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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

mardi 18 novembre 2014

Alzheimer, Parkinson, SEP : un plan pour les maladies neurodégénératives

18/11/2014

En annonçant ce mardi le nouveau plan Maladies neurodégénératives 2014-2019, le gouvernement a voulu s’inscrire dans une dynamique totalement nouvelle. Après trois plans dédiés à la maladied’Alzheimer depuis 2001, le nouveau plan englobe désormais deux autres maladies « modèles » : la maladie de Parkinson et la Sclérose en plaques.
« Cette démarche transversale constitue une innovation et un défi, à la frontière entre un plan de santé ciblé sur une maladie et une stratégie globale », ont souligné Marisol Touraine, ministre des Affaires sociales, de la santé et des droits des femmes, Laurence Rossignol, secrétaire d’État chargée de la Famille, des Personnes âgées et de l’Autonomie etGeneviève Fioraso, secrétaire d’État chargée de l’Enseignement supérieur et de la Recherche.
Le changement d’approche « doit permettre de créer davantage de synergie et de rassemblement autour d’une problématique commune, celle de la protection neuronale », est-il précisé en introduction des 120 pages du plan.

Consultations : face au casse-tête des délais d’attente qui s’allongent, les Français renoncent

18/11/2014

Les Français ont le sentiment que le système de santé se dégrade, notamment à cause des délais d’attente qui s’étirent pour les consultations, révèle l’observatoireJalma*/Ifop 2014 sur l’accès aux soins. Quelque 65 % des personnes interrogées estiment que le système de soins se détériore au cours des dernières années (22 % ne voient aucun changement).
L’hôpital public surtout et, dans une moindre mesure, la médecine libérale, sont sous le feu des critiques : 60 % des Français estiment que la situation de l’hôpital public s’est dégradée (score qui tombe à 52 % pour les soins de ville et 25 % pour les cliniques privées).




La Fabrique de l'Histoire

Syndiquer le contenupar Emmanuel LaurentinLe site de l'émission
du lundi au vendredi de 9h06 à 10h
Ecoutez l'émission53 minutes

Handicap 1/4 2

17.11.2014 
En première partie de la Fabrique de ce jour, entretien avec Delphine Diaz, maître de conférences en histoire contemporaine à l’université de Reims Champagne-Ardenne, spécialiste de l’histoire de l’exil et de l’immigration dans la France et l’Europe du XIXe siècle pour son ouvrage «Un asile pour tous les peuples ? Exilés et réfugiés étrangers dans la France du premier XIXe siècle» (éd. Armand Colin).

A l’occasion de la Semaine pour l’emploi des personnes handicapées du 17 au 23 novembre 2014, avec Louis Crocq, professeur associé honoraire à l'Université René Descartes à Paris V, psychiatre au service de santé des armées pour son ouvrage «Les blessés psychiques de la Grande Guerre » (éd. Odile Jacob)


Les blessés psychiques de la Grande Guerre



Au lendemain de l'armistice du 11 novembre 1918, toute la France honora ses morts et glorifia ses héros. Mais, si les blessés physiques furent reconnus, soignés et pensionnés, qu'en fut-il de ceux qui en avaient été «quittes pour la peur» ? Qu'en fut-il de ceux qui s'étaient trouvés ensevelis sous leur abri écrasé par les obus ennemis, qui avaient assisté horrifiés au spectacle de leurs camarades déchiquetés par les shrapnells, qui attendaient de monter à l'assaut alors que, derrière le parapet de la tranchée, ils voyaient ceux qui les devançaient s'écrouler un à un sous les tirs des mitrailleuses allemandes ?



