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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

mardi 7 octobre 2014

Validation des acquis : une ouverture pour les professions paramédicales

 

Ce mardi 7 octobre, la DGOS va présenter au Haut Conseil des professions paramédicales (HCPP) un projet de décret relatif à l’obtention des diplômes paramédicaux via la Validation des Acquis de l’Expérience (VAE). Avec quelques points à éclaircir pour qu’une telle réforme soit possible, l’avis des représentants syndicaux est partagé sur la VAE.

 VAE : un diplôme au rabais ?

Certains détracteurs voient la VAE comme une injustice.« Pourquoi donner notre diplôme à quelqu’un qui n’aurait pas suivi la formation appropriée ? » s’étonne un infirmier sur un forum spécialisé.
D’autres nuancent. Car en général, la Validation des Acquis de l’Expérience, n’octroie pas une dispense totale de scolarité, mais plutôt la possibilité d’échapper à une ou plusieurs unités d’enseignement en raison de son expérience professionnelle.
« Cela paraît logique. Par exemple, on ne va pas apprendre à faire une toilette ou des soins d’hygiène à une aide-soignante qui exerce depuis cinq ans et qui souhaite devenir infirmière. Dans ce genre de cas, on peut très bien imaginer la dispenser des unités d’enseignement d’hygiène qui se déroulent au premier semestre en IFSI. Cela fait partie d’une VAE partielle », explique Bruno Huet, vice-président du SNIA ( Syndicat National des Infirmiers anesthésistes).


lundi 6 octobre 2014

Une semaine consacrée à ceux qui aident un proche dépendant

Haute-Normandie 
  • Guillaume Bertrand  06/10/2014

DU lundi 6 au vendredi 10 octobre, des professionnels de santé répondent aux questions des personnes qui aident l'un de leur proches fragilisés par l'âge ou la maladie. 

Une journée, une semaine pour aider ceux qui aident les autres chaque jour.
Une journée, une semaine pour aider ceux qui aident les autres chaque jour.
Qui sont les aidants ? Ils sont plus de 8 millions en France à prendre soin de l'un de leur proches, dépendants au quotidien. Pourtant, seule la moitié des Français a déjà entendu parler de la situation de ces personnes. Ce constat inquiétant a poussé le Ministère de la Santé a proposé une "journée nationale des aidants".  

Faut-il être «fou» pour tuer ?


Stéphane Bourgoin 4 octobre 2014

Actualité criminologie

  " Luka Rocco Magnotta, 32 ans, a reçu un diagnostic de schizophrénie paranoïde à l'adolescence, a tué et dépecé un étudiant chinois en 2012. Pascal Morin, 35 ans, schizophrène, a tué sa mère et ses deux nièces de 8 et 11 ans, lui aussi en 2012. Marc Laliberté, 36 ans, très profondément dépressif, apparemment au point de ne «plus voir clair», a tué ses trois enfants en 2008 après un pacte de suicide avec sa conjointe, Cathie Gauthier. À en juger par les affaires d'homicides les plus médiatisées des dernières années, cela semble clair : il faut être «maboule» pour tuer son prochain. Quiconque ayant deux cents de santé d'esprit est à l'abri de tout ça, n'est-ce pas? Or sans être faux, c'est seulement vrai en partie - et le reste de la vérité est un brin dérangeant.
   
    «En fait, les théories qui expliquent l'homicide par la santé mentale sont souvent porteuses de faux messages. Mais le grand public a besoin de croire qu'il faut qu'on soit différent pour tuer. Parce que, autrement, le monde serait invivable, on aurait tout le temps peur. Il faut qu'on puisse se convaincre soi-même que ça ne peut arriver que chez les autres. Et c'est une fausse vérité, parce que l'endroit qui est le plus dangereux, c'est la famille. C'est là, avec les réseaux criminalisés, qu'on a le plus de risque [...] de se faire tuer», observe la criminologue de l'Université Laval Catherine Rossi.
   
