condamnés pour association de malfaiteurs en vue de commettre une action terroriste.


Qui sont les « radicalisables »?


Si les radicaux sont peu nombreux, ils ont incontestablement une influence néfaste sur les autres détenus. Puisque toutes les mouvances radicales sont extrêmement surveillées par l’administration pénitentiaire, on peut alors se demander qui sont les « radicalisables » susceptibles d’être attirés par cette idéologie violente ?

« Notre système d’intégration produit des ségrégations en se pensant égalitaire »

Le Monde.fr |  | Propos recueillis par 

Fallait-il parler d’apartheid pour décrire la France comme l’a fait le premier ministre, Manuel Valls, le 20 janvier ? Directeur de recherche à l’Institut national d’études démographiques (INED), le sociodémographe Patrick Simon propose un état des lieux du modèle d’intégration à la française. Fin février, il publiera un travail approfondi dans Les Cahiers français. Il en livre une analyse en avant-première pour Le Monde.

Le premier ministre a utilisé le terme d’« apartheid ». L’usage de ce mot très fort vous semble-t-il justifié dans la France de 2015 ?

Il serait intéressant de savoir exactement ce que Manuel Valls met derrière ce mot. Le terme d’apartheid renvoie tout d’abord à un système de séparation ethnoracial, religieux, voire social ou sexué, institutionnalisé. Dans son acception plus imagée, l’apartheid renvoie au « ghetto », à la ségrégation résidentielle.
A-t-il voulu dénoncer le fait que certains quartiers n’ont pas de mixité ethnique ou sociale et qu’il n’y aurait plus de contacts entre leurs habitants et le reste de la société ? Ou voulait-il alerter sur le fait que nos institutions telles qu’elles fonctionnent aujourd’hui contribuent à une division ethnoraciale de la société ?

Le dernier numéro de santé mentale



Dossier :

Les psychopathes

Bien qu’ayant été supprimé des nomenclatures, le terme psychopathie perdure en clinique, renvoyant à un trouble grave de la relation à l’autre. Les psychopathes sont dominés par l’impulsivité, l’instabilité affective, le recours à l’agir, la variabilité de l’humeur et des émotions, la volonté de domination. Tous ont en commun une enfance extrêmement chaotique. Plus que tout autre, ces patients requièrent de travailler en équipe et de limiter une trop grande diversité des réponses.

Hospitalisation pour péril imminent :
tout faire pour prévenir un proche

La Cour de Cassation a confirmé la mainlevée d’une mesure de soins sous contrainte pour péril imminent, estimant que l’information de la famille avait fait défaut. Retour sur le cadre législatif et son application.

Cannabis : quand les parents «contrôlent» leur enfant

De plus en plus de parents, inquiets,cherchent à vérifier à partir d’un test urinaire de détection du THC si leur adolescent consomme du cannabis, au risque de ruiner toute chance de dialogue constructif.
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Des chiens, compagnons du soin psychique

Deux chiens ont été introduits dans une unité de soins pour patients souffrant de psychose chronique non stabilisés. Cette initiative originale bouleverse le quotidien de tous et crée de multiples occasions de soins et de rencontres.

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colloque18-20 mars 2015
Articulation dedans-dehors : construction ou illusion ? 24e Journées des secteurs de psychiatrie en milieu pénitentiaire.

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6 février 2015
Rencontre avec les états limites

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Le Centre hospitalier Sainte-Marie de Privas recrute des psychiatres.

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Le CERF propose 

400 modules de formation et des programmes DPC pour les métiers de la santé, du social, de l'éducatif et du médico-social.


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Fous à délier

par Mathilde Goanec, janvier 2015

En Italie, le soin psychiatrique autrement

Les derniers hôpitaux psychiatriques judiciaires italiens devraient disparaître dans les prochains mois. Cette mesure, saluée par les militants de l’abolition de l’enfermement, parachève un long combat contre les préjugés ayant trait à la dangerosité des malades mentaux. A Trieste, des pionniers expérimentent avec succès des approches thérapeutiques alternatives depuis le début des années 1970.
A Trieste, on dit que la bora rend fou. Ce glacial vent du nord traverse chaque année la ville, s’engouffrant entre les immeubles sévères de la place de l’Unité italienne pour s’accrocher aux branches des arbres de San Giovanni. Dans ce parc, de petits pavillons verts sont les dernières traces de l’hôpital psychiatrique fermé au début des années 1970 par le médecin Franco Basaglia. Pour célébrer la fin de l’asile, malades, soignants et artistes avaient alors construit un immense cheval bleu en carton-pâte. Poussé hors du parc où vécurent reclus des années durant près de mille deux cents « fous », le cheval symbolisait le retour à la vie civique, la réappropriation d’une citoyenneté et un appel à une autre psychiatrie.


Pour l'euthanasie et le suicide assisté : médecin, j'ai aidé plusieurs patients à mourir

Avatar de Bernard Senet
Par   25-01-2015
Médecin généraliste



Il y a plus de 30 ans, installé comme généraliste en milieu rural, j'ai été amené à soigner une toute jeune fille atteinte d'un cancer évolutif (rhabdosarcome). Avec l'aide de sa famille, elle a lutté deux ans (chirurgie, radiothérapie, chimio, etc.) mais la maladie a gagné.