lundi 17 novembre 2014

Pour les Français, certaines inégalités sont plus acceptables que d’autres

Le Monde.fr | Par 
L’emploi, le logement, la possibilité de se soigner correctement : tels sont (hors revenus, option qui ne leur était pas proposée) les domaines identifiés par les Français comme générant le plus d’inégalités, dans une société qui n’en est pas avare, selon eux. D’après un sondage de la Sofres pour la Fédération des Pupilles de l’enseignement public (PEP) réalisé du 1er au 7 octobre par Internet auprès d’un échantillon de 1 002 personnes, les Français estiment très majoritairement (78 %) que la société française est inégalitaire. La volonté de combattre ce fléau rassemble une majorité moins large : 60 % des personnes interrogées considèrent qu’il faut « lutter au maximum contre les inégalités entre tous lesindividus ».
Infographie sondage Sofres
Cette déperdition (18 points d’écart), s’agissant d’une valeur, l’égalité, qui fait partie de la devise républicaine, se produit lorsque apparaît la notion de mérite. A la différence des 60 % précitées, 32 % des personnes interrogées (38 % des 18-24 ans) estiment qu’il faut plutôt « accepter les inégalités entre les individus si celles-ci sont fondées sur le mérite ».

Alerte rouge : l’expertise psychiatrique en mauvais état

Le Monde Blogs
Jean-Pierre Rosenczweig président du tribunal pour Enfants de Bobigny

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Comme quasiment tous les magistrats, le juge des enfants ne travaille pas qu’avec ses codes . Ainsi pour transformer les situations il lui  faut prendre en compte les personnes, leur psyché, leurs états d’âme, leurs troubles. Pour venir en aide aux enfants, mais encore aux parents, il lui notamment mobiliser les compétences psychiatriques. Or force est déjà de constater que la pédopsychiatrie est en crise. Comme le constatait la majorité des présidents de conseils généraux réunis le mardi 12 novembre dernier par la ministre Laurence Rossignol dans le cadre de la concertation lancée pour rénover la protection de l’enfance elle est en voie de disparition dans ce pays.

Mais il y a tout aussi grave, sinon plus : l’expertise psychiatrique elle–même est en crise. Privée de cette grille d’analyse la justice risque d’être renvoyé à interroger seulement les actes ? Personne n’y gagnera. Ce cri d’alerte s’imposait. Puisse-t-il être entendu par les pouvoirs public, mais aussi par la profession et les faire réagir alors qu’il est encore temps.
Je crois opportun de laisser la parole à deux experts de l’expertise les drs Daniel Zagury et Jean Louis Senon sur cette terre d’accueil qu’est ce blog. (1)

copy-Petitjuge.jpgUne dégradation certaine
Tous deux engagés dans la psychiatrie légale depuis une trentaine d’années, nous ressentons le devoir de tirer la sonnette d’alarme face à une situation qui se dégrade à vue d’œil. Nous ne désignons pas du doigt des hommes, dans une posture de saint Just, mais un système qui encourage les pratiques les plus médiocres. Rien de ce que nous dénonçons ici n’est radicalement nouveau, mais c’est l’amplification de certaines évolutions sur fond de désagrégation de la pratique médico-légale, qui appelle un ensemble de réactions urgentes. C’est d’autant plus crucial que cette décomposition coexiste avec un regain d’intérêt et de curiosité pour la clinique médico-légale chez les plus jeunes. Ils en ont compris l’importance mais ne savent pas encore à quel point cet exercice est ingrat, aujourd’hui à la limite de l’impossible. Nous vivons une curieuse époque où le meilleur côtoie le pire et ce qui est tragique, c’est que toutes les conditions sont réunies pour consacrer le pire. Soucieux de transmission, nous sommes donc porteurs d’une lourde responsabilité.
Oui, nous avons constamment défendu la pratique de l’expertise à une époque où il était de bon ton de la regarder avec condescendance et mépris.
Oui, nous avons œuvré, avec d’autres, pour sa reconsidération. En 2007, l’audition publique sur l’expertise pénale coordonnée par la HAS1, depuis régulièrement citée, est venue consacrer la nécessité d’une clarification, accompagnée de recommandations de bonnes pratiques. Elle constatait que l’expertise « remplit de moins en moins le rôle de filtre visant à repérer les malades afin de leur donner des soins ». Elle préconisait notamment de ne pas se prononcer sur la responsabilité dans les expertises en réquisition immédiates et surtout « d’éviter de prévoir de nouveaux cas réglementaires ou législatifs de recours à l’expertise psychiatrique pénale ».
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Internés psychiatriques: vers la prison, l'hôpital ou le privé?