    Bien que les experts ne soient pas tous d'accord, les statistiques lui donnent a priori raison : environ 1 meurtre sur 10 - entre 5 et 20 %, selon les sources - est perpétré par un agresseur qui a un problème de santé mentale, comme la schizophrénie. Il y en a, donc, mais cela laisse quand même autour de 90 % des homicides qui ne sont pas commis par des gens qui sont «atteints». Et la question que cela soulève n'est pas particulièrement agréable : est-ce qu'un tueur potentiel sommeille en chacun de nous? Et si oui, qu'est-ce qui le fait sortir?
   
    Pour Mme Rossi, la réponse est plutôt oui, mais il faut que plusieurs conditions soient réunies. La plupart des meurtres sont commis sous le coup de l'impulsion, dans un état de crise, de rage ou de panique intense, mais l'issue de cette crise varie selon le contexte. «Prenez quelqu'un qui serait profondément schizophrène, mais donnez-lui une famille aimante, des amis, une maison sécuritaire, pas d'alcool ni de drogue, et d'un autre côté prenez le personnage le plus gentil de la Terre, mettez-lui deux fusils dans le placard, faite-lui consommer de l'alcool et de la drogue et énervez-le, poussez-le à bout, et ça va donner les résultats attendus : ce n'est probablement pas le schizophrène qui va passer à l'acte en premier», dit-elle.
   
    D'ailleurs, les dernières données de Statistique Canada montrent que pas moins de 75 % des meurtres commis au Canada en 2012 sont l'oeuvre d'agresseurs qui étaient sous l'effet de l'alcool ou d'autres substances. Trois sur quatre...
   
    D'autres facteurs immédiats, en particulier la présence de tiers lors de l'agression, peuvent aussi faire une énorme différence. «C'est probablement le facteur de protection numéro 1. Par exemple, au moment où le père secoue son bébé, si la mère est là pour intervenir, on vient de sauver une vie.»
   
    Sans aller aussi loin, le psychologue de l'Institut universitaire en santé mentale de Québec Marc-André Lamontagne abonde essentiellement dans le même sens - d'autant plus que, dit-il, la recherche en neurologie n'a jusqu'à maintenant pas trouvé de caractéristiques propres au cerveau des meurtriers.
   
    «Il y a peut-être des gens qui ont plus de propension à tuer, mais il y a quand même beaucoup de gens qui peuvent commettre un meurtre. Récemment, si on prend des cas médiatisés, il y a des gens qui ont fait carrière dans le domaine de la justice, qui ont une très forte scolarité. [...] L'idée que n'importe qui peut se transformer en meurtrier est caricaturale, mais oui... Ça prend un contexte particulier, ça prend un développement [beaucoup de criminels, violents ou non, ont eu des enfances marquées par divers sévices, NDLR], et si on ajoute beaucoup de facteurs, alors ça peut effectivement arriver à beaucoup de gens», dit-il.
   
    Désaccord
   
    Mais cela reste des statistiques. On connaît bien des cas de gens qui y cadrent mal, qui avaient tout pour réussir - ou, du moins, ne pas devenir assassin - et qui ont très mal fini. Un des cas les plus tristement célèbres est celui d'Eric Harris, celui qui a tué 13 personnes avec un complice à l'école secondaire de Columbine, en 1999. Il venait pourtant d'une bonne famille du Kansas, aimante et structurante (encore qu'il était victime d'intimidation). Il n'en est pas moins devenu, littéralement, un psychopathe.
   