Quand elle l'a compris, elle a décidé de fêter ses 14 ans avec ses copains et copines (dans le midi, on dit ses "collègues") et m'a demandé de l'aider ensuite à mourir. Elle était alors en fauteuil roulant, sous oxygène et difficilement stabilisée au niveau de ses douleurs par un traitement très lourd, bien supérieur à ce que la faculté m'avait appris à prescrire.

Elle a eu un bel anniversaire, puis, avec l'accord de ses parents, je l'ai aidée. Bien entendu, ce geste m'a marqué.

J'aidais des patients à mourir 1 ou 2 fois par an 

Techniquement, je savais faire ; lors de mes études au CHU de la Pitié, comme tout étudiant, j'avais participé à des euthanasies avec le "DLP" ou "cocktail lytique", parfois appliqué sans l'accord du patient, souvent sans en informer la famille.

Comme tout généraliste ou médecin praticien (neurologue, cancérologue, réanimateur,...), j'ai eu des demandes de suicide assisté ou d'euthanasie, faites par des patients atteints de maladies graves et invalidantes. Il m'est arrivé, une ou deux fois par an, d'aider activement.


Dans la plupart des cas, le fait de savoir que leur volonté serait respectée a redonné de l'énergie et du courage aux patients. C'est aussi lié avec la pratique de la vérité entre le patient-citoyen et le médecin. Cela doit se faire tranquillement, en respectant le rythme de chacun à entendre les mauvaises nouvelles. Cette franchise est le garant de la confiance dans l'accompagnement, qui peut, rarement, aller jusqu'à l'aide médicalisée à mourir.




Prévention du suicide en mode connecté

Vienne 26/01/2015


Jean-Jacques Chavagnat, responsable de la coordination de la Vienne. - Jean-Jacques Chavagnat, responsable de la coordination de la Vienne.Jean-Jacques Chavagnat, responsable de la coordination de la Vienne.
Jean-Jacques Chavagnat, responsable de la coordination de la Vienne.
Internet, réseaux sociaux… Peuvent-ils intervenir dans la prévention du suicide. Une journée d’études sera consacrée à cette question, mardi.
 Dans le cadre de la journée nationale pour la prévention du suicide, le 5 février, la coordination territoriale de la Vienne organise une nouvelle journée d'études – la 14e –, mardi 27 janvier sur le thème « La prévention du suicide : un monde connecté ? ». Pourquoi ce thème retenu par l'Union nationale pour la prévention du suicide ? Psychiatre à Poitiers, au centre hospitalier Henri-Laborit, Jean-Jacques Chavagnat, par ailleurs responsable de la coordination territoriale de la Vienne, rappelle que la notion de prévention du suicide passe par différentes approches : elle peut être personnelle, familiale, collective. « L'approche personnelle se fait aux urgences ou en cabinet, familiale parce que la problématique se joue avec l'entourage et enfin sur un plan sociétal. Cette prévention passe par l'information et aussi par les médias. Et parmi ceux-ci, il y a les nouveaux médias et les échanges qui se font sur la toile. »

Urgences médico-psychologiques : des volontaires épuisés

 | 
« La cellule d’urgence médico-psychologique(CUMP) du SAMU de Paris vient de vivre une situation de crise sans précédent", explique au Quotidien du Médecin le Pr Didier Cremniter, son directeur, qui est également le référent national du réseau d’urgence médico-psychologique. 
©Wikimedia Commons
©Wikimedia Commons
« Une quarantaine de permanents du SAMU et de volontaires de l’EPRUS, des psychiatres pour un tiers d’entre eux, des psychologues et des infirmiers, ont été envoyés sur les différents sites, soit la totalité des effectifs de la CUMP75, renforcés par les CUMP des départements franciliens ».

« Jusqu'à 200 victimes le premier jour »

« D’abord prises en charge dans l’immeuble de Charlie Hebdo, les personnes pouvant présenter un traumatisme psychologique ont été regroupées sur une plateforme à l’Hôtel-Dieu, un établissement choisi pour sa proximité avec la Préfecture de Police ainsi que pour la disponibilité des urgences psychiatriques", rappelle ce médecin.

Le premier jour (attentat contre Charlie Hebdo), la cellule a reçu jusqu'à 200 personnes.  « Le nombre s’est encore accru le lendemain et le surlendemain, en particulier à Dammartin-en-Goële, où deux écoles accueillaient un effectif de 1 000 élèves, dont les parents étaient en état de choc", explique-t-il au Quotidien du Médecin.

Un baume sur les troubles mentaux

Le JOURNAL de QUEBEC           Janie Pelletier 20 janvier 2015

Briser l’isolement des personnes atteintes de divers problèmes de santé mentale par la création. Voilà ce que vise l’École nationale d’apprentissage par la marionnette de Saguenay. L’organisme souligne ses 25 ans de mise en place cette année; 25 ans à jumeler l’art aux troubles mentaux. Une formule visiblement magique.
Une trentaine d’adultes aux prises avec divers problèmes comme la schizophrénie, la dépression, des déficits d’éducation ou d’habiletés sociales, fréquentent cette école. Toute l’année, à raison de trois jours semaine, les élèves s’affairent à créer un spectacle, en passant de la rédaction des dialogues à la confection des marionnettes.