BELGIQUE 17 novembre 2014 





Les patients psychiatriques que l’on désigne aussi comme "internés", représentent pratiquement 10% de la population carcérale. Des patients comme ceux qu'accueille depuis aujourd'hui le nouveau centre de psychiatrie légale de Gand. Mais la structure privée de ce centre pose question en Flandre.
Ces internés n’ont en réalité pas leur place en prison. L'internement n'est pas une condamnation, mais les places hors des murs des prisons sont toujours insuffisantes. Il faut alors faire "avec ce que l’on a". Et ce que l’on a n'est pas identique selon que l’on se trouve en Flandre ou en communauté française.
Une différence qu’explique Philippe Mary, criminologue et professeur à l'ULB: "Il existe du côté francophone trois types d’établissements où sont placés des internés. Le premier est un établissement de défense sociale qui devait historiquement accueillir tous les internés de Belgique et avait été, à cet effet, construit sur la frontière linguistique. En raison de la régionalisation des établissements pénitentiaires, il n’accueille, depuis les années 80, que des francophones. C’est le seul établissement de défense sociale que nous ayons dans le pays. Viennent ensuite les annexes psychiatriques qui se situent dans plusieurs prisons comme Forest, Namur, etc. Elles ne sont pas sensées accueillir des personnes en observation. Elles peuvent aussi servir d’accueil transitoire lorsque la personne est internée et dans l'attente de son placement dans un établissement de défense sociale.
Puis viennent les sections de défense sociale des hôpitaux psychiatriques. A Tournai pour les hommes et à Mons pour les femmes. Il s’agit là d’hôpitaux qui ne dépendent pas de l’administration pénitentiaire mais qui sous-traitent l’accueil d’un certain nombre d’internés."

Et elles eurent beaucoup d’enfants… : Histoire d’une famille homoparentale






myriam blanc - et elles eurent beaucoup denfantsPrésentation de l’éditeur
 » Il était une fois deux jeunes femmes de vingt et un ans, pas très différentes des autres jeunes femmes de leur âge, ni plus moches, ni plus bêtes, ni plus coincées. Elles se rencontrèrent, elles s’aimèrent, elles ne se marièrent pas, car elles n’en avaient pas le droit, et quelques années plus tard, elles eurent néanmoins beaucoup d’enfants… Voici donc l’histoire d’une famille, la nôtre.

Peut-on vivre avec deux mamans ?

Blogs 

17/11/2014

Dans «Le baiser de Marseille» la réalisatrice Valérie Mitteaux enquête sur la façon dont les Français perçoivent l’homosexualité. Le constat est noir : c’est bien beau d’avoir obtenu l’égalité des droits, mais à quoi ça sert si le résultat est une hausse des agressions homophobes ?
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A Marseille en 2012, deux jeunes filles hétéros s’embrassent devant les manifestants anti-mariage gay. La documentariste Valérie Mitteaux les a retrouvées, ainsi que deux des manifestants qui apparaissent sur la célèbre photo. «Que pensiez-vous quand vous avez vu ces jeunes filles s’embrasser ?». Alfred de Crépy, délégué d’Alliance Vita (association anti-mariage gay) répond : «La première réaction que j’ai eue c’est «C’est sympa«, puis j’ai réalisé qu’elles voulaient faire passer un message qui était en décalage avec celui qu’on voulait faire passer. Et du coup il y avait une incompréhension. Elles, elles disent : «Vous êtes homophobes», et nous, on dit : «Non, c’est pas la question». Nous, ce qu’on veut c’est simplement le droit des enfants.» Une sympathisante (au fond à gauche sur la photo) raconte la même chose : «On a essayé de nous disqualifier en nous traitant d’homophobes. Mais c’était pas du tout ça la question. Nous voulions centrer la question autour de l’enfant».