    En outre, tous les experts ne partagent pas l'opinion de Mme Rossi et de M. Lamontagne. Professeur à l'Université du Québec à Trois-Rivières et rattaché à l'Institut Pinel, Christian Joyal se fait une spécialité de scanner le cerveau de patients violents. Il convient que les troubles de santé mentale sévères (soit ceux qui implique une perte de contact avec la réalité : schizophrénie, trouble bipolaire et dépression majeure) ne comptent que pour une petite minorité des meurtres, mais pour les autres, il est formel : «Il y a plein de troubles mentaux chez les meurtriers, my God qu'il y en a. Par exemple, tous les troubles de personnalité, l'antisocial, le borderline, etc. Si on prend des meurtriers et qu'on leur passe des tests neuropsychologiques et psychologiques, est-ce qu'on va dire qu'ils sont sains? Non. Il y en a qui le sont, mais pas beaucoup. Faut pas être équilibré pour tuer quelqu'un.»
   
    Dans l'ensemble, dit-il, les gens qui commettent des meurtres partagent, dans leur grande majorité, une caractéristique : ils sont impulsifs. À des degrés divers, leur cortex préfrontal, une partie du cerveau située à l'avant de la tête et qui sert de «frein» aux pulsions, est moins actif que la moyenne - et il y a des liens à faire ici avec l'alcool, qui désinhibe.
   
    Mais en soi, cela ne suffit pas à faire des meurtriers, reconnaît M. Joyal. «Il y a des dirigeants d'entreprises qui sont impulsifs, qui vont prendre des décisions sur des coups de tête, mais qui ne sont pas violents. Il y a des impulsifs qui, même une fois désinhibés par l'alcool, ne seront pas violents, mais vont te dire : "T'es mon meilleur ami, je vais t'aimer toute ma vie." [...] Ceux qui deviennent violents, c'est toujours la même histoire, un passé défavorisé, une enfance difficile, pas d'emploi, alcoolisme, etc.»


Le Nobel de médecine 2014 récompense le sens de l’orientation

06.10.2014



  • John O’Keefe, May-Britt et Edvard Moser - Le Nobel de médecine 2014 récompense le sens de l’orientation-1
drZoom
Le prix Nobel de Médecine 2014 a été décerné à l'Américano-Britannique John O'Keefe et à un couple de Norvégiens, May-Britt et Edvard Moser, vient d’annoncer ce matin le jury Nobel. Les lauréats ont été récompensés pour leurs découvertes sur les "cellules qui constituent un système de géoposition dans le cerveau", selon le comité Nobel, lesquelles cellules seraient localisées au niveau de l’hippocampe
Ce GPS interne au cerveau permet de s'orienter dans une pièce, démontrant le fondement cellulaire d'une fonction cognitive supérieure a précisé le jury Nobel dans un communiqué de presse. Il permet de répondre à des questions simples telles que "Comment savons-nous où nous sommes? Comment réussissons-nous à trouver le chemin d'un lieu à un autre ? Et comment stockons-nous cette information d'une manière telle que nous puissions immédiatement trouver le chemin la fois suivante où nous empruntons la même route ?". "Leurs découvertes (...) ont résolu un problème qui a mobilisé les philosophes et les scientifiques pendant des siècles (…) Comment le cerveau crée-t-il une carte du monde qui l'entoure et comment arrivons-nous à nous déplacer dans un environnement complexe ?" explique le comité Nobel.
John O'Keefe a découvert en 1971 le premier composant de ce GPS. Il a fallu attendre 2005 pour que May-Britt et Edvard Moser identifie un autre composant clé de ce système, des cellules nerveuses qui créent un système de coordonnées pour déterminer les positions. La récompense de 8 millions de couronnes suédoises (environ 881.000 euros) est divisée en deux. John O'Keefe et les époux Moser recevront 4 millions de couronnes.

Réforme en santé : les psychiatres inquiets

QUEBEC ARIANE LACOURSIÈRE 05 octobre 2014
Alors que se dessine une importante réforme dans le milieu de la santé, la présidente de l'Association des médecins psychiatres du Québec, la Dre Karine Igartua, craint que le manque de ressource, déjà criant dans son secteur, ne s'empire avec les compressions annoncées.