Déficience mentale et intellectuelle : SOS pour l’amaldeme

MALI  





Déficience mentale et intellectuelle : SOS pour l’amaldeme
L’association a créé des centres spécialisés pour la prise en charge des enfants souffrant de déficience mentale. Mais elle se heurte à des difficultés, faute de moyens

« Si l’on ressent un désarroi lorsqu’il nous est donné d’avoir à affronter l’être souffrant mental, il est encore plus douloureux d’en être la mère. Mettre un enfant au monde qui n’est pas comme les autres est la pire des calamités pour une mère » : feue Kadiatou Sanogho, mère de deux enfants déficients intellectuels, et fondatrice de l’Association malienne de lutte contre la déficience mentale (AMALDEME), parlait en connaissance de cause. Comme elle, de nombreuses femmes et familles vivent la terrible épreuve de la déficience mentale de leurs enfants. Ces mères sont le plus souvent abandonnées à leur sort sous le regard curieux, indiscret, amusé, parfois consterné de l’entourage.

Et pourtant, l’enfant déficient mental, tout comme l’enfant dit normal, est un citoyen à part entière. Comme tel, il a le droit à l’éducation, à l’apprentissage au travail et à une vie sociale décente.


Le malade mental a-t-il une place dans la société algérienne ?

23/01/2015

Le mois dernier, un colloque international s’intitulant "la santé mentale dans tous ses états" a été organisé par le Laboratoire interdisciplinaire santé et population rattaché à l’université de Béjaïa. Cette thématique a fait l’objet d'un débat constructif où chacun des conférenciers a tenté d’apporter une réponse - qu'elle soit philosophique, psychosociologique ou économique – au phénomène de la maladie mentale en Algérie. Je rappelle à ce titre que l’Etat a laissé ce problème tomber dans l’indifférence.
Les effets traumatisants du terrorisme se font sentir encore dans la société algérienne.
Les effets traumatisants du terrorisme se font sentir encore dans la société algérienne.
En effet, "le fou" étant souvent en Algérie considéré comme exclu de la société. C’est pourquoi j’ai évoqué lors de mon intervention sa "double souffrance", d’ordre psychologique d’abord associée par la suite à une exclusion sociale. Comme nous le savons tous, les troubles mentaux sont à l’origine de l’invalidité du malade et de la détérioration de sa qualité de vie. On remarque même qu'ils peuvent générer des phénomènes de stigmatisation et d'exclusion sociale bien visibles (rejet familial et social, perte des droits fondamentaux, etc.). Selon les résultats de l’enquête Santé Mentale Population Générale (SMPG) menée par le centre collaborateur de l’OMS, sur un échantillon de 900 individus, 65% des participants présentent au moins un trouble psychique (anxiété, dépendance à l’alcool et aux drogues, dépression, etc.)(1)
Loin d’être un phénomène fortuit, cette forte prévalence des troubles mentaux est l’expression d’un mal-être collectif, se traduisant par certaines conduites suicidaires et/ou déviantes.


Algérie : Maladies mentales - l'accompagnement du patient reste impératif

Par Abdallah Kaddour

Les maladies mentales, tout comme les maladies physiques, peuvent prendre plusieurs formes. Bon nombre de personnes craignent les maladies mentales et les comprennent mal. Cette crainte disparaîtra lorsque les gens seront mieux informés. Malheureusement, même de nos jours, la maladie mentale fait peur.
Elle est souvent associée, à tort, à une faiblesse, à une perte de contrôle ou encore à des événements pénibles, mais spectaculaires. Cependant, pour une grande majorité de personnes, la maladie mentale est une souffrance soigneusement cachée. Par exemple, on peut côtoyer des personnes atteintes de phobie sans même s'en rendre compte.
À cause de tous ces préjugés entourant la maladie mentale, seulement une personne atteinte sur trois consultera un professionnel de la santé.

Santé mentale : de plus en plus de congés maladie chez les employés de la Ville de Sudbury

radio canada 19 janvier 2015
Tom Davis Square, Hôtel de ville du Grand SudburyLe directeur des ressources humains a peur de faire fuir d'éventuels postulants  Photo :  Yvon Thériault
La Ville du Grand Sudbury constate une augmentation du nombre d'employés absent à cause de problèmes de santé mentale.
Le directeur des ressources humaines, Kevin Fowke, a dit au conseil municipal la semaine dernière que cela représente désormais un quart des absences.
L'administration de la Ville cherche des solutions pour réduire ces chiffres et les employés ont aussi un rôle a joué, a-t-il ajouté. « Je pense que tous les employeurs ont le droit de s'assurer qu'ils ont un employé absent et coopératif qui fait de son mieux pour revenir au travail », a-t-il dit.