Le nouveau visage de l’identification génétique

LUCILE MORIN

Représentation de la double hélice de l'ADN. (Photo National Human Genome Research Institute/Handout. Reuters)

L’arrêt numéro 3280 de la Cour de cassation rendu le 25 juin n’a pas soulevé de polémique. Pourtant, il pourrait faire jurisprudence et ouvrir la voie à de nouvelles pratiques en matière d’identification et de fichage. Jugez plutôt. Dans une affaire de viols aggravés, les traces biologiques relevées sur deux victimes n’ont pas permis l’identification de l’auteur par ses empreintes génétiques. Le juge d’instruction a ordonné une nouvelle expertise pour révéler ses «caractères morphologiques apparents»… En clair, essayer de tirer le portrait du violeur présumé. Une première en France.

Seulement la moitié des femmes préparent leur projet de grossesse

 17/11/2014

En amont de ses 7esAssises sur la protection de la santé de la femme enceinte et du nouveau-né, la Fondation PremUp, réseau de recherche et de soins en périnatalité, publie une étude Opinion Way sur la connaissance qu’ont les Françaises des risques liés à la grossesse, une connaissance parcellaire et dépendante des déterminants sociaux.
Alcool, tabac, drogue, les Françaises aujourd’hui sont très conscientes des risques induits par les addictions, pour les femmes enceintes et le fœtus. Elles sont 98 % à les citer comme facteurs de risque, devant l’exposition aux polluants (95 %), les antécédents médicaux (94 %), un travail physiquement éprouvant (92 %) et une mauvaise alimentation.

Enfants maltraités : les médecins trop peu investis

LE MONDE Par 
Illustration
Un épisode de la vie de la petite Marina, morte en 2009 à l’âge de 8 ans des suites des tortures infligées par ses parents, permet de comprendre pourquoi la Haute Autorité de santé (HAS), dont la mission est de promouvoir la qualité et la sécurité des soins, lance lundi 17 novembre une initiative pour que les médecins s’investissent davantage dans la lutte contre la maltraitance des enfants.
Quand la petite fille est hospitalisée d’urgence au Mans, en avril 2009, à l’instigation du directeur de son école, l’équipe médicale pense à tout, sauf à de la maltraitance. Marina est pourtant très marquée physiquement : son visage est déformé, elle a des douleurs lancinantes, le ventre gonflé… Le réflexe des médecins est de multiplier les examens et avis afin de mettre en évidence « une maladie génétique, métabolique, endocrinienne et nutritionnelle », selon un rapport consacré à l’affaire.

Appel à la solidarité financière avec les grévistes et syndicats du groupe hospitalier Paul Guiraud

 |  PAR AURÉLIA KHORKOFF

Nous sommes en grève depuis le 2 juin dernier, en tenant un piquet de grève nuit et jour, et en menant de nombreuses actions. Nous tentons par tous les moyens de rendre un peu plus publique notre lutte. Notre grève a débuté à la suite d'une décision unilatérale de la direction d'imposer, sans concertation aucune une nouvelle organisation du temps de travail.
Cette décision nous impose de modifier la durée de la journée de travail de 8h à 7h36, ce qui, outre le fait majeur de désorganiser complètement l'organisation des soins, nous prive de 9,5 jours de RTT par an. 
Après un semblant de négociations amorcée par la directrice intérimaire en poste depuis le 27 août, lors desquelles nous avions fait un sérieux pas en acceptant de perdre 3,5 jours de repos, et en gardant une journée de 8h, la direction a finalement décider de passer en force son projet et d'imposer sa nouvelle organisation du temps de travail envers et contre tous. 
Tous les agents, médecins et cadres sont majoritairement opposés à cette nouvelle organisation car outre le fait que les temps de récupération dont les salariés ont vraiment besoin sont réduits, les temps de transmission inter-équipes sont également réduits à peau de chagrin, ce qui est très problématique car pour bien soigner la souffrance psychique, les temps de parole, d'échanges, de transmissions sont fondamentaux. 
Il est finalement demandé aux agents de faire en 7h36 le même travail qu'en 8h, ce qui est impossible.