«Le nombre de lits en psychiatrie dans les hôpitaux n'a cessé de diminuer depuis 15 ans, note la spécialiste. Là, on a atteint un point de rupture.»
Environ 30 % des lits de soins actifs en psychiatrie dans les hôpitaux de Montréal sont occupés par des patients en attente d'hébergement. «Des durées de séjour de 120 heures à l'urgence en psychiatrie, ce n'est pas rare», constate la Dre Igartua.

Un Français sur deux cacherait son Parkinson ou sa SEP s’il en était atteint

07.10.2014

La quasi-totalité des Français (neuf sur 10) voient une bonne raison de cacher une maladie neurodégénérative que ce soit la maladie de Parkinson ou la sclérose en plaques, révèle une étude TNS Sofres. Selon cette enquête présentée mardi à Montpellier lors de la 4e université d'été de l'Espace éthique de la région Ile-de-France, "près d'un Français sur deux (47%) ne révélerait pas finalement sa maladie, une difficulté particulièrement ressentie chez les cadres". Des conclusions dérangeantes, alors qu’en France quelque 250.000 personnes souffrent de Parkinson et 80.000 de SEP.

Entre folie et existence

6/10/14 

C’est avec un bel aplomb que nos sociétés rangent Nietzsche, Van Gogh, Antonin Artaud, Janet Frame dans la catégorie des «fous», suggérant par là même que ces êtres humains d’exception auraient à envier aux citoyens ordinaires leur saine relation à l’existence ! 
Il est vrai que, à la suite d’un débordement compassionnel qui le poussa à se jeter au cou d’un cheval maltraité, Nietzsche finit sa vie dans un état proche de l’hébétude. Et le comportement de Van Gogh pouvait sans doute témoigner d’une certaine «fragilité mentale». 
Artaud n’en écrit pas moins : «On peut parler de la bonne santé mentale de Van Gogh qui, dans toute sa vie, ne s’est fait cuire qu’une main et n’a pas fait plus, pour le reste, que de se trancher une fois l’oreille gauche» 
Ce qui, d’après Artaud, comparé à l’état anormal d’un monde bourgeois qui cultive le «mépris crasseux de tout ce qui montre race», ne correspond somme toute qu’à l’état d’exaspération d’un esprit plus sensible que la moyenne aux ravages de ce monde.
Dans cette perspective, la « pathologie » de certains « malades mentaux » renvoie en fait à la conscience aiguë de ce qui les empêche d’exister. En admettant qu’il faille tenir pour acquis que Van Gogh est mort suicidé, ce serait à la société qu’il faut en imputer la responsabilité plutôt qu’à une décision de Vincent. 
 «Ameutant la vie», suivant l’expression employée par ailleurs par Artaud, dans ses profondeurs telluriques, Van Gogh serait, d’après le poète, instigateur d’un monde où elle se remettrait à chanter ! Ce qui, au regard de la psychiatrie, aurait été insupportable !

dimanche 5 octobre 2014

Dépression : la psychothérapie plus efficace que les antidépresseurs selon une analyse du Centre Fédéral d’Expertise des Soins de Santé belge

5 octobre 2014 
La meilleure option de traitement pour la dépression est la psychothérapie combinée aux médicaments antidépresseurs, mais si la personne ne souhaite pas cette approche, c’est la psychothérapie qui doit être proposée en premier choix, conclut leCentre Fédéral d’Expertise des Soins de Santé (KCE) de Belgique.
"Récemment, les psychologues cliniciens ont obtenu leur reconnaissance officielle comme professionnels des soins de santé", souligne le KCE. "C’était donc le bon moment pour se poser la question de la place objective de la psychothérapie dans la prise en charge de la dépression. À la demande de la cellule Psychotropes du SPF Santé publique, le KCE a analysé la littérature scientifique internationale portant sur l’efficacité de la psychothérapie, seule ou en combinaison avec les antidépresseurs."