Les patients seront moins bien soignés, et les agents plus fatigués.Tout le monde est en danger dans cette configuration nouvelle.

Choquant: Des personnes atteintes de troubles mentaux en prison sans procès

MAROC

14/11/2014 Environ quarante personnes atteintes de troubles mentaux sont en détention provisoire à la prison locale d’Oukacha, sans procès depuis des années. Voici leur histoire.
C’est une découverte qui résume tragiquement les dysfonctionnements à la fois du système judiciaire et pénitencier au Maroc. Suite aux instructions de Hassan Matar, le procureur général à la Cour d’appel de Casablanca, les services de ce tribunal s’attèle à déterrer les affaires non jugées encore. Parmi elles, des dossiers concernant des personnes atteintes de troubles mentaux toujours en détention provisoire. Ils sont une quarantaine poursuivis à être dans cette situation, selon le quotidien Assabah. Leurs familles et leurs avocats demandent depuis des mois une expertise médicale pour prouver la dégradation de l’état de santé de leurs proches.

L’altération du discernement : modification de l’article 122-1 du Code pénal. En savoir plus sur http://www.village-justice.com/articles/alteration-discernement,18276.html#erkSF81ffXIgdkw2.99

Par Loïc Bussy, Avocat. - MERCREDI 12 NOVEMBRE 2014
La loi n°2014-896 du 15 août 2014, relative à l’individualisation des peines et renforçant l’efficacité des sanctions a modifié l’article 122-1 du Code pénal consacrant, en cas d’altération du discernement de l’auteur au moment des faits, le principe d’atténuation de la peine prononcée. Le maximum légal sera réduit d’un tiers en matière correctionnel et en cas de crime puni de la réclusion criminelle ou de la détention criminelle à perpétuité, ramenée à trente années.
Le sort réservé à la maladie mentale dans notre système de droit répressif pose une réelle difficulté tant sur la définition même du trouble que sur les conséquences relatives à la responsabilité pénale.
En droit Romain les déments étaient déclarés irresponsables. Ils étaient considérés comme possédés par le démon. L’ancien droit en revanche retenait la responsabilité pénale des déments lesquels étaient exposés à une sanction de droit commun sauf à la juridiction de jugement de décider de modérer la peine prononcée.

« Pôle emploi, ne quittez pas ! » : quand Kafka pointe à Pôle emploi

LE MONDE | Par 
Une scène du film documentaire français de Nora Philippe, "Pôle emploi, ne quittez pas !".
Chaque matin, dès l'ouverture des portes, une cohorte silencieuse s'engouffre dans la petite agence Pôle emploi de Livry-Gargan (Seine-Saint-Denis). Et chaque matin voit la répétition d'une aberration administrative que ritualise ce ballet anonyme de demandeurs d'emploi. Dans le jargon des techniciens, ce sont les « DE ».
Un sigle déshumanisant parmi les nombreux qui émaillent les discours des agents. Ces sigles forment une langue codée, amphigourique au possible. Elle achève d'alimenter le sentiment d'absurdité qui nous saisit, à mesure qu'on s'immerge dans cet environnement dysfonctionnel. Reconnaissons à ce lexique abscons l'avantage de tenir à distance des chômeurs dont le nombre croissant déjoue les projections, en plus de révéler l'impuissance criante de l'institution.
En plantant sa caméra dans ce décor, la jeune documentariste Nora Philippe, 32 ans, dévoile, sans forcer le trait, les failles d'un système arrivé en bout de course. Réalisé en 2013, sur un laps de temps de trois mois, son film est une immersion vertigineuse dans les arcanes d'une bureaucratie déréglée. Son parti pris est original. Elle a choisi de suivre exclusivement les conseillers de Pôle emploi qui, au nombre de quarante, gèrent pas moins de quatre mille dossiers.

Le handicapé reste un salarié géré « à part »

LE MONDE Par 
Le plus souvent, le handicap commence par une rupture. « A la suite d’un accident de sport, j’ai été déclarée inapte à mon métier de chauffeur ambulancier. J’ai aussitôt cherché à me convertir »témoigne Sandra Lomenie, 40 ans. Elle a rejoint, en 2008, les 200 000 personnes reconnues inaptes chaque année, sur une population active de 2 millions de personnes en situation de handicap. Seuls 15 % des handicapés le sont de naissance, rappelle l’Agefiph, l’organisme chargé de la collecte des contributions auprès des entreprises privées.
Leur nouveau parcours professionnel passe donc par une reconversion mais avant, il y a l’acceptation. L’accès à l’emploi reste la dernière étape d’un cheminement psychologique difficile, notamment pour les personnes victimes d’un accident ou d’une maladie. Le dépôt d’un dossier à la Maison départementale des personnes handicapées (MDPH) est une étape indispensable pour pouvoir bénéficier d’allocations ou d’un accompagnement vers l’emploi.
Une étape douloureuse pour Sébastien Delfino, un ancien chargé du personnel en université, en situation de handicap après avoir subi un accident vasculaire cérébral, à l’âge de 33 ans. « J’étais grand, fort, en pleine santé. J’ai dû accepter mon nouveau corps, que ce ne serait plus jamais comme avant. Le mot “handicap”, c’est très difficile. J’ai mis des mois à pouvoir déposer mon dossier », souffle-t-il.

dimanche 16 novembre 2014

Sous le vent de l’art brut 2





cartonkatuOK/5La Halle Saint Pierre présente :
SOUS LE VENT DE L’ART BRUT/2 :
La Collection De Stadshof
du 17 septembre 2014 au 04 janvier 2015
Une sélection de 41 artistes – 350 œuvres
Télécharger le dossier de presse 

Halle Saint Pierre 

2, rue Ronsard – 75018 Paris
Métro : Anvers/Abbesses
ouvert tous les jours: en semaine de 11h à 18h
samedi de 11h à 19h / dimanche de 12h à 18h
*Sous le vent de l’art brut 2 : La collection De Stadshof est le deuxième volet d’une série d’expositions que la Halle Saint Pierre dédie aux collections internationales d’art brut. Après l’exposition Charlotte Zander en 2011, la Halle Saint Pierre présente pour la première fois en France la collection De Stadshof, constituée passionnément depuis 1985 par Liesbeth Reith et Frans Smolders.

Serge Moscovici, figure de la psychologie sociale, est mort

Le Monde.fr | Par 
Serge Moscovici, à Paris.
Philosophe des sciences, anthropologue, théoricien majeur de l’écologie, puis éminent spécialiste de psychologie sociale, Serge Moscovici professait le nomadisme comme une nécessité de la recherche. Il s’est éteint dans la nuit de samedi à dimanche après une existence qui fut elle-même tout sauf sédentaire.
De sa vie, il écrivait dans Chronique des années égarées (1997), livre de souvenirs écrit à l’attention de ses fils, dont l’actuel commissaire européen aux affaires économiques et monétaires, Pierre Moscovici, qu’elle avait débuté « dans un monde absurde »et pourtant « envoûtant, qui allait se briser sur le roc du totalitarisme ».
Il était convaincu que, sans la guerre, il aurait été marchand de grains, comme son père et son grand-père, sur les rives du Danube ; il eut au contraire une vie « pour laquelle il a fallu se faire, de ses propres mains ». Cette odyssée géographique et intellectuelle, qui l’a propulsé, de sa ville natale en Bessarabie (Roumanie), directeur d’étude à l’Ecole des hautes études en sciences sociales (EHESS) à Paris, puis professeur à la New School for Social Research à New York, explique sans doute son grand appétit de vivre et de connaître, tout comme l’originalité de sa pensée. Serge Moscovici joua un rôle essentiel dans la naissance de l’écologie politique.

L'ORIGINE DU LANGAGE

Bernard Victorri, directeur de recherche au CNRS en informatique linguistique, étudie le langage, son origine, et propose des hypothèses sur les raisons qui auraient poussé les êtres humains à le créer si riche et si complexe.

Henri Atlan, douteur ès sciences

LE MONDE DES LIVRES Par 

Henri Atlan, Paris, septembre 2014.

«Farfelu » est un adjectif qu’il affectionne. Est « farfelu », pour Henri Atlan, ce qui s’oppose au juste ou au raisonnable. Moins méchant qu’« inepte » ou « crétin », le qualificatif possède le petit éclat d’ironie qu’on retrouve dans son regard moqueur mais toujours bienveillant. D’ailleurs, après plus d’une heure autour d’un café, on a tellement souri qu’on est perplexe : vraiment, tout l’amuse ? « Un peu, oui… Sauf les choses tristes. » Il a passé l’été à Jérusalem, pendant l’opération « Bordure protectrice », voilà une des choses tristes dont il ne veut plus parler. Pour le reste, ce médecin, directeur d’études à l’Ecole des hautes études en sciences sociales (Ehess), professeur émérite de biophysique, semble pratiquer cet « acquiescement, aussi joyeux que possible, au monde » que recommande le philosophe dont il se sent le plus proche, et dont il est devenu l’un des meilleurs spécialistes, Spinoza.

Le louvre va "hospitaliser" une partie de ses collections dans les établissements de l’AP-HP

15.11.2014

Les reproductions d’une cinquantaine d'oeuvres viendront bientôt égayer les chambres et les lieux de vie de huit hôpitaux de la région Ile-de-France. Le Louvre et l'Assistance Publique-Hôpitaux de Paris s'associent en effet dans une démarche d'art-thérapie pour ouvrir les fabuleuses collections du musée aux malades. "L'art-thérapie, c'est important, pas à la place des médicaments ou du séjour mais en accompagnement" a déclaré jeudi Martin Hirsch (photo), directeur général de l'AP-HP lors de la signature, avec le président-directeur du musée du Louvre Jean-Luc Martinez, d'un partenariat qui débutera au premier trimestre 2015 pour une durée initiale de trois ans.

Les maisons médicales en pleine santé

ERIC FAVEREAU

Cela a débuté silencieusement, peu à peu cela s’est accéléré, et aujourd’hui c’est devenu presqu’une mode. Les maisons de santé (MDS) se multiplient comme des petits pains. Il y en a partout et, l’air de rien, nous assistons à un changement de l’exercice de la médecine de ville, comme rarement cela a été le cas ces cinquante dernières d’années.

Des vidéos pour comprendre la schizophrénie





Ma vie, c’est pas seulement la schizophrénie !
Afin de lutter contre la stigmatisation des malades souffrant de schizophrénie, l’association des Journées de la schizophrénie organise depuis 2004 des actions de sensibilisation pour toucher le grand public et, surtout, les jeunes.




samedi 15 novembre 2014

ÇA FAIT QUOI DE DEVENIR FOU ?

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FOLIE BLANCHE
Rencontre de la folie ordinaire (22’34’’)
« Le fou, c'est un destructeur de consensus »

Ca fait quel effet de devenir fou ? Il y a treize ans, Joris a été diagnostiqué schizophrène. Il raconte très simplement son expérience de la folie. En parallèle, un psychiatre apporte quelques éclairages.